Première partie : Bhakti yoga

Le yoga de l’amour

Ma dit : « Dans l’émotion d’amour les larmes coulent . Des larmes d’amour pour Dieu, c’est excellent ». Dans la voie de l’amour, on ne peut pas avancer sans une déité d’élection (Ishta Deva), Oh Dieu, où es-tu ? On souffre. On souffre tellement qu’on ne pense même pas à manger ni à boire. Tout devient fade, le repas semble vain, le sommeil fuit.
« Qu’on L’appelle père ou mère ou autre chose, il faut établir une relation »
Shri Ma a enseigné la voie de l’amour aux sadhaks dont la personnalité était principalement tournée vers l’amour. On peut appeler ces enseignements de Ma « méthode simple de la voie de l’amour ».
Par conséquent, nous avons réuni sous le titre de yoga de l’amour les enseignements de Ma principalement orientés vers la bhakti.

Nam jap

Ma, il y a des jours où mon mental est très concentré lorsque je pratique le jap (récitation d’un mantra ou d’un nom de Dieu), et d’autres où il ne se fixe ou ne se concentre absolument pas. Pourquoi ?

Écoute, cela peut avoir diverses raisons. Il y a sûrement un problème avec ce que tu manges ou comment tu te reposes, cela brouille ton mental et ne te laisse pas faire ton jap. Ou alors, tu as vu quelque chose de mal et tu as été en contact avec quelqu’un et tu lui as parlé, ou aussi d’autres formes d’ignorance qui peuvent avoir brouillé ton mental. C’est pourquoi je dis que si quelqu’un doit aller dans cette direction, il est tout à fait nécessaire qu’il quitte tout et vive seul. Au début, il faut faire constamment attention qu’il n’y ait pas d’obstacles à ce que son mental progresse en direction du divin.
Bien sûr, pour les laïcs, il est impossible de s’isoler des siens. Qu’ils participent toujours à des satsangs ou discutent de choses vraies. Rencontrer des hommes de Dieu et lire leurs biographies purifie la conscience.
En progressant vers le divin, on reçoit de l’aide. On rencontre beaucoup de karma venant des vies antérieures lorsqu’on progresse en cette vie sur le chemin spirituel, cela est une aide ou est un obstacle. Les conséquences des actions des vies antérieures se manifestent dans cette vie-ci, et parfois de puissantes émotions se présentent.
Le travail que l’on fait, on le fait toujours comme un service à Dieu, de cette façon, en méditant en permanence, comme les vieilles feuilles tombent d’elles-même lorsque sortent les nouvelles, en remplaçant l’attachement au monde par l’attachement à Dieu, l’extraversion devient introversion, c’est son chemin naturel. Et voyez, les vieilles feuillent tombent par terre, et la plante prend du goût. De toute façon, rien n’est sans conséquence, souvenez-vous en.

Enseignement

En répétant le Nom, la conscience se purifie. Plus tard, lorsque la foi et la bhakti se manifestent, les émotions se purifient. Lorsque les émotions sont pures, on commence à ressentir différentes sortes d’états supérieurs, et ils complètent le travail.

Lorsque vient la concentration, on peut se noyer dans le nom comme dans l’océan. Comme le nom et le nommé ne sont pas séparés, le sentiment du monde extérieur disparaît, et la puissance d’auto- manifestation du nom s’épanouit d’elle-même.

Après sa mort, on ne touche plus sa pension de retraite, mais le gain du nom répété n’est pas détruit. L’argent de vos économies, vous le cachez bien dans le recoin de votre maison où vous rangez ce qui est précieux, et vous en prenez constamment soin. Pour Dieu aussi, gardez un petit coin caché de votre cœur où vous accumulerez son Nom et de l’émotion religieuse quand vous en aurez le temps.

Ayez foi en ma parole, faites votre jap, vous en récolterez le fruit.

Quel que soit le nom que l’on préfère, en le répétant on arrivera au résultat souhaité.

Continuez le jap. Vous verrez que tous les doutes s’éclairciront spontanément. C’est ce qui s’est passé pour moi, c’est pourquoi je le dis fermement. Postures du yoga, mudras (postures des mains), pranayama, tout cela arrive par le Nom. L’inspiration et l’expiration sont profondément liées avec la pensée. A force de jap, survient un état dans lequel le pranayama arrive spontanément, on n’est pas obligé de faire des exercices spéciaux pour cela.

Le kirtan (chant en commun d’un mantra), purifie le lieu où il est chanté. Celui qui chante est aussi purificateur, celui qui écoute le devient également.

Le jour qui passe ne revient plus, alors , que vous en ayez envie ou non, vous tous consacrez votre temps au jap.

Ma disait aux enfants : « Le nom que vous aimez, tous les matins après vous être levés et avoir fait votre toilette, dix fois, douze fois, selon votre âge, écrivez-le, ensuite, mangez et étudiez. Quand le cahier est plein, saluez-le, mettez-le dans le courant de la rivière, et commencez un autre cahier.

Au début et à la fin d’un kirtan, il est bon de fermer les yeux et de méditer.

Ma, quelle est la méthode pour calmer le mental ?

Dites constamment le nom, et vous gagnerez tout; la paix, la libération, tout vient du Nom.

Ma, quand je fais mon jap, mon mental n’est pas concentré une seconde ! Avec cette instabilité, est-ce qu’il y aura un bénéfice ?

Il y aura forcément un bénéfice. A force de jap, le mental se calme.

Quand je fais du jap, je le fais sans concentration, est-ce que j’en aurai un fruit quelconque ?

Le fruit existe forcément. Lorsque vous marchez, si vous mettez votre pied sur le feu, que vous l’ayez vu ou non, votre pied va brûler. De même, que vous y mettiez votre attention ou que vous pensiez à autre chose, il y aura un fruit. Si vous le faites attentivement, le résultat sera rapide, et si vous pensez à autre chose, le fruit sera plus lent à venir, mais il y aura un fruit. C’est pourquoi je dis que le jap est

bon. Pour allumer une allumette, il faut frotter, on ne peut pas dire au bout de combien de temps la flamme jaillira. C’est aussi comme cela pour le jap, à force d’exercices, on réussit. Le mental erre de- ci, de-là, cela ne sert à rien de s’en attrister. A ces moments-là il faut penser: « Je ne vais pas rester soumis au mental, je ferai mon jap, de force ». L’instabilité est la nature du mental, mais la paix aussi. Pour le rendre paisible, il faut un refuge. Rappelez-vous mes paroles : « le jour qui passe ne revient pas, donc il faut tout le temps essayer de faire du jap ».

Est-ce qu'il faut faire le jap tous les jours à la même heure ?

De même que pour le bien du corps, il faut manger deux fois par jour, il faut méditer et faire son jap de façon régulière autant que possible tous les jours à l’aube et au crépuscule. Ensuite, tout au long de la journée, comme on boit de l’eau ou mange un fruit, il faut faire du jap autant qu’on le peut.

Ma, mon mental ne s’imprègne absolument pas de la puja, du jap, des pratiques spirituelles…

Écoute, lorsqu’on entaille un dattier pour la première fois, est-ce que le jus sort ? Lorsqu’on l’a entaillé plusieurs fois, le jus coule avec un petit bruit, et on en fait quelque chose de très solide. De même en continuant à faire du jap avec foi et bhakti l’esprit s’en imprégnera. Continue à faire régulièrement du jap et d’autres pratiques. Il n’est pas bon de rester assis la bouche vide, fais quelque chose, que ce soit chanter des kirtans, faire de la lecture, ou avoir de bonnes conversations, il faut faire quelque chose. Il ne faut pas gaspiller son temps en vains bavardages. Participe à des kirtans, tout arrive par le jap et le kirtan.

Ma, nam et kirtan, à quoi ça sert ?

Par le jap, la conscience se purifie. Le kirtan purifie le lieu où il est chanté. Celui qui chante est aussi purificateur, celui qui écoute le devient également.

Tous les jours à la même heure, priez Dieu pendant dix minutes. Si vous ne pouvez pas vous asseoir à un endroit précis à cause d’autres obligations, au moins à cette heure précise travaillez de vos mains en silence et méditez sur ce qui vous intéresse. Il n’y a pas là de pur et d’impur. Comprenez que ces dix minutes, vous les avez données, et priez pendant ces dix minutes. Gardez conscience du fait que ces dix minutes, vous les avez données.

Ma, comment stabiliser le mental ?

Faites quelque chose, pendant votre jap, restez attentifs à votre respiration. Quand le mental s’éparpille ici et là, tirez-le et attachez-le au rythme de la respiration, et vous constaterez que le travail se fera petit à petit, et que le mental se stabilisera. Pour n’importe quoi, c’est grâce à une volonté ferme que le travail se fait. En attrapant un élément, lentement, tout arrive.

Est-ce que le travail peut se faire sans initiation, uniquement par le Nom ?

Oui, il se fait par le Nom. Continuez à appeler avec le nom que vous préférez. En fonction de vos besoins, Il viendra lui-même révéler Son véritable nom.

Lorsqu’on a planté une graine, si on la regarde tout le temps, elle ne poussera pas plus vite. Après l’avoir cachée dans la terre, il faut l’arroser et la protéger attentivement. Et plus tard, quand l’arbre sera sorti, combien de graines vont naître ?

Est-ce que répéter le nom peut faire du bien ?

Tant qu’existe la forme « nom », le Nom est tout. Au départ, il faut s’aider du Nom. Vous êtes capables de faire tout ce que vous avez à faire grâce à votre intelligence, mais pour la pratique, vous vous asseyez en disant : « On le fera quand Dieu nous le fera faire ». Cette attitude n’est pas bonne.

Des tas de gens font le jap de leur mantra, mais je ne vois pas en eux la force du mantra ?

Si vous pouvez apprendre les mantras correctement, vous en constaterez certainement la puissance, mais on n’a pas appris les mantras comme cela. L’efficacité de la force du guru est certaine. Si cela était si simple, on ne pourrait plus dire que c’est une chose rare. Combien de grands sages ont pratiqué leur sadhana pendant des siècles ! Cela aussi, c’est vrai.

Ma, Nous sommes des gens du monde ordinaire, pour nous, quels sont les moyens justes ?

Simplement le Nom, je sais que tout arrive par le Nom. Donnez à Dieu tout le temps que vous pouvez.

Ma, je fais mon jap, mais rien ne se passe ?

Il faut faire votre jap, et pour en avoir envie, il faut manger et vous reposer selon les règles, de même que pour qu’un médicament soit utile, il faut faire son régime correctement, ou on n’est pas délivré de la maladie.

Un homme de loi musulman se mit à converser avec Ma. Il demanda : « Pour réaliser Dieu, il faut chanter son nom, mais si quelqu’un n’en a pas envie, qu’est-ce qu’il peut faire ?

Il faut faire des exercices comme un enfant. A force d’exercices, un enfant ignorant peut devenir compétent et même savant, de même par la force de l’exercice, vous pouvez ouvrir le rideau de la connaissance, mais d’abord il faut une foi aveugle. La foi n’a pas d’yeux.

Mais si quelqu’un n’a ni foi, ni bhakti, ni envie de Kirtan, rien, comment peut-il s’en tirer ?

Il faut bien dire que si quelqu’un a dans l’esprit « comment faire ? » il a quelque chose en lui.

Je ne peux rien faire, je pourrais le faire si Dieu me le faisait faire.

Écoutez, la force avec laquelle vous faites tout votre travail, ce peu de force, utilisez-la aussi pour essayer de dire Son nom. Puis en joignant les mains, Ma dit : Je ne peux rien dire, je parle comme vous me faites parler. L’intelligence, c’est la mère, l’ego est le père. Avec l’aide de ces parents, vous faites tout votre travail ordinaire, il faut aussi que vous chantiez les kirtans à Dieu avec leur aide. Il faut un peu essayer d’avancer dans cette direction. Je dis que même si vous n’en avez pas envie, vous devez faire les kirtans et autres pratiques spirituelles, pour avancer vers Lui avec leur aide.

A la fin, cet homme de loi dit à Ma : Ma, donnez-moi un enseignement dont je puisse me rappeler.

Ma : Pensez que c’est pour votre bien.

Cette parole lui donna de la joie, et s’étant prosterné il prit congé.

Pourquoi le mantra du guru ne fait pas son travail pour nous ?

Vous savez pourquoi ? On prend le médicament, mais on mange de mauvaises choses, alors le médicament ne fonctionne pas, la maladie ne s’en va pas. Donc, le médicament du guru est nécessaire mais il faut aussi manger de bonnes choses, c’est à dire que la nourriture et le repos doivent être corrects. Il y a tout en vous, l’unité, la multiplicité, l’infini, le non-manifesté et le manifesté.

Ma, il va falloir écluser notre prarabda karma, non ? (karma qui doit être vécu dans la vie présente) Est-ce que le jap ne détruit pas les fruits du karma ?

Écoute, il faut subir son karma, même les libérés vivants le doivent, comme lorsqu’on a éteint un ventilateur, il continue à tourner quelques temps. C’est comme cela pour les êtres réalisés, ils n’ont plus d’attachement. Et écoute, tu as accumulé beaucoup de travail, pour le faire tout seul, cela va prendre beaucoup de temps. A ce moment-là plusieurs personnes que tu connais se présentent, et en voyant ta situation se mettent à travailler ensemble, et tu es libéré en peu de temps. Le fruit du jap et des autres pratiques est que tu es libéré rapidement des liens de ton karma.

Enseignement

La qualité du nom est qu’il amène le nommé. C’est pour réaliser le nommé qu’il faut prendre refuge dans le nom. En chantant des kirtans on obtient Sa présence et on le rencontre.

Pendant le kâliyuga, la sadhana du nom est facile, directe. IL est la source de tout. N’imaginez pas que sans avoir reçu une initiation en sanscrit on ne peut pas appeler Dieu et qu’aucun travail ne se fera. Dans le nom, il y a une graine, à force de répéter le nom la graine va se développer, et à l’intérieur de la graine il y a aussi le nom. Tout est en tout. Quoi qu’il en soit, avancez en travaillant, ne gâchez pas votre temps et votre respiration ; ce que vous ferez portera des fruits : l’Un se développera sous cette forme.

Vous passez votre temps à manger, à dormir et à bavarder. Passez plus de temps en jap, le temps que vous y consacrerez ne sera pas vain, il s’accumulera. Le gain économique n’est pas vain, le corps s’en nourrit, mais il faut aussi nourrir le mental ; c’est pourquoi je dis de faire aussi une réserve de nourriture pour le mental.

Pendant le kirtan, ce n’est pas bon de bondir et de sauter, il faut le faire avec un état émotionnel calme, alors on récolte les fruits du kirtan.

Avant de commencer et à la fin du kirtan, il faut rester tranquille quelques instants , on se calmera et on trouvera la joie.

Il est dans tous les êtres sous forme d’énergie vitale, Il est le souffle des êtres qui respirent, le souffle suprême. Restez avec lui constamment unis, gardant constamment le focus sur l’inspiration et l’expiration, continuez à répéter le Nom. A partir de là vous trouverez tout ; création, maintien, destruction, connaissance, action, bhakti, tout est compris là-dedans.

Vous, au moins une fois par mois, essayez de pratiquer un vœu de samiam (maîtrise de soi, contrôle de ses émotions et de sa nourriture, pratique spirituelle), Ce jour-là, contrôlez nourriture, sommeil et tous les plaisirs.

Continuez le jap en unissant le nom et la respiration. Cet exercice produit de la stabilité mentale ; de plus, cet air qui est en nous, il couvre l’univers entier. Lorsqu’on se soumet à cet être immense, à la fin, un jour, ce courant nous amènera à Lui. Jetez-vous une bonne fois dans ce courant.

Essayez de vivre avec Lui. Comme un vieux qui rentre et sort de sa chambre avec sa canne et la garde quand il marche, essayez de L’emmener partout en répétant son nom. Vivez en Le considérant comme votre unique soutien.

L’unique médicament pour toutes les maladies est le nom de Dieu. Réfugiez-vous en lui, répétez son nom. Cela éloignera toutes les maladies.

Gardez tout, mais gardez aussi le feu de son nom allumé ; Mettez-y toutes vos forces. Si c’est Sa volonté, Il brûlera toute votre saleté dans ce feu et vous appellera après vous avoir purifié. Restez avec Lui, puis faites votre travail. Votre mari est le mari suprême, cette déesse est près de vous sous forme de femme, les enfants, le petit Krishna et la Kumari sont incarnés là, servez-les. Gérez votre maisonnée comme cela, il n’y a rien à craindre.

Essayez de consacrer davantage de temps au nom de Dieu. C’est cela qui compte, tout le reste est vain et douloureux. Le jour qui passe ne revient pas.

Question : Ma, en m’asseyant pour le jap, j’ai sommeil, j’ai soif...pas envie de dire le Nom ?

Ma : Bon, quand tu as sommeil dors un peu, puis relève-toi pour faire ton jap ; quand tu as soif, après avoir bu rassieds-toi et continue ton jap. Ne pense pas : « j’ai bu, alors comment faire ma puja ? ». Tu dois dire le Nom. Sois convaincue que de toute façon, il va falloir le faire.

Question : Les gens disent qu’à notre époque décadente (kâliyuga), la sadhana c’est le nom, le kirtan, mais je vois qu’à beaucoup d’endroits les gens font des kirtans depuis des années, mais comme résultat on ne voit pas beaucoup de progrès, pourquoi ? Est-ce qu’il y a une méthode particulière pour le kirtan du Nom ?

Ma : Le nom et le nommé sont « un ». Si je vous appelle par votre nom, vous allez venir ici. Donc, c’est le nom qui fait le travail, il n’y a pas de doute là-dessus ; et regardez également, beaucoup de situations ont été purifiées par des kirtans. Si on n’avait pas dit le nom, les situations auraient peut- être été encore pires.

Question : Ma, dites-nous quelque chose ?

Le moment est venu de toucher votre pension de retraite, mais elle se terminera avec votre souffle. Vous voulez une joie sans fin. Comme vous travaillez dans l’espoir d’avoir une retraite, il faut également essayer de tout le temps mêler son Nom à l’inspiration et à l’expiration, alors vous tous qui voulez une paix sans fin, vous l’aurez. Continuez à vous exercer à mêler le mantra de votre divinité d’élection à votre respiration.

Question : Ma, ne pouvant pas rester longtemps assis sur mon petit tapis de prière (asana) à faire du jap, est-ce qu’il y a faute si je le fais plus longtemps assis sur une chaise ?

L’asana sur laquelle on s’assied est un petit tapis qu’on replie après la pratique, que personne d’autre ne doit utiliser, et qui garde les vibrations de la pratique.

Ma : Pourquoi assis sur une chaise ? Je vous dis allongé, comme quand vous vous reposez, on peut faire son jap en se reposant. Il faut dire le Nom, pas se reposer. Tout ce qu’on fait sans dire le Nom de Dieu, c’est un billet de retour.

Ma parle souvent de billet de retour, cela signifie renoncer à la libération et se réincarner.

