Sources et Traductions
Ce livre ne serait pas ce qu'il est sans le travail de défrichage de Jean-Claude Marol et Jean-Yves Leloup à qui nous devons la plupart des traductions.
Anandamayi Ma
Traductions de Jean-Claude Marol
Les trois sources principales des textes de Anandamayi Ma sont :
— En tout et pour Tout (éditions du Fennec)
— Vie en jeu (éditions l'Originel)
— La Joie en Principe (à paraître)
Nous avons également puisé dans :
— L'Enseignement de Ma Anandamaoyi, de Jean Herbert (éditions Albin Michel)
— Matri Darshan, de Baïji (éditions Terre du Ciel)
— Matri Darshan (éditions Mangalam Verlag & Schang)
La totalité des traduction a été affinée par Jean-Claude Marol pour ce recueil. Ces textes frappent par leur vigueur, leur extrême simplicité. La parole de Ma Anandamayi échappe à toute classification. Elle est à la fois jaillissante et intemporelle. Tendre et foudroyante. Toute proche et déroutante.
Ecoutons Jean-Claude Marol (préface d'En Tout et pour Tout) :
"Les humains adorent se mobiliser autour d'une cause politique, religieuse, sportive, etc. Nous aimons les clans, les groupes, les sections, les sectes. (En fait tout ce qui nous coupe des autres).
Pour les personnes qui ont été réellement émues par Ma Anandamayi, je crois bien qu'aucune ne suit de la même façon le même chemin. Comme si cette Présence se plaisait à épouser toutes les caractéristiques imaginables. Comme si l'absolue diversité était la chose la plus naturelle qui soit ; comme si, pour découvrir l'unité, il fallait en même temps savoir s'abandonner à la plus extrême pluralité.
Tout au long de sa vie, Ma Anandamayi a utilisé un langage ou un autre, des façons de dire infiniment simples et infiniment paradoxales et sans doute tout autant de façon de ne "pas dire".
Beaucoup l'ont approchée sur un mode "exalté" voyant en elle l'incarnation d'une Déesse ou de la Grande Mère. Quelques personnes, quelques êtres pas uniquement humains -il existe par exemple de troublants récits où des animaux en sa présence ont connu, selon ses dires, "la mort de la mort" - ont peut-être rencontré sa causticité, là où elle est "appui-sans-appui", là où elle s'efface de façon envahissante pour qu'on se trouve soi-même."
Jésus
Traductions de Jean-Yves Leloup
— Evangile de Marie - attribué à Myriam de Magdala (éditions Albin Michel)
— Evangile de Thomas (éditions Albin Michel)
— Evangile de Jean (éditions Albin Michel)
Pour les paroles issues de l'Evangile de Matthieu, nous avons fait appel à deux traductions : de de la T.O.B., éditions du Cerf, et celle de Louis Segond.
Nous nous sommes également référés au recueil de Jean-Yves Leloup : Paroles de Jésus (éditions Albin Michel).
Abondamment répétées et commentées depuis deux mille ans, les paroles de Jésus ont sans cesse besoin d'être revisitées, revivifiées en profondeur. Les traductions de Jean-Yves Leloup participent de cette plongée vers l'intériorité. Le Jésus avec lequel nous sommes invités à cheminer n'est pas un instructeur froid et distant, il nous parle de tout coeur et en toute intelligence, comme le plus exigeant et le plus proche des amis.
Saluons également l'effort de Jean-Yves Leloup pour sortir des sentiers battus et faire mieux connaître les témoignages de Marie (de Magdala) et Thomas qui complètent, prolongent, éclairent les quatre Evangiles canoniques (Jean, Marc, Luc, Matthieu). Retrouvés à la fin du XIXe siècle (Evangile de Marie) ou en 1945, au sortir d'une des guerres les plus terribles qu'ait connue l'humanité (Evangile de Thomas), ces textes, datant de premiers temps de l'ère chrétienne, ont quelque chose à nous dire sur notre aujourd'hui, l'urgence des transformations que nous sommes appelés à vivre.
Si nous avons privilégié dans notre choix les paroles peu ou pas "connues" de Jésus, ce n'est pas pour nous approprier son message, mais pour mieux renouveler notre écoute.
Ce que rappelle Jean-Yves Leloup, dans sa préface à l'Evangile de Thomas :
"Qu'on le veuille ou non, Jésus n'a pas écrit. Il n'y aura donc jamais de "paroles authentiques de Jésus". Toute parole qui nous est transmise est une "parole entendue", c'est-à-dire qu'elle garde l'empreinte de celui qui écoute, que cette empreinte soit grossière ou subtile. Marc, Matthieu, Luc, Jean, Thomas et il y en a bien d'autres, sont autant de façons d'écouter l'Unique Parole, de la comprendre, de la traduire dans sa langue, sa culture, d'après son intimité avec Celui qui parle, d'après l'ouverture et l'évolution de son champ de conscience. Aucune de ces façons d'écouter ne peut prétendre "contenir la parole" : "C'est la vérité, mais non pas toute."
Frances Delbecq et Thierry Cazals