Glossaire
Les "a" finaux brefs sont prononcés en sanskrit mais pas en hindi actuel.
On trouvera la transcription en bengali et en hindi, parfois en sanskrit ou en telugu.
Les définitions sont tirées des ouvrages suivants : Matri darshan, Satsang avec Mâ, A la rencontre de Mâ, En compagnie de Mâ, Paroles de Mâ, Vijayananda un chemin de joie, Le divin parmi nous, La piste... mais également : Lexique sanskrit
A
अ
Abhâva
(আবভা — भाव:)
Non-existence, négation ou absence, sentiment d'insuffisance.
Âbhâsa
(আভাসা — आभास:)
Aspect, apparence | illusion, apparence trompeuse | phil. sophisme.
Âbhâsa-samvit : Connaissance réfléchie
Âbhâsa-sat : Etre réfléchi
« Le bhûman seul existe. Il est infini. De son sein s’élance cette conscience limitée qui s’associe à une upâdhi. C’est l’âbhâsa, ou conscience réfléchie. Immergez cette conscience individuelle dans la Conscience suprême. C’est ce qui vous reste à faire. » Ramana Maharshi
Âbhâsa-vâdam : phil. [shâkta] théorie ontologique de la réalité physique comme aspect ou illusion de la Réalité absolue.
Abheda
(অভেদ — अभेद:)
Absence de distinction, identité | phil. monisme. (opp. dualisme [bheda]) (voir advaïta)
Abhidharma
(অভিধর্ম — अभिधम्म)
Métaphysique (en particulier dans le bouddhisme)
Abhimâna
(অভিমান —अभिमन:)
Orgueil; égoïsme; préjugé / haute opinion de soi
Abhyâsa
(अभ्यास:)
Répétition, récitation; exercice, étude | usage, pratique, habitude / pratique sans connaissance.
« … abhyâsa désigne la pratique sans connaissance ; dhyâna la pratique avec connaissance.» R. Maharshi
« L’abhyâsa [la pratique] consiste à se retirer dans le Soi chaque fois qu’une pensée vient déranger votre tranquillité. Il ne s’agit pas de concentration ou de destruction du mental, mais d’un retrait dans le Soi.» R. Maharshi
Achaitanya
(অচৈতন্য — अचैतन्य:)
Insensibilité, absence de pure Conscience.
Achala-chitta
(অচলা-চিত্ত — अचल-चिट्टा)
Le mental sans mouvement (syn. shuddha-manas : mental pur)
Âchâra
(আশারা — आशारा)
Comportement, conduite, pratique; démarche | coutume, règle, rite; usage, tradition.
phil. conduite comme critère de jugement moral.
Âchârya
(আচার্য — आचार्य)
Précepteur
Âchmana
(আশমানা — अश्मना)
Action de se purifier avant de commencer le culte en récitant trois fois un mantra particulier tout en buvant à petits coups une infime quantité d'eau consacrée dans sa paume droite. (L'eau ne doit pas être supérieure à celle qui suffit à noyer un petit pois.)
Adhibhûta
(আদিভুতা — अधिभूत:)
phil. Substrat spirituel des éléments matériels; Esprit sacré imprégnant la Nature.
Adhishthâna
(অধিষ্ঠান —अधिष्ठान:)
Siège, place, domaine, lieu; base, fondement | (au fig.) personne qui soutient / substrat (Sivananda)
Adhisthâna
« Le substrat (adhisthâna) du mental est Brahman ; de Brahman il tient sa lumière et son pouvoir » Sivananda
Adhyâropa
(অধ্যারোপ — अध्यारोपा)
Surimposition (R.Maharshi)
Advaita
(অদ্বৈত — अद्वैत:)
'Vérité suprême, non-dualité".
Advaïta-sthiti : état d’Unité absolue (Mâ)
« Il y a trois méthodes d’approche en Advaîta-vâda : 1) ajâta-vâda … 2) drishti-srishti-vâda … 3) srishti-drishti-vâda … » R. Maharshi
« Pour ceux qui avancent selon la méthode de l’advaïta, la réalisation du Soi unique devra passer par viveka et vairâgya. » Mâ Ananda Moyî
« Advaita et dvaita sont des termes relatifs. Ils sont établis sur la conception de la dualité. Le Soi est comme Il est. Il n’y a ni advaita, ni dvaita. Je suis ce JE SUIS. Le simple fait d’être est le Soi.» R. Maharshi
Advaya
(অদ্বয়: — अद्वाया:)
Non-dualité, vérité ultime, un sans second.
Âgama
(আগমা: — आगम)
Ecriture sacrée, révélation, ce qui nous vient de la tradition, la descente ou l'extension de la connaissance, le témoignage verbal.
Philosophie qui reconnaît et distingue deux types d'ignorance.
Âgamin, âgâmika, âgâmi-karman
(अगमिन)
Résultat des actions de la vie présente qui portera ses fruits dans les vies futures. R. Maharshi
Agrahâyana
(অগ্রহায়ণ — अग्रहायण)
Huitième mois du calendrier hindou correspondant à novembre/décembre.
Aham
(আহাম — अहं)
Je, moi, ego
« Il est peu d’hommes qui puissent atteindre le samâdhi et se débarrasser de l’aham, de leur ego, qui les abandonne si difficilement.» Râmakrishna
« … dans la phase de transition, le Soi se déploie sous la forme d’aham (Je) sans idam (ceci) ; à l’état de veille il se manifeste sous la forme d’aham et d’idam. L’expérience individuelle ne peut s’effectuer qu’à travers l’aham. Le chercheur doit donc aspirer à la Réalisation par cette voie (c’est-à-dire par le moyen du ‘Je’ de la transition). » R. Maharshi
Aham brahmâsmi
(অহম ব্রহ্মাস্মি — अहम् ब्रह्मास्मि)
« Je suis l’Absolu », « Je suis l’Être », c’est-à-dire « Je suis Étant » (part. présent)
brahmavid brahmeva bhavati : qui connaît l'Être devient l'Être lui-même.
Ahamkâra
(আহামকরা — अहमकार:)
Le moi, la personnalité, le sentiment d'individualité / égoïsme, amour-propre, orgueil; [vedânta] son siège est le cœur, où il renferme chitta, c'est un constituant de l'instrument interne (antah-karana). (voir asmitâ)
« Aussi longtemps que l’ahamkâra existe, il y a à la fois le karma et le kârta – qui sont identiques à la cause et à l’effet. » Râmakrishna
« Ahamkâra ou sens de l’ego est mû par jîva.» Sivananda,
Ahamkârî
« être incarné » R. Maharshi
« Tout être incarné (ahamkârî) est lié par le niyama (la loi) que même Brahmâ ne peut transgresser. » R. Maharshi
Aham-sphurana
(অহম-স্ফুরণ — अहम्-स्फुराना)
Lumière du ‘Je’-‘Je’
« Et lorsque l’aham ne représente que le Soi, on le nomme aham-sphurana. C’est l’état naturel des jñânî ; ... l’aham-sphurana (la lumière du ‘Je’-‘Je’) est continue, ininterrompue. Quand toutes les pensées se sont dissipées, la Lumière resplendit. » R. Maharshi
« L’Etre suprême est non manifesté et le premier signe de la manifestation est l’aham-sphurana (la lumière du ‘Je’) » R. Maharshi
Aham-vritti
(অহম-বৃত্তি — अहम्-वृत्ति)
La pensée ‘je’
« Le ‘Je’ n’est pas connu dans le sommeil. Ce n’est qu’au réveil qu’il est perçu, associé avec le corps, le monde et le non-Soi en général. Ce « je associé » est appelé aham vritti. ... L’aham-vritti (la pensées ‘je’) est discontinue. ... » R. Maharshi
Ahimsâ
(অহিংস — अहिंसा)
Non-violence, respect de la vie; non-résistance au mal par la violence; absence de mauvaises intentions ou de préjudice.
phil. la bienveillance (en actes, paroles et pensées), une des vertus [yama] du yoga.
« L’ahimsâ (la non-violence) est l’une des premières règles de discipline des yogis.» R. Maharshi
Ahmeva idam sarvam
(অহমেব ইদম সর্বম্ — अहमेवा इदम सर्वमी)
Moi seul suis tout ceci.
Âhytu Kripâ
(অহেতু কৃপা— हुतु कृपा)
L'acte incompréhensible du Suprême — bénédiction sans condition ni cause.
Ajâ
(আজা — अजा)
Non né, qui existe de toute éternité. Eternel.
myth. épith. de Shiva, Vishnou ou Brahmâ.
Ajâta
Non-né
Ajapâ
(अजपा)
[a-japa] Qui ne prie pas | non prononcé
phil. le mantra hamsa ajapa japa, le mantra qui se répète spontanément, et qu’on entend se fondre dans le son du silence.
« Si vous n’êtes pas conscient de l’ajapa (le son inarticulé) qui vibre éternellement, il vous faut pratiquer le japa qui nécessite un effort. Cet effort est nécessaire pour écarter d’autres pensées. Le japa devient alors mental et intérieur. Finalement sa nature éternelle, l’ajapa, sera réalisée.» R. Maharshi
Ajapâ-japa
Répétition spontanée et continue du mantra par la luette de la gorge, indépendamment de la conscience du japa.
Ajapâ-yoga
Etat dans lequel le japa se produit de manière continue avec la luette.
Ajarâmara
(আজারমারা — अजरमारा)
litt. Sans vieillesse ni mort, c-à-d. : sans âge et immortel.
Ajâta-vâda
(अजता-वदा)
L’une des 3 doctrines de l’Advaïta (voir drishti-srishti-vâda et srishti-drishti-vâda)
« L'ajâta-vâda est caractérisé par : « Il n'y a ni extinction, ni création ; il n'est personne qui soit asservi ni sâdhaka ; il n'est personne qui aspire à la Libération, personne qui soit libéré. Telle est la vérité suprême. » (Mândûkya-kârikâ, II, 32). Selon cette doctrine, il n'y a que l'Un et cela n'admet aucune discussion. » R. Maharshi
Âjnâ-chakra
(অজ্ঞ-চক্র — ज्ञान चक्र:)
Signifie "cercle du pouvoir illimité"
phil. 6e chakra du yoga tantr., situé entre les deux sourcils [bhrûmadhya] ; il est représenté par un lotus à 2 pétales blanc qui représentent les flux de Ida et Pingala se rejoignant à ce niveau. A l’intérieur des 2 pétales, Ham (Shiva) et Ksam (Shakti) qui représentent l’union du masculin et du féminin, l’union de l’énergie lunaire et solaire.
Ici, les contraires fusionnent et deviennent complémentaires. Ensemble, ils signifient ” je suis ce que je suis”
Dans le lotus est représenté un cercle (symbole de sūnya, le vide) avec à l’intérieur un triangle tête en bas qui représente l’espace et le principe féminin. Dans le triangle, le mantra Aum. Au-dessus du triangle, un quart de lune et à l’intérieur de celui-ci un Bindu, le point qui représente le détachement du corps. A la pointe du triangle, une antilope noire (dans ce chakra il n’y a pas de Tattwa grossier mais seulement le Tattva subtil de l’esprit (manas)) suggère la vitesse et symbolise le Souffle vital (prana).
Ajna possède 96 pétales, disposés en deux piles de 48 pétales parfaitement superposés. Les Divinités associées sont Shiva, Hakini Shakti ; ce chakra contrôle le mental ; il est le centre psychique de l'Autorité de la Vérité.
Ajna est le centre de la connaissance spirituelle, de la sagesse. Il est lié au monde spirituel, c’est le lieu de jonction entre le point culminant de développement de l’être humain et le début du développement spirituel.
Ce chakra est relié à l’intuition et aux perceptions extra-sensorielles (télépathie, prémonitions, clairvoyance et clairaudience). Ajna est aussi le siège de l’âme ou atman que l’on peut contacter avec le son Aum. Il est parfois décrit comme le centre du commandement. Ajna gouverne la mémoire et l’intellect, l’imagination, le sens de l’altruisme, de la bienveillance, de l’intuition et de la recherche spirituelle.
Sur le plan physique, Ajna est associé à l’épiphyse, au cervelet et au cerveau. Son principe est la connaissance de l’essence.
(Mâ Ananda Moyî : dvidala-chakra : ‘… à deux pétales’)
« Quand l’adorateur dépasse le centre vital situé entre les sourcils, son pouvoir mental se fond dans le supra-mental. Son ego se dissout en mahâbhâva et il trouve son refuge éternel en son svarûpa. » Mâ Ananda Moyî
Ajnâna
(অজ্ঞান — आज्ञा:)
L'ignorance, racine et principale cause de l'asservissement.
Akarman ou Akarma
(अकर्मण)
Inactivité, inaction.
« Quoi qu’on fasse, une fois que l’ego s’est évanoui, c’est l’akarma. » R. Maharshi
Âkarshana
(আকর্ষনা — आकर्षण:)
Attraction.
Akartr
(আকর্ত — अकारत्रि)
Non créateur, non auteur / non-agissant.
« … Dieu est immuable, Il est le non-agissant (akarta) puisqu’il n’agit pas. » Mâ Ananda Moyî
Âkâsha
(আকাশ — आकाश)
[«visibilité»] espace, air, ciel | phil. l'Espace ou Éther, l'une des 9 substances [dravya] du vaïsheshika, l'un des 5 éléments [bhûta] du sânkhya ; son pañcabhûtasthala est Cidambara-Natarâja | phil. l'Impulsion primordiale (proprement l'éveil de la manifestation) | math. zéro.
bhûtâkâsha : éther physique (espace)
mano’kâsha : éther subtil (mental)
chit-âkâsha ou chidâkâsha: éther de la Conscience ou transcendantal
âkâsha-tattva : principe éther (mental)
« Le mental est substance omnipénétrante (âkâsha), le transfert de pensée est donc possible.» (Sivananda)
« Votre oubli implique la connaissance, puisque vous savez que vous oubliez. Autrement, comment pourriez-vous parler d’oubli ? En conséquence, l’oubli n’est lui aussi que chit-âkâsha (éther de la Conscience). » R. Maharshi
Akhanda Brahmacharini
(অখণ্ড ব্রহ্মচারিণী — अखण्डा ब्रह्मचारिणी)
ou Sanatan Kumari
vierge éternelle et perpétuelle.
Akhanda : Sans limites, infini.
Akshara
(అక్షర)
Littéralement, indestructible, désigne la syllabe, en particulier le Om, relié au son du silence qui seul subsiste alors que disparaissent toutes les autres sonorités.
Amarâ
(আমড়া — अमारा)
Immortel — m. dieu.
Amâvasyâ bhoga
(অমাবস্যা ভোগ — अमावस्या भोग)
Nourriture offerte à Dieu à l'occasion de la nouvelle lune.
Amrita
(অমৃতা — अमृता)
Immortel — n. myth. nectar, ambroisie, source d'immortalité des dieux ; breuvage obtenu par barattage de la mer de lait [ksîrodamathana], il fut distribué aux dieux par Mohinî.
Aumône volontaire, moyen de subsistance convenable pour un brâhmane [satkarman] || gr. αμβροσια; fr. ambroisie.
« Il est d’abord para (au-delà), dans la mesure où il est l’avyâkrita (le non-manifesté), l’Energie causale qui transcende l’Univers, et ensuite amrita (immortel), parce qu’il dure jusqu’à ce que le Soi soit réalisé. » R. Maharshi
Amritatva immortalité.
Anâhata-chakra
(অনাহত-চক্র - अनाहत चक्र:)
Signifie “son non frappé”.
“La vibration non produite à l’extérieur mais issue en dedans, du son primordial, source de tous les sons.”
Il porte le bîja-mantra ‘yam’ (यम); ce chakra contrôle le sens du toucher; il est le Sacré Cœur, centre psychique de l'Amour Divin.
Son principe est l’abandon à l’essence.
4e chakra du yoga tantr., situé au niveau du cœur ; il est représenté par un lotus de 12 pétales d'or (kam, kham, gam, gham, ngam, cham, chham, jam, jham, nyam, tam, tham), chaque pétale symbolise une vritti (perturbations mentales qu’il faut dépasser) ; deux triangles entrelacés, le principe masculin (shiva) et le principe féminin (shakti), qui correspond à l’équilibre énergétique ; l’antilope noire, symbole de l’agilité, de la vigilance et de la rapidité, est le véhicule de vayu (air) ; la divinité féminine associée est Kakini avec 4 bras ; la divinité masculine associée est Isvara, un avatar de Shiva.
« L’anâhata est le chakra situé derrière le cœur physique. Il n’est pas la samvit. » R. Maharshi
Ânanda
(আনন্দ - आनंद)
Félicité, béatitude, joie extatique | phil. [vedânta] Joie Divine.
Joie sans objet, félicité qui est au-delà de la dualité bonheur-malheur. Une des qualités fondamentales de l'Absolu, avec l'être (sat) et la conscience (chit).
Mâ rayonnait tellement l'ânanda que Bhaiji lui a donné le nom de « pénétrée d'ânanda », Ânanda Moyî.
« Pour trouver ânanda au cours d’une méditation, il faut s’absorber profondément dans le Seigneur ; …» Râmakrishna
Ânanda Bhairavî
(আনন্দ ভৈরবী - आनंद भैरवी)
Une des formes de la Shakti. Consort de änanda. Forme Bhairava de Shiva.
Ânandamaya-kosha
(আনন্দময়-কোষ - आनंदमय-कोश)
phil. [vedânta] l'enveloppe spirituelle ou extatique, formant le corps causal ou originel [kârana-sharîra].
« Si cette félicité est passagère, c’est-à-dire qu’elle s’élève et s’évanouit, il ne s’agit que de l’enveloppe de félicité (ânandamaya-kosha) et non du pur Soi. » R. Maharshi
Ânandamayî
Imprégnée de Félicité (féminin)
Ânandânugata
(আনন্দানুগত - आनंदानुगत:)
phil. en état de grâce.
Ânanda Râma
(আনন্দ রাম - आनंद राम)
Etat joyeux du Soi — Soi en tant que Félicité
Ananta
(অনন্ত - अनंत)
Infini, illimité, sans fin ; éternel — n. éternité.
« On dit que l’omniprésence est l’état de veille ; le tout-rayonnant, l’état de rêve ; la perfection (l’ananta), l’état de sommeil profond. » R. Maharshi
Ananta-lîlâ
Jeu divin éternel
Anâtman
(अनात्मन्क्ति)
Qui n'est pas soi; un autre | bd. inexistence du Soi; déni de l'Âme — a. m. n. non spirituel, matériel | dépourvu de conscience; dénué de compréhension.
Ananya Bhakti
(অনন্যা ভক্তি - अनन्या भक्ति)
Dévotion concentrée sur un seul point.
Anganyâsa
(অঙ্গন্যাসা — अंगन्यासा)
Acte consistant à toucher différentes parties du corps pour invoquer les Dieux concernés avant une pûjâ (culte rituel) tout en récitant (en général mentalement) différentes incantations.
Anityatva
(अनित्यत्व:)
Impermanence; indécision, incertitude.
Annamaya-kosha
(অন্নময়-কোষ — अन्नामय-कोष:)
[vedânta] l'enveloppe matérielle, formant avec prânamaya-kosha le corps grossier [sthûla-sharîra].
« Tant que l’esprit reste attaché à la conscience du monde extérieur, il voit des objets matériels et réside dans le fourreau physique de l’âme (annamaya-kosha).» Râmakrishna
« Le corps (annamaya-kosha) et ses fonctions ne sont pas le ‘Je’.» R. Maharshi
Annapûrnâ
(অন্নপূর্ণা — अन्नपूर्णा)
Déesse hindoue symbolisant l'aspect divin de la nourriture.
Anta
(अंता)
Ce qui a une faim, une limite.
Antah-karana
(অন্তঃকরণ — अंतःकरण:)
phil. [sâmkhya] « l'instrument interne », constitué des 3 sens psychiques ou fonctions intellectuelles : le Mental (manas), l'intellect (buddhi), et le moi (ahamkâra)
« Les organes internes sont classés au nombre de cinq :
1) connaissance – jñâna ;
2) mental – manas ;
3) intellect – buddhi ;
4) mémoire – chitta ;
5) ego – ahamkâra.»
R. Maharshi
« « Antahkarana » est un terme employé par les védântistes et qui comprend le mental, l’intellect (buddhi), le contenu du mental (chitta) et le sentiment de l’ego (ahamkâra). Le tout représente les aspects fonctionnels du mental. » Sivananda
« L’ego est donc le produit d’une seconde obscurité (avidyâ). Vient ensuite le mental lourd, tamasique, qui se manifeste sous la forme d’antah-karana (organes internes) et qui permet d’apercevoir le monde. » R. Maharshi
Antarâtman
(অন্তরাত্মান — अंतरात्मा)
L'âme; le cœur.
Antarmukhi
(অন্তমুখী — अंतरमुखी)
Tourné vers l’intérieur R. Maharshi
« … le mental tourné vers l’intérieur (antarmukhi-manas) est la nivritti. » R. Maharshi
Antaryoga
Expériences spirituelles par l'union de l'âme et du Soi.
Aparoksha
(अपरोक्ष:)
Proche, direct, manifeste, perceptible; présent, actuel | phil. dont on a l'expérience directe. (opp. paroksha)
nitya-aparoksha : toujours réalisé. R. Maharshi
« on dit que la connaissance par ouï-dire (paroksha) n’est pas stable, mais que celle née de sa propre Réalisation (aparoksha) est stable.» R. Maharshi
« Or, le Soi est nitya-aparoksha, c’est-à-dire toujours réalisé, consciemment ou inconsciemment. » R. Maharshi
Apaurusheya
(অপৌরুষেয় — अपौरुषेय)
De nature non humaine, non créé par l'homme | phil. se dit du Veda, révélé par Brahmâ ; cf. shruti.
Âpta
(आप्टा)
[nyâya] voyant, personne douée de perception directe et qui transmet un enseignement.
Âpta-kâma
(আপ্ত-কাম — आप्टा-काम)
Qui a satisfait ses désirs, satisfait | phil. qui connaît l'identité du brahman et de l'âtman.
Apunarbhava
(अपुनर्भाव:)
Non renaissance; libération. (voir punarbhava)
Âratî (aratrika)
(আরতি — आरती)
Cérémonie dévotionnelle au cours de laquelle de l'encens, des lampes, du camphre, des fleurs et d'autres offrandes représentant les cinq éléments et les cinq sens — la totalité de l'être humain — sont agités d'une manière particulière devant l'objet d'adoration. Cette opération est effectuée à la fin du culte cérémoniel.
Arpita-mano-buddhi
(অর্পিতা-মনো-বুদ্ধি — अर्पित-मनो-बुद्धि)
Esprit et raison soumis (à Dieu).
Arthakriyâ-kâritva
(অর্থক্রিয়া-কৃতত্ব — अर्थक्रिया-कारित्वा:)
phil. essence de ce qui cause une action efficace, efficacité causale.
Ârya-mârga
(আর্য-মার্গ — आर्य-मार्ग:)
(bouddhisme) « Noble Chemin » menant à la cessation de la souffrance selon l'enseignement du Bouddha ; cf. ashtânga-mârga.
Asakti
(अशक्ति)
Détachement | phil. détachement du monde et des passions.
Asambhûti
(असंभूति)
Le Non-manifesté (se dit à propos de la Conscience pure, Brahman, la cause subtratum.)
Asamshakti
(অসমশক্তি)
L'indifférence aux pouvoirs surnaturels, 5e niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ].
Âsana
(আসন — आसन)
- Petit tapis, coussin ou natte employé individuellement pour la méditation ou la prière ou le kirtan, etc.
- Posture rituelle de yoga. | phil. le contrôle de son corps, 3e étape du râja-yoga ; cf. ashtânga-yoga.
« Le véritable âsana, c’est de reposer sur le Soi. » R. Maharshi
Asat
(असत्म)
Mauvais, injuste, méchant ; faux, inexistant — n. néant; mal, mensonge | phil. le Néant; l'irréel / non-étant.
« Quand vous voyez les objets comme étant multiples ils sont asat, c’est-à-dire irréels. Mais quand vous les voyez comme étant le brahman, alors ils sont réels, parce qu’ils détiennent leur réalité de leur substrat, le brahman. » R. Maharshi
« L’asat, dans notre cas, est le ‘je’ contaminé de l’état de veille. » R. Maharshi
Âshâdha
(আষাঢ় — आषाढ़:)
Troisième mois du calendrier hindou correspondant à juin-juillet.
Âshîrvâdha
(আশীর্বাদ — आशीर्वाद:)
Bénédiction ; cérémonie rituelle de bénédiction de la future mariée et du futur marié. Peut être comparé àune cérémonie de fiançailles.
Ashram
(আশ্রম — आश्रम)
Communauté de disciples sous la direction d'un Maître.
" Un âshram est un lieu sacré qui éveille en l'homme la pensée du Divin. Tous ceux qui y résident doivent faire de grands efforts pour y garder l'atmosphère pure par une prière continue, la méditation et les discours religieux. Dans un tel endroit, il suffit de quelques huttes au toit de chaume pour que les résidents puissent y vivre dans la simplicité. " Mâ Ananda Moyî
Âshrama
(আশ্রম — आश्रम)
Retraite, asile, refuge | ermitage | stade de la vie brahmanique; cf. caturâshrama. Les quatre étapes traditionnelles de la vie selon l’Hindouisme
— Brahmacharya (étudiant),
— Grihastha (maître de maison),
— Vanaprastha (retraité, promeneur de la forêt/ habitant de la forêt),
— Sannyasa (renonçant).
Ashtadhatu
(অষ্টধাতু — अष्टधातु)
Alliage de huit métaux — or, argent, cuivre, plomb, étain, lation (zinc), fer et acier (carbone) ; l'or étant le composant principal.
Ashtânga-mârga
(অষ্টাঙ্গ-মার্গ — अष्टांग-मार्ग:)
(bouddhisme) "chemin en 8 étapes", le noble octuple sentier, menant à l'abolition de la souffrance, selon l'enseignement de Bouddha :
- la compréhension droite [samyag-dristi],
- l'intention droite [samyak-sankalpa],
- la parole droite [samyag-vâc],
- la conduite droite [samyak-karmânta],
- le mode de vie approprié [samyag-âjîva],
- l'effort correct [samyag-vyâyâma],
- l'attention juste [samyak-smriti], et
- la méditation correcte [samyak-samâdhi]; cf. ârya-mârga.
Ashtânga-yoga
(অষ্টাঙ্গ-যোগ — अष्टांग-योग)
les 8 pratiques ou étapes du râja-yoga :
- le contrôle de soi [yama],
- la discipline morale [niyama],
- le contrôle de son corps [âsana],
- la discipline du souffle [prânâyâma],
- la rétraction des sens [pratyâhâra],
- la fixation de la pensée [dhâranâ],
- la méditation [dhyâna] (ou qqf. tarka ou vîkshana) et
- la communion spirituelle [samâdhi]
Ashuddha-sattva
(অশুদ্ধ-সত্ত্ব — शुद्ध सत्त्व:)
L’être impur, R. Maharshi (voir mishra-sattva et shuddha-sattva)
« L’être impur est celui qui est complètement dominé par rajas et tamas.» R. Maharshi
Âshvina
(আশ্বিনা — अश्विनी)
Sixième mois du calendrier hindou correspondant à septembre/octobre.
Asmriti
(অস্মৃতি — अस्मृति)
Impossibilité de se souvenir; oubli.
Asmitâ
(অস্মিতা — अस्मिता)
Sentiment du moi ; égoïsme. (voir ahamkâra)
Âstika
(আস্তিকা — अस्तिका)
âstikî [«qui croit en l'existence (de Dieu)»] croyant, pieux | phil. qui reconnaît l'autorité du Veda ; opp. nâstika
Asurya
(আস্তিকা — अस्तिका)
Immatériel ; divin | relatif aux asurâs — n. phil. spiritualité; nature divine.
Atimanus
(অতিমানুষ — अतिमानुष:)
L'Homme véritable.
"Une personne identifiée à son esprit et à son corps n'est pas libre. Mais l'Homme véritable (Atimanus) est parfaitement libre !" Mâ Ananda Moyî
Atirudra Yajna
(অতি রুদ্র যজ্ঞ — अति रुद्र यज्ञ)
Rite religieux pour la paix et au bénéfice de l’humanité.
