13 - BONHEUR, SOUFFRANCE
185 Tout ce que notre esprit accepte, hormis Dieu, est synonyme de souffrance.
186 Le bonheur et le malheur sont dans l’agrément ou le non-agrément de quelque chose. Si vous désirez aller au-delà de cet agrément et de ce non agrément, acceptez-Le. Si vous désirez aller outre, alors invoquez-Le.
187 Qui est souffrant ? Qu’est-ce qui est souffrant ? Qui cause la souffrance à qui ? Où est la souffrance ? C’est le Soi avec le Soi. Si les dents d’une personne mordent sa propre langue, qui ressent la douleur ? Ce sont les propres organes de cette personne qui la ressentent, son corps – le Soi en Soi.
188 Nous assumons notre corps pour connaître l’expérience des plaisirs et des douleurs de ce monde. Pour aller au-delà de ce bonheur et de cette souffrance, il faut aller chercher refuge en Lui.
189 Il est Celui qui élimine toutes les souffrances. Faites appel à Lui, tout le temps. Gardez-Le dans vos méditations, priez-Le. Offrez-Lui votre obéissance et ouvrez-Lui totalement votre coeur. Tout en Lui est bénédiction, paix et béatitude. Il est Le Coeur des coeurs. Il est l’Atma (l’Âme Suprême).
190 Quoi que Dieu fasse, Il le fait pour le bien. De même que le médecin pratique une incision dans le furoncle et en extrait la substance purulente pour soigner le mal, Dieu, Lui, vous donne la souffrance, vous lave et vous sèche puis vous prend dans Son étreinte. Dieu corrige toutes les fautes et dit : « Donne-moi toutes tes impuretés et reçois l’immortalité en retour ». Il envoie la souffrance et la détresse à Ses adorateurs pour faire grandir leur ardeur et accroître leur aspiration. Dieu accepte leur dévotion lorsqu’elle passe par les larmes et la souffrance.
191 La souffrance ne disparaît que lorsque Dieu est réalisé. Il n’y a aucune autre façon de Le réaliser qu’en pratiquant le japa de Son nom, en méditant sur Son nom, en le vénérant et chantant Sa gloire (Naam Kirtan). La compagnie de personnes élevées spirituellement (satsang), la lecture de livres spirituels sont une aide sur cette voie. Très souvent ce corps dit une chose : « vishay (la vie par les sens) mane (signifie) vish (poison) hoi (devient) ». Le plaisir que procurent les sens conduit lentement vers la mort – « poison lent ». C’est pour cela que vous devez passer autant de temps que possible avec Lui.
192 Pour trouver une protection contre ces trois sources d’oppression (afflictions) il faut avoir recours à l’aide d’un autre type de d’oppression (taap). C’est par l’oppression qu’on peut combattre l’oppression. C’est ce qu’on appelle tapasya (‘austérité’, littéralement ‘chaleur’, dessèchement). C’est avec tapasya qu’on peut vaincre l’oppression. Tout comme on ressent la souffrance en affrontant l’oppression de ce monde, on peut connaître la même souffrance au début, lorsqu’on prend le nom de Dieu. Mais ce n’est qu’en passant par cette souffrance qu’on se libère de l’oppression. C’est pour cela que l’effort est indispensable, la pratique est indispensable et l’action est indispensable. Les oiseaux par exemple, ou les animaux en général, n’ont aucun intérêt à se débarrasser de la souffrance de cette façon, pour la réalisation de Dieu à tout jamais plein de grâce et de félicité. Cela n’est valable que pour les hommes.