Question : Ma, je fais toujours mon sandhya (rituel qui a été donné par le guru lors de l’initiation), mais il semble que je ne fasse aucun progrès dans cette direction. Pourquoi ?

Ma : Il est vrai que tu prends ton médicament, mais parce que tu manges des cochonneries le médicament n’a pas d’effet. Le médicament est le nom, le régime le contrôle de soi. En mangeant n’importe quoi, est-ce qu’on va guérir ? Quelque-soit le nombre de médicaments que l’on prend, cela ne servira à rien. En te fixant sur ta respiration, continue ton jap. Essaie de garder ton corps aussi immobile qu’une pierre.

Quelle est la différence entre un bij mantra (mantra graine) et le nom ?

Ma : Dans le bij mantra, il y a la vibration de la force du guru, et le mantra devenu vivant arrive au but. Dans un mantra normal aussi, c’est comme cela. Si on le fait avec concentration, le guru béni se manifestant dans la force du nom, tout peut se produire. Que ce soit nom ou bij, la force du guru atteignant les deux, le travail peut complètement s’accomplir.

Question : Comment peut-on dire le Nom dans la respiration ? S’il vous plaît, expliquez-le bien….

Ma : Quelquefois, tout en gardant la concentration sur chaque respiration, dites le Nom sur chaque cycle de respiration. Certains ont la tête qui devient chaude et ils deviennent incapables de le faire longtemps une fois sur l’inspir et une fois sur l’expir. Savez-vous pourquoi ? par manque de brahmacharia ashram. Simplement par la destruction d’un des 4 ashrams, tous les ashrams sont détruits. Pour ceux qui auront cette expérience de chaleur dans la tête, il n’est pas nécessaire de le dire. Ils prendront appui sur leur respiration, s’essayeront en état de vacuité, et installeront le nom à l’intérieur, ce n’est pas nécessaire de le dire sur la respiration. Tout le monde ne peut pas tout supporter. Le travail se fera en restant assis immobile.

Brahmacharia, littéralement « Celui qui va vers Brahma ». Dans la tradition hindoue, la vie se décompose en quatre périodes, ou ashrams. On appelait brahmacharia ashram le temps que le jeune garçon passait chez son guru pour ses études et sa formation spirituelle, de nos jours ce mot est fortement connecté à une pratique de chasteté. La destruction d’une brahmacharia ashram signifie que ce temps d’éducation, cette première phase, n’est plus respectée.

D’un autre côté, on dit qu’il faut faire « un » le mental, le mantra et la respiration. Cet air que nous inspirons, si vous regardez attentivement, vous verrez que l’air de cette inspiration amène l’union de tous avec tous. Nous tous, nous prenons l’air de cette inspiration d’un lieu unique, et le rejetons. De cette façon, l’union de tous avec tous est réalisée. Qu’il soit d’un moine ou d’un spirituel avancé, chaque souffle vital sous forme d’air est uni avec tous les autres. Avec la force qui est la vôtre, pratiquez. Ensuite, rien n’arrive sans Sa grâce, c’est une vérité ultime.

Question : Pendant le jap, on ne fait que dire le nom, ou il faut aussi penser à la forme et aux qualités ?

Ma : Nom et nommé sont inséparables, les qualités en font partie. Tout en disant le nom, il faut penser aux qualités. D’autre part, rien qu’en disant le nom, tout se manifeste spontanément. Vérité, Brahmacharia et renoncement sont également nécessaires. Essayez aussi de donner plus de temps au satsang.

Question : Qu’appelle-t-on mantra chétania ?

Ma : Comprenez que je vous ai appelé en disant « père », et vous avez répondu à cela. Il n’y a pas de différence entre le nom et le nommé, donc si vous appelez le nom, le nommé répond. Rien qu’avec l’énonciation du mantra, si vous comprenez que le mantra est Dieu ou votre Bien-aimé, alors il devient « animé », c’est cela le mantra chétania.

Question : Est-ce qu'il y a une différence de force entre le nom et la graine ( bij) ?

Ma : Il n’y a aucune différence de force entre le nom et la graine. Comme la graine est dans la plante, la plante est dans la graine. Le nom et la graine ne font qu’un.

Question : Qu’est-ce qu’un mantra ?

Ma : Ce qui protège les gens dans le mental, c’est un mantra.

Question : Les écritures enseignent à faire le jap assis sur une asana, mais si on fait le jap sans s’asseoir sur une asana (petit tapis de prière), il n’y a pas de fruit ?

Ma : Pourquoi pas ? Cependant, selon la parole des shastras, il est bon de pratiquer assis sur une asana.

Question : Ma, dès que je m’assieds pour faire mon jap, il me semble que quelqu’un tire mon mental vers l’extérieur.

Ma : Pourquoi ? Vous ne le savez pas ? Ce sont les graines de vasana qui tirent. Il faut quand même rester fixé sur Lui. Comme les vagues au bord de la mer tirent vers la rive, et quand on y a plongé assez profondément, elles attirent à l’intérieur d’elles-mêmes. C’est pareil.

Vasana : littéralement, parfum. Ce mot est employé pour désigner les traces laissées par des actes anciens, dans cette vie ou une précédente, qui poussent à refaire les mêmes actions.

Question : Ma, si le nommé est constitué de joie, pourquoi le nom est-il tellement insipide ?

Ma : Ce n’est pas le cas, nom et nommé sont « un ».

Question : En faisant mon jap, je constate qu’il n’y a même pas un petit peu de saveur en le faisant ?

Ma : C’est le résultat de combien d’actions, d’habitudes accumulées ? Vous trouverez dans le nom la même quantité de joie que la quantité de karma qui en sera retiré.

Question : Ma, je pense souvent que quand j’aurai exécuté ce travail, terminé cet autre, je dirai le nom de Dieu, mais ça n’arrive pas ?

Ma : Et comment cela pourrait-il arriver ? C’est comme si les gens pensaient que lorsque les vagues de la mer vont s’arrêter ils se baigneront, un maître de maison ne peut pas davantage dire le nom de Dieu quand son travail sera fini.

Question : Dans la Kalisantran Upanishad, il est écrit que si on dit le mahamantra trente millions de fois, on obtient la réalisation. Le mahamantra, c’est ;

Haré Ram, Haré Ram, Ram, Ram,Haré,Haré ,

Haré Krishna, Haré Krishna, Krishna Krishna Haré Haré,

Est-ce que c’est vrai ?

Ma :(Elle montre sa main en direction de tous).
Tous ceux-ci sont mes parents. Votre maison est ma maison. D’innombrables mères, d’innombrables pères. Tous les petits enfants sont mes amis. Ce corps a tous les jours le darshan de différentes espèces de pères et de mères, et ils disent des paroles variées.
Maintenant, quelqu’un a demandé si on réalisait Dieu en jappant son nom trente mille fois ?
Un jour, un étudiant vint trouver son guru et lui demanda : Guruji, comment rencontrer Dieu ?
Le guru répondit : tu le trouveras après cent mille japs. L’étudiant commença son jap. Il ferma les yeux et commença son jap, mais dès qu’il entendait un bruit il les rouvrait.
Son mental errait à répétition, et en même temps il faisait son jap. Bien des fois, sa méditation stoppait.
Il n’essayait pas de se concentrer, il répétait seulement son mantra. A la fin, il alla vers son guru et lui déclara : « J’ai fait cent mille japs, mais je n’ai pas trouvé Dieu ».
Le guru répondit : « Comment aurais-tu pu rencontrer Dieu ? Il faut faire le jap totalement concentré ». La parole du guru n’est jamais mensongère.
« Ce corps » aussi dit qu’il faut faire le jap avec une volonté sans faille. Si tu es totalement dans ton jap ou ta méditation, qu’est-ce qui est impossible ?
Dans le royaume de Dieu, tout est possible. Il va falloir faire jap et méditation. Si tu hésites à les faire, continue. Le feu naît du frottement de deux bâtons ; le feu c’est la lumière. La nature de Dieu est lumière. Continue ta sadhana, ce qui doit se réaliser se réalisera.

Question : Qu’appelle-t-on mantra chétania ?

Quand les mantras sont vivants (chétania), tu peux parler à ta divinité d’élection comme tu parles à ce corps. On appelle les rishis « voyants de mantra » ; Les rishis voient les mantras comme tu vois ce corps et comme ce corps te voit. La raison pour laquelle on répète un mantra se révèle d’elle-même si le mantra est éveillé.

Enseignement

Toi, deviens quelqu’un !
Et pense que quoi que tu fasses, c’est par Sa force. Si c’est de méditer que tu as envie, fais-le, si tu as envie de dire le nom, fais-le. A force que le corps le fasse, il y a espoir que le mental aussi s’y mette. Ne vois-tu pas qu’une pierre se creuse continuellement si l’eau tombe dessus goutte à goutte. D’abord le désir, puis le renoncement arriveront d’eux-mêmes. Sans mourir, on ne peut pas se trouver.

Dire le nom de Dieu, dépendre de Lui, servir dans la mesure de sa force, c’est comme cela que le karma est détruit. Tout ce qu’on fait, c’est Son service. Essaie de faire toutes tes actions en reposant sur Dieu. En sachant reposer uniquement sur Dieu, le servir. Avec le nom de Dieu dans l’esprit et la bouche, dans les

mains le travail. Essayer de connaître la vérité est l’unique raison d’être un homme. Il ne faut prier que pour la grâce du Guru. Il va falloir faire ce qu’il te fera faire. Essaie de formater ton mental comme cela. Par l’attention à la souffrance on obtient la souffrance, d’accord ? Donc il faut donner son attention à la joie suprême. La recherche de la vérité est le seul devoir de l’homme.

Ne dépendre que de Lui, tout Lui abandonner. Dire son nom. En toutes situations l’appeler et tout Lui abandonner. La volonté d’obtenir la vérité, ce qui amène l’éveil, c’est cela que l’homme doit saisir. Tout ce que fait Dieu est bon. Tout existe par la volonté du bien. L’unique devoir de l’homme est de l’appeler continuellement sans autre considération, de dépendre de lui en tout. Pense tout le temps à ses pieds, essaie de gagner une pension réelle. Celui qui est tout, pense à Lui à chaque seconde.

Question : Ma, la méditation vient-elle des exercices ou des tendances karmiques ?

Cela vient des deux, exercices et tendances karmiques. L’action sera belle dans la mesure où la conscience sera pure. La nuit lorsque l’on dort, dormir en répétant Son nom. Le monde est là aujourd’hui, il ne le sera pas demain.
Vivez en esprit de service. Il a donné des yeux, voyez uniquement qu’Il est vôtre. Il a donné des mains, servez-Le. Il a donné des pieds, faites son parikrama (tour). Le mental est Son serviteur. Vous prenez votre repas, c’est quelque chose que vous Lui donnez. C’est pourquoi l’on dit que quand vous faites votre jap, vous devez penser que vous êtes un instrument, et que l’instrument fait ce qu’Il lui fait faire. Priez pour que tout ce qui est fait par toi soit bénéfique, soit une pensée juste, et que tout soit son service.

Question : Comment la pensée de Dieu peut-elle être présente pendant les 24 heures du jour ?

Ma : Par l’exercice ! A force d’exercice, tout est possible. Les gens qui méditent, que la concentration soit là ou non, effectuent leur exercice de méditation. Que l’envie de faire du jap soit là ou non, on essaie de s’exercer au jap. Essayez de garder en tout temps parfaitement le Nom de Dieu à l’esprit. A la maison comme à l’extérieur, gardez à l’esprit qu’en dehors de Dieu seul, il n’y a rien. Dans le sentiment de dualité, il y a de la souffrance. « Je ne suis qu’un instrument dans la main de Dieu. Comme Dieu me conduit, c’est bien. C’est Dieu qui gère le monde entier.»

Question : Pourquoi oublie-t-on de méditer sur Dieu ?

Ma : On oublie de méditer sur Dieu parce qu’on ne l’a pas réalisé. Garde toujours à l’esprit que tout ce qui se passe dans ce monde se passe par Sa volonté ; tout appartient à Dieu.
Lorsque tu es éveillé, médite sur Lui ; fais de bonnes actions, prie. Il faut pratiquer jap, méditation, prière. Le soir, quand tu vas te coucher, avant de dormir, remémore-toi tout ce que tu as fait de bien ou de mal dans la journée.
Prie, et offre aux pieds de lotus de Dieu toutes tes actions. Prie continuellement pour avoir l’esprit d’offrande. Ne pense pas que ça n’a pas d’importance, on peut faire le mal, ensuite on demandera pardon à Dieu. Essaie de faire le mieux possible ; ne regarde même pas du côté du mal. Prie, essaie par tous les moyens de t’offrir aux pieds de lotus de Dieu.

Question : A propos de ce que vous dites : « Cela vient par la pratique », qu’est-ce que c’est ? Pourquoi devons-nous compter nos jap ? Même si on ne compte pas, on en fait le nombre ?

Ma : Cela vient par la pratique, on peut poser beaucoup de questions là-dessus. Il existe un yoga de la pratique. Toutes les pratiques que tu fais pour obtenir la manifestation de Dieu, c’est le yoga de la pratique. Vous, vous êtes liés à un nombre, Dieu ne l’est pas. A force de compter, cette liaison disparaît.

Lorsque tu as fait 108 jap et que tu les as offerts, que signifie offrir les mantras ? S’offrir soi-même aux pieds de Dieu. Que signifie se prosterner ? Devenir totalement offrande aux pieds de Dieu. Vous lisez les écritures, ce mantra que tu dis contient les fruits de tous les mantras.
Le fruit de 108 jap est spécial ; même les jap non comptés portent des fruits ; il y a aussi le fruit de 1008 jap, il y a le fruit d’un seul jap. Pour maîtriser un mantra, il faut le réciter plusieurs centaines de milliers de fois, pour le Gayatri mantra, c’est deux millions quatre cent mille fois. A la racine, que ce soit essentiel ou non, c’est une seule chose. Il ne faut pas faire son jap sans conscience, sinon il n’est pas fait correctement. Il faut le faire avec la conscience de s’offrir soi-même avec le jap.

Question : Quelqu’un fait le rituel de Rudra (Shiva redoutable) en suivant toutes les prescriptions, un autre sans faire attention aux règles. Est-ce mal ?

Ma : Ce corps a entendu dire qu’il y a faute si on ne respecte pas les règles. Un petit enfant qui commence à apprendre à lire ne sait rien, il fait des tas de fautes, et pourtant, pour lui donner de l’énergie, on lui dit qu’il a très bien travaillé, mais quand il grandit, on lui montre ses fautes, pour qu’il fasse attention et n’oublie plus. Tu as la réponse à ta question ?

Question : Oui Ma ! Grâce à vous j’ai compris.

Est-ce qu’on peut donner à quelqu’un d’autre le fruit de son jap ?

Ma : Si on a la force intérieure de le donner, on peut le faire. La personne à laquelle on a décidé de le donner peut le recevoir. L’offrande de mantra est possible.

Question : Est-ce-que la simple volonté ne suffit pas ?

Ma : Cela suffit, mais on ne sait pas ce que tel ou tel a dans l’esprit. Quelqu’un a offert à ce corps un très beau vêtement ; ce corps l’a immédiatement donné à quelqu’un d’autre, et le donateur en a été très triste, elle en a conclu qu’elle ne l’avait pas donné de la bonne manière. La personne en question a dit « Ma, si vous aviez donné ce vêtement après l’avoir porté quelques temps, cela aurait été bien ».
Ce corps lui a répondu : « Tu as donné ce vêtement, après Ma peut faire n’importe quoi, le brûler, le porter ou le donner à quelqu’un ». Une année, de la même façon, quelqu’un donna un très beau châle de laine. Après l’avoir utilisé deux ou trois jours, il fût donné à quelqu’un. Deux ou trois jours après que ce corps l’ait donné, la personne en rapporta un nouveau.
Cette année-là à Dacca, ce corps a donné dix-neuf nouveaux châles l’un après l’autre. Une fois, quelqu’un a dépensé beaucoup d’argent pour faire faire une belle courtepointe pour ce corps. Ce corps l’a immédiatement donnée à quelqu’un d’autre.
On a su que celle qui avait donné la courtepointe avait dit : « Ma n’a pas du tout utilisé ma courtepointe sur son corps, et j’en suis très heureuse : Ma m’aime beaucoup ! Je suis très heureuse ; Ma est la maîtresse, qu’elle l’utilise ou qu’elle la donne à quelqu’un, ce qu’elle a du plaisir à faire est source de vraie joie ».

Question - Comment vient l'intérêt pour le nom de Dieu ?

Ma : L'intérêt pour le nom de Dieu se développe progressivement à force de le répéter. Tous les noms sont des noms de Dieu. Toutes les formes dans le monde sont des formes de Dieu. A ce moment, le vénérable Sri Gopal Thakur s'apprêtait à prononcer quelque chose quand Ma a dit : Sri Gopal Thakur dit que de nos jours, on entend beaucoup parler de la grandeur du nom de Dieu, mais lorsque le chant du nom de Dieu commence quelque part, alors certaines personnes se sauvent.

Dr Pannalal : En faisant du jap, je n’ai rien obtenu, mais je ne peux pas l’abandonner ...

Shri Gopal Thakur - Tu n’as pas dû le faire correctement ?

Ma - Le nom a été prononcé correctement ? Prononcer le nom de Dieu amène un goût divin. La nature du nom est de créer une saveur. Père, (Dr. Pannalal). Tu ne ressens aucune saveur en prenant le nom de peut être abandonné. Ton mental a atteint un état où tu ne peux pas abandonner le nom de Dieu, et c’est un gros progrès.

Question : Même en sachant que la mauvaise habitude du jap ne m’a jusqu’à présent rien apporté, je n’en perds pas l’habitude.

Ma : D'accord. Si l’habitude de réciter le nom de Ram ne te quitte pas, alors tu devrais comprendre que Ram t’a attrapé. Lorsqu’on est malade, même si manger quelque chose est interdit, la nature fait qu’on mange le mauvais aliment.
Une fois, quelqu'un a dit à ce corps, "Ce monsieur aime manger de très bonnes choses." Ce corps lui a répondu, "Quand tu manges quelque chose, tout d'abord offre-le mentalement à Dieu, mange-le ensuite." Il s’est demandé comment cela pouvait être possible?
Je mange tout ce que je trouve. Comment offrir de la viande, du poisson, tout à Dieu?
Une fois, quelqu'un lui a donné un œuf à moitié cuit. Maintenant, comment offrir cela à Dieu?
Comme résultat, toute son alimentation non végétarienne a cessé.

Au docteur Pannalal : Père, écoute l’essentiel ; Ce qui doit s’en aller s’en va de soi-même. L’habitude que tu as prise de dire le nom de Ram, elle ne peut plus s’en aller.