Ou Âti Mahârudra Yajna : Ati — Un nombre donné d'oblations dans le feu (2.419.758) ; Mahâ — Grand ; Rudra — L'un des noms de Shiva "Le Dieu Bienveillant" sous son aspect de Divinité associée à la dissolution de l'univers, à la destruction de tout ce qui n'est pas réel. C'est aussi l'Être Suprême Lui-même. Cet Âti Mahârudra Yajna fut célébré pendant onze jours pour le bien du monde entier.
Âtivâhika-sharîra
(अतीवहिका-शरीर:)
Le corps subtil qui survit au corps physique et qui transporte l’individu dans d’autres mondes. (R. Maharshi) (syn. : sûkshma-sharîra)
« Q. : La recherche du Soi semble conduire à l’âtivâhikam, au puryashtaka ou au jîvâtmâ. Est-ce exact ? R. : Oui.» R. Maharshi
Atiyoga-yâna
(অতিযোগ-যান — अतियोग-यान)
(bouddhisme) discipline du yoga suprême, dernière étape du vajrayâna; elle correspond au dzogchen de l'ordre tibétain Nyingma.
Âtma ou Âtman
(আত্মা — आत्मा)
Ame universelle, « le Soi », essence immuable de l'être, forme microcosmique du brahman.âtma ekam : l’Âme unique.
L'Existence suprême ou l'Etre, qui est de la nature de la conscience du Moi et du délice en Soi et derrière toutes les manifestations de la nature.
Le véritable Moi, Existence Suprême ou Etre Suprême, et qui se trouve derrière toutes les manifestations de la nature.
Le Soi, en général transcrit par une majuscule, bien qu'il n'y ait pas de majuscule en sanskrit. Selon le contexte, peut aussi signifier « soi-même ».
Ce mot est toujours traduit en anglais par "Self", en Inde.
« Ainsi Dieu est en fait l’Atman suprême.» Mâ Ananda Moyî
« L’homme est composé d’âme (Atman), d’esprit et de matière. L’Atman prend deux aspects : l’immuable et le changeant; ce dernier s’appelle l’univers et le premier s’appelle Dieu.» Sivananda
âtma-lâbha « l’atteinte du Soi » (R. Maharshi)
âtma-prasâda phil. grâce divine du soi; sérénité de l'âme.
âtma-Râma Personne immergée dans le Soi.
âtma-samarpana phil. abandon du soi, reddition du soi (à Dieu).
âtma-samstha établi dans le Soi (R. Maharshi)
« Qu’est-ce que ce manas (mental) ? Quand toutes les pensées sont éliminées, celui-ci devient âtma-samstha (établi dans le Soi). » R. Maharshi
âtma-vichâra investigation sur le Soi ; recherche du Soi R. Maharshi
« Le yoga enseigne le chitta-vritti-nirodha (maitrise des activités mentales). Mais moi, je recommande l’âtma-vichâra (la recherche du Soi). C’est un chemin réalisable. » R. Maharshi
âtma-vidya connaissance du Soi.
âtma-vishranti le repos dans le Soi.
âtma-samarpana phil. abandon du soi, reddition du soi (à Dieu).
âtma-samstha établi dans le Soi (R. Maharshi)
« Qu’est-ce que ce manas (mental) ? Quand toutes les pensées sont éliminées, celui-ci devient âtma-samstha (établi dans le Soi). » R. Maharshi
âtma-vichâra investigation sur le Soi ; recherche du Soi R. Maharshi
« Le yoga enseigne le chitta-vritti-nirodha (maitrise des activités mentales). Mais moi, je recommande l’âtma-vichâra (la recherche du Soi). C’est un chemin réalisable. » R. Maharshi
âtma-vidya connaissance du Soi.
âtma-vishranti le repos dans le Soi.
Avalokiteshvara
(অবলোকিতেশ্বর —अवलोकितेश्वर)
(bouddhisme) [mahâyâna] nom du bodhisattva Avalokiteshvara, « le Seigneur qui nous observe ». Déité aux mille formes.
Âtmaiva idam sarvam
(আত্মৈব ইদম সর্বম্ — आत्मैव इदं सर्वमि)
"En vérité Âtman est tout ceci"
Le Soi ou Âtman seul est tout cela.
Âtmajna
(আত্মজ্ঞা — आत्मज्ञान)
Qui se connaît soi-même | phil. [vedânta] qui connaît l'Esprit.
Âtmânam Viddhi
(আত্মনাম বিদ্ধি — आत्मानं विधि)
Connais-toi toi-même.
Âtma-vichâra
(আত্মা-বিচার — आत्म-विचार:)
La recherche du Soi, par exemple par la question de Râmana Maharshi :’Qui suis-je ?’
Âvarana
(अवरण:)
Voile qui cache la Réalité / obnubilation.
« Si le voile (âvarana) est levé, la Vérité est perçue.» R. Maharshi
Avatâr ou Avatâra
(অবতার — अवतार)
Incarnation d'une Divinité.
"Descente du ciel sur la terre"
Descente du divin, généralement dans l'un de ses aspects ou l'un de ses pouvoirs.
Le but d'une telle descente est de protéger les justes, de détruire la perversité, et de rétablir l'ordre moral dans le monde. En de rares cas la descente peut être complète.
« Le Sauveur (Avatar) est un messager de Dieu.» Râmakrishna
Avidyâ
(অবিদ্যা — अविद्या)
L'ignorance fondamentale par laquelle le monde existe, incluant aussi toute connaissance qui n'est pas la connaissance du Soi.
Selon Gaudapâda, c'est la principale cause de l'asservissement du jiva ; l'ignorance ou l'illusion à laquelle nulle origine ne peut être assignée.
« Avidyâ est la part du principe primitif inintelligent dans laquelle Sattva est soumis à Rajas et Tamas. Elle est connue comme Malina Sattva … » Sivananda
Avidyâ mâyâ
Illusion découlant de l'ignorance.
Avikârya
(আভিকার্য — अविकार्य:)
Constant; invariable / immuable
Âvritta-chakshus
(अवृत्त-चक्षु)
Regard introverti, la définition même de la méditation dans les Upanishads.
Avyâkrta
(অব্যক্ত — अव्यकृत:)
phil. non manifeste [sâmkhya et yoga] (se dit à propos de la cause substantielle, en parlant de prakriti)
Avyakta
(অব্যক্ত — अव्यक्त:)
Invisible, indécelable, imperceptible; non-manifesté — m. phil. [sâmkhya] la Nature Primordiale [mûla-prakriti] sous sa forme du Non-manifesté ou Indéterminé,
Esprit subtil dont découlent tous les phénomènes du monde matériel de la Manifestation.
Avyaya ou Avyayam
(অব্যয়ম — अव्ययम:)
Invariable, inaltérable, constant; indestructible, impérissable. / immuable
Ayurvédique
(আয়ুর্বেদিক — आयुर्वेदिक)
La médecine hindoue proprement dite, dont les praticiens, les kavirajs, jouissent souvent d'une très haute renommée.
B
ब
Bâbâ
(বাবা — बाबा)
En s'adressant à un fils ; à son père ; ou en témoignant du respect à un aîné.
Babu
(বাবু — बाबू)
Façon respectueuse de s'adresser à un homme. Le terme est utilisé comme suffixe au prénom ou au nom de famille.
Bandha
(বাঁধা — बंधा)
L'attachement au monde par la chaîne de nos actes ; opp. mukti / asservissement (R. Maharshi)
Bandhu
(বন্ধু — बंधु)
Relation, association, parenté | parent, allié, ami, compagnon | phil. lien, connexion, corrélation; identification entre microcosme et macrocosme, mantra efficace; cf. nidâna.
Bâsantî pûjâ
(বাসন্তী পূজা — बसंती पूजा)
Culte de la Déesse Durgâ au printemps.
Bhâdra
(ভাদ্র — भद्र)
Cinquième mois du calendrier hindou correspondant à août/septembre.
Bhagavad Gita
(ভগবদ্গীতা — भगवद गीता)
Le chant du Bienheureux. Un épisode de l'épopée hindoue le Mahabharata, dans lequel Sri Krishna, incarnation divine, expose à Arjuna la doctrine de l'action désintéressées faite comme un devoir, non pour le profit ou la reconnaissance, mais dans un esprit de dédication à l'Etre Suprême et dans un état d'Amour qui Lui abandonne tout.
La Gita est probablement la plus largement connue des écritures hindoues.
Elle a été traduite dans toutes les langues importantes du monde.
Bhagavan
(ভগবান — भगवान)
Le Seigneur.
La Suprême Réalité possédant un pouvoir infini, une compassion sans attache, une connaissance illimitée.
"Contrôleur intelligent" fournissant une guidance divine.
L'épithète le plus élevé de la Divinité ; Terme également utilisé pour désigner le Dieu personnel d'un dévot.
Bhagavat-prâpti
(ভাগবত-প্রাপ্তি — भागवत-प्राप्ति)
La Réalisation Divine.
Bhaiji
(ভাইজি — भाईजी)
Frère vénéré.
Bhajan
(ভজন — भजन)
Chant religieux, chant dévotionnel.
Bhakti
(ভক্তি — भक्ति)
Dévotion, zèle, ferveur, adoration, amour pour Dieu et le guru.
Voie spirituelle prenant comme point de départ l'amour et la dévotion, voie de la dualité.
Une des trois principales voies d'union à Dieu enseignée dans la Gita. Les deux autres sont : Karma, travail désintéressé ou travail fait comme service, et Jnana, discrimination entre le Réel et l'irréel, qui conduit à la connaissance ou intuition de l'Unité dans le multiple.
« Seule la bhakti est nécessaire. Quant à vairâgya et viveka, elles viendront toutes seules si nous aimons le Seigneur. » Râmakrishna
Bhakti-Yoga
(ভক্তি-যোগ — भक्ति योग)
Le yoga qui consiste à atteindre l'union avec Dieu en suivant la voie de la dévotion. Correspond à la voie de la dévotion, incluant le plus souvent la récitation du mantra ; elle se distingue de la voie de la Connaissance, le Jnâna-Yoga, faisant intervenir l'observation du mental.
Le Karma-Yoga correspond au service désintéressé.
En pratique, il est souvent associé à la Bhakti .
Bhakta
(ভক্ত — भक्त:)
Celui qui pratique le voie de la Bhakti.
Bhâva
(ভাভা — भव)
1) Sentiment intérieur,
2) Extase spirituelle, généralement de nature émotionnelle,
3) humeur divine
- De la racine sanskrite signifiant « être, devenir ».
Existence, présence, état, condition; situation; devenir ; transformation en...
Désir de naître, états psychologiques du mental.
- Emotion spirituelle, caractère, nature, essence ; disposition, sentiment ; pensée, intention. Etat d'être, état émotionnel qui laisse transparaître à l'extérieur un peu de l'expérience spirituelle.
- Extase spirituelle se produisant aux plus hauts degrés de la bhakti, l'une des caractéristiques d'un irrésistible amour pour Dieu.
Bhâva Granthîs
Diverses humeurs entreposées comme des noeuds dans sanskâr d'une personne.
Bhâva nabi
Fleuve de vie.
bhâva-svarûpa
Amour suprême
« La connaissance suprême (jnâna svarûpa) et l’amour suprême (bhâva svarûpa) peuvent être atteints de la même façon.» Mâ Ananda Moyî
Bhâvanî
(ভবানী — भवानी)
Qui produit, qui fait apparaître; producteur, créateur — n. production, création
— bhâvan | phil. création mentale, conception, méditation, imagination | dévotion, foi.
bhâvana bandh fixer l'imagination sur .
« La bhâvanâ implique le khanda, la division. » R. Maharshi
« La connaissance suprême (jnâna svarûpa) et l’amour suprême (bhâva svarûpa) peuvent être atteints de la même façon.» Mâ Ananda Moyî
Bheda
(ভেদা — भेडा)
Fente, brisure; destruction, violation | phil. dualité entre Dieu et l'Univers (opp. monisme [abheda]).
Bhedâbheda
(ভেদভেদ — भेड़ाभेदा)
phil. dualité et monisme; [vedânta] école professant que le Brahman et la création sont à la fois séparés et liés.
acintya bhedābheda tattva inconcevable simultanéité de l'unité et de la différence entre Dieu et l'âme individuelle (résumé de la doctrine de Chaïtanya).
« Tant qu’il y a doctrine, il ne peut y avoir compréhension totale. Ce qui est souligné d’un certain point de vue sera rejeté d’un autre. Mais où est l’état dans lequel cessent d’exister (bhedâbheda) différence et non-différence ? » Mâ Ananda Moyî
Bhedâbheda-vâda phil. doctrine professant à la fois la dualité et le monisme; cf. Bhâskara
Bheda-vâda phil. doctrine de dualité entre Dieu et l'Univers.
Bhiksha
(ভিক্ষা — भिक्षा)
Aumônes données aux moines errants ou à un brahmane.
Bhoga
(ভোগ — भोग:)
- Consommation; nourriture; repas, banquet | plaisir, richesse, jouissance; perception, sentiment | plaisir sexuel | profit, gain | [phil.] fruit (d'une action), récompense. (voir phala)
- Nourriture offerte à Dieu.
Bhogya-vâstu
Objets de plaisirs. (R. Maharshi)
« Quelle est la nature de l’illusion ? Tous les hommes sont dans les griffes du plaisir, c’est-à-dire bhoktâ, bhogyam, bhoga. Et cela à cause de la fausse notion que les bhogya-vâstu sont réels. L’ego, le monde et le Créateur sont les trois principes fondamentaux sous-jacents à l’illusion. » R. Maharshi
Bholânâth
(ভোলানাথ — भोलानाथ:)
Un des nombreux noms de Shiva..
Bhrânti
(ভ্রান্তি — भ्रांति)
L'illusion.
Bhûman
(ভূমান — भूमान)
La Terre, le Monde | territoire, sol, terrain; pays, contrée — m. plénitude, abondance; richesse; multitude | phil. [vedânta] l'infini.
« Le bhûman seul existe. Il est infini. De son sein s’élance cette conscience limitée qui s’associe à une upâdhi. C’est l’âbhâsa, ou conscience réfléchie. Immergez cette conscience individuelle dans la Conscience suprême. C’est ce qui vous reste à faire. » R. Maharshi
Bhûtâ
(ভুটা — भूत)
phil. [sâmkhya] une substance [tattva] parmi les 5 éléments grossiers [pañcabhûtâni] :
- âkâsha l'Éther ou Espace,
- vâyu l'Air,
- tejas le Feu,
- ap l'Eau et
- prthivî la Terre ; ils dérivent des 5 perceptions [tanmâtra] ; cf. sûkshma-bhûta, sthûla-bhûta.
Bîja
(বীজ — बीज)
- Graine, germe; semence, sperme | cause première, origine, source.
- Graine ou semence du Mantra ; son mystique.
Bija mantras
(বিজ মন্ত্র — बीज मंत्र)
Syllabes sacrées.
Mantra contenant un ou plusieurs mots ou sons sacrés par lesquels le pouvoir divin est transmis.
"Une graine ne germera pas si l'on passe son temps à la déterrer pour l'observer.Gardez enfoui le BIJA MANTRA (l'invocation-semence) qu'on vous a confié. A terme il produira arbre, fleur et fruits - sans aucun doute." Mâ Ananda Moyî
Bindu
(বিন্দু — बिन्दु)
Goutte | point, marque, tache ; signe sur le visage, mouche | math. zéro | phil. symbole de l'Absolu.
Centre sur lequel on se concentre en yoga , qui peut-être en différents endroits, souvent au centre du front ou du coeur.
Bodha
(ভোদা — बोध)
Connaissance, perception, conscience; intelligence, compréhension, science.
bodha svarûpa : illumination suprême
« Toutes manifestations partielles de la sagesse qui interviennent au cours de la sâdhanâ aboutissent à l’Illumination suprême (bodha svarûpa). » Mâ Ananda Moyî
Bodhi
(বোধি — बोधि)
Science, intelligence; connaissance parfaite, révélation | (bouddhisme) délivrance, illumination, état d'éveil d'un bouddha.
Brahmacharî
(ব্রহ্মচারিন — ब्रह्मचारिणी)
(féminin brahmacharini)
Litt. « celui qui se déplace dans l'Absolu »; plus couramment, celui qui observe le célibat, qu'il soit étudiant non encore marié ou moine novice.
Religieux qui se consacre à la recherche du Brahman et observe une chasteté absolue.
Brahmacharinis
(ব্রহ্মচারিণী — ब्रह्मचारिणी)
Aspirantes spirituelles féminines célibataires.
Brahmacharya
(ব্রহ্মচর্য — ब्रह्मचर्य)
Etude du Veda, apprentissage de la science sacrée | Pureté du corps et du mental, première étape de la vie telle que prescrite dans les textes sacrés hindous ; 1er stade de la vie brahmanique [âshrama], état d'étudiant abstinent s'instruisant auprès de son gourou | strict célibat, chasteté, continence | phil. la chasteté, une des vertus [yama] du yoga.
« Un vrai brahmachârin ne fait aucune différence entre le contact d’une pierre, d’un livre ou d’une femme … C’est la marque d’une parfaite chasteté. » Sivananda
Brahman
(ব্রাহ্মণ — ब्रह्म)
Le Suprême — L'Existence, la Connaissance et la Félicité absolues.
L'Absolu, le UN.
L'Absolu, principe suprême indifférencié.
La Réalité Suprême conçue comme une et indifférenciée, statique aussi bien que dynamique de caractère, cependant au-delà des deux.
« Le monde n’existe pas hors de Brahman. Dieu (Îshvara), l’homme terrestre (jîva) et l’univers (jagat) sont trois aspects différents du pur Brahman.» Sivananda
Brâhmanas
(ব্রাহ্মণ — ब्राह्मण)
Détails des rites et des rituels sacrificiels.
Brahmane
(ব্রাহ্মণ — ब्राह्मण)
(Souvent traduit par brahmine, pour le distinguer du Brahman, I'Absolu.)
Membre de la caste indienne chargée de la tradition religieuse.
Caste sacerdotale de l’hindouisme, considérée comme la plus haute caste.
Brahmânî Devî
(ব্রাহ্মণ — ब्राह्मण)
Déesse Brahmânî — aspect féminin de Brahmâ — Créateur de l'univers.
Brahmânda
(ব্রহ্মাণ্ড — ब्रह्माण्ड)
[«œuf cosmique»] l'univers.
Brahmarandhra
(ব্রহ্মরান্ধ্র — ब्रह्मरंध्र)
Fontanelle, 10e ouverture du corps humain | phil. [vedânta]
« l'ouverture de Brahmâ », région du cerveau située sous la fontanelle antérieure, siège de l'Esprit [manas], des perceptions [tanmâtra], et du corps subtil de l'âme [sûkshma-sharîra] ; [yoga] emplacement du sahasrâra-chakra.
Brahma-muhûrta
(ব্রহ্ম-মুহুর্তা — ब्रह्म-मुहूर्त:)
La période de trois heures précédent le lever du soleil, normalement de 3 à 6 heures du matin. Elle est considérée comme idéale pour la sâdhanâ.
Brahma satyam Jagat mithyâ
(ব্রহ্ম সত্যম জগৎ মিথ্যা — ब्रह्म सत्यम जगत मिथ्या)
"Brahman est réel et le monde est illusoire".
Brahma-Sutras
(ব্রহ্মসূত্র — ब्रह्मसूत्र)
Texte classique du Védanta.
Brahmatâlu
(ব্রহ্মতালু — ब्रह्मतालु)
Chakra de la couronne dans la tête où réside Brahmarandhra (dashamadwâra) — l'ouverture de la tête connue sous le nom de "fontanelle antérieure".
Brahma-vihâra
(ব্রহ্ম-বিহার — ब्रह्म-विहार)
Conduite pieuse, qualité morale; on en distingue quatre: la fraternité [maïtrî], la gaieté [muditâ], la compassion [karunâ] et l'équanimité [upekshâ].
Bubhukshu
(বুভুক্ষু — भुभुक्षु)
"Affamé" | phil. qui désire jouir du monde ; opp. mumukshu.
Buddhi
(বৌদ্ধ — बौद्ध)
La raison, l'intellect, la plus haute faculté de connaissance.
phil. [sâmkhya] l'essence (tattva) de l'Intellect, premier constituant de l'instrument interne (antah-karana).
« … quand le mental fonctionne on l’appelle esprit ; quand il choisit et décide, il est intellect (buddhi).» Sivananda
C
क
Chaïtanyan
(চৈতন্য — चैतन्य)
Esprit, conscience, sensation.
Conscience absolue ; l'essence d'Âtmâ ou Brahma — l'Esprit suprême.
shuddha-chaïtanya : pure Conscience
« L’unique chaitanya [conscience] opère à travers tout ; …» R. Maharshi
« Une répétition prolongée du mantra avec une attitude mentale appropriée, éveille la conscience profonde (chaitanya) » Sivananda
Chaïtyam
(চৈত্যম — चैत्यम्)
Âme individuelle.
Chaitra
(চৈত্র — चैत्र)
Douzième mois du calendrier hindou correspondant à mars/avril.
Chakra
(চক্র — चक्र)
Un disque ; centre de l'énergie psychique dans le système humain ; dans les textes yoguiques, c'est un vortex de pouvoir, de propensions, de samaskâras, etc.
Centre d'énergie psychique ; on décrit en général les sept principaux (mûlâdhâra, svâdhisthâna, manipûra, anâhata, vishuddha, âjnâ et sahasrâra), correspondant de façon ascendante à la sublimation par le yogi de l'énergie vitale en énergie spirituelle.
Chakshus
(চাক্ষুস — चक्षु)
œil; vue, vision | phil. [sâmkhya] le sens [buddhîndriya] de la vue ; la perception [tanmâtra] associée est la forme [rûpa] ; syn. akshi.
Chamatkâram
(শমতকরম — शामतकारामी)
Etonnement, surprise; émerveillement, miracle | not. plaisir causé par une composition littéraire; c'est l'essence du rasa.
« Mais ce corps-ci n’a pas toujours le kheyâla (la Volonté-conscience divine) pour dire toutes choses. Tout cela appartient au royaume du merveilleux (chamatkâra).» Mâ Ananda Moyî
Chanda
(চান্দা — चंदा)
Prosodie.
Chandî
(চন্ডি — चंडी)
Nom de Durgâ. Un chapitre du Mârkandeya Purâna en l'honneur de la Déesse Durgâ, appelé Durgâ Sapta-Shatî.
Chapati
(চাপাতি — चपाती)
Galette à base de farine qui sert de pain aux Hindous.
Pain frais, plat et rond, fait de farine de blé entier et cuit sur une plaque de cuisson ; pain sans levain.
Charanâmrita
(চরণামৃত — चरणामृत)
L'eau utilisée pour laver les pieds ou les orteils d'une Déité ou d'une personne vénérée. C'était une pratique traditionnelle pour les épouses hindoues à l'époque.
Chârvâkâs
(চার্বাক — चार्वाकसी)
Les adeptes de Chârvâka ; ils sont athées et ne croient qu'aux témoignages de leurs sens ; ils n'admettent comme moyen de connaissance légitime [pramâna] que la constatation directe par perception [pratyaksha].
Chetana
(চেতনা — चेतना)
Conscient, sensible, sensé, intelligent — m. homme intelligent | esprit, pensée, conscience — n. intelligence, âme — f. chetanâ conscience, sensibilité; compréhension, intelligence.
Chidvyoman
(চিদব্যোমান — चिड़व्योमन)
Espace [infini] de la conscience. R. Maharshi
« … la Réalisation consiste à atteindre l’âtman (le Soi), lequel est l’espace [infini] de la conscience, le chidvyoman, à la différence de l’expansion du mental, le chittavyoman. » R. Maharshi
Chinmayi
(চিন্ময়ী — चिन्मयी)
Conscience pure / Intelligence pure.
L'essence qui imprègne la conscience divine. Un état de conscience au-delà du Prakriti (matière primordiale [materia prima]), c'est-à-dire au-delà de la nature, du temps et de l'espace.
« … tout est Conscience pure (chinmayi) et rien que cela : nâma, dhâma – tout … » Mâ Ananda Moyî
Chit
(চিট — चिट)
Conscience pure.
« Abandonnez-vous à chit (intelligence pure) pour réaliser sat (existence pure).» Râmakrishna
« Dieu est toute connaissance et l’homme ne peut en connaître la vraie nature tant qu’il n’a pas réalisé le Soi. A ce moment, l’homme découvrira que Dieu n’est autre que lui-même, l’Atman unique, le Soi unique, qu’Il est avec forme en tant que monde et sans forme en tant que chit, la Conscience pure.» Mâ Ananda Moyî
« Ainsi, le mental, rendu libre de pensées et immergé dans le Cœur, est pure Conscience (chit).» R. Maharshi
Chitta
(চিত্ত — चित्त)
Supra-mental/mental purifié.
Pensé, remarqué, compris — n. connaissance; pensée; esprit, intelligence; cœur, sagesse | phil. [vedânta] l'essence (tattva) de la Conscience, 4e constituant de l'instrument interne (antah-karana); son siège est le cœur, où il est associé à l'Ame (jivâtman).
Peut aussi parfois avoir le sens d’inconscient, réservoir de ce qui peut remonter à la conscience.
« « Chitta » est le nom du contenu mental … De lui procèdent trois vrittis ou mouvements : manas, buddhi, ahamkâra.» Sivananda
« Le chitta (contenu mental) est comme un lac tranquille dont les pensées sont comme de faibles vagues …» Sivananda
chitta-nâsha phil. cessation de l'activité mentale.
chitta-nirodha contrôle mental.
« La dévotion a pour but de favoriser le contrôle mental (chitta-nirodha) et la concentration.» R. Maharshi
chitta-vritti état d'esprit, état émotionnel | imagination, pensée consciente; cogitation | impression, pensée rémanente | phil. [yoga] processus cognitif, formation de concepts; [YS.] il comprend le jugement de validité [pramâna], le discernement d'ambiguïtés [viparyaya], la classification en alternatives [vikalpa], la perte d'attention [nidrâ], et l'appel à la mémoire [smriti].
chitta-vritti-nirodha [nirodha] m. phil. [« répression des mouvements de la pensée »] contrôle du mental, arrêt de la pensée; étape du yoga nécessaire à l'obtention de l'asamprajñâta samâdhi.
« Le yoga enseigne le chitta-vritti-nirodha (maitrise des activités mentales). Mais moi, je recommande l’âtma-vichâra (la recherche du Soi). » R. Maharshi
Chitti
(চিট্টি — चिट्टी)
Pensée, intention.
D
द
Dâdâ ou Dâ
(দাদা — बापू)
Frère aîné.
Dâkshâyanî
(দক্ষিণাণী — दक्षिणायनी)
Fille de Daksha Prajâpati, désignée sous le nom de Pârvatî, Durgâ ou Satî.
Dâl
(ডাল — दल)
Soupe de légumineuses/de lentilles.
Dama
(দামা — दम:)
Maison, demeure | maîtrise de soi, empire sur soi-même, contrôle de ses passions | discipline, fermeté; domination, domptage; punition | phil. [vedânta] l'ascèse, comprenant l'abstention, l'une des 6 vertus cardinales [shat-sampad]. — ifc. qui dompte, qui maîtrise, qui contrôle || gr. δομος; lat. domus; ang. to tame; all. zähmen; fr. dompter.
Dâna
(দানা — दाना)
Don, présent; générosité, libéralité; charité | (bouddhisme) la générosité, une des 6 perfections [pâramitâ] du bodhisattva.
Danda Swami
(দণ্ড স্বামী — डंडा स्वामी)
Initiation honorifique dans la tradition shankarienne, au cours de laquelle un Acharya (instructeur) vénéré de danda Swamis donne un danda ou un bâton de pèlerin.
Dargâh
(দরগাহ— दरगाह)
(persan) Sanctuaire construit sur la tombe d'un saint musulman (soufi).
Darpana
(দর্পণ— दर्पण)
Miroir [«qui rend vain»].
