Un enseignement infini

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April 2024
Monday
1:20
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- Comme annoncé, un chapitre intitulé "En présence de Mâ Ânanda Moyî" ("Une offrande de nous-même", de Ma Sûryânanda Lakshmî, éd. Terre du Ciel, 1995.) est maintenant disponible.
On y lit des commentaires de Ma Sûryânanda Lakshmî sur certaines phrases de .

- Dans le menu principal du site, dans la rubrique "Parole", une entrée a été rajoutée intitulée "Que dit-elle ?" qui donne accès à un texte du Dr. Chandra Datta, repris ci-dessous.
J'ai trouvé que c'était un merveilleux résumé et une belle introduction à l'enseignement de , pour ceux qui découvriraient...

D'après un texte du Dr. Chandra Datta, publié dans le magazine Ananda Varta,  Volume 15 - No4, page 160, 1968.
(lire la version traduite de l'hindi en anglais)

Après avoir rencontré la Divine Mère, beaucoup de gens se posent naturellement la question, mais quel est son enseignement ? Quel conseil donne-t-elle ? Que dit-elle?

A de telles questions, je réponds : La Divine Mère ne suit aucune doctrine en particulier.
Sa spécialité, c'est qu'elle n'a pas un type d'enseignement uniforme. Parfois, j’ajoute : Plutôt que de me demander ce que Mâ enseigne, eh bien, allez à sa rencontre. Écoutez vous-même ses paroles. Entendez ce nectar délicieux qui s'écoule depuis ses lèvres. Écoutez le silence derrière son rire. Comprenez le message de son regard. Entendez ce qu’elle dit dans les mots, mais également ce qu'elle ne dit pas.

Lorsque j'ai rencontré Mâ, je me suis intéressé à ceux qui s'étaient dévoués entièrement à elle. Certains étaient des renonçants, des sannyasis, et d'autres avaient une vie de famille. Certains portaient des graines de tulasi, des vishnouites, et d'autres portaient des graines de rudraksha, vénérant le Seigneur Shiva. Je voyais certains avoir un trident dans la main, d'autres un bâton et un bol pour faire l'aumône. Et puis, d'autres encore n'avaient rien, absolument rien. Certains chantaient des hymnes védiques. D'autres étaient des advaïtines, ceux qui suivent, l'advaïta vedanta, la voie de la non-dualité. Et puis certains pleuraient, pleuraient d'émotions en regardant le visage de la divine Mère.

En les connaissant mieux, j'ai découvert que certains avaient été initiés par des gurus de la ligne Tirtha, d'autres par la ligne Giri, d'autres encore par la ligne Puri.

Tous m’ont dit : « Quel que soit le chemin, c'est Mâ et uniquement elle qui me guide. »

Après avoir rencontré la divine mère, certains hommes, certaines femmes ont quitté leur maison pour vivre à ses côtés. Mais souvent, le plus souvent, elle recommandait à ceux qui voulaient venir en ashram de se marier. Elle leur disait : « Souvenez-vous, où que vous soyez, cette petite fille sera toujours, toujours avec vous. »

Au coeur de toute cette diversité, ce tient la divine Mère qui coordonne les courants qui s'en vont dans toutes les directions.

Si l'on pense à l'histoire de la spiritualité dans le monde, alors une nouvelle ère s'est ouverte avec l'apparition de Sri Ramakrishna Paramahamsa, quelques 60 ans avant Anandamayi Mâ.
Il a expérimenté toutes sortes de pratiques, toutes sortes de religions, et il a dit que toutes les religions étaient un chemin authentique vers le Suprême.

Lorsque nous observons Mâ, nous voyons qu'elle a cultivé toutes ces différentes approches. Mâ a nourri tous ces enfants. Ces enfants étant les différentes voies, la voie de la dévotion, la voie de l'action, la voie de la connaissance, la voie de l'introspection.

Alors comment parler d'un enseignement de Mâ ?

