Satsang avec Mâ
Il est indispensable de garder votre esprit dans un environnement clair et pur et d’avoir des discussions sur Dieu et la spiritualité. Gardez toujours ceci prêt à l’esprit.
Une personne demanda :
Ma, quelle sorte de rêves avez-vous ?
Elle répondit :
Dormir n'est possible qu'au stade de l'ignorance.
Quand il n'y a pas d'ignorance, il n'y a pas de sommeil.
Comment pourrait-il y avoir des rêves ?
Mais si vous dites que tout est rêve alors c'est autre chose !
Quelques dames firent une visite à Mâ. L'une d'elle demanda :
Mâ vous êtes toujours dans la béatitude. Comment pouvez-vous maintenir cette béatitude ?
Mâ rit et répliqua :
Comment gardez-vous vos jupes en place ?
Même dans le chagrin, même dans la tempête, vous ne perdez pas votre jupe...
La maintenir est si lié à votre vie que même si elle glisse un tant soit peu vous la réajustez aussitôt.
Pour la Béatitude, c'est pareil, elle tient d'elle-même !
Question : Quand on va dans une confiserie, on trouve un grand nombre de sucreries alléchantes et on est tenté d'en demander des échantillons avant de faire son choix. Mâ donnez- nous des échantillons de confiseries spirituelles avant que nous nous engagions plus avant dans la voie !
Mâ : Pour atteindre ou obtenir la lumière du Soi vous devez vivre en compagnie des sages, lire de bons livres spirituels et avoir un comportement juste (dharmique).
Ces trois éléments vous conduiront à la lumière du Soi.
C’est une très belle voie pour atteindre le Soi.
Un jour, Jamini Bâbou dit à Mâ que les buissons d’épineux près de la chambre de Shrî Mâ à Shabagh étaient devenus des arbustes de santal ; cela s'était passé en 1944.
Mâ : Voyez comme la création divine est merveilleuse !
Les animaux, les oiseaux, les êtres humains, les arbres, les plantes, les insectes, répondent à l'atmosphère ambiante chacun à leur manière, différemment.
La capacité d'imbiber les vibrations ou de les rejeter n'est pas uniforme. Ainsi, par exemple, cent personnes écouteront un discours, et il y en a également qui sont très éduqués parmi eux. Certains obtiennent une connaissance profonde de ce discours, d'autres ne sont pas touchées ; ici, la question de l'éducation ne se pose pas.
La compréhension dépend de ses samskâras intérieurs, des conditionnements passés.
De même en va-t-il dans le royaume des animaux ou de la végétation.
Ne les banalisez pas en disant qu'ils ne sont pas intelligents.
C'est Lui Lui-même qui habite dans toutes les formes de la création.
Question : Comment notre esprit peut-il être libre pour la prière et la méditation ?
Lorsque nous sommes si accablés par le travail et les responsabilités familiales ? Que devons-nous faire dans ce cas ?
Réponse : Laissez le travail se faire de lui-même, sans effort. Travaillez sans avoir l'impression que c'est vous qui travaillez.
Prenez-le comme s'il s'agissait de l'œuvre de Dieu, réalisée à travers vous en tant qu'instrument.
Alors votre esprit sera en repos et en paix.
C'est cela la prière et la méditation.
Si vous êtes malade, allez consulter le meilleur médecin. Si vous vous remettez entre les mains du plus grand, vous pourrez alors rester libre de toute inquiétude et ressentir : "Quoi qu'il arrive, tout va bien, j'ai fait de mon mieux."
Mais s'approcher du plus grand est difficile, et cela coûte si cher, il faut donner, il faut donner ! Pour approcher Dieu, il faut tout donner, tout ce que l'on possède.
Mais les gens disent : "Comment vais-je renoncer à mon orgueil, à ma colère, à ma suffisance ; comment supporter l'insulte sans murmure ?".
Les fleurs et les fruits ne viennent à l'existence que parce qu'ils sont potentiellement contenus dans l'arbre.
Par conséquent, vous devriez viser à réaliser l'élément suprême unique qui éclairera tous les éléments.
Ce monde n'est lui-même qu'une incarnation du manque ; c'est pourquoi la douleur due à l'absence de satisfaction doit perdurer.
C'est pourquoi on dit qu'il y a deux sortes de courant dans la vie humaine : l'un se rapportant au monde dans lequel le besoin succède au besoin, l'autre de l'être véritable.
La nature même du premier est qu'il ne peut jamais aboutir à une satisfaction ; au contraire, le sentiment de besoin est perpétuellement stimulé.
En revanche, la seconde a pour but de mener à terme les activités de l'être véritable de l'homme, d'établir l'homme dans sa nature divine. Ainsi, s'il s'efforce de se réaliser en entrant dans le courant de son être véritable, ce courant le conduira finalement à l'équilibre parfait de son propre être véritable.
Q - Ma, j'ai entendu dire qu'il est nécessaire de tester le Guru et que le disciple doit également être testé par le Guru.
Mâ - (Mâ répliqua avant même que la question ne soit complètement énoncée)
Savez-vous de quoi il s'agit ?
Il s'agit de la façon dont le gendre est mis en examen avant de lui donner la fille en mariage.
Une fois le mariage célébré, on n'eût plus supposé demander de question.
Si le Guru ne se manifeste pas lui-même, comment le disciple le comprendra-t-il ?
Q : Que dire ? Je n'ai pas de foi dans les questions spirituelles !
Mâ : Où le "non" se trouve, le "oui " est là aussi potentiellement.
Qui peut affirmer être au-delà de la négation et de l'affirmation ?
Avoir une foi est impératif, la croyance d'une personne est grandement influencé par son environnement ; c'est pourquoi, choisissez la compagnie de personnes saintes et sages.
Croire signifie croire en son propre Soi ; ne pas croire signifie confondre par erreur le non-Soi avec le Soi.
Q : Je ne crois pas à la réincarnation. C'est grave ?
Mâ : Vous croyez en cette vie, n'est-ce pas ?
Il n'existe qu'une seule vie réelle, celle dédiée à Dieu et une seule mort, qui est la mort de la mort.
Après, il n'y a plus ni naissance ni mort.