Darshan
(দর্শন — दर्शन)
"Fait de voir" et aussi "les moyens de voir".
Signifie à la fois vision d'un Dieu (cf. la vision de la forme cosmique de Krishna par Arjuna au chap. XI de la Bhagavad-Gîtâ) ou le fait de voir un sage, qu'on s'entretienne ou non avec lui.
Vision que l'on a d'un saint ou d'une divinité, soit physiquement soit intérieurement.
Avoir le darshan d'un saint, d'un sage, d'une divinité, signifie être béni du fait de le voir et d'être en sa présence. Le darshan le plus profond qu’on puisse avoir d’un sage, c’est de voir sa nature réelle.
« C’est le véritable darshan : obtenir la réponse sans savoir ce qui s’est passé.» Mâ Ananda Moyî
Dashamî
(দশমী — दशमी)
Dixième jour à partir de la nouvelle lune ou de la pleine lune.
Deha
(দেহা — देहः)
Corps ; forme ; masse — ifc. ayant l'apparence de.
deha-vâsanâ : attachement au corps.« Aussi longtemps que vous vous identifiez avec votre corps (deho) votre nature vient vous pousser à réclamer : Donne-moi, donne-moi.» Mâ Ananda Moyî
« Puis, s’élève la question : « Qui suis-je ?» Le Soi seul. C’est cela la contemplation. … En suivant cette méthode, l’attachement au corps (deha-vâsanâ) est détruit. L’ego s’évanouit. Seul brille le Soi. » R. Maharshi
Dehaïva âtma
(দেহৈব আত্মা — देहैव आत्मा:)
« seul le corps est moi-même ». (acte de foi athée) (voir dehâtma-buddhi et deho nâham)
« … l’ajñânî pense dehaiva âtma (seul le corps est moi-même) tandis que le jñânî sait que tout procède du Soi (âtmamayam sarvam) … » R. Maharshi
Dehâtma-buddhi
(দেহাত্ম-বুদ্ধি — देहात्मा-बुद्धि)
L'idée « je suis le corps » (voir dehaïva âtma et deho nâham)
« La fausse association avec le corps est appelée dehâtma-buddhi (l’idée « Je suis le corps »). Cette idée doit être détruite si l’on veut avoir de bons résultats.» R. Maharshi
« Le karma est effectif tant qu’il y a la dehâtma-buddhi, c’est-à-dire l’idée « Je suis le corps ».» R. Maharshi
Deho nâham
(देहो नहमी)
« Je ne suis pas le corps. » (syn.: nâham chintâ) (voir dehaïva âtma et dehâtma-buddhi)
« Ce sont les vâsanâ qui en empêchent la continuité ; quand la pratique du manana cesse, ils s’élèvent avec une vigueur accrue. Ils doivent être maitrisées. Une telle maitrise consiste à se rappeler deho nâham (Je ne suis pas le corps) et à s’accrocher à l’expérience directe que l’on a obtenue au cours du manana (réflexion).» R. Maharshi
Deva
(देव)
devî brillant | divin — m. dieu [«être de lumière»] | pl. devâs myth. les dieux; cf. trayastrimsha | roi, sa majesté — f. devî déesse; reine | phil. np. de Devî, la Déesse || lat. divus; fr. divin.
devatâ
divinité, déité | effigie d'un dieu, idole.
Devî
(দেবী — देवी)
Déesse.
Devî Bhagavatî
(দেবী ভগবতী — देवी भगवती)
Le Divin envisagé comme mère, déesse divine.
Devo bhûtvâ devam yajet
(দেবো ভূত্বা দেবম্ যজেত্ — देवो भुत्व देवं यजेते)
Injonction scripturaire disant qu' "il faut adorer la Divinité en devenant un avec Elle."
« étant devenu le dieu qu’on adore », « faire naitre le divin en soi ».
Dhâranâ
(ধরনা — धारणा)
Règle, loi | parfaite compréhension, certitude | phil. [yoga] concentration de l'esprit avec arrêt du souffle, ou fixation de la pensée, 6e étape du râja-yoga, obtenue par ekâgratâ; cf. ashtânga-yoga.
Dharma
(ধর্ম — धर्म)
Religion. Les principes de la vie tels qu'ils sont enjoints par les Ecritures sacrées.
Voie de la rectitude {ou de la justice} ou de la religion.
Loi, condition, nature propre | loi physique, ordre naturel | devoir; législation | bien, vertu, justice, mérite | soc. le devoir de sa caste, un des buts de l'existence [purusârtha] | phil. le Devoir, le Droit et la Justice |
(bouddhisme) la Loi, un triratna.
« Cheminer sur la route que l’on ne peut abandonner et qui mène à la réalisation de son Soi propre, c’est cela le dharma.» Mâ Ananda Moyî
« Tout ce qui contribue à unir et à développer l’amour et la fraternité dans l’univers est dharma.» Sivananda
Dharma buddhi
Respect de la justice et de la rectitude ; droiture d'esprit.
Dharma-kâya
(Bouddhisme) le «corps essentiel», symbolisant l'Être absolu présent dans la nature spirituelle de tout homme ; syn. vajra-kâya.
Dharmashâlâ
(ধর্মশালা — धर्मशाला)
Gîte pour pèlerins, une institution courante en Inde.
Dhoti
(ধুতি — धोती)
Large bande d'étoffe que les hommes enroulent autour des reins, qui tombe jusqu'aux talons et remonte entre les jambes.
Dhruva
(ধ্রুব — ध्रुव)
Ferme, solide, fixe; permanent, perpétuel, immuable, éternel; sûr, certain —n. certitude — f. dhruvâ l'ici, indiqué par la direction [dik] du nadir.
dhruvam adv. fermement, solidement; sûrement, certainement; constamment, éternellement.
Dhyâna
(ধ্যান — ध्यान:)
Concentration du mental dans la méditation.
Méditation, contemplation mentale | phil. la méditation, 7e étape du râja-yoga; cf. ashtânga-yoga | (Bouddhisme) la méditation, une des 6 perfections [pâramitâ] du bodhisattva.
« … méditer (dhyâna), c’est être absorbé dans la contemplation de Lui; aucune place n’y est laissée au désir.» Mâ Ananda Moyî
Dhyânâ-mandir
Salle de méditation
Didi
(দিদি — दीदी)
Soeur aînée.
Didima
(दीदीमा)
Soeur aînée vénérée comme une mère.
Grand-mère maternelle.
Dikshâ
(দীক্ষা — दीक्षा:)
Rite d’initiation.
Initiation.sparsa-dîksha : initiation par le toucher ; chakshur-dîksha : init. par le regard.
« En ce qui concerne dîksha (l’initiation) : Celui qui vous donne l’initiation vous conduira jusqu’au point où lui-même est arrivé. » Mâ Ananda Moyî
Dîpânvitâ
(দীপান্বিতা — दीपनविता)
La nouvelle lune du mois hindou Kârtika (octobre/novembre), également connue sous le nom de Diwali ou Dîpavali - fête des lumières.
Dish
(दिशा)
Direction, sens, point cardinal; région, quartier du ciel; lieu, endroit; ciel, espace.
phil. l'Espace, l'une des 9 substances [dravya] du vaïsheshika| pl. dishas les cieux; l'horizon, le lointain, l'espace | myth. les 6 Dishas ou directions de l'espace, personnifiant les 4 points cardinaux: prâcî l'Est, dakshinâ le Sud, pratîcî l'Ouest et udîcî le Nord, plus ûrdhvâ le zénith et dhruvâ l'ici. (signifiant aussi ce qui est stable, le pôle).
Ditthi
(দিথি — दिथि)
Dogmatisme, fausse perspective.
Dol
Holi (hindi)
Célébration avec des couleurs étalées les unes sur les autres, le jour de la pleine lune survenant généralement en mars. Fête associée à la Lîlâ d'enfance du Seigneur Krishna jouant avec les gopis à Vrindavan.
Doti
(দোটি — दोती)
Vêtement flottant que portent les hommes indiens ; après avoir quitté le Bengale, Mâ portait toujours ce vêtement de préférence au sari que portent habituellement les femmes.
Drik
(ড্রিক — ड्रिक)
Le sujet percevant (opp. drishya) (R. Maharshi)
« En recherchant le drik, jusqu’à ce que tout drishya disparaisse, le drik deviendra de plus en plus subtil jusqu’à ce que seul le drik absolu subsiste. » R. Maharshi
Drishti
(দৃষ্টি — दृष्टि)
Signification littérale : attention focalisée, vision, regard... Regard concentré.
vue, vision; regard, coup d'œil, œil ; notion, point de vue | compréhension, intelligence; connaissance.
Mais dans le cas de Mâ Ânandamayî, il s'agit de la source de la vue, c'est-à-dire soi-même.
Ishvara-drishti : vision du Seigneur
yoga-drishti : regard yoguique (qui permet de Voir, d’intervenir à distance)
Drishti-srishti-vâda
(দৃষ্টি-সৃষ্টি-বাদ — दृष्टि-सृष्टि-वाद:)
L’une des 3 doctrines de l’Advaïta. (voir ajâta-vâda et srishti-drishti-vâda)
« Le drishti-srishti-vâda, ou la doctrine de la création simultanée, est illustrée ainsi : deux amis dorment côte à côte. L'un d'eux rêve qu'ils partent ensemble à Bénarès et reviennent. A son réveil, il raconte à son ami qu'ils sont allés tous deux à Bénarès. Celui-ci le nie. L'affirmation est vraie du point de vue du premier et la négation est vraie du point de vue du second.» R. Maharshi
Drishya
(दृश्य:)
Objet visible. / l’objet perçu (opp. drik) (R. Maharshi)
« L’élimination de drishya signifie l’élimination des identités séparées du sujet et de l’objet. L’objet est irréel. Tout drishya, y compris l’ego, constitue l’objet. Lorsqu’on élimine l’irréel, la Réalité subsiste.» R. Maharshi
drishya-vilaya
« disparition du monde objectif »
« Elle [drishya-vilaya] est accomplie lorsque le sujet relatif, c’est-à-dire le mental, est éliminé. Le mental est le créateur du sujet et de l’objet et la cause de la conception dualiste. C’est donc lui qui provoque la fausse notion d’un soi limité et de toute la souffrance qui en découle. » R. Maharshi
Duhkha
(দুর্গাপূজা — दुर्गा पूजा)
Pénible, désagréable, douloureux; difficile, malaisé [« dont l'essieu tourne difficilement »] — n. malheur, mal ; souffrance, peine, douleur (opp. sukha) | phil. [vaïsheshika] la propriété [guna] de la peine.
sarvam duhkham
(Bouddhisme) 1e Noble Vérité [ârya-satya] tout est souffrance.
Durgâ
(দুর্গা — दुर्गा)
L'Incompréhensible ; "Difficile à atteindre" ; la Mère universelle ; Elle chevauche un lion (ou un tigre) et porte une arme dans chacune de ses huit, dix ou dix-huit mains, symbolisant les pouvoirs du Soi contre l'ignorance et le mal. Elle est évoquée contre toutes les formes de mal — physique et métaphysique.
Considérée comme la consort, la Shakti, du seigneur Shiva.
Durgâ Pûjâ
(দুর্গাপূজা — दुर्गा पूजा)
Culte de la déesse Durgâ.
Il a lieu deux fois par an pendant les mois de Chaitra {mars-avril} et Âshvina {septembre-octobre} pendant cinq jours à partir du sixième jour de la lune croissante selon le calendrier lunaire.
Dvaita
(দ্বৈত — द्वैत:)
Dualisme, dualité; doctrine prêchée par Madhva.
« Dualité (dvaïta) et non-dualité (advaïta) sont toutes deux éternelles. Il ne s’agit que d’un angle de vision différent. » Mâ Ananda Moyî
« L’identification avec le corps est le dvaita. La non-identification est l’advaita. » R. Maharshi
Dvaïtadvaïta
(দ্বৈতদ্বৈত — द्वैतअद्वैत:)
Doctrine selon laquelle la Réalité ultime est à la fois duelle et non duelle selon le point de vue d’où on la contemple. (Mâ)
« Et Lui qui se manifeste Lui-même sous la forme de glace, il ne peut donc être question de Le considérer comme éternel et non éternel. C’est pourquoi l’on peut parler de dvaïtadvaïta, c’est-à-dire que dualisme et non-dualisme sont tous deux des faits d’expérience – de même que vous pouvez être tout à la fois un père et un fils. » Mâ Ananda Moyî
Dvandva-moham
(দ্বান্দ্ব মোহম —द्वंदवा मोहम)
phil. illusion des dualités.
E
ए
Eka
Un, l'un, unique; seul, solitaire, seulement. / l’Un.
« Pour un homme fortement attaché à eka (l’Un), où sont les dharma ? Cela signifie : « Soyez immergé dans le Soi.» » R. Maharshi
Ekâgra
(একগ্রা — एकग्रास)
Attentif, concentré; qui a l'attention soutenue sur une seule chose | qui a un but unique; absorbé dans <loc.> | phil. attention yogique; myth. c'est la raison de la suprématie d'Arjuna comme archer.
ekâgratâ
phil. concentration mentale parfaite, nécessaire à la fixation de la pensée [dhâranâ] en yoga, ou [bouddhisme] à la contemplation du vide [shûnya].
Ekam eva advaïtam
(একম ইভ অদ্বয়তম— एकं एव अद्वैतम्:)
« Je suis l’Un sans second » Sivananda
Ekam Sat Viprah bahudhâ vadanti
(একম সত বিপ্রহ বহুধা বদন্তি — एकं सत विप्र बहुधा वदन्ति)
"La Vérité est une ; les connaissants de la Vérité en parlent de multiples façons."
Ekânta
(একান্ত — एकांत)
Exclusif, absolu [« qui n'a qu'un but »] — m. endroit solitaire ; but unique; nécessité, exclusivité | phil. dévotion à un seul objet, monothéisme.
ekântavâs
ermitage
Ekâyanan
(একায়ন — एकायनन:)
Chemin étroit | seule conduite à tenir | politique | concentration sur un but unique / voie unique.
F
फ
Fakir
(फ़क़ीर)
(de l'arabe) Ascète musulman.
Littéralement « pauvre »; désigne aussi un religieux mendiant musulman.
Musulman membre d’une confrérie soufique.
G
ग
Ganesh
(গণেশ — गणेश)
Dieu de la sagesse, du succès et des auspices.
Il transforme les obstacles en leçon pour ceux qui tombent et se relèvent.
Gangajal
(গঙ্গাজল — गंगाजल)
Eau du fleuve Gange.
Gârhasthya
(গড়স্থ্য — गढ़स्थ्य:)
Ordre ou étape de la vie d'un maître de maison marié ; deuxième étape de la vie selon les moeurs hindoues.
Gâyatrî Mantra
(গায়ত্রী মন্ত্র — गायत्री मंत्र)
Chant védique inspirant la vraie sagesse.
Un mantra Rig Védique, invoquant les pouvoirs inhérents à la progression et à l'illumination. Il se lit comme suit : "Om bhûr bhuvah svah tat savitur varenyam bhargo devasya dhîmahi dhiyo yo nah prachodayât." Traduction : "Nous contemplons la gloire de la lumière créatrice illuminant les trois mondes : terrestre, atmosphérique et céleste (grossier, subtil et causal). Nous prions pour que la lumière divine illumine, inspire et guide nos esprits."
Ghats
(ঘাট — घाटों)
Ponton-escalier sur la rive d'un fleuve, d'une rivière ou d'un étant qui mène à l'eau.
Marches descendant vers une rivière ou un réservoir d'eau et sur lesquelles les Hindous font leur ablutions et leurs dévotions.
Ghee
(ঘি — घी)
Beurre clarifié.
Ghunghat
(ঘুংঘাট — घूँघट)
Couvre-chef ou foulard porté dans le sous-continent indien par des femmes mariées hindoues, jaïnes et sikhs pour se couvrir la tête et souvent le visage. Généralement aanchal ou pallu, l’extrémité libre d’un sari est placée sur la tête et le visage pour servir de ghunghat.
Goura — Gauranga
(গৌরা — गौर)
Incarnation du Seigneur Krishna, apparue au Bengale vers 1494 et connue sous le nom de Srî Krishna Chaitanya.
Gopis
(गोपियों)
Vachères dévotes du Seigneur Krishna.
Bergères.
Granthi
(গ্রন্থি — ग्रंथी)
Nœud ; jointure, articulation. (voir hridaya-granthi)
La signification littérale est noeud. Il représente ici le centre de l'énergie psychique dans le système humain, en particulier le long de la colonne vertébrale. ou de la tête.
Granthi Chakra
Un vortex de noeuds représentant des noeuds distincts d'énergie psychique dans le corps subtil le long de la colonne vertébrale (Rudra Granthi, Vishnu Granthi et Brahma Granthi).
« Mais lorsque le mental est tourné vers l’intérieur, non seulement la santé ne peut pas en être affectée, mais encore, si l’on fixe sa pensée sur Dieu, tous les noeuds (granthi) dont est composé l’ego sont démêlés, et ainsi ce qui doit être réalisé sera réalisé. » Mâ Ananda Moyî
Gunas
(গুন — गुणों)
Qualité, propriété, attribut, caractéristique | mérite; grande qualité, excellence
phil. [sâmkhya] qualité caractérisant l'une des trois essences (propriété ou aspect) de la nature, de la matière primordiale :
Les gunas sont : "sattva", "rajas", "tamas".
- Sattva est la qualité de l'harmonie, la lumière, la légèreté, la pureté, la vérité.
- Rajas est la force, le désir, le mouvement et ce qui produit le mouvement.
- Tamas est l'inertie, l'ignorance, la lourdeur, l'obscurité.
Les trois gunas agissent et réagissent continuellement l'un sur l'autre, et tant que le monde existe, sont toujours dans un état d'équilibre instable.
« Qu’est-ce donc qui existe ici ? … Lui-même en tant que qualité (guna), et pour cette raison on le nomme saguna (avec qualité).» Mâ Ananda Moyî
Guru
(গুরু — गुरु)
Enseignant spirituel ; Maître spirituel ; s'il a atteint la Réalisation, on l'appelle sad-guru.
Maître et guide spirituel qui représente pour le disciple la divinité et qui l'initie à la vie spirituelle ; celui qui dissipe les ténèbres.
« Le gourou est le médiateur qui amène l’homme à Dieu.» Râmakrishna
« Le mental cosmique, se manifestant en de rares individus, est capable d’effectuer chez autrui la jonction entre le mental individuel (faible) et le mental universel (fort) des profondeurs de l’homme. Un tel être rare est dénommé gourou ou Dieu manifesté.» R. Maharshi
Guru Bhai ou Bhai Guru
(ভাই গুরু — भाई गुरु)
Frère en Guru ou disciple du même maître.
Gurudeva
(গুরুদেব — गुरुदेव:)
phil. maître vénéré comme dieu vivant.
Guru dîkshâ
(গুরু দীক্ষা — गुरु दीक्षा)
Initiation par un maître spirituel
Guru Gîtâ
(গুরু গীতা — गुरु गीता)
Littéralement le "chant au Guru" ; texte classique à la gloire du maître spirituel.
Guru-ishta
(গুরু-ইষ্ট — गुरु-इष्ट:)
Lorsque le Précepteur et la Déité bien-aimée ne font plus qu'un. (voir Ishta-Devata)
Gurukul
(গুরুকুল — गुरुकुली)
Ecole dans laquelle un enfant acquiert les connaissances védiques sous la conduite d'un maître spirituel.
Gyân (jnâna)
(জ্ঞান — ज्ञान)
Connaissance de la Réalité, sagesse (Connaissance du Soi).
Gyân Yoga (Jnâna Yoga)
Voie de la Connaissance menant à la réalisation du Soi telle qu'elle est enseignée dans les Upanishads.
H
ह
Hanuman
(হনুমান — हनुमान)
Incarnation divine de Shiva sous la forme d'un singe qui joua un rôle exemplaire lors de l'avènement du Seigneur Râma sur cette terre.
Fidèle serviteur et compagnon de Rama (le héros de l'épopée du Ramayana).
Singe qui fut le parfait serviteur de Ram, et à qui de nombreux temples sont consacrés.
"Je suis Votre dévot, du point de vue du corps.
Du point de vue de l'ego, je suis une partie de Vous.
Et du point de vue du Soi, je suis Vous."
Prière d'Hanuman à Rama
Hara
(হারা — हरा)
Un nom de Shiva.
Hari
(হরি — हरि)
Seigneur Suprême, Nârâyana, Vishnu, Krishna.
Un nom de Vishnu, qui s'est incarné en Rama et Krishna, entre autres.
Haribol
Chanter le nom de Hari. Littéralement : "Dis Hari ".
Haribolâ
Celui qui est perdu, immergé, dans Hari.
Harinâma
Chant à la louange du Seigneur Suprême, Nârâyana, Vishnu, Krishna.
Hari Vishnu
(হরি বিষ্ণু — हरि विष्णु)
Protecteur de l’univers dans la trinité (trimûrti) hindoue.
Harir lût
(হারির লুট —हरीर लुटो)
Dispersion parmi l'assistance de morceaux de sucre soufflé à la fin d'une séance de kîrtan, de sorte que la distribution se fasse sans aucune discrimination.
Havanâ
(হাওয়ানা —हवाना)
Acte d'offrir une oblation au feu sacré.
Hetu
(হেতু — हेतु)
Agent, cause, moyen, condition | phil. [nyâya] cause logique, raison du syllogisme [pañca-vayava]
« Les vâsanâ sont de deux sortes : bandha-hetu (causant la servitude) et bhoga-hetu (causant la joie). » R. Maharshi
Hiranyagarbha
(হিরণ্যগর্ভ — हिरण्यगर्भ:)
myth. np. de Hiranyagarbha «Embryon d'or», épithète de Brahmâ qui engendre l'Univers | phil. l'Esprit manifesté. / aspect subtil universel en état de rêve (R. Maharshi)
« Le mental cosmique est Hiranyagarbha ou Brahman. C’est la somme des mentaux, le fil qui les relie tous. .. est aussi prâna cosmique. » Sivananda
Hridaya
(হৃদয় — हृदय:)
Cœur; entrailles, poitrine | (au fig.) cœur; pensée, esprit, intelligence / le Cœur, centre spirituel dans le corps (R. Maharshi)
« Le Cœur n’est pas physique ; il est spirituel. Hridaya (hrit + ayam) veut dire : « Ceci est le centre.» C’est de là que jaillissent les pensées, c’est par cela qu’elles subsistent et c’est là qu’elles se résorbent. Les pensées sont le contenu du mental et elles façonnent l’Univers. Le Cœur est le centre de tout. » R. Maharshi
« Le cœur qui cesse de battre et le cœur réel (hridaya) ne sont pas identiques …» Mâ Ananda Moyî
hridaya-granthi
Nœud du Cœur (R. Maharshi) (voir granthi)
« La Félicité illimitée. C’est la réalisation du Soi ; et ainsi, le hridaya-granthi (le nœud du Cœur) est tranché totalement. Les illusions de l’ignorance et les tendances néfastes et sempiternelles du mental qui constituent ce nœud sont détruites. Tous les doutes sont dissipés et la servitude du karma prend fin. » R. Maharshi
I
इ
Idam sarvam
(ইদম সর্বম — इदम सर्वम)
adv. ici-bas ; dans le monde.
idam
pn. dém. n. ceci ; ce, cet, ces [ici] (opp. asau) ; il, son, leur — m. cf. ayam — f. cf. iyam — n. ce monde — adv. ainsi ; maintenant ; ici.
tad idam
cela même.
Indrapurî
(ইন্দ্রপুরী — इंद्रपुरी)
phil. [vedânta] siège de l'Âme [âtman] dans le Cœur ; cf. ânandamaya-kosha.
Indriya
(ইন্দ্রিয় — इन्द्रिय)
Force physique, puissance | sens, faculté sensitive correspondant à un organe des sens; cf. buddhîndriya | faculté d'action correspondant à un organe physique ; syn. karmendriya ; [yoga] énergie causale.
phil. [sâmkhya] l'une des 10 perceptions [tattva] comprenant les 5 sens [buddhîndriya] et les 5 facultés d'action [karmendriya]
« Le mental et les indriyas ne sont qu’une seule chose, ces derniers étant le prolongement du premier… Si vous pouvez maitriser le mental vous dominez les indriyas.» Sivananda
Îshitva
(इशित्वा)
Supériorité, suprématie | phil. [yoga] la suprématie divine, un ashtasiddhi ; ce pouvoir permet de créer et de ressusciter.
Ishta Devatâ
(ইষ্ট দেবতা — इष्ट देवता)
Divinité d'élection, divinité à laquelle l'adorateur se sent particulièrement attaché. (Littéralement : Bien-Aimé)
Le dieu personnel à qui un individu adresse ses prières ; la forme particulière de la divinité de prédilection.
« Plus vous penserez à votre Bien-aimé (Ishta), plus votre foi croitra. » Mâ Ananda Moyî
Ishta Shakti
(ইষ্ট শক্তি — इष्ट शक्ति)
Puissance de la volonté ; force de volition.
Ishvara
(ঈশ্বর — ईश्वर)
Le Dieu créateur et personnel, le Créateur, équivalent au saguna-Brahman (I'Absolu avec qualités), qui est en-dessous du nirguna-Brahman (I'Absolu sans qualités).
Dieu suprême, Seigneur ; phil. [yoga] divinité d'élection, Dieu intérieur. / aspect causal universel en sommeil profond (R. Maharshi)
Îshvara-ârâdhanâ : adoration de Dieu
Îshvara-shakti : aspect actif de la Réalité
Îshvara-prasâda : grâce divine
Îshvara-drishti : se voir en tant que Dieu
« L’Etre immanent est appelé Îshvara.» R. Maharshi
Iti iti
(इति इति)
phil. [vedânta] ceci aussi, cela aussi (cette formule évoque l'omniprésence du brahman dans toute chose), voie positive par rapport à la voie négative neti, neti.
J
ज
Jada
(जाड़ा)
Inanimé, inerte, engourdi, immobile, insensible ; abasourdi, ahuri ; stupide, sot, imbécile / non conscient, non sensible (R. Maharshi, Sivananda)
« L’état présent est dû au mélange de chit (conscience) avec jada (non-conscience).» R. Maharshi
« La matière ne se connait pas elle-même et ne connait pas les autres. Elle est donc jada, c’est-à-dire insensible. » Sivananda
Jagaddhâtrî Devî
(জগদ্ধাত্রী দেবী — जगधात्री देवी)
Déesse Shakti en tant que soutien de l'univers.
Jagat
(জগৎ — जगत)
Mobile, mouvant — n. ce qui se meut, le vivant ; le règne animal ; opp. tasthivat | le monde, l'univers.
« L’univers (jagat) est irréel (mithyâ) lorsqu’on le considère du point de vue de l’Absolu.» Râmakrishna
« Le monde (jagat) appartient au Seigneur ; il est né de Sa volonté, de Son imagination. Dieu joue avec Lui-même. Il S’égare Lui-même pour le plaisir de Se retrouver. La création n’a ni commencement ni fin.» Mâ Ananda Moyî
Jagat Guru
(জগদ গুরু — जगद गुरु)
Maître universel.
Un jagat-guru est un maître spirituel du Monde qui est capable de créer des mondes, de transmettre son pouvoir à d'autres sans perdre son propre pouvoir. Un guru qui transcende toutes les sectes, classes et croyances, et qui accorde le salut à tous les humains méritants.
Jagatjanani
(জগৎজননী— जगतजननी)
Mère universelle, omnisciente.
Jâgrat
(জাগ্রত — जागृति)
qui veille, éveillé ; surveillant / état de veille
« … dans l’état de veille (jâgrat), le corps grossier perçoit les noms et les formes eux aussi grossiers … » R. Maharshi
Jaistha
(জৈষ্ঠ — जैस्थ:)
Deuxième mois du calendrier hindou correspondant à mai/juin.
Jalashuddhi
(জলশুদ্ধি —जलाशुद्धि)
Purification de l'eau par la récitation d'un mantra.
Jananântara
(জনান্তরা — जनानंतरस)
phil. naissance ou existence antérieure.