Ma dit : Comme au bureau, les gens mangent du pan (feuille de bétel) et travaillent aussi, continuez à dire le Nom et continuez à travailler aussi. Comme vous remontez régulièrement votre montre, faites aussi régulièrement votre jap. Maintenez votre attention sur Lui, essayez de maintenir votre esprit à ses pieds.
Le reste est douleur et inutile. Dites Dieu ou Allah, ils sont tous « un ». Où il y a Ram, il y a paix, là où il n'y a pas de Ram, il y a désordre.
Si vous voulez parler de quelque chose, ne parlez que de Dieu. Si vous voulez écouter quelque chose, écoutez parler de Dieu. Dieu a des formes infinies. Ne restez pas sans Dieu. Voyez Dieu dans tout. Où il y a Shiva, il n'y a pas de pierre.
Où il y a une pierre, il n'y a pas Shiva. Où il y a Allah, il n'y a pas de douleur. Même si votre mental n'est pas en Dieu, essayez quand même. Vainquez l'ego par l'ego. Même si votre esprit erre, saisissez-le et attachez-le à Ses pieds.
Le mental a l’habitude d’errer, mais aussi de rester en paix. Ce corps n'a pas de maison. Ce corps ne va dans la maison de personne, ne mange chez personne. Nous n’avons qu’une seule destination éternelle. Qui êtes-vous? Vous êtes Lui !

Vous êtes Lui ! Vous êtes Lui ! Il n'y a rien d'autre que Lui. Dans chaque forme, tous ces gens viennent pour donner le darshan. Voyez! Quelle grâce de Dieu! Qu'est-ce Dieu? C'est notre propre affaire. On n’a pas enseigné à lire et à écrire à ce corps. Je parle comme une enfant un langage de perroquet.

Question : Ma, est-ce qu’il est bon de compter ses japs, ou non ?

Ma : Il est bon de toujours essayer de prononcer le nom de Dieu. C’est plus facile de répéter en comptant. L'avantage est que pour compléter le nombre fixé, il faut s’y consacrer pendant un certain temps. De cette manière, en acceptant cette discipline, le chemin de la libération s’éclaircit.
En complétant le nombre quotidien de répétitions, le jour où le nombre réel est complété, Sa lumière se manifeste instantanément. Nous ne savons pas quand notre nombre sera complet, mais répéter un nombre spécifique chaque jour est une bonne pratique. En méditant sur Dieu, en répétant constamment son nom, l'esprit commence à se stabiliser. Il est naturel pour l'esprit d'être instable en raison de son attachement aux objets. Se concentrer sur un seul Dieu peut dissiper cette agitation de l'esprit. Une fois que l'on est habitué à répéter le nom, on peut atteindre la paix.

Question: Pourquoi faut-il couvrir le chapelet ou les mains pendant la récitation du mantra.

Ma: Si on couvre son chapelet, personne d'autre ne peut récolter le fruit du jap. Les écritures mentionnent également que si une autre personne touche certaines parties du corps pendant la pratique, elle ne peut prendre ce bénéfice.
Cependant, cela ne signifie pas que personne d’autre ne peut en profiter. Il est dit à propos de la lecture de textes sacrés que là où la lecture est faite, le lieu, l'auditeur, le lecteur et l'atmosphère là-bas, tous reçoivent quelque chose du fruit de la lecture. Ensuite, d'un autre point de vue, qui sont ces âmes qui viennent récolter le fruit de la récitation? C’est aussi toi. Tu es l'universel. De ce point de vue, il est dit que quiconque récolte le fruit de ta pratique entre en toi-même.

Question : Ce jap qu’on fait, il est comment ? J’ai entendu dire que c’est le guru qui prononce, et moi j’écoute seulement, écouter dans cet état d’esprit, c’est cela le jap ?

Ma: Ce que tu dis, ce mantra que le guru t’a donné, l’écouter comme venant de la bouche du guru, simplement écouter en gardant ce sentiment à l'esprit, c'est aussi une forme de sadhana.
Le maître qui a donné l'initiation, lui-même est en toi, et le mantra de ton initiation est également en toi. En récitant, pense que lors de ton initiation, le maître l'a donné comme cela, et maintenant tu reçois le mantra de la même manière en étant assis tranquillement.
En pratiquant ainsi, l’esprit des gens s'ouvre. Certaines personnes essaient de réciter en concentrant leur attention sur la respiration. Dans ce cas, la respiration, le mantra et l'esprit, c'est l’union des trois. La respiration se fait, le mantra est également récité sur son rythme, mais où est allé l'esprit?
Si cela se produit, le mantra n’est pas réellement dit. Il faut s'efforcer d’unir l'esprit avec la respiration et le mantra. Une fois que cette union est réalisée, la lumière apparaît.
On parle également de méditer sur le sens du mantra en le récitant, cela peut aussi se faire. On doit réciter en gardant à l'esprit la signification du mantra, celle qui est présente dans le mantra lui-même. Si on le fait ainsi, tout le corps, des pieds à la tête, réagit.
Ce type de secousse dans le corps ne peut se produire que lorsque la région où se trouve le nœud correspondant reçoit une impulsion. Comme lorsqu'on frotte du bois le feu jaillit, si l'on creuse toujours au même endroit l’eau jaillit, de la même manière, en récitant, toutes les régions du corps où se trouvent des nœuds s'ouvrent.

Question: Ma, si même après avoir pratiqué sadhana et jap pendant longtemps, on n’a eu aucune expérience, même après tant d’efforts obtenu aucun résultat, on a le sentiment qu’on n’obtiendra jamais rien !

Ma : Écoute, c'est comme quand un fils travaille, gagne de l'argent et le donne à son père, le père garde cet argent pour son fils. De même, lorsque un disciple fait un certain travail, parfois le guru peut donner au disciple des expériences correspondantes, et parfois non, mais le maître garde le fruit de ce travail, c'est certain.
Où irait le fruit de ces actions? Il reste là.
En faisant sa sadhana il faut se rappeler à tout moment que c'est grâce à Dieu qu’on a pu consacrer autant de temps à son service.

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Enseignement

(A propos de l’offrande du jap, Ma dit:)

Il faut réciter et ensuite offrir. Si on le garde pour soi sans l'offrir, il y a un risque que cette chose précieuse soit perdue parce qu'on ne reconnaît pas sa vraie valeur. C'est comme si un petit enfant avait un bijou précieux, mais comme il ne le sait pas, il peut le jeter. Garder quelque chose pour soi peut donner un certain résultat, mais le fruit ne sera pas totalement protégé. Si une chose est gardée dans un récipient, le résultat ne sera pas le même que si elle était offerte complètement. C'est pourquoi il est préférable de l'offrir.

Un petit garçon apporte un objet à sa mère, un objet qu'il a trouvé, mais il ne sait pas ce que c'est. La mère, en voyant l'objet, reconnaît sa grande valeur, alors elle le prend des mains du garçon. Quand l’enfant a grandi et peut comprendre, elle lui rend l'objet en lui disant : "Je l'avais gardé pour toi en toute sécurité, maintenant prends-le".
Une fois qu'on en a la capacité, on cesse d’être ignorant. Avec l'âge et la connaissance, la compréhension se développe pleinement.
A force d’offrir, lentement, on commence à comprendre que le nom et le nommé sont identiques.
Qui suis-je? Qu'est-ce que c'est que se trouver soi-même? Lorsqu’on le sait, le mantra est parfaitement prononcé.
On ne peut pas savoir quand cela se produira, donc on doit le découvrir en pratiquant.


Conseil
:
Une pratique infinie, une expérience infinie, une lumière infinie, et ensuite le non-manifesté, quelle que soit la voie que l’on suit, il faut continuer à faire son jap. J'ai dit infini pourquoi? Les feuilles d’un l'arbre sont innombrables, puis même avec une forme ordinaire, il y a une infinité de changements de forme. Il y a aussi de l'infini dans cette direction.
Plus tard, quand la lumière apparaîtra, alors seulement ce sera fini. Et seulement alors, à la fin, on dira qu’Il est manifesté. Les graines sont comme cela, les branches et les rameaux comme ceci, mais tout est infini. De la même manière, du point de vue de la pratique, tout est infini.
A force de pratiquer, à un moment donné, le feu jaillira. Le feu est partout, on ne sait pas quand on aura assez frotté, il faut donc rester ouvert. Certains yogis peuvent peut-être dire après combien de répétitions la lumière apparaîtra.
Il faut donc continuer à pratiquer. La mère gardera cela en sécurité. Quand la lumière apparaîtra - un dans l'infini, et l'infini dans un - quand le nombre de japs sera suffisant, alors on aura quoi ?
Le Nom et le Nommé deviendront « un », c'est-à-dire tout ce que tu as offert te reviendra (sous forme de Nommé). Parfois, on voit que malgré la dévotion, la discipline, la pratique, rien ne se produit. Complètement désespéré, on abandonne tout, même la nourriture et le sommeil, la souffrance est telle qu’on cesse d’agir.
Mais c’est seulement quand l'attention est complètement concentrée que la lumière apparaît. Seulement le Nom. La souffrance détruit la souffrance. Il faut constamment pleurer en l’appelant.
Continuez à agir et offrez toutes les actions à Ses pieds. 'Tout, bon ou mauvais, je le mets à Ses pieds', il faut avoir cet état d’esprit. Ne soyez pas séparé de Lui, sinon vous souffrirez. Gardez-Le en vous. Mêlez le Nom à tous vos actes.
N’abandonnez pas le Nom, continuez discrètement votre jap. Personne ne doit le voir ou l’entendre. Après avoir obtenu une naissance humaine, ce qui est rare, il ne faut pas la gaspiller. Comme la respiration est continue, répétez continuellement le nom.
Parler de Hari (Vishnu) seul a du sens, tout le reste est vain et douloureux, où est Ram, là est le repos (Aram).
Là où Ram n’est pas, il y a l'agitation.

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Question : Si le jap n'est pas offert au maître mais est gardé pour soi, sera-t-il perdu ?

Ma : Si le guru a dit de ne pas l’offrir, même s'il n'est pas offert, il reste toujours dans ses mains. Ce qu'il a dit de faire, il l’amène peut-être à la plénitude en le gardant avec lui; à d’autres moments, il le réalisera en e laissant avec le disciple.
Où, quand cela portera des fruits, c’est lui qui le sait. De plus, rien n'est jamais vraiment perdu. Tous les japs qui ont été faits donneront leurs fruits un jour. Mais parfois, ils sont détruits par des erreurs, de l'injustice, rien ne reste sans résultats.

Question : Ma, comment peut-on se concentrer sur le nom de Dieu ?

Ma : Vous comprenez déjà que vous ne pouvez pas vous concentrer, c'est aussi par sa grâce. Même si vous n’en avez pas envie, en prenant le médicament prescrit, cela fait du bien. Vous vous améliorez.
Ce n’est pas comme dans les affaires du monde, où parfois cela marche, et parfois non, ce n’est pas comme cela dans ce domaine, vous aurez votre résultat. Abandonnez tout pour poursuivre votre sadhana, ou répétez le nom comme votre guru vous l’a prescrit en restant dans la vie de famille.
Une fois que la capacité d'aimer Dieu est développée, il n'y a plus de chagrin. Même la séparation est un bonheur. Les personnes qui font une sadhana du nom et de la forme disent que tout est accompli simplement par le nom.
Car le nom et le nommé sont « un ». Et ceux qui prennent le chemin de la connaissance, disent que prononcer simplement "Je suis Brahman" avec la bouche ne suffit pas, cela doit être expérimenté concrètement. Tous ces chemins sont des moyens différents d'atteindre Dieu. Donc, ce n’est pas contradictoire.
Certains disent que seul Brahman existe et rien d'autre, et d'autres disent que dans toutes les formes et tous les êtres, il n’y a en réalité que Lui. Nous qui vivons dans la dualité disons que Dieu peut être atteint par ce nom mais pas par cet autre.
On dit aussi que si Dieu est le but, alors il peut être atteint en l'appelant par n'importe quel nom, car tous les noms sont les siens. Où n’est-il pas ?
Alors, si le but est d'atteindre Dieu, le simple fait de répéter son nom, la méditation, la contemplation ou toute autre pratique permet de Le réaliser.
Toutes les pratiques ont pour but de manifester Dieu en soi. C'est pourquoi nous disons "Jay Ram", "Jay Ma" etc. Eh ! Ram ou Ma, qu’ont-ils à vaincre pour qu’on dise « Jay Ma »? (Littéralement, Jay signifie victoire) Ils sont toujours associés à la victoire, alors c’est pour expérimenter cela qu’on parle ainsi.
C'est pour cela qu’on dit « Jay Ma, Jay Shiva, Jay Hari (Vishnu) »

Question : Ma, Pourquoi faut-il offrir le jap après l’avoir fait ?

Ma: Écoutez, si un petit enfant trouve quelque chose de chouette et veut le garder, il peut le perdre car il ne comprend pas sa véritable valeur. Mais s'il le donne à sa mère pour qu’elle le garde, elle en comprendra la valeur et le gardera soigneusement. Plus tard, quand les enfants sont grands et comprennent la valeur des choses, la mère leur rend ce qu'elle avait gardé.
De même, si quelqu'un offre le fruit de sa sadhana à Dieu, le fruit n’est pas détruit. Au bon moment, Dieu le lui rend. C'est-à-dire que quand il s’aperçoit que ses désirs et ses mauvaises tendances diminuent, il comprend que Dieu lui rend le fruit de sa sadhana. C'est là le sens de dédier son jap. Après avoir dédié le Jap, il faut se prosterner aux pieds de Dieu.
Qu'est-ce que le pranam? C'est incliner la tête à Ses pieds. Que se passe-t-il alors ? Les pieds de Dieu et la tête du serviteur deviennent « un ».

Question : Ma, si en prononçant le nom de Dieu une fois seulement tout peut être accompli, alors pourquoi ne récoltons-nous pas de fruits en répétant son nom des tas de fois ?

Ma : Pour que cette unique fois puisse avoir lieu, il faut avant l’avoir fait encore et encore. C’est en le faisant ainsi qu’une fois la lumière de Dieu se manifestera. Le nom n'est pas dit comme il le faudrait, c'est pourquoi il doit être répété encore et encore.

Question : J'ai entendu dire qu'en prononçant une seule fois un mantra, on peut détruire plus de péchés que tous les péchés qu’un pécheur peut commettre. Et voilà la question: comment faut-il prononcer son mantra pour obtenir ce résultat ?

Ma : C'est le maître qui détermine comment prononcer le Nom. C’est en prononçant le nom de la manière que le maître l’a dit que l’on y arrive.

Question : Que se passe-t-il pour ceux qui n’ont pas le refuge d’un guru ?

Ma : Pour celui qui n’a pas de guru c’est le nom lui-même qui lui enseignera la manière de le prononcer. Le nom doit être plein de vitalité, c'est-à-dire qu'il doit être prononcé avec le souffle vital. C'est ainsi que le nom donne son essence. En disant le nom, il se met à exister. Lorsque le nom vient à exister, on comprend comment il peut être prononcé.

Question : "Le nom existe", je ne comprends pas cela?

Ma : Prononcer un nom signifie le faire volontairement; et « le nom existe » signifie que cela se produit spontanément, comme lorsque la faim survient la pensée de la nourriture vient spontanément. De même, quand vous serez affamé de Dieu, le nom de Dieu se prononcera tout seul.

Question : La seule prononciation du mantra suffit-elle pour obtenir la réalisation divine ?

Ma : Oui, il est obligé de se manifester. Si on l’appelle avec une intensité suffisante, Il se manifestera. Le nom et celui qui est nommé ne sont pas différents, d’accord, donc dès que le nom est prononcé, Il se manifeste.

Question : Pourquoi devons-nous compter le nombre de répétitions du mantra?

Ma : C’est mieux de réciter en comptant, car qui peut dire combien de répétitions doivent être faites pour ressentir sa grâce. Mais si l’esprit de quelqu'un est totalement absorbé dans la répétition du nom, alors il n'a pas besoin de compter.
Si on ne compte pas, on peut commencer à réciter mentalement et finir par s'endormir sans s’en apercevoir.
Par conséquent, il est généralement conseillé de faire son jap avec un mala et de tenir un compte du nombre de japs.

Question : La méditation est-elle un obstacle à la récitation du mantra?

Ma : Vous commencez à réciter tout en méditant sur votre Isht (déité que l’on aime), à la fin, lorsque vous êtes complètement absorbé par les lettres dont il est l’incarnation, vous méditez.
En récitant le mantra l'esprit se concentre. Il faut essayer de rester concentré sur les lettres du mantra.

Question : Que signifie le jap-non jap ?

Ma - Le jap-non jap est celui qui se produit spontanément. On n’a pas besoin de le faire.

Question : Que puis-je faire pour le provoquer?

Ma : Vous devez simplement continuer à réciter et à méditer. Ce qui doit arriver par le nom arrivera de soi-même.

Question : Lorsque nous nous asseyons pour méditer, les enfants nous dérangent beaucoup. Que devrions-nous faire?

Ma : Vous devriez regarder les enfants comme Bal Gopal (une forme de Krishna enfant), ne pensez pas qu’ils vous énervent.

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Enseignement

Seule la pensée de Dieu, est vraiment importante. Par conséquent, dans l’ashram (période de vie, il y en a 4) du maître de maison (grihasthashram), servez l’enfant Gopal (Krishna), servez la Kumari. La femme doit voir son mari comme le mari suprême et le mari doit voir sa femme comme la déesse du foyer.
Servez vos parents, vos gurus et vos aînés avec cette attitude. Comme on remonte sa montre tous les soirs, vous devez consacrer un peu de temps à la pensée de Dieu. C'est le seul moyen de rencontrer Dieu pendant la phase de la vie de famille. Considérez votre maison comme un temple de Dieu. Toutes les personnes dans ma maison sont des incarnations de Dieu. Je les sers, ce service est service de Dieu En adoptant cette attitude, on peut espérer que vous deviendrez progressivement des serviteurs accomplis.
La nature des désirs matériels qui résident dans l'esprit est de troubler la concentration. Par conséquent, tant que vous n’avez pas envie de faire le jap et
la méditation, persévérez à les pratiquer. Un sommeil limité, de la nourriture, etc., sont des moyens. Lorsqu’on part en voyage, on n’emporte que ce dont on a besoin, on ne prend pas toute la maison, alors, sur le chemin de Dieu, ne prenez que la quantité de nourriture et de repos nécessaire. On dit bien : « ce que tu manges, tu le deviens. » La nourriture non adaptée tire l'esprit vers l'extérieur.