Un jour, elle dit : « Il y a un nombre infinie de voies, des façons innombrables d'avancer et une infinité d'État.
- Est-ce qu'il y a une infinité d’États spirituels?

Mâ dit :
- Oui, mais il y a quelque chose au-delà de tous les Etats, de tous les chemins, de toutes les pratiques, où tous les Etats, tous les chemins et toutes les pratiques se dissolvent dans la réalité Une. Il n'est même plus question de chemin. La caractéristique du monde relatif, du monde phénoménal, c'est sa diversité.
Mère, tout, absolument tout est la manifestation du Seigneur. Il est lui-même cette diversité. Quel que soit le chemin qui est pris, quel que soit la voie, quel que soit l'enseignement, une seule chose importe ; Se consacrer entièrement à ce qui est la pratique, qui consiste à se souvenir de sa Véritable Nature, à se rappeler de cette Vérité, à retrouver le trésor authentique. Eh bien, cela est appelé Sadhana. »
Quelque soit l'activité qui contribue à ce rappel à Soi, eh bien c'est ça le vrai devoir, selon Mâ.
Tout ce qui va venir s'opposer à cet effort doit être écarté, doit être évité. Pour cela, laissez-moi vous raconter une anecdote. Une jeune épouse était constamment en Samadhi, en extase spirituelle.

Ou plutôt les gens imaginaient qu'elle était en Samadhi. Parfois, elle semblait sans vie, et ses bras et ses jambes devenaient totalement froids. Une fois, cela s'est produit en présence de la divine Mère. La divine Mère a compris tout de suite ce qui se passait avec cette jeune femme. Elle a chuchoté un mantra à son oreille. Et quel était ce mantra ? « Vous recevrez bientôt une lettre de votre mari. »
À partir de ce moment-là, les extases spirituelles disparurent, et son comportement devint tout à fait normal. Ce n'était pas un Samadhi.

Il y a eu un autre incident pour illustrer cela. Un jeune homme avait des visions, des visions célestes, des visions divines. Par exemple, il pouvait voir le Seigneur Krishna expliquer l'enseignement de sagesse à Arjuna, comme s'il était témoin de cette scène de la Bhagavad Gita. Il était bien sûr très ému par ce type de vision. Des larmes s'écoulaient constamment sur ses joues. Alors la divine Mère lui dit quelque chose : « Ne perdez jamais la maîtrise de vous-même. Ceux qui recherchent la vérité ne peuvent être victimes ou submergés par leurs propres émotions. Au contraire, pleinement conscients, pleinement éveillés avec l'attitude du spectateur, ils doivent observer tout ce qui se produit, sans s'identifier et sans s’impliquer. »

Il y avait aussi cette dame qui avait des extases. Des extases qu'on appelle Bhava Samadhi. Des extases amoureuses pour le Seigneur. Mataji, Anandamayi Mâ, commenta : « Elle reconnaît elle-même qu'elle est très heureuse lorsqu'elle est dans cet état. Mais ça veut dire que lorsqu’elle n'est pas dans cet état, elle n'est pas si heureuse que ça. »

Mâ avertissait ses fidèles en disant que c'était difficile parfois de distinguer le cuivre de l'or. Sur le chemin de la vérité, il faut être absolument honnête avec soi-même et Mâ comprenait intimement ce qui se jouait en chaque cherchant.

Un autre élève remarqua, il dit : « Les gens du Bengal, ils sont très émotifs, ils manifestent leur dévotion de manière très visible. Alors ils dansent, ils chantent, avec emphase, et puis deux heures après, ils sont complètement déprimés. Mais ça sert à quoi ces montées d’émotions si c'est pour retomber comme cela ? »

Mâ dit : « C’est vrai que la joie de la dévotion qui ne dure pas n'a pas beaucoup de valeur. Mais ce qui doit se jouer, ce qui doit se déployer dans la manifestation, pour tous ces dévots, au moins pendant un moment, leur regard se tourne vers ce qui est. »

Oui, Mâ conseillait toujours, à tout le monde, de focaliser leur attention sur Dieu.