Janman
(জনান্তরা — जनानंतरस)
Naissance, origine ; existence, vie — m. géniteur, père — a. m. n. ifc. janma né de.
punarjanman
phil. renaissance, nouvelle naissance.
« De telles pensées entrainent un janman (naissance) qui leur permettra de s’accomplir.» R. Maharshi
Japa
(জপ — जप)
- Récitation à voix basse de paroles sacrées.
- Prière jaculatoire basée sur la répétition intérieure d'une courte formule sanscrite ou mantra.
- Récitation d'un mantra ou d'un nom de Dieu tel que reçu du guru au moment de l'initiation.
- Le fait de chanter ou répéter un mantra.
La répétition, comme un des exercices de discipline journalière, peut être fait en un temps défini un certain nombre de fois, ou peut être indéfinie.
Le "japa" peut être vocal, semi-vocal ou mental. La dernière manière est supposée la meilleure.
Il peut être pratiqué soit sans rythme, soit suivant le rythme naturel du souffle ou des battements du coeur. Le compte du japa peut être fait, soit avec l'aide des doigts d'une manière prescrite, soit avec un rosaire, soit n'être pas fait du tout dans la répétition indéfinie.
« Japa signifie la répétition silencieuse des Noms du Seigneur, quand on est assis dans un endroit solitaire.» Râmakrishna
« Quand le japa devient naturel, il est appelé Réalisation.» R. Maharshi
« Le japa ou répétition constante de son mantra produit des vibrations de pureté sans lesquelles aucun progrès spirituel n’est réalisable.» Sivananda
Japa mala
(জপ মালা — जपा माला)
Chapelet ou rosaire.
Japa sâdhanâ
(জপ সাধনা — जप साधना)
Pratique quotidienne consistant à chanter des mantras.
Jai ou Jay ou Jaya
(বিজয় — जय)
Victoire à …
Jarâ marana
(জরা মারানা — जरा माराना)
Vieillesse, maladie et mort.
Jâti
(জাতি— जती)
Naissance ou re-naissance.
jâtismara
phil. souvenir des existences antérieures.
Jhulan Pûrnimâ
(ঝুলন পূর্ণিমা— झूलन पूर्णिमा)
Festival célébré pour marquer le jeu divin du Seigneur Krishna et de Radhâ assis sur une balançoire dorée. La célébration a lieu au mois de Sravan (juillet/août), du onzième jour de la nouvelle lune à la pleine lune. Elle est couronnée par l'attachement du râkhî (bande décorée) au poignet d'un frère.
Jîva
(জীব— जीव)
L'âme individuelle.
vivant, vif - vie
« Le Jiva est le Moi uni aux sens.» Sivananda
« La croyance que Dieu n’existe pas en vous enchaine le jîva ...» Mâ Ananda Moyî
Jiva buddhi
Intelligence humaine/éternelle.
Jîvan-mukti
(জীবন-মুক্তি — जीवन-मुक्ति)
phil. « libéré vivant » état de libération, but ultime du yoga.
« … l’état du jîvanmukta est comparé au reflet d’un miroir sans tache dans un autre miroir semblable. Que peut-on trouver dans un tel reflet ? Le pur âkashâ (éther). » R. Maharshi
Jîvâtman
(জীবাত্মান — जिवतमान)
Âme incarnée dans l'asservissement de la nature créée.
(Bouddhisme) Nom donné à l'agrégat de cinq skandhas, à savoir :
- Rûpa (formes)
- Vedanâ (sensations)
- Sanjnâ (idées)
- Samskarâ (impressions)
- Vijnâna (conscience)
phil. l'Âme individuelle ; l'Être incarné.
« Le jîvâtman peut se comparer à de l’eau impure. La contemplation de Dieu le purifie et finalement il se révèle être le Paramâtman Lui-même.» Mâ Ananda Moyî
"On nomme l'esprit humain jivatma (esprit individuel) et non pas paramatma (esprit cosmique). L'individu tourne en rond sur lui-même, entre naissance et mort. En eau morte, des germes nocifs se développent. Cette eau peut être purifiée. Le jivatma est en réalité paramatma." Mâ Ananda Moyî
Jnana
(জ্ঞান — ज्ञाना)
Littéralement "connaissance".
Connaissance, savoir, science ; sagesse ; syn. vidyâ | perspicacité; intelligence, pensée ; conscience ; syn. buddhi.
La vraie Connaissance est immédiate et représente l'unité de la Réalité. Toute autre connaissance, qu'elle vienne par l'intermédiaire des sens ou de l'esprit, appartient à la catégorie d'ajnana (ignorance de la Réalité).
jñâna-dîkse
la connaissance et le rite, ou la connaissance qui vient de l’initiation.
« Plus un homme est attaché au monde et moins il a de chances d’atteindre jnâna » Râmakrishna
Jnâna-bhûmikâ
(জ্ঞান-ভূমিকা — ज्ञान-भूमिका:)
phil. niveau de connaissance ; cf. sapta-jñâna-bhûmikâ.
« Ceux qui ont atteint les quatre derniers bhûmikâ sont dénommés respectivement : brahmavid, brahmavidvara, brahmavidvarya et brahmavidvarishtha. » R. Maharshi (vara bon, varya meilleur, varishta excellent)
Jnâna-chakshus
(জ্ঞান-চক্ষুস — ज्ञान-चक्षु)
« l’oeil de la Connaissance » où voyant, vu, vision font un.
« Le terme jñâna-chakshus [l’œil de la connaissance] ne veut pas dire qu’il est un organe de perception comme les autres organes des sens. La télépathie, etc. ne sont pas des fonctions du jñâna-chakshus. Aussi longtemps qu’il y a un sujet et un objet, il ne s’agit que d’une connaissance relative. Le jñâna se situe au-delà de la connaissance relative. Il est absolu.» R. Maharshi
Jnâna-drishti
(জ্ঞান-দৃষ্টি — ज्ञान-दृष्टि)
Compréhension subtile. R. Maharshi
Jnâna-lakshana
(জ্ঞান-লক্ষণ — ज्ञान-लक्षण:)
Signes de sagesse. R. Maharshi
Jnâna-mârga
(জ্ঞান-মার্গ — ज्ञान मार्ग:)
phil. voie de la connaissance.
Jnanin
(জ্ঞানিন — ज्ञानिन)
Celui qui est parvenu à la véritable Connaissance (du Soi ou de la Réalité).
Jyotis
(ज्योतिष)
var. jyotir clarté, lueur, lumière, flamme, luminosité, effusion ; éclair | étoile, corps céleste, clair de lune | phil. le Saint Esprit, ou lumière spirituelle divine exprimant Dieu en tant que synthèse d'Harmonie, Sagesse et Lumière ; jyotis abolit la distance entre la connaissance et l'action et apporte non seulement sukha ou le bonheur mental mais aussi ânanda ou la joie et la félicité divines.
jyoti-darshana
vision de lumière
âtma-jyotis
conscience de l’ego
Jyoti Peeth
(জ্যোতি পীঠ — ज्योति पीठ)
Centre de lumière.
Jyotisa
(জ্যোতিসা — ज्योतिसा)
Astronomie/astrologie.
K
क
Kaîvalya-mukti
(কৈবল্য-মুক্তি — कावल्य-मुक्ति)
phil. libération éternelle (des renaissances) ; but ultime du râja-yoga.
Kâla
(कला)
Temps, occasion | phil. le Temps, l'une des 9 substances [dravya] du vaïsheshika | la destinée, la mort | myth. np. de Kâla, épithète de Yama, le dieu de la mort, sous son aspect du Temps || lat. kalandae ; fr. calendrier.
Kalî
(কালী — काली)
Un aspect de la Mère divine particulièrement honoré au Bengale; elle est à la fois protectrice et terrifiante.
Déesse de la destruction à quatre bras, de couleur sombre. Elle porte une guirlande de crânes (ou de têtes coupées) autour du cou et une jupe de bras démembrés — tous deux symbolisant le sens de l'égoïsme. D'une main gauche, elle brandit l'épée (khadga) de la sagesse spirituelle et de l'autre, elle porte une tête coupée (l'ego). Malgré son apparence effrayante, ses deux mains droites se maintiennent dans des gestes (mudrâs) qui indiquent : "ne crains pas" et "bénédiction".
Kâlî Pûjâ
(কালী পূজা — काली पूजा)
Culte à la déesse Kâlî.
Kalpa
(কল্প —कल्प)
myth. période cosmologique d'un jour de Brahmâ, durée d'une création de l'univers, valant 1000 grandes ères [mahâ-yuga] (environ 4,32 milliards d'années) ; chaque kalpa se compose de 14 ères de Manu [manvantara] ; cf. mahâ-kalpa | phil. le rituel, un des 6 membres du Veda [vedânga] || lat. corpus.
Kâma
(কামা —कामदेव)
souhait, désir; amour | soc. le plaisir, un des buts de l'existence [purushârtha] | myth. np. de Kâma « Désir », jeune dieu de l'amour en tant que désir ; son arme est un arc de canne à sucre dont la corde est faite d'abeilles, et il possède 5 flèches de fleurs [puspabâna] avec lesquelles il excite le désir amoureux : le trouble amoureux [ketaka], la brûlure d'amour [dahana] (ou samdîpana), le désir sexuel [bilva], le plaisir du sexe [mohana], et la jouissance sexuelle [harsana] ; véd. il est identifié à la forme d'Agni du feu dévorant de la passion ; il est le fils de Dharma et de Shraddhâ ; son corps fut consumé par la colère de Shiva dont il avait troublé l'ascèse ; (ensuite, à la demande de Vishnou, Shiva lui a redonné une forme, mais universelle, ce qui évoque le travail de transmutation qu’opère le yogui.)
Kamalâ & Bagalâ
(কমলা বগালা — कमला बगला)
Deux des dix formes de la Déesse Durgâ, connues sous le nom de Dasha Mahâvidyâ.
Kantha-japa
(কাঁথা-জপা — कांथा-जप)
Faire le japa avec la luette dans la gorge.
Kara japa
(কারা জাপা— काड़ा जपान)
Faire le japa en touchant avec l'extrémité du pouce la partie centrale de chaque section du doigt selon un procédé spécifique.
Kârana
(করণ— करण)
Raison, cause, origine; principe | signe, marque | moyen ; instrument | père (cause de la conception) ; dieu (cause de la création) | phil. cause nécessaire.
kârana-sharîra
phil. [vedânta] corps causal ou originel de l'âme, formé d'ânandamaya-kosha (l’enveloppe spirituelle ou béatifique).
« Le corps par lequel on peut réaliser la vision de Dieu et jouir de l’union avec Lui est le corps causal ou corps d’extase, le kârana sharîra.» Râmakrishna
Karma
(কর্মফল— कर्मा)
- Action avec le sens d'être l'agent.
- phil. accumulation de mérites et de fautes au cours des existences passées ; rétribution de conduite passée ; destinée. | phil. [vaïsheshika] la catégorie [padârtha] des activités ; la tradition en donne 5 :
- utksepana l'élévation,
- avaksepana l'abaissement,
- âkuñcana la contraction,
- prasârana l'expansion et
- gamana le déplacement.
« Le karma recouvre trois aspects : le prârabdha, l’âgâmi et le sanchita. Pour qu’il y ait karma, il faut qu’il y ait le kartrtva (le fait d’être un agent) et le kartâ (l’agent).» R. Maharshi
"On moissonne ce que l'on a semé"
Mâ dit que l'on doit récolter les fruits de ses actions. Telle est l'action, tel est le fruit.
Action, résultat de l'action, loi de cause à effet, empreinte de nos actions passées sur notre être, conséquences de nos actes.
Les événements qui arrivent à quelqu'un sont dus à son karma; son libre arbitre lui permet de choisir la façon, positive ou négative, avec laquelle il va réagir.
Mâ a dit qu'elle n'était pas venue en ce monde par l'effet d'un karma de vies antérieures.
karma-phala
phil. conséquences de l'action ; on distingue les conséquences immédiates [prârabdha], potentielles [samchita], et futures [âgâmika]
karma-traya
les trois karmas : sanchita, âgâmin, prârabdha. R. Maharshi
Karma-Yoga
(কর্ম যোগ — कर्म योग)
Yoga de l'action juste et désintéressée.
Le Yoga qui consiste à atteindre l'union avec le Suprême par l'action désintéressée, l'accomplissement de son propre devoir et le service à l'humanité dans l'esprit d'adoration offerte au Seigneur.
Karttika
(কার্তিক — कार्तिका)
Septième mois du calendrier hindou correspondant à : Octobre/ novembre.
Kartr
(কার্ট — कार्टो)
qui fait, qui agit, actif ; créateur, auteur | kartrâ créatrice.
kartâsmi je dois faire, je vais faire.
kartâ il va faire.
kartritva
l’auteur de ses actes
« L’âjñânî a toutes sortes de vâsanâ (tendances), notamment celles de penser qu’il est l’auteur de ses actes (kartritva) et qu’il est celui qui jouit de leurs fruits (bhoktritva), tandis que le jñânî a cessé de penser qu’il est l’auteur (kartâ) » R. Maharshi
Karunâ
(করুণা — करुणा)
Pitié, compassion / miséricorde | phil. la compassion, une des quatre qualités morales [brahma-vihâra].
Kârya
(कार्या)
Devant être fait, devant ou pouvant être accompli ; juste, convenable | phil. produit, créé ; opp. nitya — n. affaire, occupation, ouvrage ; travail ; intérêt ; tâche, devoir, responsabilité ; le bien | effet, résultat ; motif, but, dessein, objet || ang. care.
Kavirâja
(কবিরাজা — कविराज:)
Médecin ayurvédique.
Kâyastha
(কায়স্থ — कायस्थ:)
phil. l'Esprit Suprême « qui réside dans le corps ».
Kevala
(কেভালা — केवला)
seul, isolé ; pur, absolu, entier.
« Dans le kevala, le mental reste immergé dans la lumière du Soi …» R. Maharshi
Khanda
(খন্ডা — खंड)
Fini/ avec limite / dans des limites.
Kheyâla (khayâl en arabe)
De manière générale, une émergence psychique soudaine et inattendue, qu'il s'agisse de désir, de volonté, de pensée, de fantaisie, de sentiment, de conscience, de mémoire ou de connaissance. Dans le cas de Mâ, comme il n'y a pas d'ego, ce terme signifie des actes incompréhensibles :un surgissement spontané de la Volonté divine s'exprimant à travers Elle.
Mot pratiquement intraduisible qu'utilise Mâ pour désigner la Force spontanée qui commande ses actes et décisions importantes.
Mâ prend ce terme dans une acception beaucoup plus vaste ; elle appelle kheyâla les actions incompréhensibles du Suprême. A propos d’elle-même, elle entend par là une manifestation spontanée de la Volonté qui est divine et par conséquent libre.
Khîr
(খির — खीर)
Riz bouilli dans du lait, avec du sucre et souvent de la cardamome; un des desserts favoris des Indiens.
Khushir Mâ
(খুশীর মা — खुशिर मा)
Mère du sourire/ de la joie.
Kîrtana
(কীর্তন — कीर्तन)
Mention, récit ; éloge, louange | litanie de louanges à une divinité ; chant dévotionnel.
Chant religieux. Chants ou psalmodies des Noms et des Gloires de Dieu.
Le kirtan peut être exécuté par une ou plusieurs personnes, avec accompagnement d'instruments de musique, surtout de tambours, orgues portatifs et cymbales.
Mâ avait composé des kîrtan, et en a chanté également jusqu'à un âge avancé.
Klesâs
(ক্লেসাস — क्लेसासो)
Afflictions, passions, attachements et aversions.
Ko ’ham
(কো হ্যাম — को हमो)
« Qui suis-je ? » R. Maharshi
Kosha
(কোশা — कोष)
phil. [vedânta] l'une des 5 enveloppes de l'âme, qui sont
- annamaya-kosha l'enveloppe matérielle [« qui se nourrit »] et,
- prânamaya-kosha l'enveloppe des souffles vitaux, formant le corps grossier [sthûla-sharîra] ;
- manomaya-kosha l'enveloppe de pensée et,
- vijnâmaya-kosha l'enveloppe de discernement, formant le corps subtil ou intellectuel [sûkshma-sharîra]; et enfin,
- ânandamaya-kosha l'enveloppe spirituelle ou extatique formant le corps causal ou originel [kârana-sharîra].
« En bref, le ‘Je’ (Soi) se situe au-delà de ces cinq enveloppes (kosha).» R. Maharshi
Krama-mukti
(ক্রমা মুক্তি — क्रमा मुक्ति)
Libération par degrés (R. Maharshi) opp. sâdhya-mukti.
L’âme ne se réincarnera pas mais continuera son chemin dans les plans subtils et obtiendra la Libération complète au moment de la dissolution (pralaya), à la fin du cycle.
Kripâ
(কৃপা — कृपा)
Compassion, miséricorde, bénédiction, pitié, tendresse / grâce divine.
« La grâce divine (kripâ) implique une descente en l’homme de quelque chose, sans cause intelligible, qui arrive au moment voulu par Sa grâce. » Mâ Ananda Moyî
Kriyâ-yoga
(ক্রিয়া-যোগ — क्रिया-योग)
phil. [mod.] pratique du yoga intégrée à la vie active, doctrine enseignée par Yogânanda, et auparavant par Lahari Mahashay à Bénarès dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Krishna
(কৃষ্ণ — कृष्णा)
Huitième avatar de Vishnou, Seigneur en tant que Préservateur de l'univers.
On le considère comme un avatar complet.
Krishna lîlâ
Jeu divin du Seigneur Krishna, notamment lorsqu'il était enfant.
Kriyâ
(क्रिया)
Action.
Signification littérale : actions ou activités, mais dans le contexte de Mâ, peut désigner des processus yogiques spontanés, des postures yoguiques induites par le mouvement de la Kundalinî éveillée — la force de vie spirituelle occulte notamment lovée et dormante à la base de la colonne vertébrale dans le corps subtil ; rites et pratiques spirituels.
- Techniques spécifiques de la respiration dans la méditation.
Kulâcâra
(कुलाचार:)
phil. [tantr.] la « voie de la famille », doctrine développée dans le Kulârnava tantra, enseignant le monisme par la transgression des contraires ; cf. makârapañcaka.
Kumârî
(কুমারী — कुमारी)
- Vierge éternelle perçue comme l'aspect juvénile de la Devî Shakti ou de la Puissance féminine divine perçue dans la philosophie hindoue comme la Mère de toute la création.
- Une jeune fille vierge.
Kumbh Mela
(কুম্ভ মেলা — कुंभ मेला)
Grande fête religieuse où des sadhus et des hindous de toute l’Inde se rassemblent.
Rassemblement d'ascètes dans quatre lieux sacrés — Haridwar, Allahabad, Nasik et Ujjain en Inde à des années différentes en fonction de l'alignement rare et propice des planètes. Cette occasion se produit normalement une fois tous les douze ans à un endroit particulier, et implique quatre bains sacrés spécifiques dans le fleuve sacré à des jours particuliers.
Kumbhaka
(কুম্ভক — कुंभक)
Rétention du souffle — un exercice yoguique qui consiste à fermer la bouche et les narines de manière à arrêter la respiration. Une caractéristique du prânâyâma.
Kumkuma
(কুমকুমা — कुमकुम)
Pâte rouge.
Kundalinî
(কুন্ডলিনী — कुंडलिनी)
[yoga] « la Lovée », épithète de la Shakti sous la forme du serpent kundalinî, force psychique qui s’élève lors du kundalinî-yoga pour éveiller successivement les 6 centres d’énergie (chakra) en les transperçant.
« Un éveil spirituel ne peut avoir lieu que si la kundalinî est tirée de son sommeil. » Râmakrisnna
« Les pratiques qui visent à éveiller la kundalinî ne doivent être entreprises qu’à seule fin de trouver Dieu. » Mâ Ananda Moyî
Kûtastha
(কুটস্থ — कूटस्थ:)
qui est au sommet ; à la tête de | phil. inaltérable, inamovible; uniforme, constant ; absolu, suprême / immuable — n. phil. l'âme unique, le Soi.
L
ल
Laya
(लाया)
Absorption dans, attachement à ; disparition, dissolution, mort ; fin du monde / fusion temporaire du mental avec l’Infini.
« Le but du yogi doit être de détruire le mental et non pas de plonger en état de laya.» R. Maharshi
Lîlâ
Littéralement "jeu".
phil. le Jeu Divin du déploiement des formes, créant l’illusion (mâyâ) du monde des apparences.
Le jeu, en particulier de Dieu qui agit d'une façon qui échappe souvent à notre raison, et du guru qui joue le jeu de la dualité avec son disciple, alors qu'il sait que, fondamentalement, il est un avec lui.
Mouvements et activités de l'Etre Suprême, libres par nature, non soumis aux lois.
La création est expliquée comme la "Lila" de Dieu par certaines écoles.
« Seule existe la lîlâ de Dieu. Qui d’autre pourrait avoir une lîlâ.» Mâ Ananda Moyî
Laksana
(লক্ষন — लक्साना)
Nature de la réalité.
Lakshmi
(লক্ষ্মী — लक्ष्मी)
Epouse de Vishnu, déesse de la richesse et de la maison.
Linga-sharîra
(লিঙ্গ-শরীরা — लिंग-शरीर:)
Corps subtil : il comprend buddhi, chitta, ahamkâra.
M
म
Mâ, Maa, Mata, Mataji
(মা — मां)
Mère, maman.
Le suffixe ji marquant le respect : Mataji, swamiji, etc…
Madâmada
(ম্যাডামদা — मदामदा)
phil. passionné et impassible à la fois (qualifie la nature duale du divin âtman)
Mahâbhâva
(মহাভাব — महा भव:)
Faîte suprême de l’amour (Amour) (Mâ Ananda Moyî)
Emotion spirituelle intense résultant de l’union avec Dieu.
L'union à Dieu, dans la voie de la bhakti , I'expérience d'extase la plus haute, qui se traduit par un certain nombre de symptômes physiques.
Mâ emploie ce terme dans un sens assez large « d'expérience du Suprême ».
« Au faîte suprême de l’amour (mahâbhâva) exubérance, émotions excessives et tout ce qui s’en rapproche ne peuvent tout simplement pas se produire. Aucune comparaison n’est possible entre excitation émotive et amour suprême ; ils sont totalement défférents l’un de l’autre. » Mâ Ananda Moyî
Mahâdeva et Mahâdevi
(মহাদেব — महादेव)
Shiva et Shakti
Mahâkâla
(মহাকাল — महाकाल)
« Grand destructeur », épithète de Shiva sous sa forme terrible ; on le représente noir et effrayant./ l’aspect personnel du Dieu absolu.
Mahâ-kalpa
(মহা-কল্প — महा-कल्पना)
phil. grand cycle de temps de l'existence de Brahmâ, pendant 100 ans brâhmiques, c.-à-d. 311 000 milliards d'années ; il se termine par une grande extinction [mahâ-pralaya] ; puis Vishnou-Nârâyana dort sur le dragon Vestige, [Shesha], symbolisant le résidu de l'Univers brûlé par le feu cosmique, jusqu'au cycle suivant de naissance de Brahmâ.
Mahâmoha
(মহামোহা — महामोह:)
phil. illusion divine suprême | myth. np. de Mahâmoha « le Malin », symbolisant le pouvoir divin d’illusion, fils de Manas et de Pravritti.
Mahâ-pralaya
(মহা-প্রলয় — महाप्रलय)
phil. dissolution de l’univers dans la prakriti originelle à l’extinction de Brahmâ (à la fin d’un mahâ-kalpa, tous les 100 ans brahmiques, c.-à-d. 311 000 milliards d’années).
Mahâkarunâ
(মহাকরুণ — महाकरुणा)
La Grande Compassion.
Mahâmantra
(মহা মন্ত্র — महा मंत्र)
Un puissant chant spirituel (Hare Krishna, Hare Ram).
Mahâ-mâyâ
(মহা মায়া — महा माया)
La Grande Illusion, à l'origine du monde manifesté; également, un des noms de Kâlî.
Mahâsamâdhi
(মহাসমাধি — महासमाधि:)
Ou "Grand Samâdhi" : Etat d'un Saint après sa mort physique.
Mahâsûnya
(মহাশুন্য — महासुन्या)
Le grand vide.
Mahat ou Mahâtattva
(মাহাত — महतो)
phil. [sâmkhya] l’essence [tattva] de buddhi l’Intellect, ou pouvoir de discrimination, aussi appelé mahâtattva ; c’est le premier stade d’évolution de prakriti, où apparaît la distinction de la qualité [guna].
lumière projetée de la conscience absolue ; Conscience cosmique (R. Maharshi).
mahat-tattva
Part cosmique de l’intellect. (R. Maharshi)
« Un miroir, comme nous le savons, est un objet qui reflète la lumière. Qu’est-ce qui correspond au miroir dans l’individu ? La lumière du Soi, lumineux par lui-même, se réfléchit sur le mahat-tattva. Cette lumière réfléchie est le mental-éther ou mental pur. Celui-ci éclaire les vâsanâ (tendances latentes) de l’individu et voilà que s’élève le sens du ‘je’ et du ‘ceci’.» R. Maharshi
Mahâtma
(মহাত্মা — महात्मा)
magnanime, noble, sage — phil. Esprit suprême ; être ayant atteint la réalisation divine
Personnalité religieuse éminente ; Personnes très avancées spirituellement.
Signifie littéralement "grande âme" ; dans la pratique, s'applique aux instructeurs spirituels ou aux chefs religieux d’envergure.| épithète de Gandhi.
Mahâvakya
(মহাবাক্য — महावाक्य:)
Littéralement, "grande parole" ; affirmations clés de la métaphysique hindoue qu'on trouve exposées dans les Upanishads.
lit. grande œuvre | phil. [vedânta] formule importante de l’enseignement moniste, telle que tat tvam asi ou neti neti.
« C’est exactement ce que nous transmet le mahâvâkya : « tat tvam asi » (Tu es Cela.) Trouvez votre Soi ; et alors vous connaitrez Cela. » R. Maharshi
Mahâ-yuga
(মহা-যুগ — महा-युग)
phil. ensemble des 4 âges du monde [yuga], valant environ 4,32 millions d'années ; il y en a 1000 dans un kalpa.
Maïtrî
(মৈত্রী — मैत्री)
amitié; bienveillance | phil. la fraternité, une des quatre qualités morales [brahma-vihâra]
Manana
(মননা)
réfléchi, prudent — n. réflexion, méditation; pensée | compréhension. / processus d’investigation subtile ou réflexion profonde. (R. Maharshi)
« Le manana donne la certitude que la Connaissance est le Soi. » R. Maharshi
Manas
(মানস — मानस)
phil. (sâmkhya) l’essence (tattva) du Mental, un des constituants de l’instrument interne (antahkarina) ; (vedânta) son siège est le brahmarandhra, dans le cerveau. (voir mrita-manas)
« Le mental…; qu’est-ce que c’est ? C’est un mélange de chit (conscience) et de sankalpa (pensées) » R. Maharshi
« Pour commencer, vous devez utiliser votre mental (man) afin de pouvoir le dépasser (aman) et de réaliser le Soi (Atman) pour parvenir à l’illumination. » Mâ Ananda Moyî
Mandirs
(মন্দির — मंदिर)
Temples
Manipûra
(মণিপুর — मणिपुर)
phil. « abondance de joyaux »,
3e chakra du yoga tantr., situé au niveau du plexus solaire ; le centre de l’intuition et du contrôle.
Il va avoir une influence sur toute la région abdominale et concerne la digestion et tous les organes associés à celle-ci. Ce chakra influence également les systèmes nerveux et immunitaire. A travers manipura, nous assimilons et digérons le monde externe tant par l’alimentation que par nos perceptions sensorielles. C’est aussi pour cette raison que la vue et les yeux sont aussi associés à ce chakra.
il est représenté par un lotus bleu à 10 pétales (DA, DHA, NA, TA, THA, DA, DHA, NA, PA, PHA), ils représentent les 10 états psychologiques ou émotionnels plutôt négatifs : l’ignorance, l’avidité, la jalousie, la trahison, la honte, la peur, le dégoût, l’illusion, la stupidité, la tristesse.;
Au centre, un triangle rouge, pointe inversée, y symbolise l’élément feu ; il représente le feu, le mouvement et l’énergie.
