Chers parents

vous qui ne savez pas toujours donner à vos enfants l'amour qu'ils vous réclament, et être attentifs à leurs voeux personnels et profonds;

vous qui ne savez pas toujours être assez proches d'eux pour comprendre leurs maux et prévenir leurs peurs, leurs doutes et leurs incertitudes, face à un monde dans lequel vous les lâchez sans votre protection;

vous qui ne cherchez pas tant à faire vivre leurs talents personnels - ou du moins à les aider à les manifester -, propre expression de leur vocation, plutôt que ce que vous espérez pour eux, reflet de vos propres aspirations;
pour le temps qu'il leur a fallu pour dépasser leurs "manques" pour qu'ils comprennent la vie et osent enfin s'y lancer pour y participer;
pour les années d'errance et les larmes versées sans avoir eu quelqu'un vers qui se retourner pour être consolés;
pour toute votre existence à laquelle eux aussi, ils ont participé, ensemble à vos côtés;

vous qui vous êtes tant investis dans vos activités derrière lesquelles vous avez souvent fui vos responsabilités qu'avez-vous fait de toute leur enfance où ils ont oublié jusqu'à votre présence ?

pourriez-vous comprendre, ô chers parents, que leur vie est aussi votre école, un livre ouvert sur votre propre existence, et pourriez-vous comprendre que leur destin n'est pas entre vos mains, mais qu'ils sont libres, que leur voie est tracée, et que malgré leurs peurs et leur fragilité ils sont nés près de vous parce qu'ils vous ont aimés ?

Leur leçon aujourd'hui est d'apprendre; mais aussi d'accepter. Accepter que tout ne soit pas comme ils l'auraient souhaité. Mais ils auraient aimé au plus profond d'eux-mêmes que vous les souteniez pour mieux apprendre ensemble à vivre et partager.

Dans la relation qui vous lie dans ce monde ils ne sont vos enfants que par un lien de chair ; ils sont surtout vos frères, vos soeurs et vos témoins. Ils ont aussi beaucoup à vous apprendre et beaucoup à vous donner : sachez les écouter...

Dans leur coeur sommeillent une tendresse innée et un amour spontané qu'ils vous crient très souvent de venir partager. Dites-leur combien vous les aimez, et aimez-les vraiment du plus profond de vous ; car sans vous qui pourrait leur montrer le chemin sur lequel ils sont nés aussi pour partager ?

O aimez-les, chers parents, aimez-les autant qu'ils en ont besoin, sans jamais les juger sur quelque différence; aimez-les simplement parce que vous les avez conçus dans un élan d'amour, parce qu'ils sont nés quand vous vous êtes aimés...

Chers parents, notre vie aujourd'hui est le reflet d'un certain passé qui nous tient. Toute génération vous porte dans son coeur; tenez-y une place qui ouvrira pour nous l'éternité.
Nos enfants qui sont nés vous ont déjà aimé. Passé, présent et avenir se mêlent assurément dans l'espace et le temps où nous sommes tous présents.
Mais tendez-nous la main vers ce destin fuyant où s'éloignent vos pas; soyez toujours présents et soyez nos enfants. Nous avons tant de choses à dire, tant de pas à franchir...

Ne laissez pas votre passé limiter votre amour, ni même influencer vos attitudes qui peuvent ainsi ternir notre présent, afin qu'il n'assombrisse pas lui-même le passé qu'il sera;

Le reflet de l'amour que vous nous transmettez nous donnera un jour la clé pour aimer... saurons-nous partager ?

Le temps qui court effacera en nous la brûlure du passé. Ne laissons pas jaunir le décor de la vie par nos regrets et laissons dans nos coeurs une place à demain: et donnons-nous la main.

Nous savons malgré nous que derrière vos regrets se cache un lourd passé qui a pu vous blesser. Mais sachez devinez, ô chers parents, que la vie elle-même est là pour vous aimer, et que lorsque vous nous ouvrez vos bras, c'est Dieu qui vous embrasse.

...Parce que tous les enfants sont vos enfants,
et que tous vos enfants sont mes enfants...

Aux jeunes de notre temps

A vous les jeunes en mal de vivre qui cherchez depuis longtemps le sens de votre existence ;

vous qui souffrez dans votre coeur de n'avoir pas encore trouvé votre raison d'être ;

vous dont la jeunesse ne s'est pas encore effacée devant le poids de la vie que vous croyez prête à tout vous apporter ;

vous qui manquez de confiance et qui craignez de ne pouvoir accepter la vie comme elle se présente.