Un jour, un homme d'âge mûr demanda à Mâ s’il pouvait rentrer chez lui à la maison.
Et Mâ a rit. Elle a dit : « Oui, préparez-vous à rentrer à la maison. Ce que vous appelez votre maison maintenant, c'est juste temporaire. C'est drôle, dit-elle, que tout le monde est pressé de rentrer chez lui en imaginant que c'est sa maison. Seulement, ils ne savent pas quelle est leur vraie demeure. »
Elle dit à l’homme : « Ô père, ce que tu appelles la maison, c’est juste une auberge de passage, que tu devras quitter un jour, sans avertissement. »

Ceux qui veulent connaître leur véritable demeure, alors, pour cela, Mère organise absolument tout en fonction de leur profil, de leur « personnalité ».
Mâ a dit : « Quel que soit la foi, quel que soit le chemin, alors moi, j’aiderai, j'aiderai celui qui est sur la voie. Parce que finalement, ce qui aide n'est autre que ce qui Est. »
Les paroles de Mâ sont magnifiques.

Un autre jour, elle nous a dit : « Gardez un petit bonbon dans la bouche. »
On appelle ça un mishri, en Bengali, un mishri.
« Gardez un petit bonbon dans la bouche, un petit bonbon délicieux.
Quel est le bénéfice de cela ?
Eh bien, lorsque vous travaillez, vous êtes au bureau, lorsque vous lisez, que vous écrivez, que vous échangez avec vos amis, une partie de votre attention sera toujours placée sur la douceur du bonbon.

Qu'est-ce qu'est la douceur du bonbon ? Le nom du Seigneur. »

Mâ a dit : « Dans le nom du Seigneur, le Seigneur lui-même est présent. Il y a d’autres formes de vénérations qui impliquent de se rendre dans un temple ou dans un ashram, mais lorsqu'on se focalise sur la présence dans le nom du Seigneur, on n'a pas besoin d’aller nulle part.
Dans le nom, sa chère Présence suprême est toujours disponible ou que nous soyons. »

Mâ dit encore : « Le nom du Seigneur, c'est comme du tamarin, plus vous répétez son nom, plus votre esprit se purifie, plus les impuretés et les malas, c'est-à-dire les croyances (par exemple, « je suis le corps », les croyances que ceci ou cela m’appartient), tout cela disparaît.
Répétez le nom, ça veut dire nettoyer. En nettoyant, votre véritable nature se révèle.
Cela est véritable connaissance, Jnana. Par l’eau bienfaisante de la connaissance, tout le karma sera effacé. »

Il y a déjà de très nombreuses voies. Alors pourquoi inventer une nouvelle voie ?

Mâ dit : « Il y a beaucoup de jouets et puis le jeu de « Je vais m’éveiller » a été joué pendant de si nombreuses existences. Quel que soit le jeu que vous allez pratiquer, vous comprendrez que tout est pareil. Dire « je ne vais pas y arriver, je ne vais pas m’accomplir », tout cela, c'est de la paresse.
Le jour qui est passé ne reviendra jamais. Vous êtes tellement occupé avec les jouets du monde que vous n'avez pas de temps pour jouer le véritable jeu.