Le bélier, symbole masculin, à la pointe du triangle, représente la force et l’énergie.
Les 2 divinités du chakra sont Rudra et Lakini shakti.
Le lotus porte le bîja-mantra ‘ram’ (रं); ce chakra contrôle le sens de la vue ; il est le centre psychique de la Force Vitale.
Son principe est la réalisation de l’essence, il est en relation avec l’ego.
Manolaya
(মনোলয় — मनोलय)
Dissolution du mental (voir mrita-manas)
« Une autre méthode pour obtenir la dissolution du mental (manolaya) consiste à se tenir en la compagnie des grands – ceux qui ont atteint le yoga (yogârûdha). » R. Maharshi
Manomaya-kosham
(মনোময় কোশম — मनोमय कोशाम)
phil. [vedânta] l’enveloppe mentale, formant avec vijñânamaya-kosha le corps subtil ou intellectuel [sûkshma-sharîra].
Manonâsha
(মনোনাশা — मनोनाशा:)
Annihilation, désidentification complète du mental (R. Maharshi)
Mantra
(মন্ত্র — मंत्र)
phil. [«instrument de la pensée»] mantra ou formule sacrée ésotérique ; instrument de connaissance et de pouvoir, sa récitation précise est prescrite par le maître [gourou]. (Daprès l’étymologie traditionnelle, ce qui permet de traverser (tra) le mental (man) pour aller au-delà.)
Le Nom et la Forme sont inséparables. Un mantra est un mot de pouvoir, pouvoir divin transmis par ce mot. Mot ou phrase d'origine divine comprenant souvent un nom de Dieu.
Sons sacrés transmis par les sages (rishi) des temps anciens.
Série de sons d'une grande puissance. Représentation sonore de l'lshta Devata.
Courte formule sanskrite servant entre autres à la prière jaculatoire ou japa.
Dans la bhakti, on se concentre sur le Nom de la divinité qu'on adore, afin de réussir à ce que le Nom et Celui qui est nommé ne fassent plus qu'un.
Chant spirituel.
Mâ Anandamayi conseillait très fréquemment la répétition du mantra ou des Noms de Dieu pour parvenir à l 'illumination et à la Réalisation du SOI.
Manusha Kâlî
(মানুশা কালী —मानुषा कलि)
La forme vivante et humaine de la Devî Kâlî.
Manvantara
(মন্বন্তরা — मन्वन्तर)
période de Manu ou ère cosmologique entre deux déluges, comprenant 12000 années divines, ou 71 grandes ères [mahâ-yuga] (307 millions d'années); le 7e du kalpa courant est en cours, il y en a 14 dans un kalpa.
Manu, manus ou manush
(মনু — मनु)
homme [« créature pensante »].
« Le mot manush (homme) dérive de man- (mental) et –hush (conscience), ce qui témoigne de l’éveil et de la vigilance du mental. Ceci démontre que l’homme est naturellement appelé à rechercher la connaissance du Soi.» Mâ Ananda Moyî
Mâra
(মারা — मारा)
Mort, destruction; passion | (bouddhisme). np. de Mâra, la Mort ; il est l’esprit du mal, et le tentateur du Bouddha || fr. mort.
Marut
(মারুত — मारुति)
Vent | phil. souffle divin, principe d'immortalité.
Mataji
(মাতাজী — माताजी)
Mère vénérée.
Math
(মঠ — मठ)
Monastère.
Mâtrî
(মাতৃ — मातृ)
Mère | formule d'adresse respectueuse pour une femme d'un certain âge ou rang | phil. np. de Mâtâ la Mère divine, la Déesse en Mère universelle ; cf. Shakti, Durgâ.
Mâtri Darshan
(মাতৃ দর্শন — मातृ दर्शन)
Le fait de voir la Mère.
Mauna
(মৌনা — मौना)
Ascétisme, état de muni ; silence, vœu de silence.
Le silence, Silence total.
Garder le silence, le fait de ne pas parler.
mauna-vrata
Vœu de silence.
mauna-dîkshâ
Initiation par le Silence.
« Garder le silence (mauna) signifie que le mental a fait demi-tour, en d’autres termes qu’il s’est tourné vers Dieu.» Mâ Ananda Moyî
« C’est (le silence) la forme la plus haute d’initiation. Elle inclut toutes les autres formes qui, elles, exigent la relation sujet-objet. S’il n’y avait pas les deux comment l’un pourrait-il regarder l’autre ou le toucher ? La mauna-dîkshâ est la plus parfaite ; elle comprend le regard, le toucher et l’enseignement. Elle purifie l’individu complètement et l’établit dans la Réalité. » R. Maharshi
Mâyâ
(মায়া — माया)
phil. le monde des apparences ; l’Illusion Divine, œuvre de Vishnu | myth. np. de Mâyâ, l’Illusion Divine personnifiée ; elle émane de Vishnu ; cf. Mahâmâyâ | (Bouddhisme) np. de la reine Mâyâ, mère du Bouddha.
La puissance cosmique d'illusion.
Selon Gaudapâda, "principale cause de l'asservissement du jîva" ; l'ignorance ou l'illusion à laquelle nulle origine ne peut être assignée.
mâyâ idam sarvam
[vedânta] tout ici-bas n’est qu’illusion.
« Le mental est une manifestation de Mâyâ » (Sivananda)
« Là où est Dieu est aussi Mâyâ. Or, quand n’était-il pas ? Par conséquent Mâyâ non plus n’a pas de commencement. Quelle en est la fin ? » Mâ Ananda Moyî
« Le mental est mâyâ. La Réalité est au-delà du mental. Tant que le mental reste actif, il y a dualité, mâyâ, etc. » R. Maharshi
mâyâ-vâdam
phil. doctrine affirmant que le monde est illusion ; s’applique au vedânta et au bouddhisme.
« Les tantristes et d’autres de même tendance condamnent la philosophie de Shrî Shankara, le mâya-vâda, sans bien la comprendre. » R. Maharshi
Mâyika
(মায়িকা — मयिका)
Illusoire, trompeur.
Mimâmsa
(মীমাংসা — मीमांसा)
L'un des six célèbres systèmes de philosophie indienne.
Mishra-sattva
(মিশ্র-সত্ত্ব — मिश्रा-सत्व:)
L’être mélangé (R. Maharshi) (voir ashuddha-sattva et shuddha-sattva)
« … l’être mélangé est celui où l’essence pure (sattva) s’affirme d’une façon irrégulière … » R. Maharshi
Moha
(মোহা — मोह)
Défaillance, évanouissement, syncope | illusion, égarement, erreur; stupéfaction ; hallucination, folie | phil. égarement dû à l’attachement au monde phénoménal ; cf. mâyâ.
moha-jâla : filet de l’illusion (de Mâyâ)
« L’attachement à l’illusion (moha) vous embourbe, tandis que l’amour de Dieu (prema) vous conduit à la réalisation du Soi. » Mâ Ananda Moyî
Moksa
(মোক্ষ — मोक्ष)
Libération, abandon | phil. délivrance, salut ; but ultime de la doctrine orthodoxe.
mokshopâya
phil. moyen de délivrance.
Mridanga
(মৃদঙ্গ — मृदंग)
Instrument de musique de l’Inde (utilisé lors de mudras dévotionnels) faisant partie des tambours en tonneau à percussion digitales, de forme oblongue, à deux faces.
Une pastille noire appliquée sur la face aigüe, et une pâte de farine ou de semoule sur la face grave, permettant l’accord de l’une avec l’autre.
Mrita
(মৃতা — मृता)
Mort, abattu ; parti, disparu, consumé — n. mort.
mrita-manas
mental mort (voir manolaya)
« L’âtman est réalisé avec le mrita-manas (mental mort), un mental dénué de pensées et tourné vers l’intérieur. Alors le mental voit sa propre source et devient Cela. Mais il n’est pas comme un sujet percevant un objet.» R. Maharshi
Muditâ
(মুদিতা — मुदिता)
Joie, allégresse | phil. la gaieté, une des quatre qualités morales [brahma-vihâra].
Mudrâ
(মুদ্রা — मुद्रा)
Geste symbolique relié à une divinité ou à un état d'être particulier; chez Mâ, des mudras venaient spontanément.
Position codifiée et symbolique des mains durant un culte rituel ou une danse classique.
Mukti
(মুক্তি — मुक्ति)
Libération | phil. délivrance finale, salut ; cf. sâlokyâdi-catushtaya ; opp. bandha.
« La libération (mukti) ne peut être atteinte que par celui qui s’oublie entièrement lui-même.» Râmakrishna
Mûla
(মুলা — मुला)
Racine ; pied (d’une arbre) ; base, fondement | origine, cause; principe.
« Agrippez-vous à cette pensée « je » et cherchez-en la source (mûla) » R. Maharshi
Mûlâdhâra
(মূলাধার — मूलाधार:)
[« le support du fondement »]
1er chakra du yoga tantrique, situé au fondement ; il est représenté par un lotus de 4 pétales rouges, représentant les 4 directions de la réalité visible ; un carré jaune y symbolise la terre, et porte le bîja-mantra ‘lam’ (लं) ; dans le carré apparaît un triangle avec la pointe dirigée vers le bas représentant la yoni (énergie féminine), avec un linga (énergie masculine) à son intérieur. Un croissant de lune au dessus du linga représente la source de toutes les énergies.
L'éléphant (qui symbolise la force) à 7 trompes, qui représentent les 7 éléments du corps humain (terre, fluides corporels, sang, chair, tissus, gras, os) et les 7 chakras.
C’est en muladhara que réside la kundalini sakti (puissante “énergie vitale”ou “énergie Divine”). la shakti Kundalinî y sommeille, lovée trois fois et demi autour du svayambhulinga. Le déploiement de la kundalini conduirait à l’éveil spirituel du pratiquant et à la plus haute conscience du Soi. La kundalini représente également la capacité créative et générative de l’être humain.
Ce chakra contrôle le sens de l’odorat ; il est le centre psychique de l’Éveil Incitateur.
C’est en muladhara qu’émergent les trois nadis : Ida, pingala, susumna.
Selon la physiologie subtile, mulhadara est le plus bas des chakras chez l’être humain et le plus élevé des chakras chez les animaux. En muladhara reposent les instincts les plus bas mais aussi les possibilités d’évolution spirituelle.
Son principe est la conscience physique ; ce chakra est associé à la quantité d’énergie physique et à la volonté de vivre dans la réalité matérielle.
« La kundalinî dort dans le mûladhâra. » Râmakrishna
Mûla-prakriti
(মুলা-প্রকৃতি — मूल प्रकृति)
[sâmkhya] la Nature Primordiale, cause originelle des phénomènes du monde matériel ; cf. avyakta, pradhâna.
Mumukshutva
[মুমুক্ষুত্ব — मुमुक्षुत्व:)
phil. [vedânta] élan vers la délivrance.
Muni
(Sanskrit मुनि, "silencieux", le "Mauna" - pause)
Sage ; ascète, anachorète ; ermite ayant fait vœu de silence | phil. la conscience.
Un terme désignant les types d'anciens sages et ermites indiens ou d'anciens ascètes indiens. On dit que les sages de ce type connaissent la vérité de l'existence non pas sur la base de textes scientifiques mais par la réalisation de soi.
Mûrta amûrta
(মূর্ত)
Incarné et désincarné en même temps ; qui a une forme et qui n’en a pas.
N
न
Nâda
(নাদা — नाद)
Bruit retentissant, tumulte; cri, hurlement | phil. nasale dans un son mystique du yoga. En pratique, bruissement du silence dont l’écoute donne lieu à une voie du yoga.
« Le nâda favorise la concentration. Mais une fois que le son a été perçu, la pratique ne doit pas rester une fin en soi. Le nâda n’est pas l’objectif. On doit s’agripper au sujet, sinon l’on aboutit à un vide. » R. Maharshi
Nâdi
(নদী — नाड़ी)
Tube, canal ; vaisseau, veine, artère ; tige creuse, flûte | phil. [yoga] canal sympathique ou psychique ; cf. ida, pingalâ, sushumnâ.
Nâham chintâ
(নহম চিন্তা — नहम चिंता)
« je ne suis pas le corps.» (syn. : deho nâham)
Naïshkarmya
(নৈষ্কর্ম্য — नैश्कर्म्य)
phil. le non-agir.
Nam ou Nâma
(নাম — नाम)
Nom, le Nom Divin.
Nâmarûpa
(নামা রূপা — नाम रूप:)
Nom et forme ou corps-mental.
Le nom et la forme, l’individualité (illusoire) | (bouddhisme). 4e cause de souffrance [pratîtya-samutpâda].
Namaskâra
(নমস্কার — नमस्कार)
Salutations courantes en Inde avec les deux mains jointes. Se dit dans les mêmes circonstances que bonjour, bonsoir, au revoir...
« prosternation »
« Prosternation signifie abaissement de l’ego. Et qu’est-ce que cela signifie ? S’immerger dans la source de son origine. » R. Maharshi
"C'est seulement en renonçant à son moi que l'Homme peut gagner la Libération.
Il lui faut donc faire le namaskar à Dieu. Voilà ce que je peux dire du point de vue de la pratique de la voie (sadhana)." Mâ Ananda Moyî
Nânâtva
(नानत्व:
Diversité (R. Maharshi)
« Le Vedânta dit qu’il n’y a pas de diversité (nânâtva), signifiant par là que tout participe de la même Réalité. » R. Maharshi
Nârâyana
(নারায়ণ — नारायण:)
Dieu en l’homme; en l’invoquant on peut vénérer Dieu en une forme humaine.
« … l’hôte, le mendiant, le colporteur, vous les traiterez comme des formes de Nârâyana.» Mâ Ananda Moyî
Namâz
(নামাজ — नमाज)
(arabe)
Prière musulmane.
Les cinq prières quotidiennes des musulmans.
Narayana
(নারায়ণ — नारायण:)
Un des noms du Seigneur Vishnu.
Nawab
(নবাব — नवाब)
Titre donné à un souverain indien ou à un aristocrate de religion musulmane.
Neti-neti
(নেতি-নেতি — नेति-नेति)
"Pas ceci, pas cela", ou "non ceci, non cela".
[vedânta] ni ceci, ni cela (cette formule évoque l’incommunicabilité du Divin, qui ne peut être caractérisé qu’en niant qu’il ait aucune propriété particulière).
« Le jñâna-yogin raisonne, discute, réfléchit, analyse, synthétise, discrimine. C’est la méthode logique et discursive (savitarka). Il adopte la voie négative : Neti, neti ! (pas cela, pas cela !) : Je ne suis pas le corps, je ne suis pas le mental. Je suis Sat-Chit-Ananda …» Sivananda
Nidâna
(নিদান — निदान:)
lien, corde | cause, origine ; not. d'une maladie ; symptôme | phil. lien entre microcosme et macrocosme, mantra efficace ; cf. bandhu | (bouddhisme) un des 12 facteurs de la chaîne des causalités ou occasions de production de l'existence.
Nididhyâsana
(নিদিধ্যাসন — निदिध्यासन)
Recherche du Soi / contemplation profonde.
« Le nididhyâsana révèle le Soi comme étant Infinitude et Félicité. » R. Maharshi
Nimitta-naïmittika
(নিমিত্ত-নাইমিত্তিকা — निमित्त-नैमित्तिका)
phil. la cause et l'effet.
Nirâkâra
(নিরাকার — निराकार:)
Dieu sans forme. (opp. sâkâra)
Nirmala
(নির্মলা — निर्मला)
Immaculée, sans tâche.
C'est le nom que ses parents donnèrent à Mâ à sa naissance. Son nom complet étant Nirmalâ Sundari Devi.
Nirguna
(নির্গুণ — निर्गुण)
dépourvu de qualités, mauvais, vicieux | phil. sans attributs, indifférencié. (opp. saguna)
nirguna brahman
le Divin transcendant, non manifesté.
nirguna-gunî
phil. [« avec et sans qualités »] qualifie la nature divine duale, à la fois immanente et transcendante.
Nirodha
(নিরোধ — निरोध:)
(bouddhisme) cessation de la souffrance.
Nirrti
(নির্তি — नीति)
Destruction, dissolution, déclin, corruption, décomposition | calamité, malédiction ; abîme | phil. le Mal; syn. amhas
Nirukta
(নির্মলা — निर्मला)
prononcé, exprimé, expliqué — n. explication, interprétation, étymologie | phil. l'herméneutique, ou sémantique phonologique, interprétation du glossaire des termes védiques, un des 6 traités annexes du Veda [vedâNga] | lit. np. du Nirukta, ouvrage d'herméneutique dû à Yâska.
Nirvâna
(নির্বাণ — निर्वाण)
état de libération définitive ; félicité suprême.
(Bouddhisme) Extinction du désir humain, entraînant la fin du cycle des réincarnations.
Nirvikalpa
(নির্বিকল্প — निर्विकल्प:)
indifférencié | qui n’admet pas d’alternative; indiscutable | phil. [yoga] qualifie le samâdhi où l’identification à l’objet se fait en perdant conscience de son identité ; opp. savikalpa.
Nirvikalpaka
(নির্বিকল্প — निर्विकल्पक)
phil. évident, indiscutable — n. phil. connaissance ne reposant pas sur la perception.
Nirvishaya
(নির্বিশেষ — निर्विशाय:)
Détaché des voluptés.
« Un objet des sens (vishaya), c’est ce qui contient un poison et mille dangers et qui entraine l’homme vers la mort. Mais être libéré du monde des objets des sens (nirvishaya), être là où ne subsiste aucune trace de poison, c’est l’immortalité. » Mâ Ananda Moyî
Nishkâma
(নিশকামা — निष्काम:)
Désintéressé, sans désir — m. phil. état de suppression des désirs.
nishkâma-karma
action sans désirs
nishkarman
phil. arrêt des actes.
Nishkriya
(निष्क्रिया:)
« Etre suprême sous son aspect inactif. »
Nityam
(নিত্যম — नित्यम)
Permanent, éternel, immuable, constant, invariable, perpétuel.
nitya-siddha : toujours présent
« Quand vous parlez de nitya, vous admettez implicitement lîlâ.» Râmakrishna
« Le Soi est toujours présent (nitya-siddha).» R. Maharshi
nitya-lîlâ
le Jeu éternel de Dieu.
« Nitya-lîlâ signifie le Jeu de Dieu, où Dieu interprète tous les rôles. » Mâ Ananda Moyî
Nivritti
(নিবৃত্তি — निवृति)
cessation, disparition ; abandon, abstinence; abstention de <abl.> | repos, inactivité (opp. pravritti)
nivritti-mârga
voie du non-agir, du renoncement
« … le mental tourné vers l’intérieur (antarmukhi-manas) est la nivritti.» R. Maharshi
Niyamam
(নিয়ামাম — नियमामो)
répression, restriction, limitation, abstinence ; retenue, réserve; discipline, observance, austérité; pratique résultant d’un vœu | phil. La discipline morale, deuxième étape du râja-yoga, consistant en la pratique d’exercices spirituels pour acquérir 5 vertus :
- la pureté [shaucha],
- la modération (contentement de peu) [samtosa],
- la force d’âme (acquise par l’ascèse) [tapas],
- la connaissance (acquise par la lecture des textes sacrés) [svâdhyâya], et
- la foi (acquise par la méditation) [îshvara-pranidhâna] ; cf. ashtânga-yoga.
O
ओ
Ojas
(ওজস — ओजस)
force, énergie || lat. augustus.
« La méditation dégage beaucoup d’énergie spirituelle qui transforme l’impulsion sexuelle en ojas, ou force spirituelle…» Sivananda
Om
(ॐ)
Mantra monosyllabique s'analysant A + U + M.
1- Symbole sonore de l'absolu.
2- Son prononcé au début de toute récitation sacrée.
3- Son originel représentant la réalité spirituelle suprême.
4- Son-syllabe exprimant la Conscience de Brahman dans tous les domaines.
phil. syllabe sacrée que l’on peut découper en sons ‘a’, ‘u’ et ‘m’, et considérée parfois comme symbolisant la trinité de Brahmâ, Vishnu et Shiva ; om est la manifestation primordiale du Verbe, origine du pouvoir divin [shakti] ;
[vedânta] le son ‘a’ correspond à l’état de veille [jâgrat], le son ‘u’ au rêve [svapna], le ‘m’ au sommeil profond [susupti], et le silence qui suit au 4e état [turîya] de libération ; prononcé avant un mantra, il exprime que le récitant connaît le sens du mantra ; cf. aksara, pranava.ommanipadmehum
(Bouddhisme) « Ô toi qui porte le joyau et le lotus », mantra bouddhiste évoquant Avalokiteshvara sous sa forme féminine Manipadmâ; parfois appelé vidyâsadaksarî ou formule en 6 syllabes.
P
प
Pañcabhûta
(পঞ্চভূত — पंचभूत:)
phil. [sâmkhya] ensemble des 5 éléments grossiers :
- âkâsha l'Éther ou Espace,
- vâyu l'Air,
- tejas le Feu,
- ap l'Eau et
- prthivî la Terre.
Pandal
(প্যান্ডেল — पंडाली)
Vaste tente ou structure permanente ou temporaire où les gens se réunissent lors d’une cérémonie religieuse ou autre.
Pandit
(পণ্ডিত — पंडित)
Sage, lettré, savant spécialiste de sanskrit et des Ecritures. Ils sont en général mariés, contrairement aux sannyâsin.
Lettrés hindous issus de la caste des brahmanes, ou hindous qui ont appris les textes sacrés que sont les Védas et leurs mélodies afin de les chanter au cours des rituels.
Parâ
(প্যারা — पैरा)
parâ f. phil. [Bhartrhari] son au 1er stade de la manifestation / le son non manifesté (R. Maharshi)
« L’opinion la plus répandue est que le parâ (le son non manifesté) vient du mûlâdhâra (chakra à la base de l’épine dorsale).» R. Maharshi
Pâra apâra
(প্যারা অপরা — पैरा अपरा)
qui est relatif et Absolu
Parabhakti
(পরভক্তি — परभक्ति)
Suprême Bhakti.
On dit qu'elle accompagne ou suit la plus haute Connaissance.
Elle est supposée être un état éternel qui est en soit contenu.
Parabrahman
(পরব্রহ্ম — परब्रह्मण)
La Suprême Réalité.
Paramârtha
(পরমার্থ —परमार्था)
réalité, vérité suprême; connaissance spirituelle; réalité, vérité | (Bouddhisme) vérité ultime (opp. samvriti).
Paramârthika-satya
(পরমার্থিক-সত্য — परमार्थिका-सत्य)
Réalité absolue (voir vyâvahârika et prâtibhâsika)
« Le paramârthika [réalité absolue] : il s’agit du ajâta-vâda (la doctrine de la non-création), qui n’admet pas de second. Il n’y a pas de réalité ni d’irréalité, rien à chercher, rien à gagner, ni de servitude ni de libération, etc. » R. Maharshi
Paramâtman
(পরমাত্মা — परमात्मा)
l’Esprit Suprême (opp. Jîvâtman l’âme individuelle).
Parama Vyama
(পরমা ব্যামা — परम व्याम)
Le Vide Suprême.
Param Caram
(করম পরম — करम परम)
L'Ultime Suprême.
Pâramita
(পারমিতা — परमिता)
Parvenu sur la rive opposé | qui mène au but | phil. transcendant (not. connaissance spirituelle) — f. pâramitâ perfection, vertu | (Bouddhisme) une des 6 perfections du bodhisattva : la générosité [dâna], la vertu [shîla], la constance [kshânti], la vigueur [vîrya], la méditation [dhyâna] et la sagesse [prajñâ].
Parârthâbhâvinî
(পরার্থভাবিনী — परार्थभावविनी)
phil. [YV.] état où on ne peut rien concevoir hors du brahman suprême, 6e niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ].
Parîkshâ
(পরিক্ষা —परीक्षा)
Examen d'une thèse particulière.
Parinâma
(পরিনামা — परिनामा)
maturité, maturation ; déclin, vieillissement ; changement, transformation, évolution | résultat, conséquence ; fin, dénoûment | phil. [sâmkhya] possibilité latente; évolution des substances [tattva] au contact du purusha.
Parînâma-vâda
(পরিনাম-বাদ — परिणम-वाद:)
La théorie de la transformation.
Paroksha
(পরোক্ষ — परोक्ष:)
hors de portée de la vue; invisible | absent; étranger, inconnu; incompréhensible. / connaissance par ouï-dire. (opp. aparoksha)
Paurusha
(পৌরুষ — पौरूष:)
humain ; masculin, viril — n. virilité ; acte viril ou héroïque ; vertu, courage, force | phil. ce qui est humain ; opp. daiva.
Phala
(ফালা — फला)
fruit (d’un arbre); récolte | (au fig.) fruit (d’une action), résultat, récompense. (voir bhoga)
« Le karma (l’action) porte ses fruits (phala) comme la cause a son effet.» R. Maharshi
Pradakshina
(প্রদক্ষিণা — प्रदक्षिणा)
Circumambulation autour d'un temple, d'un objet sacré, etc., en le gardant toujours à sa droite.
Prajâpati
(প্রজাপতি — प्रजापति)
« le Seigneur des créatures », épithète de la moitié mâle Virât de Brahmâ le Créateur ; phil. [sâmkhya] il est le régent [niyantr] de la faculté de reproduction [upastha] ; on l'invoque parfois comme Ka ; [SP.] il créa le Monde.| phil. Prajâpati est aussi le Cosmos [Purusha] démembré en les 5 directions de l'espace [dish].
Prajnâ
(প্রদক্ষিণা — प्रदक्षिणा)
(Bouddhisme) La sagesse, la sagesse intuitive ; l'"Oeil de la Sagesse", l'instrument qui s'ouvre et révèle immédiatement la réalité pour ce qu'elle est.
C'est aussi un synonyme d'illumination.
« Aspect causal individuel en état de sommeil profond » R. Maharshi
prajñâna
« pleine conscience » R. Maharshi
« Le prajñâna (connaissance absolue) est ce d’où le vijñâna (connaissance relative) provient. (…) Le prajñâna ne cesse de briller, même durant le sommeil. » R. Maharshi
Prâkâmya
(প্রাকাম্য —प्रकाश्य:)
le libre arbitre, la libre volonté | phil. [yoga] l’ashtasiddhi de toute-puissance, ou pouvoir de soumettre les éléments à sa volonté ; il permet de vivre sous l’eau, de se rendre invisible, de s’incarner dans d’autres êtres et d’avoir l’éternelle jeunesse.
Prakriti
(প্রকৃতি — प्रकृति:)
Principe féminin dynamique activé par le contact du principe mâle statique Purusa, l'Esprit.
Nature ; ordre naturel ; forme primitive | fondement, origine, cause; élément constitutif | état naturel, tempérament | gram. Radical | phil. [sâmkhya] la Nature Originelle, combinant les potentialités de l’Énergie et de la Matière, principe femelle dynamique activé par le contact du principe mâle statique purusha l’Esprit ; elle est le point d’équilibre du triguna de ses qualités : sattva, rajas et tamas ; elle se manifeste par l’évolution [parinâma] des 24 substances [tattva] dont elle forme la 25e ; cf. vikriti.
« Celui qui pense : « Prakriti fait toutes choses – je ne suis qu’un témoin – Je n’agis ni ne jouis » est un sage.» Sivananda
Pralaya
(প্রলয় — प्रलय:)
Dissolution, destruction, anéantissement | phil. [sâmkhya] fin d’un kalpa, destruction du monde faisant place à la nuit de Brahmâ.
« Dans le pralaya cosmique, il n’y a pas d’Îshvara. » Sivananda
Pramânas
(প্রমানস — प्रमाण:)
Mesure, grandeur, capacité, longueur, largeur, masse, durée | étalon, modèle, norme ; autorité, règle ; preuve, évidence |
phil. moyen de connaissance légitime ; le nyâya en reconnaît quatre, selon leur instrument [karana] de connaissance :
- la constatation directe par perception [pratyaksha] des matérialistes [cârvâkâs],
- l'inférence [anumâna] des logiciens,
- l'analogie [upamâna] et
- l'autorité de la parole [shabda] révélée [shruti] ou transmise par un locuteur fiable [âpta] ;
le vaisheshika ne reconnaît que les deux premiers ; la mîmâmsâ ajoute la réfutation [abhâva], qui postule que ce que nous n'avons pas le moyen de connaître n'existe pas | phil. [mîmâmsâ] instrument de la connaissance droite | phil. [yoga] le jugement de validité, un chitta-vritti | phil. [esthétique] le sens des proportions, un shadangashilpa.
