amoghasiddhi
Parmi les vainqueurs des cinq familles,
Amoghasiddhi est le seigneur
de la famille des activités éclairées

un bref aperçu
Amoghasiddhi est le dernier des Cinq Dhyani Bouddhas
Il est considéré comme le Bouddha intrépide, sans peur.
- Il est le bouddha du nord, de couleur verte, associé à l'Air.
- Il est associé à l'énergie et connu comme le Seigneur du Karma et le Bouddha de l'accomplissement sans faille.
- Son rôle est de nous aider à réussir sur le chemin et à surmonter des obstacles tels que l'envie et la peur.
- Il tient ses mains dans l'Abhaya mudra (l'absence de peur).
- Amoghasiddhi est le Bouddha de toute sagesse accomplie. - Il est vénéré non seulement pour sa sagesse du succès, mais il est également connu pour vaincre l'envie et la jalousie.

Sa main est levée dans la mudra Abhaya ou « sans peur » et sa main droite est dans la pose de l'équilibre méditatif.
Son nom
अमोघसिद्धि
Son nom signifie « Succès Infaillible » ou « Accomplissement Sans Entraves ».
« Conquérant Tout-Puissant » ou « Celui qui accomplit invariablement son But ».
Littéralement, Amoghasiddhi signifie infaillible (amogha) et succès (siddh).
Ainsi, Amoghasiddi cela signifie réussir sans échec.
- Au Tibet Amoghasiddhi Bouddha est aussi appelé par le nom Sangye Donyodrupa.
Le mot donyod signifie « significatif » et le mot trubpa signifie « accomplissement ». Bouddha Ammogasiddhi signifie donc « tout ce qui est significatif et fructueux est accompli ».
- En chinois, il est appelé Chengjiu Rulai.
- En japonais, il est Fukujoju Nyorai
- Et en vietnamien, il est BatKhong Thanh Tuu Nhu Lai.
La famille Karma
Amoghasiddhi est le Seigneur de La famille Karma, du pouvoir de l'action, qui est symbolisée par une épée.
La famille Karma représente l'accomplissement de toutes les activités dans notre monde, représenté par la nature verte. Dans le bouddhisme tibétain, le vert représente aussi symboliquement la combinaison de toutes les couleurs.
Comparé à d'autres familles, la famille karma est la plus efficace et la plus active. Littéralement, karma signifie action. Bien que la couleur de cette famille soit le vert, son humeur ressemble à celle du crépuscule.
L'un des membres les plus connu de cette famille est Tara verte, sa parèdre.
La famille karma aime être fonctionnelle et opportune. Elle est pragmatique et a une tendance à la compétition.
Tous les membres de sa famille ne sont pas verts, bien que beaucoup le soient, comme Tara, le Bodhisattva Vishvapani, le Jambhala Vert, le Vasudhara Vert et bien d'autres. Le heruka courroucé de la famille est Karma Heruka Vajrakilaya.
Les émotions négatives de la famille karma sont l'agitation, l'envie et la jalousie.
La famille Karma pense que la première étape pour relâcher l'emprise des émotions négatives est de reconnaître les émotions négatives sous leur forme. Lorsqu'on les reconnaît, on peut être moins compétitif, envieux et jaloux et on peut s'efforcer de gérer ces émotions négatives. On pense que c'est le début de toute action accomplie.
Dans la majorité des images emblématiques peintes d'Amoghasiddhi, il est représenté avec un corps vert, ce qui peut être considéré comme la couleur de la paix et de la tranquillité de la nature. C'est aussi le vert des légumes et des herbes, de l'énergie de la croissance. La lumière irradiante verte est l'aspect pur de l'élément Air, et la manifestation de la sagesse toute accomplissante.
Il est également souvent représenté assis en position de lotus sur un trône soutenu par des lions, symbolisant la force et le courage.
Son visage serein rayonne de tranquillité et d'assurance, insufflant la confiance dans le cœur des dévots.
La famille karma d'Amoghasiddhi est la famille de la réalisation du bodhisattva, où les activités du bodhisattva sont la pratique principale.
Étant donné qu'Amoghasiddhi et la famille karma se concentrent sur les activités éclairées, telles que la conduite juste, le respect des vœux et des promesses, le bénéfice pour autrui et les offrandes, elles sont considérées comme les pratiques les plus élevées et les meilleures de la famille karma d'Amoghasiddhi et de Mère Tara.
En d'autres termes, l'étudiant du Dharma, qui se porte volontaire dans un centre du Dharma ou pour toute autre activité du Dharma, pratique par définition l'activité de la famille karma d'Amoghasiddhi.

l'Activité de Sagesse et l'Activité de Compassion travaillent toujours ensemble.

de tous les Bouddhas, et leur Activité Compatissante.
— Le bouddha Amoghasiddhi enlace sa parèdre Damtsik Dreulma (en tibétain), Tara (en sanscrit). On pense qu'elle a émané d'Amoghasiddhi et comme lui, elle est une divinité d'action (énergie Karma) dans le panthéon bouddhiste.
Sa main droite est dans le mudra du don, et sa main gauche dans le mudra de l'absence de peur en allant chercher refuge auprès des trois joyaux. Sa jambe gauche est repliée dans la posture de méditation et sa jambe droite descend dans le monde. La jambe gauche symbolise sa méditation, tandis que la droite symbolise son activité compatissante dans le monde.