A vous qui vous interrogez, qui cherchez vos valeurs à travers un destin qui vous semble tracé ;
vous qui vivez sans idéal, parce que troublés par une enfance imprégnée de l'empreinte du passé ;
vous qui cherchez pourtant à faire vivre votre nature, désireux de trouver vous aussi votre place dans la vie et de suivre votre voie, bien qu'encore effrayés à l'idée de vous y égarer ;
à vous les jeunes qui connaissez l'erreur, l'injustice, le doute et le mensonge, la peur et puis la haine...

Je vous dis aujourd'hui qu'il est possible d'aimer :
Par la grâce qui réside dans notre coeur, on peut trouver une place pour le bonheur. Une place où rien ni personne ne peuvent venir troubler la paix qu'on y cultive. Il est un monde en nous où seuls nous pouvons avoir accès et pouvons y cultiver l'amour, sans condition, sans le jugement que porteront les autres, sans toutes les conditions qui font que nous croyons toujours pouvoir être heureux...

Peut-être avez-vous déjà entendu cet appel intérieur, teinté d'une émotion vivante qui anime toute notre existence ? C'est l'appel de la vie qui vous pousse à l'expérimenter pleinement.
Chacune de nos expériences est une porte à franchir, une étape à accepter comme libératrice d'un passé qu'il vous faut dépasser. Ne regardez pas en arrière, tournez-vous plutôt face à votre destin, et libérez vous du poids de vos pensées ; soyez libres d'accepter tout ce qui vous est donné. Ouvrez grand votre coeur au bonheur ; ayez de la considération pour votre destin, quel qu'il soit, et voyez-y votre réussite. Votre confiance est la plus sûre valeur, elle vous apportera avec le temps ce que vous espérez. Car le temps est le grand ordonnateur du destin : il faut savoir jouer avec lui et prendre ce que chaque instant vous donne, aujourd'hui, en sachant que demain ne peut qu'être meilleur.

La peur freine celui qui veut avancer : la confiance est le moteur de notre épanouissement. Celui qui veut gagner doit aussi savoir perdre, c'est une loi de la vie ; peu importe qui gagne ou qui perd, le bonheur ne réside pas dans l'art de jongler avec les extrêmes mais dans votre faculté de tous pouvoir les accepter. Celui qui n'a jamais perdu, qui n'a jamais souffert, comment peut-il jouir de son acquit ? Celui qui a souffert, qui a peiné pour avancer, qui a appris à perdre et qui est capable de tout recommencer, celui-là est heureux dans la vie car il sait que le bonheur n'est pas de ce monde illusoire dans lequel nous restons de simples voyageurs ; le bonheur réside dans la liberté intérieure que nous cultivons face à la vie.

Votre âme est libre, soyez-en sûrs ; libre de vivre dans la paix et dans la joie ou dans la tristesse et la déchéance, quelles que soient les conditions auxquelles vous vous identifiez. C'est en désirant fortement vous réaliser, dans cette vie-ci, que vous atteindrez cette liberté qui effacera de votre mémoire votre passé, présent et avenir ; car vous êtes unis à l'éternité dans l'expression d'un bonheur en regard duquel votre plus belle histoire d'amour n'est qu'un pâle reflet.
A vous qui cherchez un Père, un Maître, un Dieu vivant qui vous épaule, vous assiste et soit capable de vous comprendre dans toutes les situations, même les plus intimes que vous vivez ; avant de vous lancer dans les affaires du monde, avant même de vouloir y participer pleinement pour trouver votre voie et pour exprimer ce que vous êtes, apprenez à vous intérioriser et à accédez à votre dimension spirituelle personnelle : connectez-vous à l'âme universelle dans le silence. Les forces que vous y puiseriez seront votre secours permanent, votre exutoire perpétuel face à toutes les vicissitudes. Vous recevrez l'Enseignement et vous trouverez une connaissance et un apaisement qu'aucun livre ni même aucun être vivant ne pourront jamais vous apporter. Car votre âme EST cette connaissance. Elle est la Joie Véritable et l'Incarnation de la vie à laquelle vous avez vous aussi le droit d'accéder, par la plénitude vivant en chacun de vous.