Parfois, consacrez une journée au suprême, par exemple une journée par mois ou par semaine. Pendant 24 heures, faites des efforts constants pour attirer votre esprit vers lui à travers la méditation, la récitation de mantra, la prière, l'étude, le kirtan, etc. Grâce à ces efforts votre attachement perpétuel à vos habitudes héritées de vies antérieures diminuera . Vous avez été tellement absorbé par les objets, maintenant concentrez votre esprit sur Dieu. Vous verrez que le chemin s’ouvrira progressivement. Les préoccupations matérielles s’en iront. Les voiles disparaîtront progressivement. Ce qui est éternel détruira ce qui est éphémère.
Comme le feu a le pouvoir de chauffer, vous ne pouvez pas avoir froid près du feu, si vous allez dans un environnement glacé, vous ne pouvez pas non plus avoir chaud. C'est comme cela que la récitation du nom de Dieu, le nom du Seigneur, élimine le péché. Il est dit que l'homme ne peut pas commettre un nombre de péchés tel que nom de Dieu ne puisse pas les détruire.
Vous pouvez brûler tout ce que vous voulez avec une flamme, vous ne pouvez pas accumuler autant de choses à brûler que ce qu’une seule étincelle peut réduire en cendres. La pensée de Dieu, les efforts pour aller vers Lui détruiront tous vos péchés. La destruction sera détruite, l’essence de la lumière se manifestera. Lorsque vous vous tournerez vers Dieu, votre force intérieure augmentera. Pratiquez. Enchaînez-vous à la contemplation de Dieu, que vous en ayez envie ou non. Je dois donner ce temps à Dieu. Espérez que tôt ou tard, votre esprit sera absorbé – et le restera.
Les écritures, comme les grands saints disent: Si vous restez concentré sur la pensée du suprême il est impossible que vous ne le rencontriez pas. Faites des efforts jusqu'à ce que vous atteigniez votre objectif, ne cessez pas d’en faire. La vérité sous forme divine est en vous, n'est-ce pas ?
C'est pourquoi il ne faut pas abandonner votre pratique, votre méditation. Votre objectif est de vous trouver vous-même. Joie – Joie, c'est tout. Où est la tristesse ? Il n’y a que Lui.
Le nom et le nommé sont identiques. Il est lui-même sous forme de nom. Les lettres sont la forme de la divinité à partir de laquelle la conscience se forme, comme un arbre qui pousse à partir de la graine. Réciter ce Nom, dont tous les noms ne sont que des formes, c'est là où réside la lumière. Il est aussi sans nom et sans forme, on le comprend lentement.
Si on naît humain et qu’on ne fait pas cet effort, en quoi est-on différent d'un oiseau ou d'une bête ? Il faut rechercher votre propre lumière pour votre propre bien.
Même les plus riches ne trouvent pas la paix. La paix ne réside pas dans la richesse.
Où se trouve la paix ? Mon essence est paix, connaissance, conscience. Tant qu’on ne le comprend pas, où est la paix ?
Pour vous trouver vous-même, faites-vous lumière. La lettre qui apaise l'esprit est le mantra ! Les lettres sont conscience, le mot Brahman - le nom Brahman. Ne vous séparez pas de la forme et du nom.
En vous déplaçant, en mangeant, en dormant, continuez le jap, voilà ce que dit ce corps. Soyez pèlerins de l’immortalité, ne soyez pas du côté de la mort. Suivez le chemin de l'immortalité. Être avec Dieu sous forme de vérité, c'est ce qu'on appelle satsang.
En prenant refuge ainsi, toutes les fautes disparaissent. Vous êtes le père, la mère, vous êtes le parent, l'ami, vous êtes tout, comprenez-le. Est-ce qu’Il peut ne pas donner ? Il est impossible que vous ayez un désir intense et qu'Il ne se manifeste pas. Mettez-y toute votre force, alors seulement vous recevrez. Père, une fois qu’on a réalisé l'Un, tout vient.

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Question : Quel mantra simple faut-il pratiquer pour obtenir la bénédiction de Ma ?

Ma : Père, accepterez-vous tout ce que cette petite fille dira ? Le chemin pour atteindre Dieu est simple et direct. Les mots du guru sont les meilleurs mantras. Si le mantra du guru est récité correctement la lumière arrivera. Le royaume de Dieu est magnifique, si c’est lui qui enseigne on va forcément réussir l’examen. Illuminé par la force du guru on ne peut pas échouer.
Ceux qui entrent dans le feu brûlent. Le nom, la forme puis le sans nom ni forme. Si le jap attire, alors Il a tous les noms et toutes les formes. Si le sans-forme attire alors Il est sans nom et sans forme. Père, il ne faut pas faire du commerce ou du marchandage avec Lui.
J'ai médité pendant tant de jours mais je n'ai rien obtenu, il ne faut pas penser comme cela. « Il médite sur le souffle vital mais ne trouve rien », cela ne devrait pas être appelé sagesse. Il est le souffle des souffles, l’âme des âmes. Il est le sien des siens. Il ne faut pas faire de commerce avec Lui.

Question : Ma, est-il nécessaire d’utiliser un chapelet de rudraksh (graine d’un arbre consacré à Shiva) pour faire son jap ?

Ma : Tout comme chaque puja a ses propres fleurs, les mantras ont des vibrations différentes, et les chapelets aussi sont différents. Le chapelet est certainement nécessaire, mais parfois il n'est pas possible d’en utiliser un.
Le but est de pratiquer jusqu'au moment où la manifestation du sens apparaît spontanément. Quand le jap se fait tout seul,on n’a pas besoin de le compter. Mais tant qu’on le fait volontairement, il faut le compter. Il y a une différence entre « faire le jap » et « le jap se fait ».
Après l’avoir fait le nombre de fois prescrit, il faut l’offrir à Dieu. Comme on mange à heure fixe, il faut aussi pratiquer régulièrement, deux à trois fois par jour.
Si vous pouvez le faire plus souvent, c'est encore mieux. Vous devriez atteindre un état mental tel qu’il est difficile de perdre la conscience de Dieu

Question : Que faire en cas d'impureté ?

Ma : Le nom de Dieu élimine toutes les impuretés. Où il y a du chagrin, il y a de l'impureté. Le jap, la méditation et la concentration peuvent être pratiqués dans n'importe quelle situation. Il faut aussi respecter les règles de votre état de chef de famille.

Question : On peut aller quelque part par différents moyens, certains vont en charrette à bœufs, en voiture, en avion, en jet. Alors, parmi tous les noms de Dieu qui peuvent vous amener rapidement à sa présence, un jet vous emmène rapidement quelque part ?

Mère : Tous les noms ont la même puissance, il n’y a pas celui d’une charrette et celui d’un avion.

Question : Il y a différentes sortes de moyens pour atteindre un lieu. Il y a aussi différents noms de Dieu ; quel nom peut vous amener le plus vite au but ?

Ma : Tous les noms de Dieu sont puissants ; vous pouvez utiliser n'importe quel nom et arriver au but. La vitesse dépend de l'intensité du désir du pratiquant. Si la pratique est intense, vous arriverez rapidement, sinon cela prendra du temps. Vous priez Dieu et vous le louez, mais votre mental pense à l’argent et aux biens matériels. C’est quelle vitesse, à votre avis?
Père, écoute il y a un état émotionnel où juste en regardant vers Dieu une fois tu es touché par la foudre de la divinité, rien qu’avec un simple contact, le repos vient. Et à ce moment-là, il y a la question « Qui suis-je ? Qui est mon père? Qui est ma mère ? De cette façon, l'esprit se détache du monde.
D'un autre point de vue, tu peux continuer à faire du jap jour et nuit, mais où est le mental ? Observe aussi cela.
Donc, même en pratiquant, il est possible qu’aucun changement ne se produise. Si on laisse l'esprit errer ici et là, c'est-à-dire en restant occupé par les choses du monde, alors de quelle vitesse s’agit-il, celle d'une charrette à bœufs, d'une voiture ou d'un avion ?
Tu dois le corriger. Plus ton esprit est concentré, plus tu avances. La vision de Dieu peut se produire en un instant ou en douze ans.

Question : Que faire si vous n'avez pas de guru ?

Ma : En attendant de trouver un guru, japez le nom de Dieu qui vous inspire le plus. Asseyez-vous, videz votre esprit et pensez qu'il n'y a qu'un seul esprit. Prosternez-vous devant Dieu.
Si répéter le nom de Dieu et la méditation ne vous conviennent pas, asseyez-vous tranquillement en concentrant votre esprit sur votre respiration. Ou récitez votre mantra en synchronisation avec votre respiration et observez ce que vous ressentez.

Question : Si un gourou donne une initiation sans expliquer la signification du mantra, est-ce que cela peut fonctionner ? Le but du mantra est d’unir le mental et le souffle ?

Ma : Narayan, dis-moi, qu’est-ce qu’un mantra ?
Narayan Swami : En méditant et en se remémorant le mantra, on peut traverser l'océan des émotions. Le mantra, le désir et le guru doivent être un seul.

Question : Ma, pourriez-vous expliquer ?

Mère : Qu'as-tu fait comme études ?

Question : J'ai obtenu un diplôme de bac+3.

Ma : Aux début, les parents forcent leurs enfants à apprendre à lire et à écrire, même s'ils ne savent pas encore tenir un crayon et une ardoise, et tentent de leur donner envie d’apprendre. Quand l'enfant commence à s'intéresser lentement à ce travail, il y trouve de la joie et veut réussir par lui-même, il ne veut pas échouer.
Plus tard, il obtient un diplôme de master et commence lui-même à enseigner aux autres. De même, le disciple doit d'abord s'appliquer à apprendre.
Apprendre signifie pratiquer. Jusqu'à ce que la lumière du mantra se manifeste, il faut pratiquer régulièrement la méditation et la prière.
Ce qui illumine le chemin de la vie, c'est la connaissance de Brahman. Le guru a donné un enseignement et un mantra pour que cette connaissance de Brahman se manifeste.
Qu'est-ce que la connaissance de Brahman ? C'est celle qui détruit l'ignorance, qui détruit ce qui doit être détruit.

Question : Quel type de nourriture et de comportement favorise méditation et prière ?

Ma : On a déjà parlé de l'ascèse de la nourriture et du repos. Tant que la lumière de Brahman n'est pas manifestée, considérez comme bonne la nourriture qui vous aide à vous concentrer.
Vous êtes déjà bien préparé. Efforcez-vous de manifester cette lumière. Le mantra est également une forme de Dieu, qu'il soit sans forme ou avec forme, il est comme la glace et l'eau. Dieu se manifeste dans toutes les formes. Le mantra détruit le mental. Le mantra-graine est forme divine.

Question : Que faut-il faire pour que cela fonctionne ?

Ma : Tant que le mantra n'est pas prononcé correctement, le fruit ne se verra pas. Ne cessez pas de méditer et de prier tant que vous n'avez pas réalisé Dieu.

Question : Ma ! Si un scorpion pique un homme, le maître des scorpions, par la puissance de ses mantras, efface la douleur en un quart d’heure, et en trois heures la personne est complètement guérie. Quelqu’un qui récite le nom de Ram ne peut rien faire, rien effacer ?

Ma : Ce n’est pas vrai qu’en récitant le nom de Ram rien n’est effacé.

Question : Le maître des scorpions récite son mantra une fois par an pendant trois heures, mais on récite « Ram, Ram » toute l’année, et on ne peut rien effacer, rien faire. Pourquoi ?

Ma : Les sages disent qu’il ne faut pas s’occuper des bénéfices tirés des pratiques. Récite ton mantra, ce n’est pas bon de s’occuper du bénéfice. C’est impossible que Ram n’apaise pas la souffrance.
Dieu a mis mantras et tantras au centre du monde. Les mantras de Shiva et de Vishnu sont différents. Les mantras des rishis sont porteurs de pouvoir. Les mantras tantriques détruisent le poison des serpents et des scorpions, par les mantras du nom de Dieu le poison des trois souffrances est calmé.
Comme les mantras détruisent le poison des serpents, le nom de Dieu peut détruire le véritable poison qui se manifeste dans le monde. Si on dit le nom de Ram au moment de la mort, on atteint l’immortalité. Continue ton jap, ne t’occupe pas des bénéfices. En réalité, si tu cherches des bénéfices, tu ne cherches pas l’immortalité. Tu obtiendras en fonction de ce que tu feras.
Tout le jap que tu fais accumule des bénéfices, il est impossible de pratiquer et de ne pas avoir de résultats. Qui est Dieu ? Dieu est le conducteur, il fait tout marcher.
D’où vient la force de dire « Je » ?
Récite ton mantra et ton aspiration augmentera. Par la puissance du nom, ton aspiration vers Dieu augmentera.
Dieu donne une aspiration qui détruit les vasanas impurs. N’abandonne pas le nom de Dieu. Ah, Ram, Ah, Ram et aram (repos).

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Enseignement

Ma : C’est une chose de dire son mantra en se concentrant sur le sens, et une autre de le dire sans ce cette concentration. Le son de Brahma, la lettre de Brahma sont indestructibles. Là où est Brahma, il y a éternité, non destruction. Le son vibre, comme vibre un instrument de musique.
Si les vibrations de ce son éternel se produisent d’elles-mêmes de façon continue, cela frappe les nœuds psychiques, et la voie pour les dénouer s’ouvre. La vibration du son
est là en permanence, les yogis l’entendent, Les mantras-graines aussi produisent des vibrations. A force de jap, le sens se manifeste.
Comme le frottement produit du feu, la répétition du mantra produit la révélation de son sens. Un villageois un jour entendit une lecture sacrée, le prédicateur avait dit« jagat hitaya », pour le bien du monde ; il comprit « jagat dhipaya », et commença à répéter « jagat dhipaya, les yeux pleins de larmes.
Quelqu’un le vit et lui demanda : tu dis « jagat dhipaya », qu’est-ce que cela veut dire, il répondit : « Dieu agit au cœur du monde », il avait les larmes aux yeux.
Ainsi, même avec une prononciation erronée, par la force de l’émotion, le sens bénéfique se manifeste. Cela se produit lorsque l’esprit est purifié. Si l’état émotionnel est pur, il y a manifestation du sens. Ce corps dit que si tu en es capable, installe-toi à la porte de Dieu et pleure, pleure jusqu’à ce que la porte s’ouvre, ne cesse pas d’appeler, que le corps reste ou s’en aille n’a aucune importance.
Si tu en as la force, défonce la porte de Dieu, comme Père l’a dit : il faut faire son jap en se concentrant sur le sens. Certains disent que la concentration sur le sens est inutile, fais ton jap avec foi. Dieu se trouve par la foi, la logique est très loin.
Ce corps n’arrête pas de parler n’importe comment, comme lorsque tu as des cendres, s’il y a du feu dedans tu te brûles en le touchant, que tu l’aies vu ou non. Les gens meurent d’un poison, qu’ils l’aient vu ou non. Alors, avec ou sans foi, avec concentration sur le sens ou non, cela fait forcément du bien de réciter le nom de Dieu. Par le jap, tous les péchés sont détruits.
Certains disent que la capacité du jap à détruire les péchés est supérieure au pouvoir qu’a un homme d’en faire. La capacité à brûler est la même dans le feu et dans une étincelle. Une étincelle peut brûler l’univers entier.
Quel que soit le nom que tu répètes, le mantra que tu récites, tout est en tout, donc tout est possible.
Lorsque les nœuds sont ouverts, qu’est-ce qui reste ? Tout arrive par degré. Ce que Père a dit est juste, si le Nom est prononcé correctement, tout est possible. Le nom de Dieu est sa représentation, par le nom de Dieu, tout péché est brûlé. Par la puissance du nom de Dieu, la vérité se manifeste.
Dieu est l’ami suprême, le souffle du souffle. Dieu est simultanément avec forme et sans forme, sa nature est de se manifester lorsqu’on répète son nom. Alors, avec ou sans connaissance, qu’on le veuille ou non, avec ou sans foi, si on pense à lui, ce qui doit brûler brûlera, ce qui doit fondre fondra.

Question: Pourquoi faut-il compter les japs ? devant une image, mais qu’y-a t- il dans l’image ?

C’est du papier, mais si la conscience est pure, Dieu lui-même se manifeste. Habituellement, le don de pouvoir (shaktipat) du guru se fait par un mantra.
Ce mantra a un pouvoir par lui-même. Les rishis voyaient les mantras, ils se présentaient directement devant eux. Ceux qui ont trouvé le mantra en ont fait l'expérience directe.
Certains choisissent eux-mêmes un mantra dans un livre, mais il est bon de le prendre de la bouche d’un guru, car la force du guru entre dans le mantra. Si quelqu’un a des impressions préexistantes venant d’une vie antérieure, alors c’est possible même sans guru.
On dit que Kabir a passé beaucoup de temps à la porte de son guru pour obtenir un mantra.
Un jour, le guru est sorti dans l’obscurité, Kabir était étendu sur son chemin, le guru a trébuché sur lui. Le mantra « Hé Ram » sortit de la bouche du guru, Kabir avait obtenu son mantra, il commença à le réciter comme le mantra donné par son guru, et par ce jap obtint l’illumination. Les mots qui sortent de la bouche des grands hommes sont pourvus d’une force particulière.
Il s’agit d’une légende très connue, mais peut-être pas d’un fait réel. On dit que Kabir avait choisi un guru, mais celui-ci ne voulait pas de lui. Alors il s’est couché sur les marches d’un escalier que ce Guru allait emprunter dans la nuit pour descendre faire ses ablutions dans le Gange. Kabir dit quelque part : « Si on ne vous donne pas de mantra, volez-le. »

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Question : Pourquoi faut-il compter les japs ?

Ma : Le nombre contient l’essence. Un seul appel sincère à Dieu peut le rendre présent. Pour atteindre ce seul appel sincère, il faut répéter le mantra d'innombrables fois. A un certain nombre, on y est. Qui sait combien il faut de répétitions pour que ton jap (répétition du mantra) soit complet? Tu dois suivre ce que ton guru t’a conseillé. Si le guru donne un nombre à faire chaque jour, qui sait quand le véritable nombre sera complété?

Question : Selon le Guru Grant Sahib, est-ce que Rama est le fils de Dasharatha ou un autre que nous considérons comme Brahman et Dieu?

Ma: Le Guru Grant Sahib ne le précise-t-il pas?

Question : C’est écrit, mais je n’ai pas compris.

Ma: Que dit-il, est-ce que la joie de Dasharatha (le fils de Dasharatha) Ram est Brahman ou pas? Demande à Hari Baba. (Quelqu’un sort pour aller demander à Hari Baba.)

Question : Dans le Mahamantra (Haré Rama Haré Rama; Rama Rama Haré Haré), le mot 'Rama' se réfère-t-il à Rama, joie de Dasharatha ou à un autre Rama?

Ma : C’est quelque chose de très beau. Il n’est même pas nécessaire de poser cette question. Celui qui est, se révélera de lui-même. Le nom lui-même manifestera la forme. En récitant le nom encore et encore, cela se manifestera de soi-même, tout comme la relation éternelle entre l'eau et la glace. Ainsi, tout devient clair. Réciter le nom et « le nom se récite » sont deux choses différentes. Une fois que le nom est réalisé, la question ne se pose même plus.
Qu'il soit sans forme (nirguna) ou avec forme (saguna), il est le même. Récite le nom pour la manifestation de la vérité. Par l'action, tu obtiendras le fruit. Se connaître soi-même signifie trouver Dieu, et trouver Dieu signifie se connaître soi-même.
Il faut de la discipline pour arriver à cette claire compréhension totale. En pratiquant la sadhana (la pratique spirituelle), on découvrira qui l’on est, quelle est notre véritable nature, qu'est-ce que l'âme – tout sera révélé.
C'est pourquoi, applique-toi sans cesse à ta discipline de vie et à ta dévotion. Plus tu pratiques, plus tu obtiens de résultats. Dieu est le dispensateur des fruits.
(À ce moment, la personne qui est allée demander à Hari Baba est revenue et a dit que Hari Baba a répondu que Rama était Dieu. Il est à la fois nirguna (sans forme) et saguna (avec forme).La joie de Dasharatha est aussi Rama. Le Guru Grant Sahib décrit Rama à la fois comme nirguna et saguna.)