Son nom signifie « Celle qui Aide à Traverser ». Elle aide à traverser la rivière de la naissance et de la mort, la rivière du samsara. Tara représente l'attitude consistant à aider les autres à s'aider eux-mêmes.
Tara, en tant que Bouddha sauveur, bondit à la rescousse de quiconque la sollicite, incarnant littéralement l'activité.
Tara incarne la praticité de l'action: la sagesse et la compassion en action. L'activité du Dharma est aussi importante que l'étude du Dharma — peut-être plus.
Le chemin octuple, et la plupart des enseignements du Dharma, concernent nos activités karmiques dans nos vies mondaines.
Comprendre la vie quotidienne comme une pratique du Dharma est essentiel au succès pour un pratiquant du Dharma.
Chaque famille de Bouddha possède une Terre Pure, l'essence mentale immaculée du Bouddha. C'est l'endroit où nous pouvons aspirer à naître dans nos prochaines vies pour recevoir les instructions directes du Bouddha. Contrairement aux autres Terres Pures, celle d'Amoghasiddha et de Tara est une terre sauvage vert turquoise, une forêt vierge et magnifique. Cette Terre Pure est appelée Karma Prasiddhi ou Prakuta.
Ses Attributs et Qualités
— Amoghasiddhi et Tara règnent sur l'élément de l'Air... lié au vent et à l'été, lorsque toute activité est efficace.
"Des millions d'actions interconnectées prennent place : les choses vivantes se développent et tout est accompli au moment juste."
Le vent, ou l'air, est, en termes bouddhistes, l'essence de la force vitale.
Ces deux éléments sont les domaines de la famille Karma d'Amoghasiddhi et de Tara verte, les bouddhas du vent du Nord.
Non seulement Amoghasiddhi représente les activités du sauveur dans nos vies, mais lui - et sa counterpartie, le Bouddha de la sagesse Tara Verte - incarnent également l'air ou le vent dans nos corps, également connu sous le nom de Chi ou Prana, ce qui en fait une pratique d'essence vitale pour la plupart d'entre nous.
Nous travaillons avec le Chi ou Prana par la méditation, symbolisée par la main gauche d'Amoghasiddhi dans la mudra de l'équilibre méditatif sur ses genoux, la main tournée vers le haut, réceptive.
Le "cheval du vent" tibétain est l'emblème du poumon ou du vent (Chi, Prana ou souffle). Le cheval du vent porte symboliquement les prières et les souhaits des pratiquants vers l'Univers, portés par les vents d'Amoghasiddhi et Tara et de la famille Karma qui gouverne le vent


Chacune des 5 direction représente une famille de bouddhas.
— Son emblème est le vishvavajra, le double vajra (deux vajras croisés).
C'est un symbole extrêmement puissant et mystérieux. Il symbolise la plus haute compréhension de la vérité et le pouvoir spirituel d'un Bouddha.
Ce sceptre croisé symbolise la Sagesse toute accomplissante, qui est le résultat de la purification des cinq qualités de conscience.
Amoghasiddhi tient le double vajra, symbole de la conclusion consécutive de toutes les actions.
Cet emblème qui pointe dans les 4 directions cardinales représente qu'il n'y a rien qui ne puisse pas être accompli par Amoghasiddhi, quelle que soit la direction.
L'une des nombreuses significations du symbole du double vajra, que l'on voit parfois dans sa main gauche, est aussi le symbole de l'unification du corps extérieur et intérieur, du cosmos extérieur et des chakras intérieurs. Il représente également les cinq familles de bouddhas, avec le centre et les cinq rayons.
Ce symbole représente la fondation parfaite, la pratique parfaite, l'activité parfaite. C'est pourquoi, lorsque des enseignants nous rendent visite, ou lorsque nous nous asseyons nous-mêmes pour une retraite, nous nous asseyons souvent sur le symbole du double vajra ou Vishvavajra, tout comme le trône d'Amoghasiddhi.
Il s'agit souvent d'un coussin portant le symbole du double vajra, ou simplement d'un morceau de papier portant l'image sous notre coussin. Cela représente notre aspiration à pratiquer avec une activité parfaite et sans crainte.
L'autre symbole de la famille Karma est l'épée, qui tranche l'ignorance et les obstacles, et représente l'absence de peur.
— Amoghasiddhi est associé à l'esprit conceptuel. Il aide à atteindre la voie du Bouddha en apaisant les maux sous-jacents.
Amoghasiddhi est l'aspect pur de l'agrégat de la volition (samskara), appelé également le skandha (agrégat) des phénomènes mentaux ou des tendances et dispositions karmiques ... ou activités formatrices ou encore formations mentales
Les samskaras, ou formations mentales, sont des impressions laissées par nos expériences passées, qui influencent nos actions et pensées futures. Dans le bouddhisme, ils sont considérés comme des éléments clés du cycle de la renaissance et de la souffrance.

— La mudra d'Amoghasiddhi est celle de l'impavidité, abhaya mudra, ou geste d'absence de peur. Ce mudra symbolise la paix, la protection et la dissipation de toute peur, tout en apaisant les sens. La présentation de l'Abhaya mudra est censée transformer toute jalousie et toute envie en sagesse. La mudra est censée transformer l'illusion de la jalousie en sagesse de l'accomplissement.
Ce geste signifie que le dévot, à travers le Dharma bouddhiste, apprend à surmonter la peur de la mort et à parvenir par la suite à la libération finale du cycle de la renaissance.