Une jeune fille se plaint un jour.
Elle dit : « Mâ, j'ai passé du temps avec vous, mais je ne suis pas satisfaite. »
Mâ sourit et commença a raconter une histoire.
Elle dit : « Un homme s'est rendu au marché pour faire du shopping. Puis quand il est arrivé là-bas, il y avait beaucoup de monde. C'était très bruyant. Alors il a dit : « Bon, je vais attendre que tout le monde parte, et là je pourrai faire mes courses tranquille. »
Puis il a attendu à un moment. Finalement, la foule s'est dispersée, le marché est devenu tranquille. Mais quand il s'est approché de l'étal, il a vu que tout ce qui avait une valeur était déjà parti.
Dans le jeu du monde, il y a toujours de la confusion, des troubles. Ça fait partie du jeu, du lilà. Alors faites face aux difficultés et vous aurez aussi les articles de valeur. »

Une autre question qui était posée à Mâ, et une question qui est posée à de nombreux enseignants également, c'est :

« Mâ mon esprit n'est jamais tranquille. Que puis-je faire ? »

Mâ souriait, puis disait : « Je n'ai pas remarqué que votre esprit était très agité. Il s'est vraiment agité pour retrouver le Seigneur ? Parce que lorsqu’il sera vraiment agité, mobilisé à cent pour cent, pour se souvenir de sa véritable nature, alors là, il pourra redevenir tranquille. »

Une femme mariée posa la question à Mâ.
« Mâ, dans ma maison, personne n'approuve mes pratiques. Personne n'approuve mon puja, la répétition des noms du Seigneur, la méditation, tout ça… Non.
Mon mari, mon beau-père, mes beau-frères, ils sont tous contre. Qu'est-ce que je dois faire ? »

Mâ dit : « Une fois par mois, du matin au soir, regardez toute votre famille, comme s’ils étaient des manifestations du Seigneur, car ils sont cela.
Votre mari, votre beau-père, vos beau-frères, eh bien, voyez-les comme différentes incarnations du Seigneur. Regardez vos enfants comme s'ils étaient le petit Krishna, la petite Kumari. Quelle que soit les personnes qui se présentent à votre porte, voyez-les comme des formes de Dieu.
Et si ce jour-là, des problèmes se présentent, traitez-les comme des messagers du Seigneur. Si vous continuez, si vous persévéré dans cette voie, vous verrez que les circonstances vont devenir favorables pour tourner votre regard, votre attention vers ce qui est.

Faites-ça une fois par mois et ensuite une fois par semaine, puis vous verrez que le bonheur que vous ressentez durant ce jour consacré au Seigneur influencera le reste de la semaine.

Mâ poursuivi, chacun doit avancer selon son chemin.

Celui qui est amoureux du Seigneur doit voir le Seigneur comme l’amant Suprême.

Celui qui suit la voie de la connaissance doit voir le Seigneur comme la Connaissance elle-même, comme le Brahman sans forme.
De même qu'une seule et même personne peut être à la fois les fils, le mari et le père, eh bien le Brahman est simultanément être (Sat), conscience (Chit), et plénitude (Ananda).
Quelque soit l’angle selon lequel nous regardons le Seigneur, nous trouverons le Seigneur.
Car il n'y a que cela, il n’y a que ce qui est.
S'il décide de se consacrer au yoga alors il s’unira, l'Union éternelle.
Tous, le Bhakta, le dévot, le Jnanin, le connaissant du Soi, et le Yogi, le pratiquant des yoga, tous ceux-là transcenderont les couples d’opposés. Il ne sera plus question d'Union ou de séparation. En définitive, l'Eternité, l’absence d'Eternité, aller au-delà ou non, tout cela n'existe pas. »

Mâ a dit, exactement comme Sri Ramakrishna, qu'il y a autant d'approches spirituelles que de personnages.
« Comment cela se fait-il que tout ces chemins mènent au Soi ?
Je veux atteindre Vaikuntha, le royaume de Vishnu, et ce n'est pas Kailash, la montagne sainte de Shiva. Je veux la pure connaissance, mais c'est différent de l'Amour éternel. »
Mâ répond : « Tout est contenu en tout. Une petite graine contient un nombre infini d’arbres. »

Vous voyez, les paroles de Mâ ne sont pas de simples paroles. Elles sont des Lotus qui éclosent et produisent un parfum merveilleux. Les paroles de Mâ sont les étincelles du feu éternel.
Les paroles de Mâ sont des champs qui se balance au rythme des vagues de l'extase divine. Chaque parole de Mâ est un mantra qui ouvre le cœur. Chaque parole de Mâ est un rayon de lumière qui avale, détruit l'obscurité du doute et de l'argument.

