Paroles d'Anandamayi : courtes communications 4

Il y a un temps pour tout. Personne ne peut venir à moi avant que le temps ne soit venu.

Question : Comment puis-je savoir quel est le vrai chemin ?

Réponse : Si vous êtes assis avec toutes les portes et fenêtres fermées, comment pouvez-vous voir le chemin ? Ouvrez la porte et sortez ; le chemin deviendra visible.

Visiteur : Je n'ai aucune aspiration spirituelle, je suis heureux comme je suis.

Réponse : C'est bien, nous parlons aussi de bonheur. Si vous avez trouvé le secret du bonheur, pourquoi faites-vous cette déclaration au lieu d'être dans cet état aux yeux de tous ? Elle sourit, le visiteur rit et reconnaît qu'il en est ainsi.

Être avec Dieu est le vrai bonheur.

Les multiples sortes de bêtes, d'oiseaux, d'hommes - que sont-ils tous ? Quelles sont ces variétés de formes et de modes d'être, quelle est l'essence en eux ? Que sont vraiment ces formes toujours changeantes ? Peu à peu, lentement, parce que vous êtes plongé dans la contemplation de votre Bien-aimé, Il se révèle à vous dans chacune d'entre elles ; pas même un grain de sable n'en est exclu. Vous réalisez que l'eau, la terre, les plantes, les animaux, les oiseaux, les êtres humains ne sont que des formes de votre Bien-aimé.

Certains le vivent ainsi, la réalisation ne vient pas à tous de la même manière. Les possibilités sont infinies et, par conséquent, ce qui, pour une personne donnée, est le chemin spécifique par lequel l'Universel va se révéler dans son infinité, reste caché à la plupart des individus.

Question : Est-il jamais possible de corrompre Dieu ?

Réponse : En trichant, c'est vous seul qui serez trompé.

Dieu est partout, Il imprègne tout.

Lui, que vous pensez avoir cherché en vain pendant tant d'années, n'est pas séparé de vous. De même qu'un homme ne peut être sans os, sans sang, sans chair et sans peau, de même l'Unique est présent partout, à tout moment, imbriqué dans tout ce qui existe.

Dieu est notre propre Soi, le souffle de notre souffle, la vie de notre vie, l'Atma. Un chercheur ne peut relâcher sa recherche que lorsque son véritable Soi lui a été révélé. En cherchant, on découvre que le Soi est à portée de main. Se sentir fatigué, épuisé, parce qu'on ne l'a pas trouvé est un très bon signe.

Cela indique que l'on s'approche de la purification de son cœur et de son esprit.

Dans les rêves, on peut voir toutes sortes de choses : des choses auxquelles l'esprit a été occupé, mais aussi des choses auxquelles on n'a pas pensé, mais qui se sont produites dans le passé ou qui se produiront dans le futur.

Quoi qu'il en soit, tout ce qui se passe appartient au domaine des rêves.

Il arrive que l'on perde conscience en étant assis en méditation. Certaines personnes se sont retrouvées en train de s'évanouir, pour ainsi dire enivrées de joie, et sont restées dans cet état pendant un temps assez long. En émergeant, elles prétendent avoir fait l'expérience d'une sorte de béatitude divine. Mais ce n'est certainement pas la réalisation. Il existe un stade de la méditation où l'on ressent une joie intense, on est comme submergé par elle.

Mais qui est submergé ? L'esprit, bien sûr. A un certain niveau et dans certaines circonstances, cette expérience peut s'avérer un obstacle. Si elle est répétée maintes et maintes fois, on peut stagner à son niveau particulier, et ainsi être empêché de goûter à l'essence des choses.

Si, après être descendu de l'état de contemplation, on est capable de se comporter comme avant, on n'a pas été transformé.

Lorsque l'on s'est établi dans un état de tranquillité, on est devenu immobile.

Ce n'est qu'alors que l'activité de la nature, qui se poursuit à chaque instant dans le sommeil et à l'éveil, de la naissance à la mort, et l'esprit pensant sont pris dans ce courant et y restent éternellement flottants.

Garder le mental en équilibre dans le Soi, bien éveillé dans le courant de la Réalité, où l'Insondable, l'Unique sans fin est toujours révélé dans Son infinité - ceci doit être, avec l'intensité d'une possession, votre unique et constant effort.