Pramâtâ
(প্রমতা — प्रमाता)
Le sujet de toute connaissance.
Prameya
(প্রমেয়া — प्रमयः)
Ce qui est connu, l'objet de la connaissance.
Prâna
(প্রাণ — प्राण:)
[yoga] la respiration, un des 5 souffles vitaux | vie, vigueur, énergie, pouvoir | pl. prânâs phil. [yoga] les 5 souffles vitaux :
- apâna (le souffle d’excrétion),
- udâna (le souffle d’élévation),
- prâna (la respiration),
- samâna (la digestion) et
- vyâna (le souffle vital, qui combine les 4 autres) | [rudraprânâs]
phil. Les 11 énergies vitales de l’homme, corr. Aux 10 centres vitaux plus âtman l’âme ; cf. rudra, marut || gr. Φρην.
« Prenez le Vedânta par exemple, Il y est enseigné qu’il existe quinze variétés de prâna. » R. Maharshi
Pranâm
(প্রনাম — प्रणाम)
Se courber, s’incliner respectueusement devant …
Prosternation devant ses parents, un sage ou une statue de dieu.
Prosternation en signe d'obéissance et d'humilité. Salutation.
Forme de salutation respectueuse et révérencielle.
« Faire pranâm signifie remettre son esprit, son moi entre Ses mains, s’abandonner à l’Un … » Mâ Ananda Moyî
pranâma
salutation respectueuse, révérence.
Prânamaya-kosha
(প্রাণময়-কোষ — प्राणमय-कोष:)
phil. [vedânta] l’enveloppe des souffles vitaux, formant avec annamaya-kosha le corps grossier [sthûla-sharîra].
Pranava
(প্রণব — प्रणव)
(« bourdonnement », « louange ») la syllabe sacrée Ôm.
Le son Ôm, qui est la vibration primordiale à la base de l'univers manifesté.
Prânâyâma
(প্রনায়াম — प्राणायाम:)
La discipline du souffle, 4e étape du râja-yoga (cf. ashtanga-yoga) ; l'un des 3 actes de purification, avec mantra et mudrâ.
« Selon l’optique du jñâna, le prânâyâma est ainsi constitué :
- na ’ham : Je ne suis pas cela = Expiration ;
- ko ’ham : Qui suis-je ? = Inspiration ;
- so ’ham : Je suis Lui = Réalisation »
R. Maharshi
Prapanca
(প্রপঞ্চ — प्रपंका)
(Nâgârjuna) : Le monde de la parole et du mental. Le monde-apparence.
Prapancopsamam
(প্রপাঙ্কোপসাম — प्रपन्कोप्सम)
La fin de toute expression et de tout processus mental.
Prapatti
(প্রপাঙ্কোপসাম — प्रपन्कोप्सम)
Dévotion, abandon à la grâce céleste | phil. Abandon total à Dieu, concept de dévotion-soumission prôné par Râmânuja.
« Découvrir la source de la pensée ‘je’, c’est détruire l’ego. C’est la réalisation du but, c’est la prapatti (l’abandon de soi), le jñâna, etc.» R. Maharshi
Prâptavyamartha
(প্রপ্তব্যমর্থ — प्रप्तव्यमार्थ)
Destin approprié | lit. np. de Prâptavyamartha « Prédestiné », sobriquet d’un jeune garçon du pañcatantra ; chassé de la maison paternelle pour avoir dépensé 100 roupies dans un livre n’ayant qu’un poème, il prit son destin avec candeur, et la chance lui sourit.
prâptavyam artham labhate manusyah lit. tout homme reçoit ce qu’il mérite.
Prâpti
(রাপ্তি — राप्ती)
Fait d’obtenir, acquisition, gain, profit | fait de rencontrer, de rejoindre, d’atteindre; arrivée | phil. [yoga] la supraperception ou « pouvoir d’atteindre par les sens », un ashtasiddhi ; ce pouvoir donne l’omniscience et le pouvoir de guérison ; cf. bhagavat-prâpti.
Prârabdha
(প্রাব্দ — प्रारब्ध:)
phil. bénéfice immédiat d’une action [karma-phala] / karma accumulé dans le passé.
Prasâd
(প্রসাদ — प्रसाद)
Nourriture acceptée par un sage ou par le prêtre au nom de la divinité, et redistribuée ensuite aux fidèles.
Nourriture offerte à une divinité ou à un sage, et redistribuée aux disciples.
Offrande ou nourriture présentée à une divinité, ou à un maître spirituel, afin qu’elle soit bénie avant d’être redistribuée aux fidèles, et à la suite d’un office religieux, une pûjâ.
prasâda
clarté, splendeur | sérénité, bonne humeur, bonne disposition; bien-être | faveur, grâce, complaisance | phil. Grâce divine.
« La grâce est toujours avec vous. Tout ce qui vous est demandé, c’est de ne pas vous confondre avec le mental tourné vers l’extérieur, mais de demeurer le Soi. Tel est le prasâda.» R. Maharshi
Prâtibha
(প্রতিভা — प्रतिभा:)
intuitif, immédiat — n. intuition; divination, clairvoyance — intuition, présence d'esprit.
Prâtibhâsika-satya
(প্রতিভাষিক-সত্য — प्रतिभासिका-सत्य:)
Réalité illusoire telle qu’elle apparaît, qu’elle est reflétée aux yeux d’un individu. (voir vyâvahârika et paramârthika)
« Le prâtibhâsika [réalité illusoire] : le jagat, le jîva et Îshvara ne sont appréhendés que par celui qui les voit. Ils n’ont pas d’existence indépendamment de lui. Qu’on le nomme individu ou Dieu, il n’y a qu’un seul jîva. Tout le reste n’est que mythe. » R. Maharshi
Pratyâhâram
(প্রত্যহারাম — प्रत्याहारम)
Fait de retirer ; retraite, abstraction; dissolution | phil. la rétraction des sens, 5e étape du râja-yoga ; cf. ashtânga-yoga
« Pratyâhâra, l’introvision, consiste à séparer les organes des sens de leurs objets et à les fondre presque avec le mental, qui est la source des facultés.
Pratyâhâra vient d’une racine verbale signifiant tirer, ou ôter. C’est donc le fait de détourner les sens et l’esprit des choses sensibles, des objets extérieurs. » Sivananda
Pratyaksha
(প্রত্যক্ষ — प्रत्यक्ष)
La perception (voir Pramânas).
Devant les yeux ; visible, perceptible; manifeste | clair, direct, immédiat; réel — n. évidence | phil. perception ; expérience directe ; [nyâya] la constatation directe, un des 4 moyens de connaissance [pramâna].
« Il y a l’indriya-pratyaksha (perception directe par les sens), le mânasa-pratyaksha (perception directe par le mental) et le sâkshât-pratyaksha (réalisation de l’Etre véritable). Cette dernière est la seule vraie. Les deux autres sont relatives et fausses. (…) La pratyaksha, c’est être et non pas sentir, etc. » » R. Maharshi
Pravritti
(প্রবৃত্তি — प्रकृति:)
Mouvement en avant, impulsion; progrès, évolution ; manifestation | origine, source | activité, effort (opp. nivritti).
pravritti-mârga : voie de l’action
« Le mental extraverti (bahirmukhi-manas) est la pravritti.» R. Maharshi
Prayoga
(प्रयोगा)
Plan, projet ; acte, effort | emploi, usage, utilisation | phil. la pratique, opp. shâstra la théorie ; syn. karman.
Prema
(প্রেমা — प्रेमा)
Amour divin.
Amour pour, attachement à.
shudda prema
« amour pur, sans égoïsme » (Sivananda)
« Prema, le plus intense amour pour Dieu. C’est le degré le plus haut de la spiritualité. » Râmakrishna
Pretya-bhava
(প্রেত্য ভাবঃ — प्रीति भव:)
phil. l'existence après la mort.
Pûjâ
(পূজা — पूजा)
Cérémonie rituelle hindoue, service divin. Offrande à l'objet de son adoration, de diverses choses représentant tous les aspects de soi-même, cf. devapûjâ | adoration, vénération, culte, hommage.
Prière rituelle, en principe matin et soir dans une famille religieuse ou dans un temple en activité.
« Que signifie accomplir une véritable pûjâ ? Se donner complètement à l’objet de son adoration. Lorsque ce don de soi devient total, Dieu se révèle ! » Mâ Ananda Moyî
Pûjâri
(পূজারি — पुजारी)
Prêtre qui accomplit la pûjâ.
Punarbhava
(পুনরুজ্জীবন: — पुनर्भव:)
né de nouveau — m. renaissance. (voir apunarbhava)
punarjanman
phil. renaissance, nouvelle naissance, réincarnation.
punarjanma na vidyate [BG.]
"il n'y a pas de renaissance."
Punya
(পুণ্য — पुण्य)
La vertu, le mérite, les actions qui produisent du bonheur. / opp. pâpa
Puranas
(পুরাণ — पुराणों)
Compilations de contes mythiques hindous de dieux et déesses.
Récits légendaires de l'antiquité hindoue.
Puris
(पूरी)
Galettes de pain azyme à la farine de blé et frit.
Pûrna Brahma Nârâyana
(পূর্ণ ব্রহ্ম নারায়ণ — पूर्ण ब्रह्म नारायण)
La Plénitude de Dieu sous forme humaine.
Pûrna — plénitude ; Brahma — la Réalité Suprême conçue comme une et non différenciée. La voie statique et dynamique et pourtant au-dessus de ces deux états. Plénitude qui est supérieure à la somme de ses parties. Nârâyana — nom de l'aspect personnel de Dieu (Vishnou).
Purnahuti
(পূর্ণাহুতি — पूर्णाहुति)
Offrande finale au feu sacré.
Purusha
(পুরুষ — पुरुष)
La Réalité ; le principe donnant forme à la création ; le démiurge masculin ou le créateur de l'univers.
L’Etre, l’esprit divin, le macrocosme ; [sâmkhya] l'Esprit ou ordre cosmique, principe mâle statique activé par le principe femelle dynamique de la Nature [prakriti].
« L’arrière-plan véritable de toute perception est le Purusha (l’Etre suprême)… » Sivananda
« L’homme est la projection du Purusha suprême qui soutient l’univers.» Mâ Ananda Moyî
Purushârtha
(পুরুষার্থ — पुरुषार्थ:)
phil. but de l’existence ; la tradition en définit quatre : le devoir [dharma], le profit [artha], le plaisir [kâma] et le renoncement [moksha], associés aux quatre stades de la vie brahmanique [caturâshrama] ; les trois premiers forment le trivarga | effort personnel, activité humaine procédant du libre arbitre.
Purushottama
(পুরুষোত্তমা — पुरुषोत्तम)
Le Soi ou le "Moi" Suprême, le Seigneur.
« l'Être Suprême », synthèse du purusha et de la prakriti; [bhakti] épith. de Vishnou.
Pûrva-janma-samskâra
(পূর্ব-জন্ম-সংস্কার — पूर्व जन्म संस्कार)
Impressions latentes de ses vies antérieures R. Maharshi
Puryashtaka
(পুরুষতক — पुर्यष्टक)
Les huit constituants du corps subtil. R. Maharshi
Pushpaka
(পুষ্পকা — पुष्पक)
[pushpaka-vimâna] myth. np. de Pushpaka « Fleuri », char aérien de Kubera. (voir vimâna)
pushpaka-vimâna [vimâna] n. myth. char fleuri des dieux.
« En elles-mêmes, les inventions techniques ne sont ni bonnes ni mauvaises. Aujourd’hui, les gens volent en avion. Au temps jadis, les gens volaient aussi mais dans des chars spéciaux (pushpaka ratha).» Mâ Ananda Moyî
R
र
Radha-Krishna
(রাধা-কৃষ্ণ — राधा-कृष्ण:)
L'Essence Divine est symbolisée dans la littérature mystique par Krishna (incarnation divine) et son épouse Radha.
Rajas
(রাজস — रजस)
Poussière, impuretés, pollen | passion, instinct, désir | impureté d’une femme menstruant | phil. [sâmkhya] la 2e qualité [guna] de la nature, essence active de la force et du désir.
Rajju-sarpa
(দড়ি সাপ — रज्जु-सर्प)
« la corde et le serpent ».
« C’est une image classique utilisée dans l’Advaita-vedânta : on voit dans la pénombre une corde et on la confond avec un serpent. Ce soi-disant serpent semble réel, mais son existence est purement illusoire. » (R Maharshi)
Rakhi Purnima
(রাখি পূর্ণিমা — राखी पूर्णिमा)
La nuit de pleine lune qui coïncide avec les festivités du Rakhi.
Ram, Raam ou Rama
(র্যাম — राम)
Sri Ramachandra, septième incarnation de Vishnou, et héros du Ramayana.
Mais aussi l'Atman, le Dieu Universel.
Ram-Nam ou Rama-Nama
(রাম নাম — राम नाम)
1- Le Nom de Râma.
2- Le mantra de Râma. "SHRI RAM JAI RAM JAI JAI RAM !"
Ramayana
(রামায়ণ — रामायण:)
Epopée hindoue traditionnelle, consacrée à Rama, l'une des incarnations de Vishnou.
Poème épique relatant l'histoire de Râmâ.
Rana
(राना — রানা)
joie | combat, bataille, lutte, guerre | phil. l’action.
Ranga Didi
(রাঙ্গা দিদি — रंगा दीदिक)
Nom signifiant "soeur belle".
Nom donné à un frère vénéré, à une soeur aînée, à une soeur aînée vénérée comme mère, à une mère, à une grand-mère.
Rasa
(রস — रस)
phil. [sâmkhya] la perception [tanmâtra] du goût [jihvâ] | phil. [vaïsheshika] la propriété [guna] du goût
phil. [nyâya] l'un des 6 types de saveurs :
- madhura le sucré,
- amla l'acide,
- lavana le salé,
- katuka l'épicé,
- tikta l'amer, et
- kashâya l'astringent
félicité (R. Maharshi)
« Rasa, ânanda, paix, sont tous des noms synonymes pour exprimer la félicité.» R. Maharshi
rasâsvâdam
action de siroter un jus | phil. perception du plaisir, jouissance du rasa. / le sentiment de bonheur dû à l’absence de pensées (R. Maharshi)
Rishi
(ঋষি— ऋषि)
"Celui qui voit". Sage d'une très lointaine antiquité, qui a vu la Vérité Suprême, et à qui les mantras ont été révélés.
Sage qui a réalisé la divinité.
Rudra
(রুদ্র — रुद्र:)
Aspect terrifiant de Shiva.
Rûpa (ou Roopa)
(রূপা — रूपा)
Figure, forme ; signe
Apparence, extérieur, image ; couleur; espèce | grâce, beauté
phil. [sâmkhya] la perception [tanmâtra] de la vue [chakshus]; | phil. [vaïsheshika] la propriété [guna] de la forme ou aspect
(Bouddhisme) la forme, un des 5 agrégats [skandha] de l’ego.
S
स
Sadâyatana
(সদয়তন — सदायतन)
Les six organes des sens.
Sadasat
(সাদাসাত — सदासती)
phil. l’Être et le Néant ; le vrai et le faux ; le réel et l’illusoire.
Sad-gourou ou Sadhguru
(सद्गुरु — সদগুরু)
maître authentique.
Sâdhaka
(साधक)
f. sâdhikâ Chercheur, aspirant spirituel ; celui qui est engagé dans une ascèse ou sadhana. Celui qui pratique une sadhanâ.
Qui opère, qui effectue, qui influence, qui maîtrise | efficace, utile ; rationnel | phil. pratiquant du yoga | magicien.
« Un sâdhak devrait être tout particulièrement attentif à ce qu’il dit . Jamais au grand jamais ne devrait-il permettre à sa bouche d’articuler une malédiction. Le sâdhak ne doit parler de rien d’autre que de Dieu seul.» Mâ Ananda Moyî
Sâdhanâ
(সাধনা — साधना)
Pratique spirituelle ou ascèse à long terme.
Ascèse, méditation et pratiques dévotionnelles pour se préparer à la Réalisation du Soi.
Efficace — n. pratique spirituelle | exécution, réalisation, accomplissement ; acquisition, obtention | moyen, instrument, facteur ; preuve, résultat — ifc. qui effectue, qui produit, qui procure — f. sâdhanâ phil. maîtrise du yoga, d’une discipline spirituelle.
« Plus vous avancez dans votre sâdhanâ, plus vous vous élevez dans la pureté, dans la paix, dans la lumière, dans l’harmonie, dans la joie. … Soyez donc constant et ponctuel dans votre sâdhanâ.» Sivananda
« La sâdhanâ est pour le sâdhaka ce qu’est le sahaja pour le siddha. » R. Maharshi
Sâdhanâ shakti
(সাধনা শক্তি — साधना शक्ति)
Pouvoir divin.
Saddarshana
(সদর্শন — सदर्शन)
phil. ensemble des 6 points de vue doctrinaux orthodoxes de l’Hindouisme :
- la logique qui étudie les moyens de connaissance (nyâya),
- la systématique qui classifie les concepts (vaïsheshika),
- la discrimination évolutive des substances (sânkhya),
- l’exercice de communion spirituelle (yoga),
- l’herméneutique ou exégèse du rituel védique (mîmâmsâ) et
- la philosophie moniste (vedânta).
« Les six darshanas de la « philosophie » sanscrite postérieure ne sont pas autant de « systèmes » s’excluant réciproquement, mais, comme le signifie leur nom, autant de « points de vue » qui ne se contredisent pas plus que ne font entre elles la botanique et les mathématiques. » A. K.
Sâdhu
(সাধু — साधु)
Littéralement « homme bon », moine, souvent errant.
Saint homme errant, renonçant. Celui qui a dédié sa vie à l'effort spirituel.
En pratique, on trouve parmi les sâdhu un mélange d'aspirants sincères et de mendiants.
« Le sâdhu a déjà dépassé le mental et il demeure dans la paix. Sa proximité contribue à créer chez autrui ce même état. » R. Maharshi
Sâdhya-mukti
(साध्य-मुक्ति)
libération immédiate (R. Maharshi) opp. krama-mukti
Saguna
(সগুণ — सगुणा)
doué de qualités, de vertus | phil. qui a des attributs, différencié (opp. nirguna)
saguna brahman
phil. le Divin immanent ou manifesté.
« Parfois je suis vêtu et parfois je suis nu. De même Brahman est parfois avec attributs et parfois sans attributs. Le saguna Brahman est Brahman combiné avec Shakti; on l’appelle alors Îshvara ou Dieu personnel. » Râmakrishna
Sahaja
(সহজ — सहज)
Spontané ; inné, héréditaire, de naissance ; naturel, facile.
« Cet état, éternellement présent, est l’état naturel, sahaja. » R. Maharshi
« Quand rien n’ébranle plus la pratique, elle devient sahaja (naturelle).» R. Maharshi
Sahajin
(সাহাজিন — सहजिन)
Saints hommes et femmes illuminés par la lumière de l'inspiration divine.
Sahasrâra
(सहस्रार: — সহস্রার)
[sahasrâra-chakra] phil. [yoga] « (Cercle aux) mille rayons », c’est le point culminant de l’ascension spirituelle, 7e chakra du yoga tantrique, situé au brahmarandhra, en haut de l'occiput, et qui s'ouvre dans le stade ultime du kundalinî-yoga ; il est représenté par un lotus de 1000 pétales d'or portant toutes les lettres de la devanâgarî ; Inscrit dans les pétales, un cercle de lumière dans lequel on trouve un triangle jaune contenant un quart de lune et le Bindu (qui désigne l’origine de l’énergie Divine).
Il est le centre psychique de l'Union Divine.
Son principe est l’essence pure.
Au niveau de sahasrara, il n’y a plus de dualisme possible. Ici, on trouve l’unité de la totalité. Lorsque l’énergie monte jusqu’à Sahasrara, on atteint le Samadhi (l’éveil) c’est-à-dire l’état de béatitude absolue. Cet état peut être transitoire ou permanent, auquel cas la personne est dans une situation d’illumination, voire de sainteté.
C’est aussi le lieu où cohabitent Shiva et Shakti dans leur fusion non dualiste et dans leur puissance maximale. L’union des 2 principes, féminin et masculin pour l’obtention de la félicité.
« … j’observai quelques centres vitaux ressemblant à des lotus (chakras) allant du centre le plus haut dans le cerveau (sahasrâra) et descendant tout le long de la moelle épinière jusqu’à son extrémité inférieure.» Mâ Ananda Moyî
Sâkâra
(সাকার — सकारा)
Dieu avec forme. (opp. nirâkâra)
Sakradabibhâtah
(সক্রদবিভাতঃ — सक्रदाभिभाता:)
La Vérité à jamais resplendissante, lumineuse par Elle-même.
Sâkshât
(সাক্ষত — साक्षात)
adv. de visu, de ses propres yeux ; sous les yeux ; visiblement, réellement, directement | en réalité, en personne, en chair et en os, sous forme corporelle. / ici et maintenant.
sâkshâtkâra
phil. dont on a l'expérience directe.
sâkshin
spectateur, témoin oculaire ; témoin. / le Soi.
ashesha-sâkshî
le Soi, Témoin de tout
« … le terme sâkshi (témoin) doit être compris comme la sannidhi (la présence) sans laquelle rien ne pourrait exister.» R. Maharshi
Sâlokyâdi-catushtaya
(সালোক্যদি-চতুষ্টয় — सलोक्यदि-कतुष्टया:)
phil. les 4 états de libération [mukti] :
- la proximité de Dieu [sâmîpya],
- le fait d'être en présence de Dieu [sâlokya],
- le fait d'être à l'image de Dieu [sârûpya],
- l'absorption dans l'Essence Divine [sâyujya] ;
- parfois on ajoute l'obtention du Pouvoir Divin [sârshtitâ].
Sama
(সামা — समा)
surface unie, plaine | équité; égalité, identité | phil. la tranquillité, l'une des 6 vertus cardinales [shat-sampad] ; (calme, repos, maitrise du mental) Sivananda
|| gr. ομος; lat. similis; all. zusammen; ang. same; fr. similaire.
« C’est (le sama) l’unité dans la diversité. Maintenant, l’Univers est vu dans toute sa diversité. Voyez le dénominateur commun (sama) à tous les objets. Ce faisant, l’égalité dans les couples d’opposés (dvandvâni) suivra naturellement. C’est cette égalité qu’on appelle équanimité. » R. Maharshi
Samâdhâna
(সামা — समा)
fait de régler ; réconciliation, arrangement | concentration de l'esprit ; méditation | phil. [vedânta] stabilité du mental ; sa pratique est l'une des 6 vertus cardinales [shat-sampad].
« Samâdhâna signifie que la forme, le sans-forme, l’être manifesté et non manifesté, tout cela se « résout » parfaitement. » Mâ Ananda Moyî
Samâdhi
(সমাধি — समाधि:)
Union, totalité ; accomplissement, achèvement | concentration de l'esprit ; contemplation, méditation religieuse accomplie ; identification avec l'objet de la méditation ; transe spirituelle, extase ; (Eliade) enstase | phil. état d'arrêt du psychisme, permettant de ressentir la réalité divine objective ; [yoga] la communion spirituelle, 8e étape et accomplissement du râja-yoga (cf. ashtânga-yoga) ;
Enstase ; transe intérieure yoguique, état d'union avec le "dieu" intérieur (âtman) ou d'absorption dans l'Absolu (brahman).
En général, le yogi en samâdhi n'est pas conscient du monde extérieur, sauf s'il s'agit de l'état suprême, très rare, de sahaja-samâdhi, où l'expérience d'unité complète peut être maintenue également dans la vie courante.
Le nirvikalpa ('sans alternative' ou 'sans associations d'idées') est supérieur au savikalpa samâdhi.
Etat dans lequel l'esprit est soit complètement concentré sur son objet de contemplation, soit cesse de fonctionner et seule la Conscience Pure reste, se révélant Elle-même à Elle-même.
Etat supra-conscient dans lequel les limitations inhérentes à l'être humain sont transcendées, les fonctions psychiques sont suspendues, et la Conscience Pure demeure.
Au sens propre, le mot désigne les états supérieurs de conscience, et au singulier, l’Eveil ou l’Illumination.
Au sens dérivé, le terme sert aussi à désigner le lieu où est conservé le corps d’un Saint, entré en extase définitive par sa mort.
"C'est un état au-delà des plans conscient et supra-conscient, un état d'immobilisation complète de toutes les pensées, émotions et activités à la fois physiques et mentales, un état qui transcende tous les stades de la vie ici-bas. Ce que vous appelez savikalpasamâdhi est aussi un moyen d'atteindre cet objectif final, mais ce n'est qu'un stade transitoire de votre sâdhanâ. " Mâ Ânanda Moyî
[vedânta] on distingue plusieurs qualités [guna] de samâdhi :
tâmasika samâdhi
la contemplation du vide, dans l'état de shûnya-bhâva ;
râjasika samâdhi, qui comprend 3 étapes:
- 1. savikalpa samâdhi, l'identification à l'objet en restant conscient de son identité,
- 2. savitarka samâdhi, l'identification raisonnée ["avec distinction"], et
- 3. savicâra samâdhi, la connaissance de la finalité de l'objet identifié ["avec réflexion"] ;
sâttvika samâdhi (syn. nirvicâra samâdhi),
l'identification totale et impersonnelle avec l'objet ["sans réflexion"], qui comprend 3 étapes:
- 1. ânandânugata samâdhi, l'état de grâce,
- 2. asmitâ samâdhi, la réalisation du Soi, où l'on distingue purusha de prakriti (sabîja),
- 3. asamprajñâta samâdhi, l'arrêt de la pensée, où l'on atteint la libération [kaïvalya] par suppression des impressions personnelles [samskâra], sans le support de chitta (en dharmamegha, nirbîja) | (Bouddhisme) l'extinction ou absorption dans le vide ; cf. nirvâna.
Samâropana
(সমরোপনা — समरोपन)
phil. intériorisation.
Samashti
(সমষ্টি — समष्टि)
Obtention | phil. [vedânta] totalité, aggrégat ; le cosmique.
samashti-chitta
phil. [vedânta] pensée cosmique.
« … le terme Dieu signifie samashti, c’est-à-dire tout ce qui existe plus l’Etre – de la même manière que ‘je’ désigne l’individu plus l’Etre et que le monde comprend la multiplicité plus l’Etre. Dans chacun de ces cas, l’Etre est réel. Le tout, la multiplicité et l’individu sont tous irréels. » R. Maharshi
Sambhu
(সম্ভু — शंभू)
phil. l'Être se manifestant; il émet le bindu qui devient shakti puis om
sambhûti
origine, naissance, manifestation | phil. la Manifestation Divine.
Samhâra
(সামহারা — सम्हारा)
contraction ; destruction ; résorption ; fin (d'un drame, etc.) | phil. dissolution cosmique (opp. srishti) ; destruction du monde à la fin d'un kalpa.
Samhitâ
(সংহিতা — संहिता)
Collection d'hymnes et de prières.
Samjîvana
(সম্জীবন — संजीवन)
vivifiant; qui anime ou redonne vie — n. résurrection, vie.
Samjñâ
(সমজ্ঞা)
phil. la conscience individuelle | (Bouddhisme) la perception, un des 5 agrégats [skandha] de l'ego.
Sâmkhya
(সাংখ্য — सांख्य:)
doctrine philosophique fondée sur la discrimination, et attribuée à Kapila, l'un des 6 points de vue [saddarshana] de l'Hindouisme orthodoxe ; il traite des structures universelles, ou macrocosme. cf. tattva, purusha, prakriti.
Sampradaya
(সম্প্রদায় — संप्रदाय:)
Lignée spirituelle.
Samsâra
(সংসার — संसार)
Ronde incessante des naissances et des morts au sein du monde relatif ; l'existence empirique ; ici-bas, le monde, la vie ; la transmigration.