J'ai entendu dire que Mahaprabhu Sri Chaitanyadev a inversé le Mahamantra en plaçant "Haré Krishna Haré Krishna" avant "Haré Rama Haré Rama". Le Mahamantra existait avant Mahaprabhu aussi. Peu importe comment tu appelles Dieu, que ce soit nirguna ou saguna, c’est correct.

Question : Pourquoi Mahaprabhu a-t-il inversé le mantra?

Ma : Mahaprabhu a propagé ce mantra pour vous. Il a changé le mantra en pensant que cela bénéficierait aux gens. Tout le monde n'a pas le pouvoir de changer un mantra.

Question : Pourquoi était-il nécessaire de changer ce mantra ?

Ma : Tout ce qu'il a fait, c'est pour le bien des êtres vivants.

Question : Certains disent qu'il faut faire du jap en méditation, comment cela est-il possible ?

Ma : Le jap est une forme de méditation. Mantra signifie ce qui protège le mental. Un mantra est composé d’une ou plusieurs syllabes. Une syllabe (akshara) (akshara signifie à la fois lettre, syllabe et impérissable) signifie ce qui est impérissable. La syllabe est une forme de Dieu.
Pour certains, sans la répétition du mantra, la forme de Dieu ne vient pas à l'esprit, donc ils font des répétitions pendant la méditation.

Question : Ma, qu'est-ce qu’un mantra éveillé ?

Ma : Comme lorsque l'on plante une graine dans le sol et que l'on continue à l'arroser, lentement elle germe et produit des feuilles, de même, en répétant un mantra avec foi et dévotion, la divinité de ce mantra se manifeste. C'est ce qu'on appelle le mantra éveillé.

Question : Dans le Bhagavata et d'autres Puranas, il est dit qu'en disant une seule fois le nom de Dieu, on est béni, mais nous répétons le nom tous les jours et rien ne se passe.

Ma : Est-ce que tu le répètes beaucoup ?

Question : J’essaie de répéter le nom.

Ma : On essaie, mais là où on essaie, le nom n’est pas présent. A force de le dire encore et encore, le nom viendra.
Répéter le nom est une chose et « le nom est là » en est une autre. Tant que le nom ne se manifeste pas, ne cessez pas de le répéter. Comme on dit : « A force d’essayer, on y arrive. »

Question : Nous répétons le nom, mais la question est de savoir si le dire une seule fois ne suffit pas ?

Ma : Ce n’est pas bien de marchander. J’ai récité le nom, mais où est le fruit ?
Avoir un tel désir de fruit n’est pas bon. Si on répète le nom de Dieu avec un esprit désintéressé, Il ne peut s’empêcher de se manifester.

Question : Si tous les noms sont ceux de Dieu, alors peut-on obtenir des résultats avec n’importe quel nom ?

Ma : Tous les noms sont ceux de Dieu. C’est vrai, mais un nom spécifique amène un résultat spécifique. Il est présent sous toutes les formes et est omniprésent. Pour l’atteindre, il faut prendre un nom spécifique.
Sous la forme d’un guru, il donne lui-même le nom qui permettra de l’atteindre. En fait, le monde entier est un guru. Un enfant qui a envie d’apprendre pose des questions à tout le monde et apprend. Tous sont ses gurus. L'éducation que tu as reçue a du sens ! Le vrai guru est celui qui révèle le mystère profond de la vérité suprême. Mon guru est le Guru universel.
Le Guru universel est mon guru. Qui suis-je ? Qu'est-ce que le monde ? Il faut le savoir. Atteindre Dieu, c'est se réaliser soi-même. Dans la Gita, Dieu a dit lui-même « parmi les arbres, je suis l’Ashvattha (Pipal), et parmi les eaux, je suis l’eau du Gange ».
Toi qui résides dans le cœur de tous sous la forme d’Ashvattha ou du Gange, cela crée une relation. Là où il y a moi et mien, toi et tien, c’est là le problème. Là où Il est, il n’est pas question de deux, c’est sans paires d’opposés.
Si on ne se connaît pas soi-même, on a un sentiment d'incomplétude et tout le monde souhaite combler ce manque. Vous êtes vous-même sous forme de manque et aussi sous forme d‘essence.
Vous vous posez la question à partir d’une situation, c'est la situation elle-même qui pose la question. Vous vous interrogez vous-même et vous écoutez vous-même la réponse.

Question : Pourquoi la joie n'est-elle pas constante même si nous continuons à faire du jap, méditations, chants dévotionnels, etc. ? Que doit-on faire pour maintenir une joie constante ?

Ma : La joie ne viendra que lorsque vous obtiendrez ce que vous désirez. Il faut être engagé dans une méditation et un jap continu. Manger l'arbre et aussi ce qu’il y a en dessous - cela ne fonctionnera pas.
Le mental se disperse partout, que se passera-t-il en se forçant à faire un peu de jap ?
Il faut concentrer l'esprit par la pratique du yoga. Lorsque l'état de concentration sera atteint, il y aura de la joie. Mais pour la réalisation du Soi, il faut aller au-delà de la joie et de l'absence de joie.

Question : Est-ce que Dieu lui-même fait le jap des êtres incarnés ?

Ma : Vous êtes vous-même sous forme divine. Vous faites votre propre jap. Mais, d’un autre point de vue, qui fait le jap de qui ? Dieu est unique !

Question : Répéter le nom de Dieu rend Dieu heureux, alors ne doit-on pas dire que Dieu est égoïste ?

Ma : En répétant le nom de Dieu, vous trouvez la joie. Dieu n'a besoin de personne ! Dieu n'est pas un commerçant. Vous dites vous-même que vous répétez le nom. Dieu, par sa grâce, a donné le chemin du nom pour l’atteindre.

Question : Je vois le nom et le nommé comme séparés, comment sont-ils « un » ?

Ma : Il n'y a pas de distinction dans le Brahman éternel ! Dieu est aussi nom et forme. De la même manière que la graine et l'arbre sont « un », le mantra et l'Ishta (divinité choisie) sont aussi « un ».
L'arbre est dans la graine. En plantant le mantra dans le cœur, le nommé est révélé. Il ne faut pas révéler son mantra-graine aux gens, cela détruit sa puissance.
En ne le disant à personne, en le gardant caché dans son cœur, l'essence du mantra ou du nom sera révélée. C'est alors que Dieu éternel est atteint.
Le nom ou le mantra-graine est enveloppé par des actions appropriées; il doit être gardé secret dans le cœur et récité chaque jour. Ainsi, finalement, Dieu est révélé complètement à la personne concentrée.

Question : Il ne faut pas dire le mantra même à un être spirituellement avancé ?

Ma : Pourquoi devenir son guru en lui donnant le mantra ? Si une correction ou un doute doit être levé, Dieu donne tout ce qui est nécessaire.

Question : Le jap du mantra donne-t-il un fruit même si on n’en comprend pas le sens ?

Ma : On aura le bénéfice du jap, mais pas celui du sens. Avec le sens, le bénéfice est supérieur. Les grands sages parlent de l’importance du nom de Dieu. Les grands sages parlent de la grandeur du nom de Dieu. Si vous avez un guru, récitez le mantra donné par lui comme vous vous en souvenez, et si vous n'en avez pas, récitez le nom de Dieu qui vous plaît.
Priez Dieu en disant : "Ô Seigneur, sans Toi, rien n’ira." En conservant cette dévotion, vos sentiments deviendront intenses et vous atteindrez Dieu, celui dont la réalisation ne laisse rien d'autre à désirer. Tout comme le feu et ses étincelles ont le pouvoir de tout réduire en cendres, le nom de Dieu peut également brûler tous les péchés. Répétez le nom de Dieu, c'est l'appel de cette petite fille. Plus votre dévotion sera intense, plus vite vous en tirerez des bienfaits.
Tout comme le frottement de deux objets produit du feu et que creuser la terre fait jaillir de l'eau, si vous pratiquez avec intensité, vous atteindrez Dieu.

Question (posée par la reine de Jhalawar) : Les femmes ont-elles le droit de réciter le

Ma : Selon ce corps, homme ou femme, quiconque qui peut prononcer correctement le a ce droit. Une fois le correctement prononcé, l'esprit n’est plus tourné vers le monde.
Si le guru prescrit de dire le ou la Gayatri, ces questions ne se posent pas !
Ce corps dit que la distinction entre homme et femme vient du monde. Il y a de la masculinité chez la femme et de la féminité chez l'homme. Mais pour ceux qui ont dénoué le nœud de ces distinctions, il n'y a pas de différence entre homme et femme. Là où sont l’esprit stable et la joie de l’esprit, qui est homme, qui est femme ?

Question : Je récite le mantra, mais je n’ai aucune expérience ?

Ma: Continuez à réciter le mantra suivant la règle, l’expérience arrivera.

Question : Donne-moi la joie du nom, comment faire ?

Ma : Comment faire, comment faire ? Simplement, en récitant le nom avec ardeur, l'amour se développera.
Tout comme à force de creuser la terre l'eau sort, réciter le nom avec ardeur fera naître l'amour. Jusqu'à ce que l'amour pour le nom se développe, continuez à réciter le nom. Pendant un satsang, Ma a dit : « Éloignez la paresse avec le nom de Dieu. A force de réciter le nom de Dieu, cela devient un exercice. Cette habitude fera que même au moment de la mort, le souvenir du nom se présentera ».

Une histoire m'est venue à l'esprit, puis-je la raconter ? Tout le monde dit : "Oui, oui, racontez." Ma sourit et dit que c'est une histoire simple. Un marchand d'huile vendait de l'huile.
Toute sa vie, il avait vendu de l'huile, cela devint un samskara très fort. Quand vint le moment de sa mort, toute sa famille s'était réunie, femme, enfants, petits-enfants, etc.
Tous lui disaient : "Père, récite le nom de Dieu, dis Ram-Ram, dis Hare Krishna Hare Krishna." Mais le vieux marchand d'huile répétait : "Je ne donnerai même pas une goutte d'huile." Tout le monde insistait pour qu'il prononce le nom de Dieu, mais il ne les entendait pas.
Selon son habitude, il répétait : "Je ne donnerai même pas une goutte d'huile." C'est pourquoi il est dit de réciter le nom de Dieu assis, en marchant, en tout temps. Une telle pratique assurera que même au dernier moment, le nom de Dieu viendra à l'esprit.

Question : Lorsque nous nous asseyons pour méditer, le mental s’en va, que faire?

Ma : Si le mental s’en va, laissez-le partir, mais vous, essayez de rester assis calmement sans bouger !
Asseyez-vous simplement avec Dieu. Se trouver, c’est trouver Dieu. Nous ne devons trouver personne d'autre. L’unique devoir de chaque être humain est de rechercher la vérité ; continuer jusqu'à ce que la vérité soit trouvée.

Question : Quelle est la différence entre un bij mantra (mantra graine) et un nom ?

Ma : Le bij mantra n'est pas prononcé en public, tandis que tout le monde peut chanter un nom en public.
De la même manière que l'on prépare le sol avant de semer une graine, le maître spirituel prépare le terrain avant de donner un bij mantra et de transmettre de l'énergie spirituelle. Les rishis et les sages ont révélé les bij mantras.
Lorsque l'esprit est purifié par la répétition du nom, la graine germe spontanément. Tous les noms sont ceux de Dieu.

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Enseignement :

Il était une fois un sage qui, par la répétition du nom, avait atteint un état où il transcendait l'état et le non-état. Tout ce qu'il voyait était le nom et la forme de Dieu. Si une pomme de terre apparaissait devant lui, il répétait "pomme de terre, pomme de terre"; si une citrouille apparaissait, il répétait "citrouille, citrouille".
Quelqu'un demanda au sage pourquoi il disait "pomme de terre, pomme de terre" et "citrouille, citrouille" au lieu du nom de Dieu. Le sage répondit :"Tout ce que mes yeux voient est le nom et la forme de Dieu.
Donc, quel que soit le nom que l'on prononce, c'est toujours le nom de Dieu ».
Ainsi, que ce soit une pierre sacrée ou un linguam de la Narmada, si on les appelle "pierre", ce ne sont pas des divinités, mais si on les appelle "Dieu", ce ne sont pas des pierres.
Tout nom ou absence de nom, forme ou absence de forme, est Dieu. Jusqu'à ce que cette illumination survienne, continuez à faire des pujas. Continuez à répéter le nom de Dieu.
Répéter le nom purifiera la conscience et le nom fera le travail. Le nom est infini. Le nom et le nommé sont indissociables. Le mot "akshar" signifie ce qui est impérissable. "Akshar" est une manifestation de Dieu. Le
est appelé akshar Brahman.
L'impérissable est toujours présent. Tant que vous n’avez pas réalisé que Dieu est partout et se manifeste lui-même, continuez à répéter le nom de Dieu. Comme une graine est présente partout dans un arbre, tout est en tout.
Où n'est-il pas ?
Il n'y a rien d'autre que Dieu.
Ce qu’on croit différent de Dieu est ignorance. Le nom de Dieu est si simple et si facile.
Le nom de Rama libère !
Il y a d'innombrables voies pour atteindre Dieu : Hatha Yoga, Raja Yoga, Yoga du nom, Yoga de la puissance, Karma Yoga, etc.

Simplement, on doit faire ce que son maître spirituel indique. Si vous avez reçu un nom de votre maître, récitez ce nom ; si vous avez reçu un bij mantra, récitez le bij mantra.

Un homme alla voir un sage et dit : "Maharaj, donnez-moi un mantra ». Le sage ne lui en donnait pas. L'homme revenait chaque jour et insistait.
Un jour, exaspéré, le sage lui dit : "Va-t'en, Gopiyanandan." Le dévot prit cela comme une grâce du maître et accepta "Va-t'en, Gopiyanandan" comme son mantra. (gopiyanandan, littéralement bonheur des gopis).
Alors, confiant dans les paroles de son maître, il commença à réciter "Gopiyanandan" et devint si absorbé qu'il ne mangeait ni ne dormait.
À force de réciter le nom de Dieu, son cœur se purifiait.
Sa femme venait l'appeler, mais il était tellement absorbé qu'il n'entendait rien. Sa femme pensa qu'il était devenu fou ou alors quoi ? Elle le gronda aussi, mais cela ne servit à rien.
Ensuite, elle dit : "Je réciterai le nom pour toi , viens manger et te reposer." À ces mots, il mangea un peu mais se reposer? il revint immédiatement.
À son retour, il vit que sa femme s’était sauvée. Il courut après elle, attrapa son vêtement et dit : "Rends-moi le nom de mon Dieu".Sa femme répondit : "Gopiyanandan n'est pas un nom, prends 'Ghantanandan', c'est ton nom ».
Tous les noms sont des noms de Dieu ; il commença donc à réciter "Ghantanandan". Il ne mangeait ni ne buvait et les jours passaient. De son paradis, un jour, le Seigneur Krishna dit à Radha : "Regarde, un de mes simples dévots m’a donné un nouveau nom, 'Ghantanandan'. Radha répondit : "Vraiment ! Allons voir ton dévot ».
Radha et Krishna se rendirent devant la maison du dévot. Le Seigneur Krishna se cacha dans un trou tandis que Radha, déguisée, se présenta devant l’homme.
Le dévot était toujours absorbé dans ses récitations. Radha lui demanda : "Hé ! Quel nom récites-tu ?" Le dévot répondit : "Je récite le nom de ton époux ».
Radha demanda : "Où est mon époux ?" Il répondit : "Il est caché dans ce trou ».
Alors Radha et Krishna apparurent devant lui. Voilà comment, à force de réciter le nom, il obtint la lumière de la connaissance et de la dévotion.
Même en disant "Ghantanandan" Dieu savait que c’était lui qu’on appelait. Dieu est le maître intérieur.
Dans la mesure du possible, réciter le nom de Dieu signifie rester en sa compagnie. De la même manière qu'un ami du monde montre tout ce qu’il est en restant avec son ami, de même, en restant avec le divin compagnon, il révélera son essence.
En voyant les vagues de la mer, arrêtes-tu de te baigner ?
Non, tu sautes dans les vagues et tu finis ton bain. De la même manière, au milieu des tracas et des obstacles du monde, souviens-toi constamment de lui ; essaie de continuer ton jap.

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Question : Que doivent faire ceux qui n'ont pas de maître spirituel ?

Ma : Répétez le nom de Dieu. Appelez-le par le nom qui vous plaît. Si votre but est Dieu, même si vous récitez un nom incorrect, cela atteindra Dieu.
Si quelqu'un vous appelle par un autre nom que le vôtre, vous ne répondez pas, mais dans le royaume de Dieu, cela n’ est pas vrai. Appelez Dieu comme vous le pouvez, Dieu sait tout, Il est le maître intérieur. En appelant Dieu, il apparaîtra. Ce corps dit : "Enfonce la porte et entre ou reste planté devant la porte." Restez dépendant de lui. Il ne pourra pas rester sans se manifester.
D'une manière ou d'une autre, attachez-vous à Dieu. Fréquentez les satsangs. Quand vous avez des doutes, posez des questions aux sages pour les dissiper.
Deux espèces de personnes ne se posent pas de questions : celles qui ont réussi et celles qui n'ont jamais rien appris. Celui qui marche sur le chemin a des questions. Faites ce que votre maître vous a dit. Écouter des paroles ne suffit pas. Essayez aussi de les mettre en pratique.

Question : Ma, je n’ai pas envie de faire mon jap.

Ma : Les vagues tumultueuses et l'eau salée, c'est au milieu de tout cela qu’il faut se baigner dans la mer et y trouver du plaisir.

Question : La répétition des noms sacrés est-elle aussi une forme de satsang?

Ma : Certainement. Il est dans les noms et les formes, il est l'essence de la vérité, l'essence des mantras. Les noms sont ceux qui facilitent l'accès à Dieu. Il est présent sous forme de noms, de lettres, sous forme de mantras aussi, c’est Lui.
C’est par eux qu’on arrive au satsang. On le trouve dans les noms. Plus on répète les mantras avec une ferme volonté, plus on en tire des fruits. Même sans cette volonté, il y aura un certain bénéfice. On doit faire le jap en silence, au fond du cœur.
Comme on sème des graines sous la terre, on doit établir le mantra ou le nom dans le sol du cœur. De la graine d’un fruit sort un arbre. L'arbre manifeste sa propre lumière. Les noms et les formes de Dieu sont infinis.
En continuant le jap, Ses formes infinies se révéleront. En les semant dans le sol du cœur, l’essence de sa propre nature se manifestera. Se connaître soi-même, c'est connaître Dieu.
Pour cela, il faut pratiquer et avancer. Comme on devient professeur ou ingénieur après avoir passé des examens, en pratiquant, la lumière se manifestera d'elle-même. Mais il faut agir selon les enseignements du guru.