La non-peur, l'état de "calme inébranlable", est une des vertus héroïques, sur laquelle un accent important est mis dans toutes les formes de bouddhisme, et plus particulièrement peut-être dans le Tantra. C'est le geste de l'intrépidité et de la protection, de l'éloignement de la peur.
Il a son origine dans des récits portant sur la trahison de Devadatta, qui était à la fois cousin et disciple du Bouddha Gautama. (*)

C'est le mudra d'Amoghasiddhi, le Bouddha cosmique de l'absence de peur.

de piquer, de plonger, en action contre tout ce qui nous afflige.
Ils sont sacrés dans les domaines nordiques
d'Amoghasiddhi et sont les antagonistes de la maladie
et du poison parce qu'ils sont les ennemis des nagas.
— Le trône d'Amoghasiddhi est supporté par des Garudas.
Un Garuda est une figure mythique, mi-homme mi-oiseau.
Garuda est associé à l'Himalaya du nord, partageant la direction du Nord avec Amoghasiddhi.
Garuda se nourrit de serpents et possède une force de vision impeccable qui lui permet de percevoir les illusions négatives semblables à des serpents qui affligent nos cadres mortels.
En relation avec Amoghasiddhi, le Garuda symbolise l'homme en transition vers une nouvelle dimension de conscience,... la transition de l'état d'homme à l'état de surhomme, qui prend place dans la mystérieuse obscurité de la nuit, invisible à l'oeil...
On représente souvent Amoghasiddhi chevauchant Garuda, qui lui aussi symbolise l'accomplissement.
Lama Govinda explique :
"Cette voie intérieure mène au mystère d'Amoghasiddhi : dans lequel le monde intérieur et le monde extérieur, le visible et l'invisible, sont unis ; et dans lequel le spirituel prend une forme corporelle, et le corps devient un représentant de l'esprit.
Car Amoghasiddhi est le seigneur de la grande transformation, dont le véhicule est l'homme ailé, l'homme en transition vers une nouvelle dimension de conscience."

— La bija de couleur verte dont Amoghasiddhi émane est Ah
Le bīja mantra d'Amoghasiddhi est āḥ - le long ā plus le visarga ou l'aspiration.
— Son heure est le crépuscule, la fin du jour et le début de la nuit.
"Sur le char, assis sur un siège de lotus vert, se trouve un Bouddha vert foncé, vêtu de robes écarlates. La lumière qui émane de son corps transforme la scène de minuit, de sorte que tout est radieux et clair. Sa main droite est levée dans un geste puissant, qui semble bannir les ténèbres et les peurs de la nuit."
(Vessantara : "A Guide to the Buddhas",Windhorse Publications, 2008)
— Le Bouddha émana la forme d'Amoghasiddhi de ses parties génitales, symbolisant la sagesse primordiale d'accomplissement. Ainsi localisé dans les parties génitales, il correspond à l'odorat et au nez
— Son mantra est Om Amoghasiddhi Ah hum
L'antidote
La sagesse toute accomplissante permet aux Bouddhas de créer des champs purs et des émanations oeuvrant pour le bien des êtres
La sagesse d'Amoghasiddhi est la Sagesse toute accomplissante, ou la Sagesse de l'Action perfectionnée, elle agit comme antidote du poison de l'envie et de la jalousie. Cette sagesse confère la persévérance, un jugement et une action infaillibles.
"Tout ce qui est significatif est accompli"
Khenchen Thrangu Rinpoché, dans son livre "The Five Buddha Families and Eight Consciousnesses", 2001 (Les cinq familles de bouddhas et les huit consciences), décrit en détail les réalisations d'Amoghasiddhi :
« Le Bouddha Amoghasiddhi est la réalisation de la sagesse qui accomplit tout.
Il est aussi la purification complète de la jalousie, qui est un obstacle à la réussite matérielle et spirituelle. Son activité est l'accomplissement parfait et la réalisation de buts significatifs. De plus, son activité élimine les entraves quotidiennes ordinaires telles que la maladie et les obstacles. C'est pourquoi l'activité d'Amoghasiddhi est un accomplissement significatif ».
Cette disposition particulière de la conscience des Bouddhas, qu'on appelle aussi "connaissance pratique", voit les choses sous l'aspect de leurs compositions et de leurs effets.
Amoghasiddhi représente la réalisation pratique des sagesses des autres Bouddhas Dhyani. Il connait la Félicité que rien ne peut ternir. On le dépeint comme le Bouddha Dhyana de la réalisation du Sentier du Bodhisattva.
Un Bodhisattva est quelqu'un qui a renoncé au bonheur suprême du nirvana en faisant le vœu de libérer d'abord tous les êtres.
Cela est particulièrement mis en évidence chaque fois que nous renouvelons nos vœux de bodhisattva, lorsque nous énonçons le verset du vœu de karma :
« Pour la grande et suprême famille du karma, je maintiendrai purement chacun des vœux dont je suis doté, et je ferai autant d'offrandes que je le pourrai. »
L'aspect d'Eveil de l'énergie Karma ;
Il n'existe aucun sentiment de frustration et d'inhibition. C'est la force tranquille et sûre, efficace et bienveillante, sans concurrence et affable. Cette énergie “karma” ne connaît pas d'obstacle et va amener des êtres à construire des cathédrales ou des temples en vertu de la simple réjouissance. L'acte ne peut qu'aboutir parce qu'il est franc et sans finalité. Il ne peut être qu'opportun et juste.