Vous avez tout en vous depuis toujours. Oeuvrez dans votre vie pour le découvrir. Il n'est pas d'autre but qui puisse vous amener à la connaissance de vous-mêmes. Aucun autre idéal ne pourra vous amener à la paix que vous portez en vous. S'il est un être vers lequel vous tourner dans les moments difficiles, ce n'est autre que Dieu.

S'il est votre Créateur et votre Père à tous, pourrait-il ne pas désirer vous éclairer et vous réconforter dans vos difficultés ?
Qu'il soit ce Père que vous n'avez jamais eu, qu'il soit ce maître qui vous montre la voie, qu'il soit votre ami et votre confident. Soyez en sûr, Il est vivant.

Introduction

Nos guides et nos maîtres cherchent constamment à nous indiquer la Voie de l'Essentiel. Dieu merci, nous sommes nombreux aujourd'hui à vivre en relation avec d'autres plans de conscience qui nous apportent une lumière sur notre incohérence et éclairent notre ignorance de l'existence.

Les mots seront pourtant toujours des mots et cacheront encore longtemps le véritable sens de nos pensées, que nous cherchons cependant sans cesse à mieux faire partager. Mais si depuis longtemps, l'Homme se demande qui il est, ce grand inconnu, il est important pour chacun de nous de chercher à connaître.
A certains niveaux de notre conscience, on s'aperçoit que toute forme d'existence est une vibration en soi. Tout meurt par le phénomène de transmutation des énergies dont tout est composé. Et le cycle de la vie précède et suit celui de la mort, que nous appelons ainsi car nous ne percevons pas avec nos sens la réalité de son état.

Aujourd'hui la preuve n'est plus à faire de l'existence d'une autre forme de vie parallèle à la nôtre. On sait déjà que la mort est un simple passage d'une forme de vie à une autre. Elle devient donc un symbole, celui de la transmutation d'une énergie en une vibration, perceptibles avec d'autres sens. Tout meurt à chaque instant par le fait que tout bouge sans cesse et change dans le même instant. Même l'Homme évolue sans cesse dans son contexte personnel même s'il se rattache solidement à ses traditions et à ses habitudes.
Mais il ne cherche que rarement à découvrir le sens réel de son existence; il s'exprime à travers un complexe de données qui le caractérisent et par son adaptabilité on lui reconnaît son individualité et sa personnalité.

Alors j'ai voulu dépouiller mon personnage, me laver des scories de l'image que m'avait imposée le contexte auquel j'étais venu m'identifier. J'ai voulu découvrir en moi cet être pur que je n'avais jamais cessé d'être et que j'avais soigneusement remisé dans ma mémoire. Je voulais faire renaître cet être divin qui transparaît à nouveau quand l'homme s'oublie enfin... Alors ennobli par ce principe, je reconnais à la véritable vie, celle qui est ma vie, à laquelle je n'ai jamais voulu cessé de croire parce que mon histoire et mon maître me l'ont enseigné.

Alors, j'ai dressé le constat de la condition de l'Homme et de son fonctionnement ; j'ai érigé à ma façon la grandeur décadente du temple de ma bêtise ; j'ai mis en valeur l'aspect utopiques de mes aspirations et la joie illusoire qui m'enchaînait à ma propre tristesse. Mais j'ai aussi fait vivre le coeur de ma raison ; J'ai reconstruit le temple de ma mission, à l'intérieur duquel brille ma divinité. Oui, c'est cet être pur que je recherche car c'est lui que j'aime : c'est dans la vie que naît l'homme et c'est dans l'Homme que Dieu se trouve.

Je suis revenu à la source pour ouvrir le passage
Et j'ai trempé ma main dans ce qui n'a pas d'âge
J'ai mouillé ma chemise à la boue de la vie
Mais elle n'a pas taché la soie qu'elle a tissée
J'ai pleuré sur ma vie tout en pleurant de joie
Et j'ai joué avec tous ceux qui se jouaient de moi ;
Mais derrière eux j'ai vu ce qu'ils ne croyaient pas.

Et puis un beau matin je me suis réveillé
Quand je me suis levé le temps avait passé
J'avais changé de vie comme on change d'envie
J'avais tourné la page sur un destin plus sage.
Le livre de ma vie n'était plus à sa place
Les mots avaient glissé du silence à l'espace;
Le temps s'est arrêté, mon âme s'est envolée
Mais mon coeur est resté pour pouvoir vous aimer.