Question : On dit que le "son" est Brahman. Le son est entendu par les oreilles. Selon la science moderne, les ondes supersoniques ne sont pas perçues par les oreilles. Qu'est-ce que le son-Brahman ? Les sons audibles et inaudibles sont-ils tous les deux Brahman ?

Ma : Quoi que ce soit que tu prennes, rien n'est laissé de côté. Avec l'éclair vient le son du tonnerre, les instruments se mettent à jouer. Le son est sans interruption.
Dans le mouvement même il y a un son. Il y a aussi une existence au-delà du son. L'action aussi est un son. La lumière est aussi une forme du son.
Le feu produit par le frottement contient aussi le son. La lettre impérissable est le son-Brahman. Le son ininterrompu est le son-Brahman.

Question : Les êtres ordinaires peuvent-ils entendre ce son ?

Ma : Chaque être entend selon ses capacités. Différents êtres entendent différents sons. Si le mental n'est pas concentré, le son n'est pas perçu. Une personne endormie n'entend pas même un son ordinaire. Un esprit agité ne peut pas capter les sons subtils. Les êtres sont limités, le monde est mouvement. L'audition des êtres incarnés n'est pas une audition ininterrompue.
Lorsque l'on est qualifié pour entendre le son ininterrompu, on l'entend. Les yogis peuvent percevoir ce son ininterrompu. Cela s’est produit souvent pour ce corps. Les appels de sa mère peuvent être perçus de pays lointains. Lorsque l'intellect n'est pas perturbé, il n'y a pas d'obstacle de lieu ou de temps.

Narayan Swami : Ma, aujourd'hui, il y a eu une discussion avec le grand érudit Gopinath Kaviraj sur la manière dont l'âme a une connaissance complète dans l'utérus maternel et cela disparaît en arrivant sur terre. Comment le souffle se divise-t-il en quatre parties à la naissance ?

Ma : Vous devez connaître vos écritures saintes, mais ce corps parle de bric et de broc. Il y a quelques jours, en sortant pour une promenade en voiture, j'ai vu qu'on enlevait une roue pour gonfler la chambre à air. Quand l'air est sorti, la roue s’est dégonflée et a semblé divisée en plusieurs parties, mais quand on l’a regonflée, la chambre à air s’est remplie d'un coup et est devenue ronde, uniformément gonflée partout.
De même, en chantant le nom de Dieu et en méditant, certains canaux subtils du corps sont revitalisés lorsque le pranayama commence, et le corps commence à trembler et se redresse de lui-même. Une énergie divine se met à jouer dans le corps, et les postures de yoga se produisent d'elles-mêmes.
Une fois cette condition bien établie, la respiration ne se divise plus en quatre parties ; tout devient homogène et la connaissance émerge. Cela ne se produit pas seulement par l'ascèse et le Hatha yoga, mais aussi par le chant du nom de Hari. Hari est également Dieu éternel. On doit prêter attention à son nom.
En chantant Hari, on prononce aussi d'autres mantras et on change de posture en s'asseyant.

Question : Comment se souvenir constamment du nom de Dieu ?

Ma : Essayez de garder en permanence la conscience d’être les instruments de Dieu. Travaillez en restant un instrument. Tu es mon seul refuge.
Ce "je" t'appartiens, quoi que tu me fasses faire. Gardez toujours ce sentiment. Suivez la voie indiquée par le guru et vous trouverez. Ne quittez pas la voie du guru.
Ce que le guru a enseigné, continuez à le faire, c'est ainsi que le chemin s'ouvrira. Rappelez-vous toujours que nous sommes des instruments entre les mains de Dieu, et nous avançons comme Il nous fait avancer. Comment se souvenir constamment du nom de Dieu ?
Ce corps dit que le son éternel résonne à tout moment. Si cela n'arrivait pas, alors...
C’est une résonance de ce son ininterrompu. Ce corps dit ce qui lui vient naturellement. Ce que disent les écritures, Baba le sait.

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Enseignement :

C’est arrivé à ce corps au début de sa sadhana-jeu. Cela peut arriver à tout corps pur avec l'éveil de la dévotion, cela arrive. En suivant correctement les règles, on ressent certainement des vibrations dans le corps.
Ensuite, diverses autres expériences divines se produisent. Les canaux subtils à l'intérieur du corps ne ressentiront plus de différences. Une énergie unique circulera partout.
Pour détruire les liens, comme les nœuds du cœur doivent s’ouvrir, ils le feront naturellement. Quelle que soit la voie spirituelle suivie, en appuyant sur l'interrupteur dans le muladhara le corps commence à vibrer.
Avec ce tremblement le travail commencera, et la vision de lumière et l'écoute du son céleste commenceront. Pendant la grossesse, l'énergie intérieure est connectée à l'énergie maternelle unie à l’énergie de l’embryon, c'est pourquoi il y a conscience.
Par la méditation, le yoga de la connaissance, le yoga de l’action, etc., se prépare l'état embryonnaire spirituel. Le dévot pratiquant, le yogi, devient un embryon de yogi dans le ventre de la Mère Divine.
C'est pourquoi il n'y a plus de division dans la respiration ; il y a toujours un seul but, un seul mouvement, une seule expérience, une seule connaissance. Que l'air soit insufflé de n'importe où dans la chambre à air, elle s'étirera bien et deviendra droite, se gonflant uniformément et magnifiquement.
Pranayama, méditation, kirtan - quelle que soit la pratique effectuée, si elle est bien réalisée, l'esprit se concentre et le corps ainsi que le souffle deviennent stables, ou on peut dire que les vibrations du souffle se stabilisent.
À ce moment-là, le mouvement du souffle devient égal dans la sushumna nadi. À cet instant, les souvenirs passés se réveillent. L'état de connaissance est atteint.
Pendant la grossesse, l'âme n'ayant aucun lien avec le monde extérieur, il n'y a pas de perturbations, et la circulation sanguine dans le corps se fait non pas par l'acte de respirer, mais directement par le flux sanguin du corps de la mère à travers le cordon ombilical, assurant ainsi une distribution uniforme.
Ce sont la vue de l’extérieur et l'air extérieur qui détruisent la concentration de l'homme et les souvenirs sont perdus. Le pratiquant doit se protéger des perturbations extérieures, se cacher, et entrer dans l'utérus symbolique du cœur.
En faisant cela, des souvenirs passés surgiront. Alors, la mère prendra tout le fardeau. Aujourd'hui, beaucoup de paroles sont sorties de cette bouche. En résumé, c'est un secret que ceux qui sont capables de comprendre comprendront.

Si quelqu'un a la chance de ressentir le besoin de se connaître lui-même, sachez que la sadhana a commencé. Se connaître soi-même signifie connaître Dieu.
Établissez une relation avec Lui, que ce soit par le biais de la relation maître-serviteur, de la relation mère-enfant, ou de la partie au tout. L'étincelle est un fragment de feu, mais le pouvoir de brûler est présent dans les deux ; de la même manière, l'esprit incarné et Dieu ne sont pas différents.
Là où il y a l'esprit incarné (jiv), il y a Shiv ; là où il y a une femme, il y a Gauri (femme de Shiva). Tu es à la fois père, mari et fils. De la même manière, Dieu est à la fois maître et serviteur. L'eau, la glace, et la vapeur sont une seule et même chose.
Que ce soit avec ou sans forme, tout est Brahman, Brahma Gopal (enfant Krishna). Contemplez-le, chantez son nom.
Il est sous la forme de Sita-Ram, sous la forme de Radha-Krishna, sous la forme de Shiv-Shakti, sous la forme de Shakti-Shaktiman.
Pour comprendre intellectuellement, on les décrit différemment. Certains disent : « Que Dieu reste où il est, je suis très bien dans les plaisirs».
Être bien dans les plaisirs, c’est parfaitement stupide. Pour éloigner cette stupidité il faut suivre les instructions du guru et participer à des satsangs.
Toutes les formes, saveurs, sons, touchers et odeurs sont là. Faites des satsangs. Sous forme du mantra donné par le guru, sous nom et forme, c’est Dieu Lui-même qui est présent – Répétez son nom. Akshar (ce qui n’est pas soumis à la destruction) est Dieu sous une forme indestructible.
Si quelqu'un n'a pas encore trouvé de guru, qu’il répète le nom de Dieu qu’il préfère. Ou alors, méditez sur la lumière que vous voyez. Quelle est cette lumière ?
C'est le reflet de la vraie lumière. Tout est illuminé par la lumière de cette vraie lumière. Toute la puissance réside dans la tête.
C’est là que La lumière de Sa forme doit se manifester. Les innombrables types de formes sont Ses reflets. Et qu’est-ce que Son nom et Sa forme ?
Tant que vous êtes dans le domaine des noms et des formes, avancez en tenant nom et forme. Si le nom et la forme ne vous plaisent pas, méditez sur la lumière de l'esprit.
La lumière extérieure est aussi Sa lumière. Il est présent aussi sous forme d’action. Suivez les pratiques spirituelles données par le guru. Dans toutes les formes – arbres, animaux, oiseaux, humains – c’est Lui.
Restez avec Lui.
Ce corps ne dit pas que vous devez abandonner la maison et vivre en ermite. Où que vous alliez, si les impressions du passé y sont, votre maison est là.
Où que vous soyez, méditez et pratiquez. De même que l'eau qui tombe goutte à goutte peut briser une pierre, par la pratique assidue, on peut atteindre Dieu.
Pour le pratiquant vivant dans le monde, la femme est une forme de puissance divine, l'enfant est comme Bal Gopal (l’enfant Krishna). Dans la vie laïque agissez comme des gestionnaires de Dieu.

Quand vous quitterez ce corps, personne ne viendra avec vous. C’est vrai qu’on voit souvent qu’un mari et sa femme, ou des amants se noient tous les deux ensemble dans l'eau et meurent, mais c'est une mort prématurée fruit de l'attachement. Ils sont suicidaires.
Il faut se noyer en Dieu. Le corps humain est un don de Dieu, il doit être utilisé au service de Dieu. Le suicide est un grand péché, il en résulte des ténèbres et des souffrances.
Ayant obtenu cette rare naissance humaine, il est nécessaire de la consacrer au service de Dieu. Mari rishi, femme rishi, enfant rishi, suivez la voie des rishis conformément aux principes de la vie de famille. Celui qui a pris le sannyas suivra les règles du sannyas-ashram. Dieu est notre âme, le souffle de nos souffles.
Il n'est pas loin. Il est très proche.
Où que vous soyez, dans n'importe quelle condition, commencez votre pratique spirituelle. Ne tardez pas. Vous n'aurez pas à aller loin. Commencez à l'appeler.
Appelez-Le d’ici, tout de suite. Agrippez fermement Celui qui vous libérera des chaînes de l'illusion. Vous n'aurez pas à abandonner quelqu'un, seulement à agripper Dieu.
Les liens mondains dus à l'attachement ne sont pas bons. Élevez-vous au-delà de l'attachement et servez avec un cœur désintéressé.
On appelle les sadhus Mahatma (maha, grand, atma, esprit) car ils ont trouvé ce qui est grand, ils ont attrapé ce qui est grand. Le terme « Paramatma » signifie l'âme suprême, après laquelle, au-dessus de laquelle et en dehors de laquelle il n'y a rien.
L’âme suprême réside en vous. Avancez en attrapant la forme, l’essence qui vous correspond.
Faites ce que le guru vous dit. Et si vous n'avez pas de guru, commencez avec le nom la forme que vous aimez, qui apporte la paix à votre esprit, commencez avec cela. Vous recevez suivant la manière avec laquelle vous avez fait résonner ce corps. Le temps passé ne revient pas.
Ce que vous avez à faire, faites-le aujourd'hui, faites-le maintenant.

(Après cela, Ma a raconté une anecdote)

À Omkareshwar, sur les rives de la Narmada, vivait un saddhak de haut niveau. Pour gagner le pouvoir du mantra, il a commencé à pratiquer. Il se levait à 3 heures du matin, au moment de Brahma Muhurt (les deux heures précédant le lever du soleil, considérées comme les plus favorables à la pratique) et, après ses rites matinaux, se plongeait dans le jap et la méditation sur les rives de la Narmada jusqu'au coucher du soleil.
Il faisait ses sandhyas (pratiques au changement de périodes, aube, midi, crépuscule, minuit) quatre fois par jour et passait ses journées et ses nuits en adoration, sans avoir de relation avec personne. Douze ans se passèrent ainsi en pratique.
Un jour, il vit au matin quelqu'un allongé sur le rivage, enveloppé dans un tissu rouge. Le sage le réveilla trois ou quatre fois et lui dit de se consacrer à la méditation et aux chants, mais il n'écouta pas. Après avoir terminé ses pratiques quotidiennes, le sage repartit vers sa hutte.
Soudain, il entendit quelqu'un l'appeler par son nom. Il prêta attention et réalisa que c'était la voix de la personne allongée sur le rivage.
Le sage s'approcha de lui et celui-ci lui demanda de mettre son oreille contre ses pieds. Le sage le fit et entendit des vibrations de mantra en sortir.
Suivant les instructions, il écouta aux mains, à la poitrine et à la tête, et découvrit que chaque partie de son corps résonnait constamment avec les sons du mantra. À cet instant, le sage trouva la réponse à la question qui le hantait depuis des années: qu'est-ce que la perfection du mantra? Qu’appelle-t-on mantra-conscience ? En un instant, il arriva à l’état d’égalité. Il fut submergé d'émotions et saisit les pieds de cette personne. Des larmes coulèrent de ses yeux. Il perdit conscience de ce qui l'entourait.
(Ma dit qu’il s’agissait de la déesse mère du monde elle-même. Satisfaite de la volonté et des pratiques du mahatma, elle fit ce lila (jeu) pour lui donner l’expérience d’un corps habité du mantra).
La décision de faire la pratique doit être pure. Sans cette décision le travail ne se fait pas. Lorsqu'on récite "swasti", on dit "swasti, swasti, swasti". "Swasti" signifie l'existence même.
Dès le moment de la respiration vitale, Dieu a créé la récitation du mantra, on dit "ajapa jap" (Le jap se fait tout seul dans la gorge en continu, sans intervention de la volition, et que le pratiquant en soit conscient ou non, c’est un état avancé).
Dans l'utérus même, Dieu a placé son nom dans le souffle. Comme c'est beau !
Comment "swasti-swasti-swasti" se déroule de manière ininterrompue. Cela continue au-delà du son ininterrompu.
Ah ! Quel beau mot, ce mot terre, au milieu duquel il y a un son ininterrompu, toutes les choses ne peuvent pas être décrites.

Baba a dit : "Ma ? Avez- vous vu Dieu ? On ne peut pas tout décrire."

(Ici, il semble que la voix de Ma se soit étranglée en parlant, et après que la voix fut lentement revenue, elle recommença à parler).
Par exemple, regardez une fleur, vous ne pouvez pas la décrire complètement, vous décrivez ce que vous en expérimentez. Les expériences varient selon la situation. D’une part ce qui est, est ainsi, et d’autre part il y a la préparation.
Dans le monde, une parole, un mot sont fructueux, d'autre ne le sont pas. La raison est que ce qui entre dans la bouche de "swasti" devient fructueux.
Cela continue tout le temps. Dieu pose les questions, il donne aussi les réponses. Qui est là sous la forme de problème et de solution ? Lui seul.
Si quelqu'un comprend vraiment, alors l'action commence.

(Shri Shri Ma a raconté un incident réel ici) :

Même en dormant, un sadhu continuait à réciter le nom de "Hare Krishna". En sommeil profond, avec sa respiration, le son de "Hare Krishna" était si fort qu'on l’entendait de l'extérieur.
Maintenant, comprenez comment se fait la méditation ininterrompue.
Il faut en faire une habitude. Toute la force est en nous. Il ne faut pas épuiser sa force dans les affaires du monde.
Toute force appartient à Dieu, en utilisant ses choses pour son travail, la force augmente. Il faut toujours mettre Dieu au centre de chaque action. La vie signifie attachement, le monde signifie mouvement.
Comme c'est beau !
Le mouvement est là, c'est pourquoi la création existe. Dieu, l'âme, Brahman, appelez-le comme vous voulez, est au-dessus du mouvement et de l'immobilité.

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Question : D'accord Ma, si quelqu'un récite le nom de Dieu mais que son esprit est ailleurs, cela amène-t-il un bénéfice ?

Ma : Assis en récitant le nom de Dieu, mais ayant un autre objectif en tête, est-ce cela ?

Question : Oui Ma, est-ce que cela a un effet ?

Ma : Voyez, ce corps dit à tout le monde, aussi longtemps que le nom de Dieu a été récité, que les émotions soient présentes ou non, il y a un bénéfice. L'action est là, et l'action a aussi un résultat.

Question : Ma, qu’appelle-t-on Pranava () ?

Ma : C'est difficile à comprendre, père, tout le monde ne peut pas le percevoir. On dit qu’il y en a un parmi des millions.
Il y a d'innombrables formes de mots, mais le mot véritable est unique. Ekam Brahma, dwitiya nasti (Il n'y a qu'un seul Brahman, le second n’existe pas).
Le mot coule, c'est le Brahman sonorisé, et ceux qui suivent cette ligne atteignent la lumière. Univers transcendant, lumière totale et ininterrompue.
Ce n'est pas quelque chose à comprendre (Ma rit) !

Quelle est la forme de ? Est-ce une image ?
À chaque endroit, dans chaque situation, chaque dimension reçoit sa lumière propre. Différents mots ont différentes lumières, formes, images.
Comme on dit, le guru, le disciple et le nom : vous avez les trois. Il y a le guru, il y a le nom, et il y a vous, les trois. De la même manière, tout est contenu dans
Tout est en , un et infini.
Et il y a une autre chose. On parle de la sonorité Anahata, cette vibration ininterrompue, elle est unique.
Sans elle, aucun mot ne peut exister, aucune vibration ne peut exister. Elle est l’unique racine de tout, tout vient d’elle seule.
Là où il n'y a rien, il n'y a pas de question de sonorité Anahata ou de son absence, de position.
Au-delà, il n'y a que ce qui est, rien d'autre n'existe.
Si quelque chose existe, ce n'est pas elle, si elle existe, rien d'autre n'existe.

(Ma rit et applaudit)
Si tu veux écouter des choses absurdes, écoute, c'est ça.

Question : Ma, pendant la répétition du jap, sur quoi doit-on se concentrer ?

Ma : Sur la forme qui te plaît. Tout contient toujours tout. Tous les noms sont ceux de Dieu, et toutes les formes sont aussi celles de Dieu. Qu'il soit avec nom, sans forme, avec forme, sans forme, doté de qualités ou sans qualités, tout est lui. Lui seul, en toutes formes, joue avec lui-même en chaque endroit, chaque forme, chaque émotion. Comme c’est beau !