L'aspect confus de l'énergie karma ;
L'aspect confus de “karma” va nous procurer le sentiment de contrôler la situation. Le rapport du désir-attachement à l'autre s'est avéré aléatoire et décevant. On ne décide plus d'échanger mais d'anticiper, de prendre et de manipuler. Ce qui ne manque pas d'agression mais elle ne provient pas d'une répulsion-aversion. Au contraire, on convoite le territoire de l'autre, on le provoque chez lui, sur son terrain. Du même coup on suspecte toute approche de l'autre. Cela tourne à l'obsession au point de n'être plus sensible à la bonne volonté d'autrui et de ne plus pouvoir se passer d'adversité pour se sentir exister.
La jalousie et l'envie sont la cause de presque tous les autres poisons. L'envie est à l'origine des guerres de voisinage. L'envie nous met en colère lorsque nous ne pouvons pas avoir ce que nous pensons vouloir. L'envie conduit à l'attachement et à la fixation sur les trésors que nous percevons.
L'envie et la jalousie sont les antagonistes de l'amour et de la confiance.
La cupidité naît de l'envie de ce que les autres possèdent.
L'intrépide sagesse tout-accomplissante d'Amoghasiddhi surmonte ce poison avant qu'il ne dégénère en poisons encore plus puissants comme la colère et la haine.
Cela n'est possible qu'en cultivant l'absence de peur. Nous pouvons vaincre l'envie, ou tout autre poison, si nous admettons sans crainte qu'il s'agit d'un problème et si nous prenons des mesures positives pour l'éviter.
L'esprit sans peur peut tout accomplir, pour le bénéfice de tous les êtres sensibles.

- Vajrakilaya, qui est l'activité la plus courroucée de tous les bouddhas, est souvent appelé Karma Heruka, ce qui signifie "Héros de l'activité", la forme courroucée de l'activité d'Amoghasiddhi. Il est une émanation de la famille Karma d'Amoghasiddhi.
Kyabjé Garchen Rinpoché l'a expliqué :« En ce qui concerne les activités des cinq familles de bouddhas, leur activité illuminée courroucée est principalement attribuée à Amoghasiddhi.
Amoghasiddi est donc l'ornement de la couronne [du Vajrakilaya], tandis que le garuda est plutôt un ornement extérieur. Le garuda a probablement une signification plus profonde, mais ici, c'est Amoghasiddhi qui représente l'activité éclairée courroucée ».
Avec Karma Heruka il y a sa parèdre Karma Krodeshvari ('Déité Courroucée du Karma'), tous deux de couleur verte. Ils nous aident à transformer l'envie et la jalousie en sagesse de l'accomplissement.
Ils sont souvent représenté avec une apparence féroce, incarnant la puissance de l'action éclairée. Parmi le corps, la parole, l'esprit, les attributs et les activités, l'accomplissement d'activités éclairées est le but principal du Karma heruka.
Vajrakilaya est invoqué pour dissiper les obstacles et les forces négatives, permettant aux pratiquants de progresser avec détermination et clarté sur le chemin du Dharma.
— Dans le Bardo-Thodol (l'état intermédiaire après la mort), la Lumière Verte d'Amoghasiddhi se manifeste en même temps que la lueur rouge du monde des animaux et des demi-dieux.
Par la force de la jalousie accumulée, la lumière verte émanant d'Amoghasiddhi apparaît comme effrayante, et l'être du bardo est attiré par cette lumière rouge terne.
— Amoghasiddhi nous libère de la sphère des anti-dieux, qui représentent la haine, la jalousie, le ressentiment, la vanité.
Ces êtres (asuras) sont très puissants, leur trait de caractère essentiel est la jalousie. Leur monde est parmi les plus opulents que l'on puisse imaginer, mais ils savent que les dieux (devas) se meuvent au-dessus de leurs têtes, et qu'eux-mêmes n'ont pas leur place là-haut, et cela leur déplaît au plus haut point.
Ils sont représentés tentant, en vain, de s'emparer par la force des fruits de l' "arbre accomplissant tous les souhaits", visibles dans les frondaisons de l'arbre qui y est figuré.
Dans ce monde particulier, le Bouddha apparaît muni d'une épée, symbole de la sagesse, pour les exhorter à rechercher la paix intérieure et la sagesse, plutôt que la puissance et l'argent.

En pratique
La méditation sur Amoghasiddhi consiste à visualiser sa forme rayonnante et à cultiver les qualités qu'il incarne en soi.
En se connectant à sa sagesse sans bornes et à sa présence compatissante, les pratiquants cherchent à dissoudre les barrières de l'ignorance et de l'illusion qui obscurcissent leur potentiel inné d'illumination.
Les pratiques dévotionnelles telles que chanter des mantras et réciter des prières dédiées à Amoghasiddhi servent à approfondir sa connexion avec son énergie éclairée et à recevoir ses bénédictions. Grâce à une pratique sincère et à une dévotion inébranlable, les pratiquants aspirent à aligner leurs intentions et leurs actions sur l'accomplissement infaillible de l'éveil.
Lorsqu'on médite sur Amoghasiddhi, on dit qu'il aide à renoncer à l'envie, qu'il calme l'anxiété et la peur et qu'il révèle la sagesse de l'accomplissement.
Amoghasiddhi renverse le défaut négatif de l'envie en sagesse positive de l'accomplissement.