Comment puis-je vous faire partager, chers amis, ce parfum, ce feu, cette extase divine, ce pouvoir des mantras, ces rayons de lumière.
Ceux qui écoutent les paroles de la divine Mère, savent intuitivement, directement, qu'elle divine magie est contenue dans les douces paroles de Mâ Ânandamayî Mâ, pleines de grâce.

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- As announced, a chapter entitled "In the presence of Mâ Ânanda Moyî" ("An offering of ourselves", by Ma Sûryânanda Lakshmî, published by Terre du Ciel, 1995) is now available.
It contains comments by Ma Sûryânanda Lakshmî on certain phrases of .

- In the main menu of the site, under the heading "Parole", an entry has been added entitled "Qu dit-elle ?" which gives access to a text by Dr. Chandra Datta, reproduced below.
I thought it was a wonderful summary and introduction to the teachings of , for those who are new to the subject...

From a text by Dr. Chandra Datta, published in the magazine Ananda Varta, Volume 15 - No4, page 160, 1968.
(read the version translated from Hindi into English)

After meeting the Divine Mother, many people naturally ask the question, but what is her teaching? What advice does she give? What does she say?

To such questions, I answer: The Divine Mother does not follow any particular doctrine.
Her speciality is that she does not have a uniform type of teaching. Sometimes I add: Rather than asking me what Mâ teaches, well, go and meet her. Listen to her words for yourself. Hear the delicious nectar flowing from her lips. Listen to the silence behind her laughter. Understand the message in her eyes. Hear what she says in words, but also what she doesn't say.

When I met Mâ, I became interested in those who had devoted themselves entirely to her. Some were renunciants, sannyasis, and others had a family life. Some wore tulasi seeds, Vishnuites, and others wore rudraksha seeds, worshipping Lord Shiva. I saw some with tridents in their hands, others with sticks and bowls for giving alms. And still others had nothing, absolutely nothing. Some sang Vedic hymns. Others were advaitins, those who follow advaita vedanta, the path of non-duality. And some were crying, weeping with emotion as they gazed upon the face of the divine Mother.

As I got to know them better, I discovered that some had been initiated by gurus of the Tirtha line, others by the Giri line, still others by the Puri line.

They all told me: "Whatever the path, it is Ma and only Ma who guides me.

After meeting the divine mother, some men and women left their homes to live with her. But often, most often, she recommended that those who wanted to come to the ashram should get married. She would say to them: "Remember, wherever you are, this little girl will always, always be with you.

At the heart of all this diversity is the divine Mother who coordinates the currents that flow in all directions.

If we look at the history of spirituality in the world, a new era began with the appearance of Sri Ramakrishna Paramahamsa, some 60 years before Anandamayi Mâ.
He experienced all kinds of practices, all kinds of religions, and he said that all religions were an authentic path to the Supreme.

When we observe Mâ, we see that she cultivated all these different approaches. Mâ has nurtured all these children. These children being the different paths, the path of devotion, the path of action, the path of knowledge, the path of introspection.
So how can we talk about a teaching from Mâ?
One day, she said: "There are an infinite number of paths, innumerable ways of advancing and an infinite number of states.
- Are there an infinite number of spiritual states?

Mâ says :
- Yes, but there is something beyond all states, all paths, all practices, where all states, all paths and all practices dissolve into the One reality. There is no longer even any question of a path. The characteristic of the relative world, of the phenomenal world, is its diversity.
Mother, everything, absolutely everything is the manifestation of the Lord. He himself is this diversity. Whatever path is taken, whatever path, whatever teaching, only one thing matters; to devote oneself entirely to what is the practice, which consists of remembering one's True Nature, remembering this Truth, finding the authentic treasure. Well, that is called Sadana.
Whatever activity contributes to this remembrance of the Self, well, that's the real duty, according to Mâ.
Anything that gets in the way of this effort must be discarded, must be avoided. Let me tell you an anecdote. A young wife was constantly in samadhi, in spiritual ecstasy.