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Enseignement

Concernant le jap, Ma a dit : il y a trois types de mala (chapelets) :

1. Man mala (chapelet mental).

2. Kar mala (on compte sur ses doigts jusqu’à 108, si les circonstances ne permettent pas d’utiliser un chapelet matériel).

3. Jap mala (chapelet matériel).

Avec le mala mental, il n'y a pas de restriction de pureté ou d'impureté ; il peut être utilisé en toutes situations, à tout moment, en tout lieu. Avec le kar mala, le jap doit être fait en état de pureté, et il peut être fait en marchant, en voyageant, sans restriction de lieu, de posture, ou de position assise.
Avec le mala matériel (en rudraksh ou bois de tulsi), le jap doit être fait uniquement en état de pureté, en position assise et stable. Certains le font en marchant, ce qui est aussi permis, mais le mala doit rester caché dans un gaumukhi (sac spécial).
Pendant le jap avec le jap mala, on peut aussi faire un parikrama. Si pour une raison quelconque, on doit parler entre-temps, il faut se souvenir de Vishnu. Cela purifie la bouche et permet de reprendre le jap correctement.

_ Si, parce qu’on est malade ou pour d'autres raisons, il est impossible de se laver pour se purifier, on doit s’asperger le corps avec de l'eau du Gange, cela purifie. Si on n’a pas d’eau du Gange , on doit mettre du tulsi (basilic) dans de l'eau propre. S’asperger de cette eau purifie également.

_ Ma a enseigné :"Restez bien concentré sur la méditation et la récitation des mantras. Cela reste à faire, cela n’a pas été fait, ne vous donnez même pas l'occasion d’y penser. Ne perdez pas de temps à regarder en arrière. Restez complètement absorbé. Dormez et réveillez-vous à l'heure, mangez de manière appropriée. Vous pouvez réciter les mantras même en étant allongé, mais vous ne devez pas tomber dans la somnolence ou le sommeil."

_Le mantra est la clé pour ouvrir le verrou. La récitation et la méditation sur le mantra purifient l'esprit. Une fois que vous pouvez ouvrir le verrou avec le mantra, vous pouvez entrer et sortir. Alors vous réalisez que l'intérieur et l'extérieur ne font qu'un.

_ Que signifie 'un' ? 'Ekam Brahma, dwitiyo nasti' (Il n'y a qu'un seul Brahman, il n'y en a pas de second). Un seul esprit, sans second, comme il est écrit dans le Ramayan, tout n’est que Ram. Et comme on le dit, 'Yatra yatra netra pare, tatra Shri Krishna sphure' (Partout où les yeux se posent, on perçoit Shri Krishna). La récitation du mantra du guru et l'obéissance à ses instructions et conseils permettent d'ouvrir le verrou.

_ Que signifie 'nam' (nom) ? 'Nam signifie 'na ami' (pas moi). Cela signifie 'je ne suis pas'. Toi, toi seul. Tu es l’unique."

_ Le premier point concerne le son. Le son est toujours présent, à tout moment. Depuis que l'on est dans le ventre de la mère, il est toujours présent. Avec quoi ?
Avec la respiration.
Tant que nous respirons, il est présent à l'intérieur. C'est pourquoi on reçoit le mantra d'initiation.
Pourquoi ? Pour se connecter à notre son éternel, pour l'atteindre, on reçoit le mantra d'initiation.
Le mantra est pour la protection de l'esprit. Ce son, tu le prononces et tu l'entends comme étant le tien.
Tu écoutes aussi le mien.
Ce que je dis, je l'écoute aussi. Pourquoi ? Écoute, ces mantras, d’où viennent-ils ? D'où viennent ces lettres ?
À cause du son continu, il y a un écho. Quand on dit 'Hari Bol', cela dit aussi 'Hari Bol', pourquoi entend-on cela dans les oreilles ?
Quelle en est la raison ? La raison est que c'est un écho du son continu. Dieu nous a donné cette forme pour nous saisir.

Certains se concentrent sur le son pour atteindre l'âme en méditant sur le son primordial .
Parce que ce son est lié à
.
Sans initiation, on n’est pas qualifié pour prononcer le
.
De nos jours, tout le monde chante le
, mais le véritable n’en émerge pas.
Ce Maha Pranava, ce grand son, quand tu l'entendras, ce son continu, alors ta véritable essence se révélera. Le son continu, ininterrompu, jour et nuit, 24 heures sur 24.

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Question : Comment atteindre la connaissance complète de l’essence ?

Ma : Par la récitation du mantra du gourou. Continuez à réciter le nom, tout vient du nom. La connaissance, la dévotion, la libération, tout est obtenu par le nom.

Question : Ma peut-on réciter le mantra dans n'importe quelle condition ou doit-on le faire seulement après avoir pris un bain ?

Ma : Écoute, le mantra n'est jamais impur. Le nom de Dieu purifie, on peut le réciter mentalement en toute situation. Peu importe comment on récite le nom de Dieu, cela est bénéfique. Sous la forme du mantra, c'est Dieu lui-même.
Akshar Brahma; Akshar qui n’est jamais détruit, sous la forme de lettres, sous la forme de nom, sous la forme de mantra, Dieu est avec nous à chaque instant.
Rester avec lui, c’est réciter son nom. Travaille de tes mains, et intérieurement garde le mantra, garde le nom ; le mantra n'est jamais impur, donc on peut rester avec lui à tout moment. Réciter purifie assurément le cœur.
Qui sait quelle émotion se manifestera grâce à son influence, les émotions peuvent changer. On peut trouver son chemin, et avancer devient facile.
C'est pourquoi ce corps dit - pense constamment à Dieu, cultive les émotions divines, assiste à des satsangs si tu peux, lis les écritures sacrées.
Où que tu sois, comme tu es, reste proche de Dieu. Voilà, c'est tout.

Question : Ma, pour que les sadhaks aient foi dans le nom, que l'esprit soit concentré, que la signification profonde cachée dans le nom soit révélée, pourriez-vous leur en parler?

Ma : Père, comme tu en joueras, personne n’a instruit ni éduqué ce corps, donc il dit simplement - il y a des miracles dans le nom de Dieu, en récitant continuellement le nom, tout en naît, la force en naît, tout ce que l'on désire s'éclaire et se réalise.
Le nom de Dieu révèle la forme et les qualités de Dieu, que ce soit avec ou sans attributs, avec ou sans forme, Dieu ouvre la voie à toutes les révélations.
Quelle que soit la forme que l'on souhaite, c'est ce qu'on voit.
Ah ! Sans forme, avec forme, comme l'eau et la glace, dans la glace il y a de l'eau, dans l'eau il y a de la glace, tout est dans tout.
La forme est elle-même sous forme d’action, et les attributs sont en eux-mêmes des qualités.
Et sans attributs, sans forme, où il n'y a pas de qualité, pas d'action, une action sans action. Un jour, un sage a dit des choses merveilleuses. Pour Dieu, il n’est pas question d'action.
Il joue des jeux divins avec lui-même. Le Parabrahma, l'âme suprême, le Dieu de l’union, sous forme d'amour, avec attributs ou sans attributs, sans forme ou avec forme, tout ce que tu dis est lui-même et se trouve en un seul endroit - c'est toi.
C'est toi, toi-même te projetant dans ta propre lumière pour exister. Dans les écritures, le mantra est donné par Akshar Brahma pour être pratiqué, et en répétant "Namah" "Namah je ne suis pas" 'je ne suis pas' 'je ne suis pas' (na, non + mah – aham, moi) cela sera révélé.
Et comme on dit - 'Pranam'; Pranam signifie 'par', au-delà, je ne suis pas (par, au-delà + na, non + mah, moi) en répétant le nom, je n’existe plus, alors l'essence du nom est révélée. C'est ça.

Question: Ma, comment faut-il réciter le mantra ? Comment le réciter avec la respiration ?

Ma : Il y a le mantra du guru et le mantra de l'Ishta (déité choisie). Si le guru dit de réciter le mantra du guru, fais-le, et si le guru dit de réciter le mantra de l'Ishta, récite le mantra de l'Ishta. Ne récite pas à haute voix, fais-le intérieurement, fais-le dans ton esprit.
En récitant dans l'esprit, cela agit dans chaque nerf, alors les nœuds psychiques s’ouvrent, et l'essence est révélée.
En récitant intérieurement, cela fonctionne directement. Comme quand on arrose un arbre, l'eau va aux racines, de la même manière, en donnant de l'eau, cela va à sa propre racine.
Comme lorsqu’on l’arrose la plante devient verte, ce qui veut dire que le chemin de la réalisation de l’essence s’ouvre, il y a des fruits, cela signifie qu’on reçoit les bénéfices de sa pratique.

Question : Qu’est-ce qu’on appelle le son fondamental ?

Ma : Le son fondamental dont on a parlé, c’est cela, tout est le ॐ. Cette sadhana, éternelle pour atteindre le .
Tout se trouve dans cette sadhana. Tu comprends, n'est-ce pas ? Cette sadhana, tout se trouve dans cette sadhana. Il y a un son éternel et absolu.
Là où est l'absolu, il n’y a ni temporel, éternel, lieu, état affecté. Pour expliquer la lettre dans les écritures, tout ce qu’on peut en dire, c’est que tout est en lui. Si chaque lettre ne contient pas il n'y a pas de mot.
Il ne peut pas y avoir d'action.
Tout est donc en et si le véritable est prononcé et manifesté, les qualités, la forme, le son et la forme, les qualités, le son, tout cela est transcendé.
C’est cela seul, c’est cela seul, c’est cela seul, hors de cela, il n’y a rien. S’il y a quelque chose, il n’est pas là, et s’il est là, il n’y a rien d’autre.

Question : Ma, qu’est-ce que le son éternel ?

Ma : S’il n’y avait pas le son éternel, on n’entendrait pas le son qu’on prononce, Ce son éternel est toujours là. L’éternel grand son ininterrompu est toujours là.

Question : Comment ce grand son apparaît-il ?

Ma : Mais il est là. Quand tu comprendras quelque chose de nouveau, ce que tu pensais avant s’en ira, une idée se terminera, une autre idée s’imposera. La question de comprendre ou non ne se pose pas.

Question : Ma, qu’est-ce que le Brahma éternel ?

Le son brahmique, cet éternel Brahma, le son jamais détruit, immortel. A tout instant ce son est là, si un yogi est en état d’union, c’est clair pour lui et il entend ce son.
A force de yoga, on l’entend. Ce qui est toujours uni à Dieu, en relation avec le Brahma suprême, l’esprit suprême, ne sera jamais détruit. Cet éternel Brahma permanent, s’il n’était pas là, on n’essaierait pas d’atteindre l’éternité.
Quelqu’un dit la vérité, cela plaît, et s’il ment, cela déplaît. On aime la vérité, on aime la joie, on aime la connaissance, pourquoi ?
Parce que l’essence de la connaissance, de la vérité, de la paix va à l’intérieur. L’essence de la connaissance est présente d’elle-même, la connaissance éternelle est là, parce que où Dieu n’est-il pas ?
Quand Dieu est partout, alors l’essence de la connaissance est également là, celui qui est connaissance, essence de connaissance, éternel, paix suprême, bonheur suprême, unique incarnation de la connaissance.

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Enseignement

Quand on commence à pratiquer, on a des difficultés, et envie d’abandonner, pas envie de pratiquer, il ne faut pas aller vers lui pour obtenir quelque chose, il faut penser : c’est uniquement toi que nous voulons, cela suffit, concentrez votre mental dans ces pratiques, faites des efforts.
Il n'y a aucun esprit avide ou fantôme dans le nom de Dieu. Le nom de Dieu est le destructeur de tous les maux et défauts. Répétez ce nom. Vous le ferez le matin et le soir et garderez le nom en tête. Surtout, essayez de comprendre et de croire qu'il n'y a pas de malheur ou de calamité dans ces états. Le nom de Dieu est la méthode. Aucune place pour un esprit avide ou un fantôme dans le nom.
Concentrez uniquement votre mental sur le nom et la méditation sur Dieu. En face du nom de Dieu, aucune puissance, aucun fait ne peut agir. Maintenez cette vérité fermement dans votre esprit. Chaque fois que vous prononcez le nom de Dieu, pensez que maintenant aucune autre puissance ne peut vous toucher. Si à ce moment-là vous ressentez une agitation physique, comprenez que ce n'est qu'une réaction physique.
Avant de dormir, répétez le nom de Dieu. Si vous avez toujours peur, placez la Gita, la Chandi, ou le Ramayana près de votre tête en dormant. Toujours prononcer le nom de Dieu et se souvenir que là où se trouvent les textes religieux, Il est présent. Aucun type de peur ne peut y exister. Chacun a sa propre méthode. En suivant la méthode donnée par le Guru, tout se réalise. La même méthode n'est pas valable pour tout le monde. Le nom (nam) signifie que « na (pas) am (moi). Nom-Nom-Nom signifie il n’y a pas de moi ; en répétant, « je ne suis pas, tu es » le sens se manifeste.
C'est pourquoi tout le monde doit prononcer mentalement le nom de Dieu et travailler de ses mains.
J’ai répété le
, qu’est-ce que j’ai comme signe?
Le signe n'est pas apparu. On répète le
sans se poser de question, c’est ce qu'on appelle la véritable répétition.
Le
se produit naturellement. Il y a de très belles choses dans le royaume de Dieu. Le chant du mantra est continuel, il se produit tout le temps.
Celui qui écoute peut l'entendre. Le chant
se poursuit sans interruption.
En répétant
, il n'y a pas d'actions, vous comprenez cela ?
Il n'y a pas de questions d'actions lors du jap; c'est ce qu'on appelle le véritable jap. Ce corps raconte des choses absurdes.
La vibration continue sans interruption. Cette vibration sert à la manifestation de la lumière; le contact avec cette vibration est nécessaire au jap.
En répétant continuellement, le bon rythme vient de lui-même. Si vous touchez la source de tous ces sons, alors la vision du soi et l’état de l'âme doivent se révéler d'elles-mêmes.
Et comment fait-on pour invoquer le "nom" ?
Lorsque vous appelez "maman", elle vient vers vous, alors le travail se fait par le nom. De plus, le nom et le nommé ne font qu'un, en prononçant le nom, le nommé se manifeste. (Ma rit).
Le mantra transcendantal de Brahma est répété avec un chapelet de tulsi ou de bois de santal.
Si la déité choisie est Shakti, il doit être répété avec un chapelet de rudraksh.

_ Considérez votre divinité bien-aimée, méditez mentalement et contemplez-la des pieds à la tête. Si vous souhaitez passer plus de temps en pratique, concentrez-vous sur les sons. Dieu est présent dans les lettres et aussi dans les sons.
Il est bon de méditer un moment les yeux fermés avant et après le kirtan.
Après le kirtan, après la méditation, avant de rentrer chez vous, discutez entre vous de ce qui s’est passé pendant la méditation. En regardant vers le haut et en tournant calmement en cercle pendant le kirtan, une activité particulière se produit dans le corps.
Écoutez, une fois, un homme avait entendu dire que s'il répétait son mantra cent mille fois comme il faut, il aurait une certaine expérience. En entendant cela, il se mit à la tâche.
Savez-vous ce qui s'est passé après ?
Il a commencé à faire son jap, mais lorsqu'il a entendu le son d'un lézard, il a pensé que l'expérience avait commencé.
De cette manière, il a terminé ses cent mille chants. Mais il n'a pas eu d’expérience. C’est parce que son mental était absorbé par les sons environnants, pensant qu'il expérimentait quelque chose. Ainsi, il n'a rien obtenu.
Il est dit de continuer sur le chemin, sans se préoccuper du fruit. Compter vos progrès sur le chemin vous fera perdre du temps. Continuez vers votre seul but.
Quand on parle de répéter le nom avec chaque souffle en se concentrant sur le souffle, vous savez ce que cela signifie ? Le souffle est de l'air. L'air est omniprésent. Si vous vous concentrez sur cela, votre état émotionnel peut également devenir omniprésent. Il faut utiliser toutes ces aides, car elles purifient l'esprit.
Le mouvement de l'air est une vague qui porte diverses émotions. Savez-vous ce que cela signifie ? Il faut stabiliser ces désirs et impressions du passé. Quel que soit l’état dans lequel vous êtes, tant que les divers points ne se rejoignent pas en un seul point, vous ne pourrez pas connaître l'Unité complète.

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Question : Est-ce que cela va nous arriver, Ma ?

Ma : Bien sûr que oui. N’ayez pas à l’esprit : « C’est impossible, c’est impossible ». Ne voyez-vous pas qu’à force de penser à Dieu, l’état de Soi arrive ? Inutile de penser : « c’est impossible ». Pourquoi êtes-vous inquiets ? Cela arrivera à tout le monde.
Je suis là, non ? Pourquoi s’inquiéter ?

Question : Pourquoi, au lieu de dire « Hari bolo » (impératif normal signifiant « dis Hari), on dit « Hari bol »

Ma : A force de dire « Hari bol », le arrive.

Question : Ma, comment allons-nous être purifiés ?

Ma : Par le souffle vital qui se manifeste en vous. Pensez à Lui à chaque respiration. Souvenez-vous, c’est Lui qui respire à travers vous. C’est cela qui va vous purifier.

Un sadhak demande à Ma : Ma, quelle sadhana va plaire à Dieu ?

Ma : Se souvenir de son nom.

Le sadhak reprend : « Et si on n’aime pas méditer sur le nom ?

Ma : Il faut le faire pour commencer à l’aimer.

Le sadhak : Et si en répétant continuellement le nom, la paresse et le sommeil s’imposent, que faire ?

Ma : répéter le nom. Le nom, intensément le nom!

Le sadhak : Pendant le jap du nom de Ram, un tas de choses stupides venant de l’extérieur viennent à ma conscience. Quel est l’antidote ?

Ma : Répéter le nom de façon tourmentée.

Question : Comment le nom s’installe-t-il sur la respiration ?

Ma : Le nom se dit sur la respiration. Sinon, le corps ne peut pas le faire correctement. Dieu est dans toutes les formes, il n’y a rien en dehors de Lui. Autre chose, le jap spontané se fait en permanence. Que faire pour le ressentir ? Le mantra, la lettre donnée par le guru. Le nom qui vous plaît. Tout le monde n’a pas le même rythme respiratoire, le guru adapte le jap à la respiration. Il le donne en fonction de la foi. Ce jap éternel peut se produire si un maître compétent peut le donner. Mais cela est très rare. Parfois, en pratiquant régulièrement, cet état arrive de lui-même.

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Gayatri

Enseignement

Vous dites que le son de la Gayatri est divisé en trois. Qu’est-ce que la Gayatri ?