« Le malade qui est inconscient ne perçoit pas sa souffrance. Vous vous rendez compte à quel point l’homme est noyé dans les plaisirs, les chagrins et les afflictions. Ce n’est sûrement pas ce qu’on cherche. Telle est la voie du monde (samsâra) avec ses éternelles incertitudes (samshaya).» Mâ Ananda Moyî
Samskâra
(সংস্কর — संस्कार:)
phil. [vedânta] disposition acquise; formation mentale rémanente, impression composant la personnalité ; on atteint la libération en les sublimant | (Bouddhisme) la formation mentale, un des 5 agrégats [skandha] de l'ego; c'est la 2e cause de souffrance [pratîtya-samutpâda].
Impressions, dispositions, traces psychiques laissées par le mental après une expérience quelconque.
Prédispositions et tendances résultant d'impressions laissées dans le mental.
Valeurs de la vie, tendances résiduelles dans le mental subconscient résultant de naissances antérieures.
Conditionnements fondamentaux venant des vies antérieures ou de cette vie-ci ; ils sont comme des germes qui se développent (en actions) dès que les circonstances sont favorables. Seule la Connaissance complète peut stériliser ces germes. Les samskâras sont consumées lorsque brille la lumière de la connaissance.
« Tant que les samskâra subsistent, il y aura toujours doute (sandeha) et confusion (viparîta).» R. Maharshi
« Les vieilles imprégnations mentales (samskâras) persisteront et résisteront, mais la volonté pure et forte finira par triompher d’elles.» Sivananda
Samudâya
(সমুদায় — समुदाय)
(Bouddhisme) ensemble des éléments constitutifs de l'existence ; par extension, Noble Vérité [ârya-satya] de l'origine de la souffrance.
Samvid
(সম্ভিদ — संविद)
Connaissance, Conscience, Perception. / le Cœur non physique.
« La Modern Psychological Review parle de l’organe physique à gauche et du Cœur comme centre, à droite. La Bible dit que le cœur du sot est à gauche et celui de l’homme sage à droite. Le Yoga-vâsishtha soutient qu’il y a deux cœurs ; l’un étant la samvit [la Conscience] et l’autre l’organe physique. » R. Maharshi
Samyaka jnâna
(সাম্যক জ্ঞান — सम्यका ज्ञान)
La juste connaissance.
Samyamana
(সাম্যমনা — संयमन:)
« concentration du mental » (R. Maharshi)
« Tout désir peut s’accomplir grâce à elle [concentration du mental] et on l’appelle siddhi. C’est ainsi que les soi-disant découvertes sont effectuées. Même des mondes peuvent être créés. Le samyamana conduit vers toutes les siddhi. Mais celles-ci ne se manifestent pas tant que l’ego subsiste ? » R. Maharshi
Samyam Vrata ou Samyam Saptah
(సామ్యం వ్రాత)
Semaine de. restrictions.
Semaine d'ascèse collective intense, organisée chaque année par Ma Anandamayi depuis 1952.
"Une réunion religieuse importante qu'on appelle Samyam Vrata [voeu d'auto-contrôle] a été débutée à l'instigation de Shrî Mâ en 1952.
Elle revient chaque année pendant une semaine pour donner aux fidèles une discipline physique, morale et spirituelle et conférer de la beauté à leur vie.
Mâ désirait qu'au moins une semaine chaque année ses fidèles essaient d'abandonner la vie du monde et consacrent cette période aux pratiques spirituelles.
Le Samyam Vrata a lieu chaque année en des endroits différents. Les participants s'engagent à jeûner, à part un repas léger, et à s'abstenir de disputes, de bavardages stériles, de fumer, de boire même du café ou du thé, etc., et à observer le brahmachârya.
Chacun vit dans une simplicité complète. Les participants passent la plus grande partie de leur temps occupés avec la méditation, le japa ou le kirtan, etc.
Des religieux renommés pour leur sainteté et des orateurs savants de différentes parties du pays participent aussi à cette réunion qui dure une semaine et éclairent les participants sur des sujets spirituels grâce à leurs discours éloquents pendant la journée.
Le soir, il y a environ une heure accordée au Matri Satsang et Mâ de son temps répondait à toutes les questions des participants et ainsi les aidait à dépasser leurs doutes." (extrait d'un recueil de Anil Guha d'une douzaine de pages "Mère universelle")
Sanâtana-dharma
(সনাতন-ধর্ম — सनातन-धर्म:)
phil. la « Loi Éternelle » , base de la religion Hindoue / Philosophia Perennis (A.K. Coomaraswamy)
Sanchita-karma
(সঞ্চিতা কর্ম — संचित कर्म)
résultat des actions des vies passées et de la vie présente dont la fructification reste à l’état latent. R. Maharshi
Sankalpa
(সংকল্প — संकल्प)
puissance de la pensée concentrée et dirigée.
« Cet univers n’est rien d’autre que la création du Sankalpa du mental.» Sivananda
« Il n’y a pas de fruit sans karma antérieur; il n’y a pas de karma sans sankalpa antérieur.» R. Maharshi
Sannidhi
(সন্নিধি — सन्निधि)
proximité, présence.
« Dans le mantra … le terme sâkshi (témoin) doit être compris comme la sannidhi (la présence) sans laquelle rien ne pourrait exister. » R. Maharshi
Santam
Paix totale.
Sannyasa
(সন্ন্যাস — सन्यास)
renoncement, abandon | soc. vie ascétique
Le quatrième stade de la vie brahmanique, celui du renonçant ; cf. Ashramas.
sannyasana
phil. renoncement au monde.
Sannyâsin ou Samnyâsî
(সন্ন্যাসীন — संन्यासी)
(féminin: Sannyasini)
- Un homme (ou une femme) qui a reçu l'initiation (diksha) de son Maître spirituel (guru). Ascète renonçant, mendiant errant ; l'être qui a renoncé à tout dans ce monde.
- Moine, religieux qui a renoncé au monde ; homme dans l'état de sannyâsa ; syn. bhiksu. Renonçant sur la voie spirituelle ; un membre de l'ordre des Swamis.
- Egalement, sujet qui a atteint le quatrième et dernier stade de l’existence (Sannyasa), où il quitte le monde pour aller vivre en solitude.
Sapta-jñâna-bhûmikâ
(সপ্ত-জ্ঞান-ভূমিকা — सप्त-ज्ञान-भूमिका:)
phil. [YV.] la série des 7 niveaux de connaissance : shubhecchâ, vichârana, tanumânasa, sattvâpatti, asamshakti, parârthâbhâvinî, turyagâ. (syn. jñâna-bhûmikâ)
Sargam
(সরগম — सरगम)
émission, création, émanation, production ; créature, progéniture | le monde | phil. cycle de création du monde ; cf. prâkritasarga, pratisarga | phil. [sâmkhya] l'évolution naturelle de la matière ; cf. tattva.
Sârûpyan
(সুরুপিয়ান — सरुप्याण)
fait d'avoir la même forme que, similarité, ressemblance avec <g.> | phil. conformité avec l'Essence Divine, fait d'être à l'image de Dieu ; un des 4 états de libération [mukti] ; cf. sâlokyâdi-catushtaya.
Sarvajña
(সর্বজ্ঞা — सर्वज्ञ:)
qui sait tout / omniscient.
Sarvatanû
(सरवतन — सर्वं खालविदं ब्रह्म)
dont le corps est intègre — m. phil. véd. qui renaît avec son propre corps.
sat
existant, présent ; réel, vrai | bon, juste, vertueux, convenable, honnête | qqf. ajouté comme pléonasme d'un a. — n. phil. l'Être (c’est-à-dire l’Étant : participe présent) ; le réel | le bien, la vertu.
« Le sat est en nous. » Ramana Maharshi
Sarvam khalvidam brahma
(সর্বম খলবিদম ব্রহ্ম — सर्वं खालविदं ब्रह्म)
Tout cela est Brahma.
Satatayukta
(সত্যযুক্ত: — सातायुक्त:)
phil. en perpétuelle communion (avec Dieu).
Sat-Chit-Ânanda
(সত চিৎ আনন্দ — सत चित आनंद)
phil. (vedânta) Etre-Conscience-Béatitude ; formule évoquant l'extase dans l'unité brahman-âtman.
« Ce qu’il y a de beau c’est que la nature réelle de l’homme (dans la lîlâ) aspire ardemment à la Réalité, à la Sagesse suprême, à la Joie divine (Sat-chit-ânanda);» Mâ Ananda Moyî
« Sat-chit-ânanda indique que le Suprême n’est pas asat (non-existence), ni achit (non-conscience) ni anânanda (non-félicité), mais qu’il est encore différent de ces trois notions. C’est parce que nous sommes dans le monde phénoménal que nous parlons du Soi comme étant sat-chit-ânanda.» R. Maharshi
Satsang
(সৎসঙ্গ — सत्संग)
association avec le bien (sat-sanga)| soc. proximité du maître [gourou].
"Etre en compagnie de la vérité" et par extension "compagnie des sages".
La société, la compagnie des sages, des Saints et des chercheurs de Vérité, que ce soit leur société, leur compagnie matérielle réelle ou bien, figurativement, la lecture des Ecritures Saintes ou des vies des Saints.
Compagnie de sages ou de dévots ; réunion spirituelle.
Le mot désigne aussi une réunion religieuse.
Dans son sens le plus large, c'est la pratique de la Présence de Dieu.
« Sat-sanga signifie sanga (association) avec le sat. Le sat n’est autre que le Soi. Quand le disciple n’a pas encore compris que le Soi est le sat, il doit rechercher la compagnie des sages qui, eux, ont déjà compris. C’est le sat-sanga. » R. Maharshi
Sattâ
(সত্তা — सट्टा)
existence
Sattva
(সত্ত্ব — सत्व)
être, créature ; fœtus ; existence, réalité, nature ; essence | force, énergie, courage ; esprit, souffle vital, principe vital | intelligence, conscience, vérité
phil. [sâmkhya] 1re qualité [guna] de la nature, essence sainte de la pureté et de la vérité.
« Le pur sattva ne se trouve que chez peu de personnes. Si quelqu’un exécute son ouvrage avec amour et désintéressement, sattva sera débarrassé des éléments rajasiques.» Râmakrishna
sâttvika
qui a du caractère, ferme | phil. « dont le guna prépondérant est sattva » ; pur, vertueux.
Sattvâpatti
(সত্ত্বপত্তি — सत्त्वपट्टी)
phil. [YV.] l'obtention de l'état de pure conscience, 4e niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ].
Satya
(সত্য — सत्य)
vrai, véridique — n. réalité; vérité, véracité | promesse, serment | phil. la sincérité, une des vertus [yama] du yoga.
« Qu’est-ce que le satya si ce n’est le Soi. Le satya est ce qui est constitué de sat. » R. Maharshi
Savikalpa
(সবিকল্প — सविकल्प:)
différencié | phil. [yoga] qualifie le samâdhi où l'identification à l'objet se fait en restant conscient de son identité ; opp. nirvikalpa.
Sâyujya
(सयुज्य:)
union, communion avec, absorption dans | phil. absorption dans l'Essence Divine, union avec Dieu ; but ultime du jñâna-yoga ; un des 4 états de libération [mukti] ; cf. sâlokyâdi-catushtaya.
« Les Vishishtâdvaïtin disent que le Soi est d’abord réalisé et que l’âme individuelle, une fois réalisée, s’abandonne à l’âme universelle. Ce n’est qu’alors qu’elle est accomplie. La partie est rendue au tout. C’est la libération et l’union (sâyujya)» R. Maharshi
Sevâ
(সেবা — सेवा)
Service désintéressé.
Shabda
(শব্দ — शब्द:)
bruit, son ; mot, parole ; discours, langage | nom, titre, appellation | tradition orale | phil. [sâmkhya] la perception [tanmâtra] de l'ouïe [shrotra] ; il est régi [niyantr] par les Dishas
phil. [nyâya] l'autorité de la parole sacrée, un moyen de connaissance [pramâna].
shabda-Brahman
"le son éternel qui est la première manifestation de la Réalité suprême, à la racine de toutes les créations à venir." Mâ Anandamayi
(voir shabda-nityatva)
shabda-nityatva
phil. [mîmâmsâ] doctrine de l'éternité du son.
Shaktas
(শাক্ত — शाक्तस)
Adorateurs de Dieu en tant que Mère.
relatif au pouvoir ou à l'énergie | phil. relatif à la puissance divine, à la Désse Shakti — m. soc. [tantr.] sectateur de la Déesse, adepte du tantrisme, qui suit les enseignements des tantra ; on distingue ceux qui suivent le rituel orthodoxe ou droit [daksinâchâra] de ceux qui suivent le rituel impur ou gauche [vâmâchâra].
Shakti ou Sakti
(শক্তি — शक्ति:)
phil. principe divin féminin, opp. vahni.
Energie divine, épouse de Shiva, au centre d'une forme religieuse courante au Bengale, le Shaktisme.
Pouvoir divin, force, énergie. La Mère Divine, source de tout Pouvoir.
Pouvoir, puissance, force ; l'énergie féminine, le principe actif et extériorisé d'une divinité masculine. Shakti ne fait qu'un avec Shiva, puisqu'elle est, en tant que sa partie féminine, son aspect dynamique.
« Partout où il y a action (création, préservation et destruction), il y a Shakti. L’eau reste de l’eau, qu’elle soit calme ou agitée.» Râmakrishna
« Mâyâ a deux shaktis, Avarana Shakti (pouvoir voilant) qui ne vous permet pas de réaliser votre Divin, votre nature Sat-Chit-Ananda, et Vikshepa Shakti (pouvoir projetant) qui projette l’univers et le corps et provoque Abhimâna. » Sivananda
Shaktipâta
(শক্তিপাতা — शक्तिपात)
descente de l’énergie divine (R. Maharshi)
Shaligram
(শালগ্রাম — शालग्राम)
Pierres représentant le Seigneur Vishnu.
Shânti
(শান্তি — शांति)
paix, calme, repos ; paix du cœur | prospérité, bénédiction, bonheur | soc. rite propritiatoire préalable à un sacrifice | destruction, fin, mort ; repos éternel.
Sharîra
(শারিরা — शरीरा)
corps humain, personne ; vie | phil. [vedânta] le corps physique périssable, l'un des 3 corps formé par les 5 enveloppes [kosha] de l'âme ; cf. kârana, sûkshma, sthûla.
linga-sharîra : corps subtil
sharîra-traya
Les trois corps : causal (originel), subtil, grossier (physique).
Shâstra
(শাস্ত্র — शास्त्र:)
ordre, loi ; précepte | enseignement impératif, instruction ; commandement | règle, théorie (opp. prayoga la pratique); doctrine, science; connaissance | [«instrument d'instruction»] traité, ouvrage d'enseignement, livre de préceptes ; texte sacré.
Ecritures sacrées hindoues.
Traités sur différents sujets.
Shat-sampad
(শত সম্পদ — शत संपदा)
phil. [vedânta] les 6 vertus cardinales : sama, dama, uparati, titiksâ, shraddhâ, et samâdhâna.
Shiva
(শিব — शिव)
L'une des trois Personnes de la Trimûrti (la grande Trinité hindoue).
La première Personne étant Brahma (le Créateur),
la seconde Vishnou (le Conservateur),
la troisième Shiva (le Destructeur).
C'est la Personne divine qui est en rapport avec la dissolution de l'univers. Il est le Destructeur de ce qui est irréel.
Ce nom désigne aussi l'Etre Suprême et signifie littéralement "Bon".
Shiva linga
(শিব লিঙ্গ — शिव लिंग)
Symbole de Shiva, forme phallique de pierre, métal, argile, etc., signe de la création, objet le plus sacré des temples shivaïtes.
Shloka
(শ্লোকা — श्लोका)
Chant hindou.
Shraddhâ
(শ্রাদ্ধ — श्रद्धा)
foi, confiance, croyance, dévotion; fidélité, loyauté | phil. [vedânta] la foi, l'une des 6 vertus cardinales [shat-sampad].
« shraddhâ, Grâce, Lumière, Esprit sont tous synonymes du Soi.» R. Maharshi
Shravana
(শ্রাবণ — श्रवण)
audition, fait d'entendre ; audition attentive de la parole du maître | chose entendue, enseignement, tradition orale | phil. [vedânta] détermination de la vraie doctrine de l'unité de l'Être.
« Par le shravana (l’écoute de la parole du maitre), la Connaissance commence à poindre. C’est la flamme. (…) L’investigation « Qui suis-je ? », c’est le shravana.» R. Maharshi
Shreyas
(শ্রেয়াস — श्रेयस)
La voie qui nous conduit finalement au but suprême par opposition à la voie qui ne semble plaisante que pour nos sens.
plus beau, meilleur, préférable; excellent ; propice, favorable | mieux — n. meilleure condition, bien-être, bonheur ; salut | phil. [KU.] la voie préférable, qui mène au salut ; opp. preyas la voie des plaisirs, qui mène à la perdition.
Shrista
(শ্রীস্তা — श्रीस्ता)
émis, créé, produit — f. shristi émission, création, production ; la nature | phil. création cosmique (opp. samhâra).
Shruti
(শ্রুতি — श्रुति)
audition; oreille | tradition, doctrine, savoir | enseignement sacré, connaissance révélée (opp. smriti, textes de la tradition).
Shubhecchâ
(শুভেচ্চা — शुभेच्छा)
phil. désir juste | phil. [YV.] le désir de libération, 1er niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ].
Shuddha-chaïtanya
(শুদ্ধ-চৈতন্য — शुद्ध-चैतन्य)
conscience pure (R. Maharshi)
Shuddhâdvaïta
(শুদ্ধদ্বৈত — शुद्धाद्वैत:)
phil. monisme pur ; doctrine phil. prêchée par Vallabhâcârya.
Shuddha-manas
(শুদ্ধ-মানস — शुद्ध मानस)
le Mental pur (syn. achala-chitta : le mental sans mouvement)
« L’achala-chitta (le mental sans mouvement) est la même chose que le shuddha-manas (le mental pur). On dit donc que le manas du jñâni est le shuddha-manas. (…) le brahman n’est rien d’autre que le shuddha-manas. » R. Maharshi
Shuddha-sattva
(শুদ্ধ-সত্ত্ব — शुद्ध सत्त्व:)
l’Être pur (R. Maharshi) (voir ashuddha-sattva et mishra-sattva)
« … dans le shuddha-sattva l’être a triomphé de tamas et rajas. » R. Maharshi
Siddha
(সিদ্ধ — सिद्ध)
accompli, réalisé ; gagné, obtenu; parfait | qui a atteint son but, réalisé son objectif, accompli sa mission | achevé, prêt ; not. riz | stable, immuable, éternel ; syn. nitya; opp. kârya
phil. qui a atteint le but suprême | doué de vertus surnaturelles, merveilleux, magique — m. qui a atteint la perfection ; saint, bienheureux | magicien
phil. Accompli, être humain devenu immortel et omniscient après avoir obtenu la libération [moksha], et doué de pouvoirs magiques [siddhi]
« Une fois devenu un sage (siddha) vous pourrez revenir dans le monde, et apporter une aide spirituelle aux humains.» Sivananda
Siddhânta
(সিদ্ধান্ত — सिद्धांत)
« système philosophique »
Siddhis
(সিদ্ধি — सिद्धि)
Pouvoirs supra-physiques. Tous les maîtres spirituels ont mis en garde les sâdhakas contre la recherche des siddhis.
Skandha
(স্কন্ধ — स्कंध)
épaule, tronc, corps ; tronc d'arbre
(Bouddhisme) agrégat, ou composante de l'ego ; on en compte 5 [pañcaskandhî] :
- la forme [rûpa],
- la sensation [vedanâ],
- la perception [samjñâ],
- la formation mentale [samskâra] et
- la connaissance [vijñâna]
Smriti
(স্মৃতি — स्मृति)
mémoire, souvenir | phil. [yoga] l'appel à la mémoire, chitta-vritti.
So ’ham
(तो हमि)
« Je suis Lui » R. Maharshi
Sphurana
(স্ফুরান — स्फुराना)
manifestation de lumières (R. Maharshi) (voir aham-sphurana)
« Le hridaya et le sphurana sont la même chose que le Soi. Le sphurana exige un support pour se manifester. » R. Maharshi
Srishti
(সৃষ্টি — सृष्टि)
émission, création, production; la nature | phil. création cosmique (opp. samhâra).
srishti-drishti-vâda
l’une des 3 doctrines de l’Advaïta. (voir ajâta-vâda et drishti-srishti-vâda)
« Le srishti-drishti-vâda est la doctrine de la création graduelle et la prise de connaissance de celle-ci. » R. Maharshi
Sruti
(শ্রুতি — श्रुति)
Ce qui est entendu, connaissance révélée directement.
Sthûla
(স্তূলা — स्थुला)
gros ; massif, épais; large, vaste | rude, grossier; obtus, stupide | phil. matériel, tangible (opp. sûkshma).
sthûla-drishti
vision sur le plan physique
« La vision sur le plan physique (sthûla-drishti) est absurde. La compréhension subtile (jñâna-drishti) est nécessaire.» R. Maharshi
sthûla-sharîran
phil. [vedânta] corps grossier de l'âme, formé d'annamaya-kosha (l’enveloppe matérielle) et de prânamaya-kosha (l’enveloppe des souffles vitaux).
Sukha
(সুখা — सुखा)
facile, agréable ; joyeux, heureux — joie, bonheur, plaisir; opp duhkha | phil. [vaïsheshika] la propriété [guna] du plaisir | chance — f. sukhâ bonheur, félicité | phil. effort pour gagner des mérites, piété.
sukha-prema : désir de bonheur.
Sûkshma
(সুক্ষমা — सुक्ष्मा)
fin, menu, mince ; petit, étroit; faible, insignifiant ; subtil, aigu; atomique | phil. subtil (opp. sthûla)
sûkshma-sharîra
phil. [vedânta] corps subtil de l'âme, formé de manomaya-kosha (l’enveloppe mentale) et de vijñânamaya-kosha (l’enveloppe de discernement ou gnostique). (syn. âtivâhika-sharîra)
« L’âme transmigre avec le corps subtil, ou astral (sukshma sharîra). Ce corps astral est constitué de dix-neuf principes (tattvas) … » Sivananda
Sûnya ou Shûnya
(সুনিয়া — सुन्या)
Vacuité ou vide, le néant, la non-existence.
« Shûnya (le vide), l’ati-shûnya (l’au-delà de shûnya), mahâ-shûnya (le vide immense), ont tous la même signification, à savoir l’Etre réel. » R. Maharshi
shûnya-bhâva
phil. état de contemplation du vide, une forme de samâdhi.
shûnyâ-vada
phil. doctrine de la vacuité du monde phénoménal.
Sûnyatâ
(সুনয়তা — शून्यता)
L'état de Sûnya.
phil. néant, non-existence ; nature illusoire des phénomènes.
Sushupti
(সুষুপ্তি — सुषुप्ति)
sommeil profond
« … dans la sushupti (état de sommeil profond), il n’y a plus d’identification avec le corps et donc pas de perceptions … » R. Maharshi
Sûtras
(সূত্র — सूत्र)
phil. aphorisme ; traité de rituel / traité canonique.
Littéralement : "fil", texte sacré hindou ou bouddhiste ; "aphorismes courts et profonds".
Svabhâva
(স্বভাব — स्वभाव:)
(svâ signifie "soi" / son, sa, ses — n. propre, personnel) disposition naturelle, nature innée ou spontanée ; caractère. / l’être propre, la vraie nature de l’homme.
pashu-svabhâva : de nature bestiale
Svâdhisthâna
(স্বাধিষ্ঠান — स्वाधिष्ठान)
phil. « le Siège du soi », 2e chakra du yoga tantr. situé au niveau des parties génitales ; il est représenté par un lotus de 6 pétales rouges où on trouve les lettres sanskrites Ba, Bha, Ma, Ya, Ra et La ; un croissant y symbolise l'élément eau, il représente le principe féminin ; et un makara, monstre marin se rapprochant du crocodile. L’animal, aux mouvements sinueux, représente la domination des eaux et aussi de la sexualité.
À l’intérieur, on trouve le bîja-mantra vam (वं) ; il contrôle le sens du goût ; il est le centre psychique de la jouissance du soi.
Ce chakra est le siège du psychisme, il est lié à la sexualité, à la créativité, au développement de la personnalité et est en corrélation direct avec muladhara.
Son principe est la reproduction créatrice de l’essence. C’est ici que réside le karma des vies précédentes, toujours prêt à se réveiller. Ses graines, lorsqu’elles germent, nous amènent à réaliser ce qui est écrit dans notre passé et à en subir les conséquences positives ou négatives. Le karma comprend ce qui peut être rapproché de notre notion d’inconscient.
Svapnam
(স্বপ্নম — स्वप्नम)
sommeil ; rêve / état de rêve
« Le svapna est l’état de rêve durant lequel le jîva, sous son aspect subtil individuel (taïjasa), et le Seigneur, sous son aspect universel (Hiranyagarbha), demeurant ensemble dans la corolle du Lotus du Cœur, fonctionnent dans la nuque, en faisant l’expérience des conséquences des impressions recueillies à l’état de veille par l’intermédiaire du mental. » R. Maharshi
Svarâj
(স্বরাজ — स्वराजी)
autonome, indépendant — m. autonomie ; indépendance; autodétermination | phil. principe du soi ; microcosme ; opp. virāj.
Svarûpa
(স্বরূপ — स्वरूप:)
Etre vrai / Soi / nature propre, naturel, essence de
phil. propriété essentielle d'un objet.
svarûpa-moksha : véritable libération
svarûpa-jñâna : connaissance du Soi.
"… l’homme doit s’efforcer de s’établir fermement dans le vrai Soi unique (svarûpa)." Mâ Ananda Moyî
Svarûpalaksana
(স্বরুপপালকশান — स्वरूपपालकसन)
Nature essentielle et indivise de la Réalité.
Svastika
(স্বস্তিকা — स्वस्तिक)
barde (chargé de prononcer le svasti) | phil. swastika ou croix gammée, signe mystique de bon augure, d'origine solaire. (la croix gammée des nazis est inversée par rapport à la svastika hindoue).
svasti : f. bien-être; bonne fortune, succès — ind. interj. vive <dat.>! | adr. bonne chance! à votre santé ! | salutations (formule de politesse pour commencer une lettre).
Svatantra
(স্বতন্ত্র — स्वतंत्र)
[« qui n'est soumis qu'à sa propre règle »] libre, indépendant, autonome.
« Shiva est non manifesté alors que la shakti se manifeste en raison de sa volonté indépendante (svatantra). La manifestation de la shakti est la projection du cosmos sur la pure conscience, telles des images reflétées dans un miroir. Les images ne peuvent être reflétées en l’absence du miroir. De même, le monde ne peut avoir une existence indépendante. Svatantra est donc un attribut du Suprême. » R. Maharshi
Svayambhu
(স্বয়ম্ভু — स्वयंभू:)
épithète de Brahmâ, le démiurge « Auto-engendré » | var. svayambhuva id. - svayambhû [« auto-engendré »] indépendant, autonome, spontané —m. myth. épith. de Brahmâ, Shiva ou Vishnou.
Svecchâ
(স্বেচ্ছায় — स्वेचा)
désir, libre volonté, bon plaisir. libre arbitre.
« Les fruits des vâsanâ sont récoltés de trois manières différentes : 1) par notre propre volonté (svecchâ) ; 2) par la volonté d’autrui (parecchâ) ; 3) involontairement (aniccha).» R. Maharshi
Swami, Swamiji
(স্বামী স্বামীজী — स्वामी स्वामीजी)
Littéralement : maître.
Moine hindou.
Titre donné aux sannyasi. Le suffixe ji est une marque de respect.
T
त
Tadekam
(তাদেকাম — तडेकामो)
L'Absolu Un.