Or rather, people imagined she was in samadhi. Sometimes she seemed lifeless, and her arms and legs became completely cold. On one occasion, this happened in the presence of the divine Mother. The Divine Mother immediately understood what was happening with this young woman. She whispered a mantra in her ear. And what was that mantra? You will soon receive a letter from your husband".
From that moment on, the spiritual ecstasies disappeared, and her behaviour became completely normal. It was not a samadhi.

There was another incident to illustrate this. A young man had visions, heavenly visions, divine visions. For example, he could see Lord Krishna explaining the wisdom teaching to Arjuna, as if he were witnessing this scene from the Bhagavad Gita. He was naturally very moved by this type of vision. Tears were constantly streaming down his cheeks. Then the Divine Mother said something to him: "Never lose control of yourself. Those who seek the truth cannot be victims or overwhelmed by their own emotions. On the contrary, fully conscious, fully awake with the attitude of a spectator, they must observe everything that happens, without identifying themselves and without getting involved."

There was also this lady who had ecstasies. Ecstasies called Bhava Samadhi. Ecstasies of love for the Lord. Mataji, Anandamayi Mâ, commented: "She herself admits that she is very happy when she is in this state. But that means that when she is not in that state, she is not that happy."

Mâ warned his followers that it was sometimes difficult to distinguish copper from gold. On the path to truth, you have to be absolutely honest with yourself, and Mâ understood intimately what was at stake in every seeker.

Another student remarked: "The people of Bengal are very emotional, they show their devotion in a very visible way. So they dance, they sing, emphatically, and then two hours later they're completely depressed. But what's the point of all these emotional ups and downs if they're just going to fall like that?

Mâ says: "It's true that the joy of devotion that doesn't last isn't worth much. But what must be played out, what must unfold in manifestation, for all these devotees, at least for a moment, their gaze turns to what is."

Yes, Mâ was always advising everyone to focus their attention on God.

One day, a middle-aged man asked Mâ if he could go home.
And Mâ laughed. She said: "Yes, get ready to go home. What you call home now is just temporary. It's funny," she said, "that everyone is in a hurry to get home, imagining that it's their home. Only they don't know what their real home is."
She said to the man: "O father, what you call home is just a passing inn, which you will have to leave one day, without warning."

Those who want to know their true home, then, for that purpose, Mother organises absolutely everything according to their profile, their "personality".
Mâ said: "Whatever the faith, whatever the path, then I will help, I will help whoever is on the path. Because in the end, what helps is nothing other than what Is.
Mâ's words are magnificent.

Another day, she told us: "Keep a little sweet in your mouth".
It's called a mishri, in Bengali, a mishri.
"Keep a little sweet in your mouth, a delicious little sweet. What's the benefit of that? Well, when you're working, when you're at the office, when you're reading, writing, chatting with your friends, part of your attention will always be focused on the sweetness of the sweet.

What is the sweetness of the candy? The name of the Lord."

Mâ said, "In the name of the Lord, the Lord Himself is present. There are other forms of worship that involve going to a temple or an ashram, but when one focuses on the presence in the name of the Lord, one does not need to go anywhere.
In the name, His dear Supreme Presence is always available wherever we are."

Mâ also says: "The name of the Lord is like tamarind, the more you repeat his name, the more your mind becomes purified, the more impurities and malas, that is to say beliefs (for example, "I am the body", beliefs that this or that belongs to me), all that disappears.
Repeat the name, it means to cleanse. By cleansing, your true nature is revealed.
This is true knowledge, Jnana. Through the beneficial water of knowledge, all karma will be erased.