L'envie est une émotion positive car elle nourrit l'ambition et nous pousse à aller plus loin, à nous dépasser. Cependant, l'amertume ou la frustration générée à l'égard de la cible de l'envie est une émotion négative. Lorsque nous pouvons éviter cette amertume associée et comprendre que l'objet de notre envie est simplement un agent qui nous conduit à un karma plus élevé (une purification du karma négatif) et à un meilleur accomplissement, le message d'Amoghasiddhi sera compris.
En invoquant la sagesse du Bouddha Amoghasiddhi, nous pouvons transformer nos propres vies.
Efforçons-nous de:
- Remplacez l'envie par une joie véritable pour le succès des autres.
- Cultivez une confiance inébranlable pour surmonter la peur.
- Fixez-vous des objectifs significatifs et travaillez à les atteindre avec une détermination inébranlable.
Grâce à ces pratiques, nous pouvons incarner l'essence du Bouddha Amoghasiddhi et marcher sur le chemin vers l'accomplissement réussi, à la fois dans notre voyage spirituel et dans notre vie quotidienne.
Lorsque quelqu'un demande : « Comment puis-je aspirer à renaître dans la Terre Pure d'Amoghasiddhi ? », la réponse est simple.
Pratiquez les Dix Perfections au mieux de vos capacités, en dédiant le mérite au bénéfice de tous les êtres sensibles.
Puisque la pratique d'Amoghasiddhi consiste en des activités éclairées positives, les dix perfections deviennent les plus importantes.
Les Dix Perfections, ou "paramitas" en pali, sont les vertus essentielles pour atteindre l'illumination. Ce sont celles du don, de la moralité, de la renonciation, de la sagesse, de l'énergie, de la patience, de la vérité, de la détermination, de la bonté et de l'équanimité :
-1- La Perfection du Don - le don et la générosité (dāna) :
l'attitude avec laquelle les bodhisattvas donnent des choses matérielles à tous les êtres, afin qu'ils puissent être heureux, sans enquêter pour savoir s'ils sont dignes ou non. La vraie générosité est de donner sans rien attendre en retour.
-2- La Perfection de la Moralité - l'intégrité morale (sīla) l'auto-discipline éthique :
l'attitude avec laquelle ils évitent de faire du mal aux autres, en gardant leurs vœux, libre de colère ou mauvaise volonté même si d'autres leur font du mal.
Vivre moralement signifie suivre des principes qui favorisent l'harmonie et réduisent les désirs égoïstes.
-3- La Perfection de la Renonciation - renonciation à l'attachement (nekhamma) :
l'attitude avec laquelle ils abandonnent tout attachement aux possessions mondaines, au statut social, et même à leur corps.
La renonciation consiste à abandonner les choses qui causent la souffrance et l'ignorance, même si nous pensons qu'elles nous rendent heureux.
-4- La Perfection de la Sagesse - sagesse ou conscience discriminante (pañña) :
l'attitude avec laquelle ils comprennent et discriminent entre ce qui est bénéfique et ce qui est nuisible pour les autres.
La sagesse signifie voir la vraie nature du monde et comprendre Quatre Nobles Vérités.
-5- La Perfection de l'Energie - Persévérance et effort juste (viriya) :
l'attitude avec laquelle ils s'efforcent constamment et courageusement d'aider les autres et d'être en mesure de le faire.
C'est la détermination et le courage de suivre le chemin spirituel.
-6- La Perfection de la Patience - la patience, la tolérance (khanti)
l'attitude avec laquelle ils ne se mettent pas en colère contre les défauts, les erreurs ou les actes cruels des autres.
Patience signifie être capable de supporter les difficultés et la souffrance sans être affecté.
-7- La Perfection de la Vérité - la véracité (sacca) la fidélité à la parole donnée :
l'attitude avec laquelle ils tiennent leurs promesses, même si leur vie est en jeu.
Dire la vérité même quand c'est difficile.
-8- La Perfection de la Détermination - la résolution (adhiṭṭhāna) :
l'attitude de détermination avec laquelle ils n'abandonnent jamais ce qu'ils doivent faire pour le bien d'autrui.
La détermination nous aide à nous concentrer sur ce qui est nécessaire à l'illumination.
-9- La Perfection de la Bonté aimante - l'amour, la bienveillance (metta) :
l'attitude avec laquelle ils œuvrent pour le bien-être et le bonheur des autres, même si cela exige un sacrifice de soi.
Cette compassion impartiale destinée à tous les êtres, sans exception, est un état d'esprit développé par la pratique et est crucial pour surmonter l'égoïsme et la colère.
-10- La Perfection de l'Equanimité - l'impartialité, ni attrait ni rejet (upekkhā) :
l'attitude avec laquelle ils n'attendent rien en retour de leur aide, étant indifférents au plaisir et à la douleur, et à tout bénéfice ou préjudice qu'ils pourraient recevoir.
L'équanimité signifie voir les choses de manière impartiale et rester équilibré dans toutes les situations. Cela nous permet de rester calmes et impartiaux, sans être influencés par des émotions ou des préférences fortes.
L'équanimité est considérée comme la qualité la plus difficile à développer parmi les dix perfections.
Cette Sagesse (liée à Ratnasambhava Bouddha) reconnaît que tous les phénomènes du samsara (le monde des renaissances) et du nirvana (les champs purs des bouddhas) sont d'une nature égale en ce sens qu'ils sont d'une essence unique : la vacuité.
Bien que ces vertus soient destinées aux bodhisattas qui ont consacré toute leur vie à « purifier » leur corps et leur esprit, les laïcs peuvent eux aussi commencer à réaliser l'importance de ces qualités. Nous avons tout à gagner à prendre le temps de pratiquer ces vertus dans notre vie quotidienne.