Ce qui, en la chantant, protège le chanteur. Protège de quoi ?
Du péché, de quel péché ?
De ce qui donne de la souffrance.
Là où il y a deux, il y a souffrance. Le sens de la Gayatri est que, par son chant, on est protégé de la dualité de la naissance, de la mort et de la souffrance.
Alors il y a quoi, l’éternel, ce qui n’est jamais détruit, qui est permanent. Ensuite, le visarga
(caractère de l’alphabet hindi), c’est-à-dire sens particulier, puis le point-lune (autre caractère), quel point ?
Celui d’où la création commence. Dans la Gayatri il y a le
.
Sur le , la demi-lune, dont le sens est quelque chose manifesté et quelque chose non-manifesté.
Ensuite le point, d’où vient la création. Ce
est le son de Brahma, un et multiple. C’est temporel et éternel.

(Ma donne beaucoup d’importance à la récitation de la Gayatri par les brahmanes, elle dit de la chanter le plus possible. Un jour à Solan, elle m’en expliqua le sens.)

« Ce qui fait création, maintien et destruction, ce qui est la forme universelle, ce qui donne l’inspiration à notre intelligence et à notre développement, c’est le maître intérieur, le Brahma suprême, je médite sur sa lumière digne d’être choisie. »

Prière

La prière est une composante spéciale de la sadhana. La puissance de la prière est infaillible et c’est dans la prière que se trouve le souffle vital de l’être incarné et du monde. À tout moment, dites ce qui vient à votre cœur et, simplement et avec une ferveur sincère, demandez refuge en Dieu.
Chaque jour, à un moment précis, priez Dieu de cette manière : « Ô Dieu maître intérieur! Éveille en chaque créature la dévotion et l'affection pour toi. » Appelant la raison, l'intellect, le cœur et l'ego, souffrants des pensées de la vie quotidienne, dites-leur : « Voyez, je vais vers votre Seigneur, laissez le chemin libre. »

Dites cela, puis asseyez-vous le mental immobile.

« Si vous ne pouvez pas prononcer le nom de Dieu, alors chaque matin, en vous levant, priez Dieu ainsi :

'Seigneur, que je puisse accomplir tout travail selon tes instructions, et comprendre que je le fais selon tes instructions. Ce que nous faisons est en réalité selon les instructions de Dieu, mais nous ne le comprenons pas. Nous pensons que ses œuvres sont les nôtres.
C'est pourquoi nous prions Dieu : fais de nous ton instrument et donne-nous la capacité de comprendre que nous sommes ton instrument. Le soir, avant de dormir, prie ainsi : 'Seigneur, que je puisse comprendre que même mon sommeil fait partie de ton plan.' De cette manière, en se souvenant de Lui dans toutes nos actions et en considérant toutes nos actions comme les siennes, un jour, nous réaliserons qu'il n'y a rien d'autre que Lui dans ce monde.

Si vous devez demander quelque chose à Dieu, demandez-Lui seulement Lui-même. Car en obtenant Dieu, on obtient tout. La richesse, la renommée, la promotion, tout est en Dieu. Donc, en obtenant Dieu, on obtient tout. Si vous demandez des objets, vous obtiendrez des objets, mais ces objets sont du poison.
Avec eux viennent aussi des problèmes. C'est aussi la compassion de Dieu, car en donnant des coups Il nous ainsi à nous retourne vers Lui. Les souffrances et les privations, si on est en union avec Dieu, ne seront plus des raisons de souffrir.
Si vous considérez que les souffrances et les privations que vous endurez sont aussi un don de Dieu, que Dieu vient à vous sous forme de souffrance et de manque, alors vous verrez que les évènements ne pourront pas vous perturber. En obtenant Dieu en toutes choses, vous obtiendrez la paix suprême et la joie ultime.
Le désir des plaisirs mondains est ce qui lie l'âme. Être lié signifie être détruit. Dans l'eau stagnante, des insectes se forment. Mais si cette eau est filtrée, elle devient potable. Alors, il n'y a plus de défaut de stagnation. La relation entre l'âme individuelle et le Divin est similaire. Le Divin, en se liant, devient l'âme individuelle. Si le voile disparaît, le Divin reste le Divin. »

Par l'entêtement, personne ne peut obtenir quoi que ce soit de ce corps. C'est comme s'il glissait, car l'ego se cache derrière l'entêtement. D'un autre côté, ceux qui abandonnent tout à ce corps, on ne sait comment, ces gens-là arrivent à se faire entendre . Ce corps ne fait rien par volonté propre, tout ce qui doit arriver arrive.
Quoi que ce soit que Dieu fasse faire, personne ne peut rien faire de plus. Il faut garder à l'esprit que toute la force que tu m’a donnée, je vais essayer de l'utiliser à ton service.
Le matin, en se levant, approchez vous d’abord de Dieu et priez en disant : "Ce moi, moi que je suis en train de dire, il est à toi. Dieu, Ce que je vais faire pendant toute la journée, que je puisse te l’offrir ! Tout ce que je fais, c'est toi qui le fais faire."
Le soir, avant de dormir, vous ferez cette prière : "Ô Dieu, tout ce que j’ai fait de mal aujourd’hui, que je ne le fasse plus".
En pratiquant ainsi, on prend l'habitude, et après il n’y a plus de mauvaises actions. Le matin, quand tu te réveilles, la première chose à faire est de se prosterner aux pieds de lotus de Dieu, l'océan de miséricorde, et de prier en disant : "Ô Dieu, toutes les actions que tu me fais accomplir pendant la journée, fais les toi-même.
Ce corps est un instrument, il fera ce que tu lui fais faire. Ô Dieu, par ta grâce, fais en sorte que ce corps n'accomplisse que des actions pures." Le soir, avant de dormir, il faut aussi prier le Dieu très pur et ressentir que vus dormez dans ses bras sacrés. De cette manière, toutes les actions de la journée offrez les à Dieu.
Il faut s’exercer à cela tous les jours. Regardez, qu'y a-t-il dans ce monde ?
Rien n'est permanent ici.
C'est pourquoi il faut prier pour que cet instrument accomplisse des actions pures. Au début de chaque action, il faut se souvenir de Dieu. Plus le souvenir est pur, plus le travail sera beau. Dans ce monde, ce qui est là aujourd'hui ne le sera pas demain, donc vivez avec un esprit de service - "tu prends ce service dans cet esprit". Si tu veux la paix, pense à Dieu.

En quittant le lit, pensez que vous êtes sous forme d’instruments ou que je suis ton instrument. Que cet instrument accomplisse des actions bénéfiques toute la journée.
Toutes les actions sont ton service et sont dédiées au service. Que le courant des bonnes résolutions coule dans l'esprit. Il faut chanter le nom de Dieu et saluer.

Avant de dormir la nuit, il faut prier en disant que tout ce que vous avez fait pendant la journée est offert à ses pieds. Ensuite, passer en revue toutes les actions de la journée. Si des erreurs ont été commises, priez pour être pardonnés.
Demande à Dieu de te faire la grâce de ne plus faire de telles erreurs. Que toutes les actions soient pures. Chanter le nom de Dieu, faire un pranam, et même si c'est mentalement, médite sur lui et incline-toi à ses pieds. Enfin, offre ton corps, ton esprit, tout à ses pieds. C'est dans cet ordre qu'il faut s'endormir.

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Question : Ma, que faut-il faire pour atteindre Dieu ? Montre-moi le chemin.

Ma : Prie Le de te montrer le chemin. Prie Dieu tous les jours, au moins un moment.Prie Dieu tous les jours, au moins un moment, « montre moi le chemin ». Il ne rejette jamais celui qui l’appelle, et où te jetterai-t-il ?
Il est en tous lieux, il n’a pas de place pour se retourner !

Question : Ma, l’argent, la renommée, une promotion, est-ce qu’on peut les demander à Dieu ? Ce n’est pas un péché ?

Ma : Je dis que s’il faut demander quelque chose, c’est à Dieu qu’il faut le demander. Quoi que ce soit, présente toi devant Lui avec. Il est plein de pitié, d’imagination, ce que les gens veulent, ils l’obtiennent.

Question : Lorsqu’on se prosterne devant Dieu, quelle prière faut-il faire ?

Il ne faut faire aucune prière. Si on demande une chose, on obtient une chose. Il a tellement de pitié qu’il donne ce qu’on lui demande. Les choses de la vie quotidienne , si on demande quelque chose par manque, il donne son darshan sous forme de manque. Si en priant on ne demande rien, on peut recevoir son être total, parce que là où il n’y a pas « chose », il n’y a que Lui.

Question : Est-ce que par la prière le prarabdha (karma qu’on doit vivre dans la vie présente) peut être détruit ?

Ma : Il est difficile de faire une prière par laquelle le prarabdha serait détruit. Cela peut se faire par la prière, la sadhana, le jap, mais c’est difficile. Détruire le prarabdha est la chose la plus difficile qui soit.

Question : La capacité à supporter s’accroît-elle par la prière ?

Ma : Prière signifie avoir le mental tourné vers Lui. La prière amène des bienfaits.

Question : Lorsque quelqu’un est malade, et d’autres prient pour qu’il guérisse. Est-ce que cela donne des résultats ?

Ma : Tout acte amène des résultats, Il y aura des résultats. L’essence d’un acte est le fait de donner des résultats. Le résultat dépendra de la façon dont l’acte est fait.

Question : Ce résultat que nous cherchons, peut-on l’obtenir par la prière ?

Ma : Celui qui a la force de vouloir aura sûrement un résultat. Quelqu’un a prié pour sauver un autre, mais il est mort. Il a sûrement reçu le bénéfice de la prière. Il est mort, mais grâce à cela, il a établi une connexion avec Dieu, donc il a reçu bonheur et bénéfice de cette prière. Comme un enfant qui veut manger quelque chose, mais ses parents comprennent que cela le rendra malade, alors ils le satisfont en lui donnant quelque chose d’autre.

Didi : Dieu sait ce qui est bon pour chacun.

Ma : Ce qu’il jugera bon, c’est cela qu’il fera.

Question : Est ce bon de prier pour avoir quelque chose de la vie ordinaire ?

Ma : Il est bon de prier.

Swami Shashwatanandji - A Kishanpur, Ma a reçu une lettre, avec quatre demandes :

1 Ma, donne-nous de l'argent,

2 Fais-nous gagner notre procès,

3 Protège notre honneur et

(4) Guéris notre maladie. Fais cela, c’est tout ce qu’il faut.

Ma- Se souvenir de Dieu est une bonne chose. Il arrive parfois que, selon la force de quelqu'un, ce qu'il dit se réalise immédiatement. Par exemple, une femme, dans un moment de colère, a dit à sa fille : "toi, meurs". Cette parole a été prononcée à un moment tel que la fille est morte instantanément.

Question – Puisque Dieu va faire, pourquoi prier ?

Ma- Il existe un état où on ne peut pas rester sans prier. Une personne ordinaire prie : "Donne-moi ceci, donne-moi cela". Quelqu'un en position spirituelle élevée prie : "Oh Dieu ! Je ne peux pas vivre sans toi, quand te rencontrerai-je, où te rencontrerai-je ?". Oh,Oh, comme je souffre Il y a une prière imprégnée d'ego est : "Oh Dieu, donne-moi ceci, donne-moi cela", nous voulons des objets matériels, et une prière dénuée d’ ego. Une autre personne, avec impatience de rencontrer Dieu, prie pour cela.
La prière a sa place. Il y a une autre situation où l'on dit : "Oh Dieu, fais ce qui te plaît, donne-moi du bonheur ou de la douleur, donne-moi la force de le supporter. Que mon esprit ne s'éloigne pas de toi".

Didi - La prière mène-t-elle au refuge ?

Mère - Oh Dieu ! Fais ce qui te plaît, je suis ton instrument. Fais ce qui te plaît, laisse-moi me concentrer sur toi. Je n’ai rien à demander.
Quoi que ce soit que je puisse faire, que je fasse ou que je ferai, tu en donnes les résultats. Je n’ai pas besoin de prier. Assis en méditation, je n'ai rien à demander, réalise ta volonté.

Didi - Que ta volonté soit faite. Que ta volonté se réalise dans ma vie.

Ma – Qu’est ce qui est mien ? Je médite sur toi, je ne sais pas ce qui est bon pour moi. Tu m’as donné un emploi mais je suis tombé malade. J'ai reçu de l'argent mais un bandit m'a tué. Oh Dieu !
Qu’est-ce qui peut être bon pour moi, je ne le sait pas ?
Réalise ta volonté. Je ne peux pas vivre sans ton darshan. Il y a une telle soif qu’on ne peux pas vivre sans expérience.
Tu prends soin de notre bien-être de toute façon, quelle est la puissance de notre prière ?
Dieu est infini, il est lumière infinie. Certains reçoivent la lumière de la connaissance et d'autres la lumière de la dévotion.

Question - Une personne peut-elle prier de différentes manières à différents moments ?

Ma- Dans chaque situation, il y a une prière différente. Dans la voie de la dévotion, il est impossible de vivre sans l'aimé.
Oh Dieu !
Où es-tu ?
La soif est là.
Il y a une telle soif que l'on ne pense ni à manger ni à boire. Le goût devient amer. Même la nourriture devient comme un obstacle. Le sommeil disparaît. Cela a aussi un certain état.
En pensant à Dieu, on reste immergé dans le nectar divin. On ne ressent même pas les douleurs corporelles. C'est cela la pensée de Dieu, d’accord ?

Question : Par les prières les désirs matériels sont-ils réalisés ?

Ma : Le brigand a prié et adoré Ma Kali et s'en est allé triomphant. (Kali est aussi la déesse des voleurs). En conséquence, il a obtenu de l'or et aussi la prison. Je donne tout ce qui est demandé.
Le bon sage dit, 'Je ne sais pas ce que je pourrais demander, donne-moi ce que tu trouves approprié.'
Certains disent, « On devrait demander ce qui est juste, ou ne rien demander du tout. »
S’il faut demander, demandez seulement à Celui dont la réalisation vous rendra libre de toute autre demande. Priez Dieu en disant « Devenez mien »
Prier Dieu pour le réaliser lui-même n'amène pas de karma. Ce n'est pas demander quelque chose.

Question : Certaines personnes écrivent à la Ma en disant que l'examen de leur fils a lieu à telle date, en demandant qu’Elle y pense.

Didi : Cela revient à faire une prière.

Question : Le gourou, c'est vous.

Ma : Comment être séparé de soi-même ? Priez Dieu en disant « Ô Dieu, nous avancerons comme tu nous conduiras, rien n'est en nos mains. »
Avec la conscience d’être un instrument entre les mains de Dieu, le chemin pour atteindre Dieu s'ouvrira. Si on se sent instrument entre les mains de Dieu, tout se réalisera peu à peu. C'est vrai, c’est sûr.

Question : Que se passe-t-il en le disant seulement superficiellement ?

Ma : Jusqu'à ce que l'intérieur et l'extérieur deviennent un, il faut le faire superficiellement.
On doit commence là où on se trouve. Quand l'intérieur et l'extérieur seront un, il y aura manifestation.
En répétant "Hare Ram" extérieurement, il y a une vibration intérieure. Parfois, cela se produit sans mots extérieurs, mais intérieurement. Aujourd'hui même, dans la lecture du Vishnu Purana on a dit qu'en offrant une lampe à Dieu le jour de la pleine lune de Kartik, on atteint le paradis de Vishnu.
Un jour, le jour de la pleine lune de Kartik, une souris s'approcha d'une lampe allumée pour manger du ghee. La lampe était sur le point de s'éteindre par manque de ghee, et dès que la souris y toucha, par hasard, le peu de ghee restant toucha sa bouche et la brûla.
Cela causa sa mort, et elle obtint le fruit de l'offrande de la lampe, atteignant ainsi le paradis de Vishnu.
Voyez le fruit du pouvoir de l'action ! Dieu seul est présent partout. "Partout où les yeux voient, ils perçoivent Sri Krishna." Cela arrive, c'est juste une question de temps et d’état. Il est difficile de comprendre comment le chemin de quelqu'un s'ouvrira, seul Dieu le sait.

Question : Est-ce qu’il faut prier Dieu pour la résolution des problèmes matériels ?

Ma - Il y a deux ou trois types de situations. Certains se sont entièrement abandonnés à Dieu et disent : "Ô Dieu ! Tout ce que tu fais, ce que tu poses, tout est parfait." Les états d'esprit des disciples sont différents. Certains ne peuvent s'empêcher de prier, tandis que d'autres, dans les moments de souffrance, se révoltent contre Dieu et abandonnent la pratique.
Certains se souviennent davantage de Dieu dans la souffrance, l'appellent, d'autres l'appellent plus souvent dans les moments de bonheur.
Le plus grand médecin est Dieu, c'est pourquoi beaucoup l'appellent dans les moments de détresse, et il y a aussi des états où, dans la maladie ou la souffrance, ils n’ont pas envie de l'appeler.
Appeler Dieu est toujours la meilleure chose à faire, quelle qu'en soit la raison, et quel que soit le sentiment avec lequel on l'appelle, il faut commencer à l'appeler.
Que ce soit par désespoir, par désir de connaître ou pour des raisons matérielles, même les sages l'appellent.

Enseignement

Rappelez-vous toujours cela : quand Dieu se manifeste sous une forme que vous n’aimez pas, dites-lui : "Ô Dieu, c'est toi qui viens sous cette forme, s'il te plaît, retire cette forme et accorde-nous la vision de ta forme paisible ; je ne peux pas supporter cette forme-là, manifeste ton essence pleine de bienfaits et heureuse."

Pour lever le voile de l'inconnu, priez-le tous les matins et soirs : "Ô Seigneur, tu es mon refuge . Dissipe le voile de l'ignorance et accorde-moi ta manifestation."

Musique

Question - La pratique de la musique peut-elle aussi mener à la réalisation du Soi ?

Ma - La musique signifie "lumière de soi, auto-éclatante". Si le but est clair, alors oui, cela peut certainement être possible. Si elle est pratiquée pour la renommée, c'est une autre histoire. Tout dépend du but, celui avec lequel vous marchez est celui que vous atteindrez.

Contexte - La célèbre musicienne Hirabai Barodekar a chanté deux chansons pour Ma. Ma lui a raconté l'histoire du célèbre chanteur dévot du Bengale, Ramprasad, et a dit :

Ma - C'est par la mélodie, les paroles et le rythme qu'il (Ramprasad) a trouvé la mère divine. De la même manière, la puissance qui est en vous est un don de Dieu. Essayez de l'atteindre par ce moyen.

Question - Qu'appelle-t-on musique ?

Ma - Tant que le secret originel, qu'il soit sous forme de lettres, de notes ou de rythmes musicaux, ne sera pas révélé, il n'y aura pas de lumière. Ce son qui est apparu, ces lettres qui ne périssent pas, qui sont impérissables, qui ne peuvent être détruites, qui produit ce son, qui le produit, d'où vient-il, d’où vient cette vibration, où se produit-il, jusqu'à ce que la racine de son essence soit trouvée, on ne comprendra pas ce qu'est la véritable nature de la musique.

Cette essence de la musique, l’essence de la connaissance c’est Lui.

La véritable essence est musique.