Ce document a été publié sur le site Ma Sharanam en 2024
© 2024- Anandamayi Ma. Jai Ma
Table des matières
Première partie : Bhakti (amour)
Seconde partie : Yoga (union)
Troisième partie : Karma (action)
Quatrième partie : Jnana (connaissance)
Cinquième partie : autres sujets
Préface de Swami Gurusharananda
Ce livre contient une compilation de sessions de questions-réponses avec Ma. Il est divisé en cinq parties : Première partie, Bhakti (amour), seconde partie Yoga (union), troisième Karma (action), quatrième Jnana (connaissance), et cinquième autres sujets. Tous ces chapitres sont remplis des joyaux inestimables de l’enseignement de Ma présentés sous la forme de questions-réponses avec ses disciples.
Cette terre d’ancienne noblesse, depuis l’antiquité, a été un lieu de pratique pour les saints et les sages.
Ici, à tous les siècles apparaissent des saints, des êtres divins, de grandes âmes extraordinaires par la présence desquelles le chemin à suivre est manifesté et des milliers de pratiquants spirituels atteignent le succès. La plus grande partie du vingtième siècle, (1896-1982), s’est déroulée dans la présence pure de Ma Anandamayi.
Non seulement en Inde, mais en bien des pays, des milliers de pratiquants, de chercheurs de vérité ont trouvé leur voie, et aussi, du simple villageois à l’homme politique ont été bénis par la présence lumineuse et pleine d’amour maternel de Ma.
Bien qu’on dise de Ma qu’elle n’a reçu aucun enseignement scolaire et n’a jamais lu de livre, lorsqu’elle parlait, de profondes et inspirantes vérités sortaient de sa bouche divine. Sa suprême présence maternelle transformait complètement le cœur des gens, et même aujourd’hui on en fait l’expérience.
Bien que je n’ai pas eu la bonne fortune de rencontrer Ma dans son corps, vivant dans ses ashrams depuis ma tendre enfance je peux dire par expérience que Ma a totalement transformé ma vie. Ma est l’incarnation de la tendresse, elle pardonne toutes les fautes et vous tient en permanence dans ses bras. Shri Shri Ma Anandamayi, déesse qui a créé le monde, est un avatar plein d’amour.
Du temps de Ma, pendant les premières années, les personnes proches d’elle ont noté ce qu’elle disait dans leurs journaux, et cela a été imprimé plus tard en hindi, anglais et aussi d’autres langues. Les paroles de Ma résolvent en un éclair les problèmes compliqués des védas, des écritures sacrées et des textes spirituels. Les mots de Ma, avec tout le sérieux de la tradition, sont remplis de l’amour incomparable d’une mère pour ses enfants.
Le docteur Mahamahopadhyaya Gopinath Kaviraj a dit : « L’enseignement de sa noble bouche est l’essence des principes ésotériques des écritures sacrées. On peut les mettre au rang que des« mahavakya » (phrases essentielles) de l’Hindouisme.
On ne peut enfermer les paroles de Ma dans aucun cadre. Ma donnait simultanément des réponses aux questions de plusieurs fidèles, et si quelqu’un en avait le niveau, il écoutait la réponse donnée à un autre. On s’apercevait parfois que les personnes assises à côté n’en avait pas la compétence, mais que d’autres situées nettement plus loin entendaient et comprenaient.
Ici nous voudrions évoquer un souvenir extraordinaire de Shri Daya Taï, la femme de notre Ashok Baba.
Une fois, Shri Ashok Baba était assis aux pieds de Ma avec sa future femme Daya Taï. Quatre questions firent surface dans l’esprit de Taï. Elle décida que tant que Ma n’aurait pas répondu à ses questions sans qu’elle les pose, elle ne se marierait pas. Rien n’échappait à Ma, elle connaissait toutes nos pensées. Ma commença soudain à donner les réponses dans le bon ordre.
A ce moment, le respecté Hari Baba se présenta à l’ashram, Ashok Baba prévint Ma, mais elle était encore en train de répondre aux questions. Ma faisait preuve de beaucoup de respect pour les religieux ; dès que l’un d’entre eux arrivait, elle se levait pour lui présenter ses respects, mais aujourd’hui, apparemment pour la première fois, à l’annonce d’Ashok Baba, elle continua à parler, et il n’y avait que Daya TaÏ qui comprenait ses paroles. Les yeux pleins de larmes, satisfaite, elle se prosterna devant Ma qui la bénit. Après avoir répondu à toutes ses questions, Ma put alors accueillir le respecté Hari Baba.
Aujourd’hui encore, lorsque nous étudions ses paroles, nous expérimentons que c’est Ma elle-même qui donne directement les réponses aux questions de chaque auditeur, comme si Ma ne parlait qu’à chacun respectivement.
Amritvani est un grand recueil de sessions de questions-réponses avec Shri Ma Anandamayi.
Nous insistons pour que son étude se fasse avec l’impression que nous sommes assis aux pieds divins de Ma et écoutons sa parole immortelle, remplie d’amour, de gentillesse et de clarté, expérimentant la façon dont elle chasse l’ombre, les doutes et l’obscurité, et avance vers la suppression de l’expérience de naissance et de mort.
Faites de votre vie une vie bénie par l’étude régulière de cette parole immortelle, Ma dit que nous sommes enfants de l’immortalité.
Devenez voyageurs sur le sentier de l’immortalité et obtenez l’immortalité, c’est avec ce souhait que nous offrons Amritvani.
Jay Ma.
Note de la traductrice sur les niveaux de langue
Il est difficile de traduire le hindi dans une langue occidentale, car souvent les concepts qui sous-tendent le langage sont différents. Un des problèmes rencontrés est celui du niveau de langue. Le hindi a trois formes pour désigner la deuxième personne. Le tou, très familier, est très peu utilisé ; le toum qui correspond au tu français, et le âp au vous honorifique. Mais contrairement au français, le toum, comme le vous français, désigne indifféremment une ou plusieurs personnes. Ma n’utilise jamais la forme honorifique, le âp. Il est très difficile, et souvent impossible de savoir si elle s’adresse uniquement à la personne qui a posé la question, ou au groupe qui est là. Parfois, il semble qu’elle parle d’abord à une seule personne, et continue en s’adressant au groupe. Devant ces incertitudes, je me suis résolue à contre cœur à utiliser le « vous ».
Mais cela ne rend pas compte de la façon de s’exprimer de Ma, très informelle. Ma disait souvent : « Je suis votre petite fille», « Ce corps parle comme cela, de bric et de broc», ou encore: « vous n’avez pas éduqué votre fille »
J’ai traduit ces textes le plus littéralement possible. Lorsqu’il m’a semblé que des éléments de compréhension allaient manquer aux francophones je les ai rajoutés en italique et en petits caractères, pour bien les différencier de l’essentiel : les paroles de Ma.
Jay Ma
En offrande