Les Dix Perfections représentent la voie de l'illumination complète, souvent appelée « bouddhéité », et sont essentielles pour toute personne cherchant à suivre la voie du karma d'Amoghasiddhi.
Méditation de Tchènrézi :
Au sein du mantra Om Mani Padmé Houng, les six syllabes sont mises en rapport avec les six bouddhas qui règnent sur les six familles de bouddhas (en plus des cinq Dhyanis Bouddhas, on trouvera Vajradhara *) :
Ainsi la syllabe Ma est celle de Amoghasiddhi.
Elle est dotée de la couleur verte.
Elle ferme la porte du monde des demi-dieux (asuras)
Elle purifie les voiles de la parole.
Elle constitue à elle seule une prière adressée à la parole des bouddhas.
Elle correspond à la paramita (perfections transcendantes) de l'éthique.
Elle est liée à la sagesse agissante.
La posture physique :
En position du plein lotus, les jambes doivent être croisées dans la position du lotus complet.
Les énergies subtiles :
le "souffle descendant-évacuant" se rassemble en l'Artère Centrale empêchant l'apparition des émotions liées à la jalousie de troubler la méditation.
Lorsque le corps ne peut conserver la posture, en particulier lorsque l'esprit se détourne de sa méditation pour s'attacher à une situation extérieure - par exemple : si deux personnes tiennent une conversation à proximité du méditant, si celui-ci laisse prise à l'irritation , vont s'élever en l'esprit conscience de soi et colère vers les autres . Ce genre de situation provoque de nombreuses déviations de la méditation causées par la perturbation de l'énergie subtile " maintenant la vie ".
Il est donc d'une importance extrême de maîtriser cette posture qui prévient toutes les déviations et développe toutes les qualités de la méditation.
___________________________

(*) : Devadatta chercha a tuer le Bouddha, en envoyant des tueurs à gages (qui furent aveuglés au contact de celui-ci et s'enfuirent), en précipitant sur lui un énorme rocher (qui resta suspendu dans l'air tout près de l'endroit où se tenait le Bouddha), en lâchant sur lui un éléphant fou du nom de Nalagiri...
C'est alors que le Bouddha leva sa main droite et dirigea son immense force de compassion sur l'animal, qui s'agenouilla devant lui en un geste de révérence, puis poursuivis paisiblement son chemin.
L'abhaya mudra ne symbolise pas seulement l'absence complète de peur chez le Bouddha, mais aussi son esprit foncier de non-violence (ahimsa), indiquant par ce geste que la non-violence est infiniment plus puissante, plus subtile, que toutes les armes du monde réunies.
Ce fut un don considérable pour l'humanité, celui de l'exemple de la non-peur, même en cas de danger immédiat et tout à fait redoutable. Ce don particulier traduit sa profonde bienveillance à l'égard de l'humanité entière, sa préoccupation de la voir être libre de toute souffrance et de tout souci.
Cette absence totale de peur, le bouddhisme l'a divisée en quatre catégories, chacune représentant un aspect des Quatre Nobles Vérités :
1) L'absence de peur qui procède de l'omniscience
2) L'absence de peur qui procède de la destruction des illusions
3) L'absence de peur qui procède de l'identification des 12 obstacles : Avidyâ, Samskara, Vijnana, Nama-Rupa, Shadayatana, Sparsha, Vedana, Trishna, Upadana, Bhava, Jati et Jara.
4) L'absence de peur qui grandit avec la compréhension de la possibilité de la cessation de la souffrance
1) L'absence de peur qui procède de l'omniscience
La vue pénétrante de la souffrance omniprésente dans le monde et la connaissance de tous les aspects de l'existence fait obtenir l'omniscience. L'enseignement du Bouddha est une méthode de guérison absolument radicale, car elle libère l'humanité d'une maladie grave, ayant pour nom ignorance (avidya) ; ignorance de la réalité derrière les apparences. Lorsque l'être humain consent à se débarrasser de ses béquilles diverses et variées, à élargir le champ de sa conscience et à reconnaître que son monde ne comportement strictement rien de durable, il se produit en lui une transformation radicale : ses peurs se dissolvent, les limitations inhérentes à son moi disparraissent, et il a finalement part à la totalité. L'omniscience, un attribut majeur du Bouddha, présuppose tout d'abord de reconnaître le moyen, la voie d'accès à la libération.
2) L'absence de peur qui procède de la destruction des illusions
La libération consiste à s'affranchir des illusions, à prendre conscience du caractère illusoire des phénomènes. Nous ne pouvons rien retenir en ce monde, parce que tout y est éphémère, impermanent, perpétuel jeu de scintillements d'instants se suivant, succession ininterrompue d'instants. En ce monde, il n'existe aucun point fixe, rien de durable, pas de soi absolu, rien d'éternel, rien qui ait une réalité propre ; tout phénomène passe et disparaît, aucun d'eux n'est immuable.
3) L'absence de peur qui procède de l'identification des obstacles
La présence d'obstacles s'explique par la non-compréhension de leurs causes. Le fait de reconnaître que la souffrance procède de l'avidité permet d'avoir une vision plus claire de l'existence et, en conséquence, conduit à l'absence de peur.