Tamas
(তমাস — तमस)
obscurité, ténèbres | phil. [sâmkhya] la 3e qualité [guna] de la nature, essence passive de l'ignorance et de l'inertie
« On confond souvent l’inertie (tamas) avec l’élévation spirituelle (sattva) et l’état de paix, mais elle en est l’opposé.» Sivananda
Tanmâtra
(তন্মাত্র — तन्मात्रा)
phil. [sâmkhya] substance [tattva] de perception, l'un des 5 éléments subtils perçus respectivement par les 5 sens [buddhîndriya] :
- shabda le son (cf. shrotra),
- sparsha le toucher (cf. tvak),
- rûpa l'aspect ou forme (cf. chakshus, aksi),
- rasa la saveur (cf. jihvâ) et
- gandha l'odeur (cf. ghrâna) ;
syn. sûkshma-bhûta ; cf. divyavisaya.
« Les tânmatra procèdent de la prakriti. » R. Maharshi
Tanumânasa
(তনুমানাস — तनुमानस:)
phil. [YV.] l'affinement de l'esprit (par concentration sur un objet), 3e niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ].
Tapas
(তাপস — तपस)
littéralement « échauffement ». phil. la force d'âme acquise par l'ascèse, une des disciplines [niyama] du yoga | pratiquer intensivement des austérités.
« Les austérités (tapas) fortifient l’âme, purifient le cœur, aident à maitriser les sens et à atteindre la Réalisation divine.» Sivananda
« Mais le tapas dépend de la compréhension de la personne. … Fixer le mental sur une seule chose est le tapas qui doit être recherché.» R. Maharshi
« Les trois formes d’austérité (tapas) : physique, verbale et mentale … » Sivananda
Tapasya
(তপস্যা — तपस्या)
Discipline ascétique, pratique d'austérités, ascèse, discipline spirituelle.
Tasthivat
(तस्थिवत)
le règne végétal et minéral ; opp. jagat | phil. l'immuable.
Tat
(तत्)
« Cela », désignant la Réalité suprême.
Tathâ bhavatu
(তাথা ভবতু — तथा भवतु)
« ainsi soit-il » (aussi evam astu)
Tattva
(তত্ত্ব — तत्त्व)
réalité, vérité | essence, principe essentiel
phil. [sâmkhya] élément ou substance primaire ; on en compte 24 ou 25 :
- la prakriti, et ses manifestations dans la création [sarga] :
- les 3 sens psychiques ou fonctions intellectuelles composant l'instrument interne [antah-karana] (buddhi, ahamkâra, manas, auxquels le vedânta rajoute chitta en tête),
- les 10 sens de perception et d'action [indriya],
- les 5 éléments subtils [tanmâtra], et
- les 5 éléments grossiers [bhûta] ;
cette évolution [parinâma] des tattvâni se produit sous l'influence du purusha.
« Vous êtes vous-même le tattva. Y a-t-il quelqu’un de différent pour connaître le tattva de l’autre ? Comment pouvez-vous exister en dehors du tattva ? » R. Maharshi
Tat vam asi
(तत वम असि)
"Je suis Cela", ou "Tu es Cela"
formule résumant la doctrine advaïta. / déclare l’identité du Soi avec le Suprême. (R.Maharshi)
« La connaissance relative à l’identité de l’âme individuelle et de l’âme suprême qui monte des mahâ-vâkyas comme « Tat tvam asi » (Tu es Cela) est le moyen de parvenir à l’émancipation.» Sivananda
Tathâgata
(তথাগত — तथागत)
L'Eveillé.
Thakurma
(ঠাকুরমা — ठाकुरमा)
Grand-mère.
Tirtha
(তিরতা — तीर्थ)
Baignade sacrée.
Ablution purifiante.
Titikshâ
(তিতিক্ষা — तितिक्षा:)
phil. [vedânta] la longanimité, l'une des 6 vertus cardinales [shat-sampad].
Triguna
(ত্রিগুনা — त्रिगुणा)
le triple | phil. [sâmkhya] la triade des trois essences ou qualités de la nature : sattva (pureté, vérité), rajas (force, désir) et tamas (ignorance, inertie).
trigunâtîta
phil. disparu au-delà des trois qualités de la nature.
Trimûrti
(ত্রিমূর্তি — त्रिमूर्ति)
phil. la Trinité hindoue : Brahmâ, Vishnou, Shiva-Maheshvara.
Tripûti
(त्रिपुटी)
triade : connaissant – connaissance – connu ; voyant – vision – vu ; aimant – amour – aimé, etc.
shuddha-tripûti : triade pure, non-différenciée.
« Le nâda, le jyotis, etc., impliquent l’existence de la tripûti (triade du connaisseur, de la connaissance et de l’objet connu). Le courant qui provient de la recherche du Soi est la shuddha-tripûti ou triade pure, c’est-à-dire la triade non différenciée.» R. Maharshi
Triratna
(ত্রিরত্ন — त्रिरत्न)
(Bouddhisme) les « 3 joyaux » de la doctrine : Bouddha, sa Loi [dharma] et sa Communauté [sangha] | arch. (Bouddhisme) motif trifolié emblématique des 3 joyaux.
Tritva
(त्रित्व:)
triade, trinité.
Trivarga
(ত্রিবর্গা — त्रिवर्ग)
soc. ensemble des trois buts de l'homme: le devoir [dharma], la richesse [artha] et le plaisir [kâma] ; cf. purushârtha.
Trsnâ
(তৃষ্ণা — ट्रसन)
Désir ou soif insatiable.
Turîya
(তুরিয়া — तुरिया)
phil. le 4e état de l'esprit, l'état de libération dans le brahman.
« Il n’existe que trois états : la veille, le rêve et le sommeil profond.
Le turya n’est pas un quatrième état ; il est ce qui est sous-jacent aux trois états. Mais les gens ne comprennent pas cela facilement. Voilà pourquoi on dit que le turya est le quatrième état et la seule réalité. En fait, le turya n’est séparé de rien, car il forme le substrat de tout ce qui existe. Il est la seule vérité ; il est votre Etre même. Les trois états apparaissent sur lui en tant que phénomènes éphémères et s’y fondent ensuite. C’est pourquoi ils sont irréels.» R. Maharshi
Turyagâ
(তুর্যগা — तुर्यगा)
phil. [YV.] l'accession à l'état de libération dans le brahman, 7e niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ]. / état au-delà des mots (R. Maharshi).
Turyatîta
(तुर्यतिता)
« Le turyâtîta est l’état dans lequel l’être individuel se fond dans le Suprême.» R. Maharshi
Tyâga
(त्याग)
abandon, action de quitter | renonciation | phil. détachement du fruit des actes | don, présent ; donation, libéralité | homme pratiquant le renoncement.
« Si la générosité est cultivée, elle devient tyâga.» R. Maharshi
U
ऊ
Upâdâna
(উপদান — उपदान)
Attachement aux objets de jouissance.
Upadesha
(উপদেশ — उपदेश:)
information, prescription ; instruction, enseignement ; doctrine.«Le mieux c’est de parler de cœur à cœur et d’écouter de cœur à cœur. C’est la meilleure forme d’upadesha. » R. Maharshi
Upâdhi
(উপাধি — उपाधि)
apparence, déguisement; tromperie | phil. condition contingente de l'être.
« Mâyâ est l’upâdhi (accessoire limitatif) d’Ishvara.» Sivananda
Upa gourou
(উপা গুরু — उप गुरु)
gourou secondaire
Upanishads
(উপনিষদ — उपनिषदों)
Courts traités métaphysiques contenus dans la dernière partie des Védas.
Partie "philosophique" des Ecritures védiques.
Les Upanishads sont le trésor de la sagesse éternelle de l'Inde.
Uparati
(উপড়তি — पराती)
repos; recueillement | mort | phil. [vedânta] le recueillement, l'une des 6 vertus cardinales [shat-sampad].
Upâsana
(উপাসনা — उपासना)
hommage, respect ; soumission à; adoration, dévotion — ifc. connaissance de.
Upekshâ
(উপাসনা — उपासना)
négligence ; indifférence | égalité d'humeur, sérénité | phil. l'équanimité, une des quatre qualités morales [brahma-vihâra].
Uttamam satyam
(উত্তমম সত্যম — उत्तमम सत्यम)
La Vérité suprême, selon Mâ.
V
व
Vâhana
(ভাহানা — वाहन)
Animal spécifique servant de véhicule à un Dieu ou une Déesse. symbolise également le contrôle de certaines caractéristiques humaines par le Dieu ou la Déesse. Signifie littéralement porteur.
Vahni
(वाहिनी)
feu [« qui porte les offrandes »] | phil. principe divin masculin, opp. shakti.
vahni trikona n. phil. [tantr.] triangle igné, la pointe en haut, symbolisant le principe mâle dans les diagrammes [yantra] géométriques.
Vaïrâgya
(বৈরাগ্য— वैराग्य)
renoncement au monde
« Vairâgya (détachement) signifie se dégager des objets des sens. Lorsqu’on se sent attiré par Dieu on perd tout intérêt dans les objets des sens. » Mâ Ananda Moyî
Vaishâkha
(বৈশাখ— वैशाख:)
Premier mois du calendrier hindou correspondant à avril/mai.
Vaishâkhî pûjâ
Culte de Shiva-Durgâ. ou de Râdhâ-Krishna au Bengale, le premier jour de Vaisâkh ou le jour de l'Akshaya Trîtyâ. Ailleurs en Inde, on célèbre la fête de la moisson.
Vaitathya
(বৈঠাথ্যা— वैतथ्य:)
Illusion.
Vamâchâra tantra
(ভামাচার তন্ত্র — वामाचार तंत्र)
Le tantrisme de la main gauche qui utilise les interdits moraux habituels pour aller vers la Réalisation.
phil. [tantra] la voie tantrique shâkta] « de la main gauche », qui pratique les interdits impurs ; cf. makârapañcaka ; opp. daksinâcâra. (voie qui peut paraître plus directe, mais qui est aussi dangereuse, comme les raccourcis en haute montagne)
Vâsanâ
(বাসনা — वासना)
phil. imprégnation ; impression d'une sensation antérieure, souvenir subconscient ; émotion, association de sentiments à la lecture ou à l'audition d'une œuvre.
« Les vâsanâ sont de deux sortes : bandha-hetu (causant la servitude) et bhoga-hetu (causant la joie).» R. Maharshi
« Une vâsanâ est une vague du mental. … Il faut émousser les sens et écraser les vâsanâs dès qu’elles lèvent la tête. » Sivananda
Vedanâ
(বেদনা — वेदान:)
Expérience des objets sensoriels.
perception, connaissance —f. vedanâ douleur | myth. np. de Vedanâ, la Douleur personnifiée | (Bouddhisme) la sensation, un des 5 agrégats [skandha] de l'ego ; c'est la 7e cause de souffrance [pratîtya-samutpâda].
Vedânta
(বেদান্ত — वेदान्त)
Littéralement "Fin des Vedas".
Comprend notamment les Upanishads.
phil. l'un des 6 points de vue (saddarshana) de l'Hindouisme orthodoxe, doctrine attribuée à Vyâsa, développée dans les leçons (upanishad) et par Shankarâchârya ; il traite de métaphysique.
« La route du Vedânta fera découvrir à ceux qui s’y aventurent que la glace c’est de l’eau, qu’il n’y a pas de forme, mais uniquement le sans-forme.» Mâ Ananda Moyî
Vedas
(বেদ — वेदों)
Egalement appelés Sruti.
Ensemble des textes révélés de l’Hindouisme : Rg Veda, Yajur Veda, Sâma Veda, Atharva Veda.
Selon la stricte croyance orthodoxe les Vedas ne sont pas une composition humaine mais auraient été directement révélés par Brahman. L'origine des hymnes des Vedas est attribuée à plusieurs Rishis qui étaient des voyants non des écrivains.
Vibhakti
(বিভক্তি — विभक्ति)
séparation, distinction.
« Tant qu’existe la vibhakti (la séparation), il doit y avoir bhakti. Tant qu’existe le viyoga (la dés-union), il doit y avoir yoga.» R. Maharshi
Vibhû
(বিভু — विभु)
qui imprègne tout, qui pénètre partout ; omniprésent | puissant, efficace | phil. np. de Vibhu
« le Tout-Puissant », épithète de Brahmâ, Shiva ou Vishnou.
Vibhûti
(বিভূতি — विभूति)
manifestation de force, déploiement d'énergie, puissance; pouvoir surhumain (cf. siddhi) | abondance, richesse ; succès, splendeur | phil. manifestation divine ; être divinement inspiré | cendres (de bouse de vache) dont s'enduisent les ascètes, not. Shiva
« Le mot vibhûti désigne les manifestations variées de l’Omniprésent (Vibhû). Il est donc naturel et certain que se manifesteront des vibhûtis. » Mâ Ananda Moyî
Vichâra
(বিছারা — विचार:)
procédure ; délibération, réflexion ; introspection, investigation | doute, hésitation ; prudence | conjecture probable | controverse; dispute | phil. opinion comme critère de jugement moral ; opp. âcâra.âtma-vichâra : investigation sur le Soiloka-vichâra : investigation sur le monde
« Il faut pratiquer la discrimination (vichâra) entre le Réel (Dieu) et l’irréel (monde des phénomènes).» Râmakrisnna
« La meditation ou le vichâra sont donc le retour à votre nature véritable.» R. Maharshi
« Si vous ne pratiquez pas l’âtma-vichâra, alors le loka-vichâra [l’investigation sur le monde] s’insinuera.» R. Maharshi
Vichâranâ
(বিচরন — विचारण:)
phil. [YV.] l'introspection, 2e niveau de connaissance [jñâna-bhûmikâ].
Videha
(विदेह:)
incorporel ; mort [« privé de corps »] — m. phil. absence de conscience de son corps dans l'expérience de l'identité avec l'Absolu [brahman].videha-mukti : libération au moment de la mort.
« La mukti est synonyme du Soi. Les termes jivan-mukti (Libération de son vivant) et videha-mukti (Libération à la mort) ne sont que pour les ignorants. Le jñânî n’est conscient ni de mukti ni de bandha (asservissement). Les notions d’asservissement, de libération et de divers degrés de mukti ne concernent que l’ajñânî afin de l’aider à se débarrasser de son ignorance. » R. Maharshi
Videhin
(विदेहिन)
phil. être accompli [siddha] réduit à son corps causal [kârana-sharîra], en état d'asamprajñâta samâdhi.
Vidyâs
(বিদ্যা — विद्या)
Aphorismes de la connaissance.
science, connaissance, savoir, sagesse | tradition sacrée ; le Veda, connaissance révélée | formule magique.
vidyâm prapad : accéder à la connaissance
« L’homme en naissant apporte deux tendances avec lui, dans ce monde – l’une (vidyâ), qui le pousse à chercher le chemin de sa libération, l’autre (avidyâ), qui l’entraine vers la vie terrestre et vers l’esclavage. » Râmakrishna,
Vigraha
(বিগ্রহ — विग्रह:)
séparation, isolation ; forme individuelle, corps ; sous la forme de.
« Lorsque l’Un Se révèle Lui-même en tant que forme (vigraha) - … cette vigraha existe éternellement. » Mâ Ananda Moyî
Vijnâna
(विजनाना्या)
Sagesse, cognition, conscience.
connaissance, savoir, discernement, compréhension, intellect ; science | phil. connaissance sacrée, science infuse | (Bouddhisme) la connaissance discriminante, un des 5 agrégats [skandha] de l'ego ; c'est la 3e cause de souffrance [pratîtya-samutpâda].
« Voir Dieu et entretenir avec Lui des relations comme avec un parent le plus proche, voilà ce qu’on appelle vijnâna. » Râmakrishna
« Le terme vijnâna (connaissance claire) est utilisé tout aussi bien pour désigner la réalisation du Soi que la connaissance des objets. Le Soi est sagesse. Il fonctionne de deux manières : quand il est associé à l’ego, il est connaissance objective (vijnâna) ; quand il est dissocié de l’ego et que le Soi universel est réalisé, on l’appelle également vijnâna. Ce terme soulève un concept mental. C’est pourquoi nous disons que le Sage réalisé connaît par son mental ; mais son mental est pur. » R. Maharshi,
Vijñânamaya-kosha
(জ্ঞানময়-কোষ — विज्ञानमय-कोष:)
phil. [vedânta] l'enveloppe de discernement, formant avec manomaya-kosha le corps subtil ou intellectuel [sûkshma-sharîra].
« La pensée ‘je’ est le vijñânamaya-kosha (l’enveloppe intellectuelle). La volonté y est incluse.» R. Maharshi
« Ce qu’il faut développer, c’est l’enveloppe spirituelle (vijñânamaya-kosha) afin de maitriser le mental. » Sivananda
Vikalpa
(বিকাশ — विकल्प:)
Fausse construction mentale ; connaissance indirecte reposant sur les mots, la parole, la conceptualisation ou l'imagination.
Vikriti
(বিকৃতি — विकृति)
changement, transformation; dégradation, déchéance | changement d'humeur, émotion | phil. [sâmkhya] la dégradation par transformation du monde phénoménal (opp. prakriti la Nature Originelle).
Vikshepa
(विक्षेपा)
la multiplicité / l’activité à différents moments. (R. Maharshi)
« C’est ce qui se passe pour un jñânî dont le corps causal (kârana-sharîra) cesse alors d’exister. Seul le vikshepa continue pour lui. Mais d’une manière qui est tout de même différente de celle de l’ajñânî.» R. Maharshi
« Le mental est quelque chose de mystérieux. Il consiste en sattva, rajas et tamas [pureté, activité et inertie]. Les deux derniers donnent naissance au vikshepa (la diversité).» R. Maharshi
Vimâna
(বিমান — विमान)
qui parcourt d'un bout à l'autre — n. myth. char aérien (d'un dieu), trône céleste; (voir pushpaka)
Vipra
(বিপ্র — विप्र:)
[« agité (par la transe) »] inspiré, sage — m. voyant, poète ; prêtre, brâhmane lettré.
ekam sat viprâ bahudhâ vadanti [RV.]
L’Etre est Un, les sages en parlent de façons multiples (une vérité, exprimée diversement par les sages).
Viraha
(বিরহ — विरह:)
séparation d'avec..., absence — ifc. manque de.
« La souffrance qui provient de viraha, le sentiment de séparation d’avec Dieu, est intense.» Râmakrishna
Virâj
(বিরাজ — विराज)
souverain — m. roi, prince, souverain
myth. np. de Virât, la Puissance Créatrice ou Nourriture Divine personnifiée, épithète de Prajâpati, ou première création de Brahmâ issue de sa moitié mâle, donnant naissance par sa moitié femelle Shatarûpâ à Manu-Svâyambhuva, qui engendra les 10 géniteurs [prajâpati]
phil. le Cosmos manifesté, support physique de l'Univers; macrocosme. / (Virât) aspect grossier universel (R. Maharshi)
virât-purusha phil. l'Être Cosmique. (voir virâj)
Vîrya
(ভিরিয়া — वीर्य:)
valeur, héroïsme | énergie, vigueur, virilité, force | (Bouddhisme) la vigueur, une des 6 perfections [pâramitâ] du bodhisattva | sperme.
« Virya est atteinte uniquement grâce à la chasteté. » Sivananda
Vishaya
(বিষয়া — विषय:)
domaine, territoire, espace ; champ de perception, sphère d'influence | objet, but, affaire | ce qui est accessible aux sens; jouissance, volupté
phil. rhét. objet matériel opposé à sa représentation figurée ; objet opposé au sujet ; not. l'un des cinq objets des sens :
- shabda le son,
- sparsha la sensation tactile,
- rûpa la forme,
- rasa le goût et
- gandha l'odeur
phil. sujet d'une comparaison ; opp. vishayin | phil. [navyanyâya] perçu — f. vishayâ ifc. qui concerne, qui relève de.
Vishista
(ভিসিস্তা —विस्टा)
distinct ; distingué, remarquable ; noble, prééminent, excellent | phil. (objet) spécifié par un mot.
Vishistâdvaïta
(বিশিষ্টাদ্বৈত — विशिष्टाद्वैत:)
phil. doctrine de la « non-dualité distinguée » ou qualifié, prêchée par Râmânuja.
« La philosophie dite vishistâdvaïta, ou « monisme qualifié », est ainsi appelée parce qu’elle professe l’unicité divine avec ses attributs. Dieu seul existe ; tout le visible n’est autre que ses attributs ou ses manifestations.» Sivananda
« Les vishnouites s’attribuent le nom de Vishishtâdvaitin. C’est également de l’Advaita. De même que l’individu comprend l’âme, l’ego et le corps grossiers, Dieu comprend le paramâtman, le monde et les individus. » R. Maharshi
Vishrânti
(বিশ্রান্তি — विश्रंती)
repos ; arrêt, cessation, fin / quiétude (R. Maharshi)
Vishuddha
(বিশুদ্ধ — विशुद्ध:)
Signifie "zone de la purification".
phil. [tantr.] 5e chakra du yoga tantr., situé au niveau du larynx ; il est représenté par un lotus de 16 pétales mauves qui correspondent aux nadis et aux potentialités de développement de chacun. Les 16 pétales correspondent également au nombre de jours requis pour passer de la demi-lune à la pleine lune. L’un des 16 pétales représente le son Aum et le dernier pétale représente le nectar Amrita (nectar de l’immortalité).
A l’intérieur du lotus, c’est l’éléphant blanc, véhicule de la conscience au niveau de l’éther, un cercle blanc dans un triangle y symbolise l'éther, et porte le bîja-mantra ‘ham’ (हं) ; Deux Divinités associées, Sakini et Ardhanarishvara. La première est la Déesse aux 5 têtes et représente la domination sur les 5 éléments et sur la communication psychique. La deuxième est la manifestation androgyne de Shiva et représente l’aspect féminin de la création artistique.
Ce chakra contrôle le sens de l'ouïe ; il est le centre psychique du Verbe Sacré.
Vishuddhi est le centre de la communication, de la parole, de la pensée créative verbale, il est le vecteur de la connaissance. Ce chakra est le point de départ de toutes créations. C’est également un pont vers les chakras supérieurs liés à la croissance spirituelle. Son principe est la résonance à l’essence.
Vishva
(বিশ্ব — विश्व)
« aspect grossier individuel à l’état de veille » R. Maharshi
vishvarûpa-darshana
vision de Dieu Multiforme.
« … le vishvarûpa-darshana, c’est-à-dire que le Soi universel ou Soi cosmique est le Cosmos. … » R. Maharshi
Vivarta
(विवर्त)
changement, transformation; déviation | phil. [vedânta] manifestation divine dans le monde phénoménal.
vivarta-vâda
phil. [vedânta] théorie ontologique de la réalité illusoire [mâyika].
Viveka
(বিবেকা — विवेक)
séparation, distinction, discrimination ; discernement, raisonnement | myth. np. de Viveka « Discernement », personnifiant l'Intelligence, fils de Manas et Nivritti.
« Viveka signifie discrimination entre le réel et le non-réel, …» Râmakrishna
« Le pouvoir de discrimination entre le Moi (Atman) et le non-moi, entre le réel (sat) et l’irréel, entre l’éternel (nitya) et le périssable, entre le sujet (drik) et l’objet (drishya) porte le nom de Viveka.» Sivananda
Viyoga
(বিয়োগা — वियोग)
séparation ; séparation d'avec. | fait de se perdre, de manquer.
« Tant qu’existe la vibhakti (la séparation), il doit y avoir bhakti. Tant qu’existe le viyoga (la dés-union), il doit y avoir yoga.» R. Maharshi
« La voie de la Connaissance essaye de trouver comment le viyoga (la séparation) a pu survenir.» R. Maharshi
Vritti
(वृत्ति:)
phil. mouvement de la pensée ; cf. chitta-vritti.
« Il existe deux types de vritti (modes du mental) : 1) vishaya-vritti (objective) 2) âtma-vritti (subjective). La première doit laisser la place à la seconde. Tel est le but de l’abhyâsa (la pratique) qui mène d’abord au puryashtakam, puis au Soi unique.» R. Maharshi
« Le mot vritti signifie « tourbillon » ; c’est une vague qui s’élève dans le moi intérieur.» Sivananda
« La vritti appartient au mental rajasique (actif). Le mental sattvique (mental au repos) est libre de vritti.» R. Maharshi
« C’est la vritti ou mouvement du mental qui vous lie à l’objet. Vous vous identifiez à ce mouvement et par conséquent à l’objet. Soyez donc un témoin silencieux (sakshi) des vritis et du mental et toute servitude cessera.» Sivananda
Vyakta rûpa
(ব্যক্ত রূপা — व्यक्त रूप:)
Incarnation visible.
Vyâvahârika
(ব্যাবহারিকা — व्यवाहरिका)
réalité empirique. R. Maharshi (voir prâtibhâsika et paramârthika)
« Le vyâvahârika [réalité empirique] : l’homme voit le monde dans toute sa diversité; il présume l’existence d’un créateur et se prend lui-même pour le sujet. Tout se résume dons aux trois notions fondamentales, le jagat, le jîva et Îshvara. … » R. Maharshi,
Vyashti
(ব্যাষ্টি — व्यष्टि)
partie, l’individuel (R. Maharshi)
« Les sens et les autres organes agissent séparément, tandis que les organes intérieurs et les souufles vitaux ne peuvent travailler qu’à l’unisson. C’est pourquoi les premiers sont vyashti (individuels) et les autres samashti (collectifs). » R. Maharshi,
Y
य
Yama
contrôle de soi ; devoir moral, règle, observance ; austérité ; refrènement | phil. le contrôle de soi, première étape du yoga, consistant en l'observance du commandement de pratiquer 5 vertus :
- la bienveillance [ahimsâ],
- la sincérité [satya],
- la probité [asteya],
- la chasteté [brahmacharya], et
- l'absence de convoitise [aparigraha] ;
cf. ashtânga-yoga.
« Yama, ou la maitrise de soi est la racine du yoga.» Sivananda,
Yâ tâ
"Ce qui est", la Connaissance absolue.
Yajna
(যজ্ঞ — यज्ञ)
Rite cérémoniel.
Sacrifice du feu védique.
Yantra
(যন্ত্র — यंत्र)
barrière, serrure, rênes | outil, machine, engin, appareil, instrument | phil. [tantr.] idole ou diagramme mystique (servant de support à la méditation ou à la magie); cf. shrî-yantra.
Diagramme géométrique divinement révélé, correspondant à un mantra.
Le centre, appelé bindu, correspond au divin, le carré extérieur à l'aspirant spirituel, et les portes à la possibilité de passage de l'un à l'autre.
Yatâtman
(ইয়াতাত্মান — यतात्मान)
maître de soi-même.
Yoga
(যোগব্যায়াম — योग)
Littéralement "union".
On distingue :
Hatha Yoga :pratique des postures physiques.
Karma Yoga : Yoga par l'action désintéressée.
Bhakti Yoga : Yoga de l'Amour divin.
Jnana Yoga : Yoga de la Connaissance.
phil. système philosophique du yoga, attribué à Patanjali, l'un des 6 points de vue (saddarshana) de l'Hindouisme orthodoxe ; il traite de l'univers intérieur de l'homme ou microcosme.
« … il n’est que naturel que le yoga, cette union secrète de l’individu avec le Tout, devienne Yoga suprême. » Mâ Ananda Moyî
yogârûdha
celui qui a atteint le yoga (l’union)
« Une autre méthode pour obtenir la dissolution du mental (manolaya) consiste à se tenir en la compagnie des grands – ceux qui ont atteint le yoga (yogârûdha). » R. Maharshi
Yogasana
(যোগাসন — योगासनों)
Posture yoguique de méditation.
Yuga
(যুগ — युग)
joug, attelage ; paire | phil. âge du monde ; division d'un mahâ-yuga ; il y en a 4 :
- krta (ou satya),
- tretâ, dvâpara, et
- kali, de durées respectives 4, 3, 2, et 1 ; cf. mahâ-yuga
mahâ-yuga : phil. ensemble des 4 âges du monde [yuga], valant environ 4,32 millions d'années ; il y en a 1000 dans un kalpa.
Yugapad
(যুগপদ — युगपद)
simultané [« qui va de pair »].
yugapad-srîshti : création instantanée. (opp. krama-srîshti : création graduelle)
« Le Vedânta dit que l’Univers nait simultanément avec celui qui le voit. Il n’existe donc pas de processus détaillé de la création. On appelle cela yugapad-shrîsti (création instantanée).» R. Maharshi,