There are already many paths. So why invent a new path?

Mâ says: "There are many toys and then the game of "I will awaken" has been played for so many existences. Whatever game you play, you'll understand that it's all the same. Saying "I'm not going to make it, I'm not going to fulfil myself", all that is laziness.
The day that's gone will never come back. You are so busy with the toys of the world that you have no time to play the real game.

A young girl complains one day.
She said: "Mâ, I've spent some time with you, but I'm not satisfied".
Mâ smiled and began to tell a story.
She said: "A man went to the market to do some shopping. When he got there, it was very crowded. It was very noisy. So he said: "OK, I'll wait until everyone leaves, then I can do my shopping in peace.
Then he waited for a while. Eventually, the crowd dispersed and the market became quiet. But when he approached the stall, he saw that everything of value had already gone.
In the game of the world, there is always confusion and unrest. That's part of the game, part of it. So face up to the difficulties and you will also have the articles of value."

Another question that was put to Mâ, and a question that is put to many teachers too, is:

"Mâ my mind is never quiet. What can I do?"

Mâ would smile, then say: "I didn't notice that your mind was very agitated. Is it really agitated to find the Lord? Because when it is really agitated, mobilised one hundred per cent, to remember its true nature, then it can become quiet again."

A married woman asked Mâ.
"Mâ, in my house, nobody approves of my practices. No one approves of my puja, the repetition of the Lord's names, the meditation, all that... No.
My husband, my father-in-law, my brothers-in-law, they're all against it. What should I do?"

Mâ says: "Once a month, from morning to night, look at your whole family, as if they were manifestations of the Lord, because they are that.
Your husband, your father-in-law, your brothers-in-law, well, see them as different incarnations of the Lord. Look at your children as if they were little Krishna, little Kumari. Whoever comes to your door, see them as forms of God.
And if problems arise that day, treat them as messengers of the Lord. If you continue, if you persevere in this way, you will see that circumstances will become favourable for turning your gaze, your attention to what is.

Do this once a month and then once a week, and you'll see that the happiness you feel on this day dedicated to the Lord will influence the rest of the week.

Mâ pursued, everyone must go his own way.

He who is in love with the Lord must see the Lord as the Supreme lover.

He who follows the path of knowledge must see the Lord as Knowledge itself, as the formless Brahman.
Just as one and the same person can be at the same time the sons, the husband and the father, so Brahman is simultaneously being (Sat), consciousness (Chit), and fullness (Ananda).
Whichever way we look at the Lord, we will find the Lord.
For there is only that, there is only that which is.
If he decides to devote himself to yoga then he will unite, the eternal Union.
All of them, the Bhakta, the devotee, the Jnanin, the knower of the Self, and the Yogi, the practitioner of yoga, all of them will transcend the pairs of opposites. There will no longer be any question of union or separation. In the end, Eternity, the absence of Eternity, going beyond or not, all that does not exist".

Like Sri Ramakrishna, Ma said that there are as many spiritual approaches as there are people.
"How is it that all these paths lead to the Self?
I want to reach Vaikuntha, the kingdom of Vishnu, and it's not Kailash, the holy mountain of Shiva. I want pure knowledge, but that is different from eternal Love."
Mâ replies: "Everything is contained in everything. A small seed contains an infinite number of trees.

You see, Mâ's words are not mere words. They are Lotuses that bloom and produce a marvellous perfume. The words of Mâ are sparks of eternal fire.
The words of Mâ are fields that sway to the rhythm of the waves of divine ecstasy. Every word of Mâ is a mantra that opens the heart. Every word of Mâ is a ray of light that swallows and destroys the darkness of doubt and argument.

How can I share with you, dear friends, this fragrance, this fire, this divine ecstasy, this power of the mantras, these rays of light.
Those who listen to the words of the divine Mother, know intuitively, directly, that she divine magic is contained in the sweet words of Mâ Ânandamayî Mâ, full of grace.