Le lien entre la souffrance et l'avidité s'explique par une autre loi, qui vient en complément des quatre nobles vérités, à savoir celle des douze liens de la production conditionnée (ou interdépendante, pratiyasamutpada) :
1. Avidyâ :
cécité spirituelle, ignorance et non-compréhension de la vraie nature de la Réalité. Toute connaissance, qu'elle soit obtenue par l'intermédiaire des sens ou du mental, est ignorance de la Réalité. La véritable connaissance (jnâna) est immédiate et représente l'unité de la Réalité.
Elle est représentée par un aveugle. On pourrait parler de l'ignorance "teintée d'émotions", naissant dès que l'esprit expérimente une émotion: attachement, aversion, jalousie, ... Et aussi de l'ignorance " non teintée d'émotion" , très subtile, qui sera la dernier voile à lever pour atteindre l'Omniscience.
2. Samskara :
En dépendance de l'ignorance apparaissent les activités formatrices ; impressions, dispositions, traces psychiques laissées sur le mental après une expérience quelconque. Ces dispositions mentales agissent comme des semences et ont tendance à germer en actions. Elles sont consumées lorsque brille la lumière de la connaissance (jnâna) On le représente par un potier en train de fabriquer des objets. On pourrait aussi l'appeler "Formations Mentales" . Ces formations mentales peuvent être vertueuses, non vertueuses, ou neutres et pourront engendrer des expériences plaisantes ou la souffrance, des liens envers les trois royaumes de renaissance supérieurs ou inférieurs.
Le Bouddha donne une comparaison très pertinente de la relation entre ignorance et activités formatrices. Il dit que l'état d'ignorance est comme l'état d'ébriété, et que les samskaras sont comme les actions que vous accomplissez dans cet état. En fait, il dit que la plupart des gens, dans leurs actions quotidiennes ordinaires et même dans leurs actions religieuses conventionnelles, ne sont pas mieux, d'un point de vue spirituel, que des hommes ou des femmes ivres se comportant sottement de diverses manières. Ceci est réellement l'état de la plupart d'entre-nous. Nous sommes ivres car nous sommes « dépassés » par cette absence de prise de conscience spirituelle, et tout ce que nous faisons, disons ou pensons est d'une façon ou d'une autre le produit de cette absence de prise de conscience spirituelle...
3. Vijnana :
En dépendance des activités formatrices apparait la conscience de base... Ce n'est pas la conscience en général, mais la conscience dans le sens spécifique de « conscience re-liante ». Elle est appelée ainsi car elle re-lie la personne, ou la psyché, à l'organisme psychophysique de la nouvelle vie. Pour que la conception d'un être humain prenne place, il faut notamment que soit présent "l'être à renaître" ; c'est à dire le dernier moment de conscience appartenant à l'existence précédente. Elle est symbolisée par un singe qui joue dans un arbre. Ce qu'on appelle la conscience de base, "courant de conscience" ou "courant de pensée" , c'est la base sur laquelle vont se déposer les potentiels karmiques créés. C'est un champ dans lequel on plante une graine qui va rester à l'état latent un certain temps, et qui va mûrir dès que les conditions seront favorables.
La Loi de cause à effet fonctionne de cette façon. Au moment où nous nous mettons en colère, nous n'en subissons pas immédiatement les conséquences. Mais ce potentiel karmique, cette graine karmique, est plantée et va rester là. À chaque fois que des dispositions négatives vont resurgir, la colère, la jalousie, ou autre, ce sera comme un arrosage, un engrais; cette graine va pousser et son fruit mûrir. Le fruit sera un phénomène de notre vie actuelle, ou de notre devenir. C'est donc sur cette conscience de base que vont se déposer tous les potentiels positifs, négatifs ou neutres que nous créons.
4. Nama-rupa :
nama signifie les états mentaux, rupa signifie les états matériels : "le nom et la forme", le "ciel et la terre". Ici, le nama-rupa signifie simplement le corps physique et les trois autres agrégats mentaux de sensation (vedana), perception (samjñ) et volitions (samskara).
C'est l'apparition des agrégats. Une fois que les causes créées nous ont dirigé vers un lieu de renaissance, nous nous incarnons. C'est l'apparition d'une forme que l'on peut nommer, qui est symbolisée par un homme dans un bateau. Les cinq agrégats sont ceux de la forme, de la sensation, de la perception, de la volition et de la conscience. Nous avons la conscience d'un "Je" à travers les agrégats, C'est par la saisie des agrégats que l'on peut dire "j'existe, je suis, j'ai un nom, j'habite ici dans ma maison".
5. Shadayatana :
En dépendance de Nama-Rupa apparaissent les six bases. Les six bases sont simplement les cinq organes physiques des sens et l'esprit. Elles sont appelées les six bases parce qu'elles constituent les bases de notre expérience du monde extérieur...Une fois les cinq agrégats créés, ils n'ont pas encore la possibilité d'entrer en contact avec l'extérieur. Les organes sensoriels sont là, mais leur conscience respective ne vient qu'avec le cinquième lien: les six consciences sensorielles, ou sources de perceptions, ou encore "facultés cognitives", représentées par un singe dans une maison à six fenêtres.
Si je peux voir cette fleur, c'est qu'il y a une conscience visuelle animant l'oeil. Il y a donc six consciences; cinq en relation avec le corps ( tactile, visuelle, gustative, olfactive et auditive ), et une mentale. Lorsque je pose mon doigt sur la table, je peux dire "je touche une table" uniquement si la conscience sensorielle se réfère à la conscience principale, celle de l'esprit.
