Ecritures
L'analyse :
Il s'agit d'une lettre du Dr Sharda à Bhramar Gosh. Il semble que l'absence de réaction de Ma à la colère de Bhramar Gosh ait conduit cette dernière à se mettre encore plus en colère, au point de se montrer obstinément défiante à l'égard de Ma.
Le Dr Sharda avait lu la lettre de Bhramar Gosh à Ma.
Sharda était également une jeune aspirante sérieuse qui avait décidé de mener une vie ascétique sous la direction de Ma. Bhramar et Sharda étaient tous deux jeunes, brillants et éduqués, avec un penchant spirituel. Nous savons d'après d'autres sources que Sharda était totalement obéissante à Ma.
Elle suivait littéralement les instructions de Ma sans aucune réserve, alors que Bhramar Gosh était d'une nature tout à fait opposée.
Elle essayait toujours d'exploiter sa relation avec Ma et était loin de s'abandonner. Sharda essayait toujours de se conformer à la volonté de Ma mais Bhramar Gosh voulait que Ma suive sa volonté. Du point de vue de Ma, elles étaient toutes deux traitées sur un pied d'égalité.
Sharda prenait le traitement de Ma pour une grâce, alors que Bhramar Gosh le prenait pour de l'indulgence. Cela a dû se refléter dans ses lettres à Ma.
Toutes deux aimaient Ma, mais avec une différence. L'amour de Sharda pour Ma était exclusif, mais Bhramar Gosh voulait que Ma l'aime seule, comme le font les gens du monde.
L'amour de Ma était un amour global, difficile, voire impossible, à comprendre pour Bhramar Gosh.
C'est peut-être la raison du comportement erratique de Bhramar Gosh envers Ma.
En tant que co-voyageuse sur le chemin spirituel, Sharda voulait que Bhramar Gosh comprenne l'amour de Ma sans le déformer dans son esprit. Sharda a été choquée de lire les lettres de Bhramar Gosh écrites à Ma.
Pour Sharda, il était douloureux de voir Ma lue de travers, désobéie et maltraitée. Sharda ne pouvait qu'exprimer son opinion à Bhramar Gosh dans l'espoir que ce dernier se comporte de manière raisonnable et respecte l'amour parfait et omniprésent de Ma. Comme Bhramar Gosh n'a pas compris cela, Sharda n'a pas hésité à traiter Bhramar Gosh de déloyal. Dans sa première lettre personnelle à Bhramar Gosh, Sharda l'a acceptée comme une sœur.
Elle fait comprendre à Bhramar Gosh de ne pas prendre l'amour de Ma pour argent comptant, mais de le ressentir au plus profond de son cœur, lorsqu'elle sera capable de ressentir la véritable essence de l’amour.
Il est intéressant d'observer que Ma a demandé que la réponse à la lettre de Bhramar Gosh vienne du Dr Sharda personnellement, sans relayer les paroles de Ma.
Il ne faut pas y voir une volonté de Ma d'éviter de répondre.
Cela pourrait être une façon subtile pour Ma de faire comprendre à Bhramar Gosh ce qu'est la véritable essence de l'amour, à travers une personne parmi les dévots de Ma qui lui ressemblait.
Comme Bhramar Gosh, Sharda jouissait du même amour et de la même attention de la part de Ma. La vie de Ma nous a appris qu'elle ne s'imposait pas et qu'elle n'insistait pas pour que quelqu'un se conforme à ses exigences.
ni n'insistait pour que quelqu'un se conforme à sa volonté. Lorsque Bhramar Gosh était catégorique sur le fait qu'elle n'obéirait pas à Ma et ferait ce qu'elle voulait, Ma ne s'y opposait pas. Au contraire, elle a permis à Bhramar Gosh de le faire. Bhramar Gosh aurait pu vouloir suivre sa propre voie de Sadhana pour le développement de sa vie spirituelle. Ce que Ma voulait, c'était que Bhramar Gosh soit paisible et heureuse dans son voyage spirituel.
Il arrive très souvent que l'enthousiasme excessif d'un aspirant conduise à l'agitation, à l'impatience et à la confusion.
Pour obtenir des résultats rapides, il essaie diverses méthodes personnelles, en ignorant les étapes définies par le professeur.
En suivant sa propre volonté, il se retrouve la plupart du temps sans succès apparent et finit par être frustré.
Bien entendu, aucune pratique spirituelle n'est jamais vaine. Mais la pratique doit s'adapter à la constitution physique et mentale du chercheur. En outre, quelles que soient la voie et la pratique choisies, certains préliminaires initiaux sont nécessaires pour devenir éligible à la pratique.
Seul l'enseignant les connaît et guide son élève en conséquence.
Contrairement aux actions du monde, le résultat de la pratique spirituelle n'est pas limité dans le temps.
La défiance de Bhramar Gosh à l'égard des conseils de Ma peut être due soit à l'égoïsme, soit à la frustration de ne pas obtenir de résultat visible de ses efforts.