6. Sparsha :
En dépendance de shadayatana apparaît le contact ou "impression". Ceci représente l'impact mutuel entre l'organe et l'objet approprié. L'œil, par exemple, entre en contact avec une forme visuelle, ce qui donne naissance au contact de l'œil. De la même façon les cinq autres sens entrent en contact avec leurs objets des sens respectifs. Ce contact naît donc de la relation entre l'organe des sens, les consciences sensorielles et les objets des sens. Ce lien est représenté par un homme et une femme.
7. Vedana :
En dépendance de Sparsha apparaît la sensation. Selon qu'elle provient du contact de l'œil, du contact de l'oreille, etc., la sensation a six formes. À son tour, chacune de ces sensations a trois formes, à savoir plaisante, douloureuse ou neutre. Emergeant du contact entre un sens et un objet apparaît la sensation symbolisée par une flèche dans un oeil.
8. Trishna :
En dépendance de la Vedana apparaît l'avidité ou la soif. Représentée par une personne en train de boire. C'est l'attraction, l'aversion, ou la simple acceptation vis-à-vis d'expériences agréables, désagréables ou neutres. Elle est de trois sortes : la kama-trishna est l'avidité d'expériences sensuelles. La bhava-trishna est l'avidité de la continuation de l'existence, en particulier de la continuation de l'existence au paradis, après la mort. La vibhava-trishna est l'avidité de l'annihilation ou de la mort. Cette étape particulière, dans laquelle l'avidité apparaît en dépendance des sensations, est une étape très importante, voire l'étape cruciale de toute la série, car c'est là, si l'on est capable de ne pas réagir à la sensation par l'avidité, que la chaîne peut être brisée.
9. Upadana :
En dépendance de l'avidité apparaît l'appropriation, la saisie ou attachement. Plus fort que le désir survient la saisie qui est comme de "poser le grappin" sur quelque chose. Ce lien est représenté par un singe cueillant des fruits. C'est la motivation, surgie de l'esprit, de tenter quelque chose afin de maintenir, rejeter, ou continuer une expérience.
Il y a quatre sortes d'appropriation. L'appropriation des plaisirs sensuels, c'est-à-dire l'appropriation des expériences plaisantes venant par l'œil, par l'oreille, par le nez, etc. appropriation des choses matérielles, des plaisirs et des possessions. Il y a l'appropriation des opinions, spéculations, croyances, incluant toutes sortes d'opinions philosophiques et religieuses... dont il faudrait pouvoir se détacher. Il y a également l'appropriation de l'éthique et des observances religieuses. Enfin, il y a l'appropriation d'un soi permanent, non-changeant, existant séparément des cinq agrégats.
10. Bhava :
En dépendance de Upadana apparaît le devenir. Bhava est la vie, ou l'existence, à n'importe quel niveau, en tant que conditionnée par notre appropriation. À cause de la saisie, on établit une cause karmique qui se manifestera dans le futur pour déterminer un certain état de renaissance. C'est le devenir, représenté par une femme enceinte.
11. Jati :
En dépendance de Bhava apparait la naissance. Le karma accumulé par le processus de devenir mène à la naissance, symbolisée par une femme qui accouche. La naissance peut être de quatre types : celle qui se produit à travers une matrice; celle par un oeuf; la naissance par divisions, comme certains êtres cellulaires; et la naissance spontanée ou "miraculeuse", en des lieux où le corps est subtil.
12. Jara :
En dépendance de Jati apparaissent la décrépitude et la mort (jara-marana). Une fois que vous êtes né, rien sur cette terre ne peut vous empêcher de tomber en décrépitude, et finalement de mourir. Par l'apparition d'une forme, vient la vieillesse et la mort, symbolisée par un vieillard portant un cadavre sur le dos . La vieillesse n'est pas uniquement l'avancée de l'âge, mais la détérioration continuelle depuis la naissance, avec son lot de maladies et souffrances diverses.Pour se rappeler des douze liens, on peut dire que:
L'ignorance amène à créer les karmas qui doivent s'imprimer sur un continuum produisant les agrégats et les six consciences, permettant au contact d'entraîner la sensation qui produira l'attachement puis la saisie, ce qui créera le devenir, engendrant la naissance à partir de laquelle la vieillesse et la mort seront expérimentées.
4) L'absence de peur qui grandit avec la compréhension de la possibilité de la cessation de la souffrance
Le fait de surmonter Trishna (avidité, soif, désir), quel que soit son objet - possessions, plaisirs passagers, etc.- entraine spontanément la libération. Sur celui qui vainc la soif, le dédain, les contingences matérielles et l'attachement au monde, la souffrance glisse comme une goutte d'eau sur un lotus épanoui. Les moyens de dépasser cette soif sont présentés comme le noble sentier octuple, qui énumère les huit attitudes ou pratiques à observer en ce sens.
(*) : Vajradhara dont la syllabe est Ni :
Cette syllabe est dotée de la couleur jaune.
Elle ferme la porte du monde des hommes.
Elle purifie les voiles de l'esprit.
Elle constitue à elle seule une prière adressée à l'esprit des bouddhas.
Elle correspond à la paramita (perfection transcendante) de la patience.
Elle est liée à la sagesse issue d'elle-même.
Sources :
http://www.centrebouddhisteparis.org
http://french.tsl.org/enseignements/maitres/dhyani
http://www.dhagpo-kagyu.org/france/index.htm
http://www.drukpa.net/french/index.htm
http://www.karmapa-europe.net
http://www.centreparamita.org
http://www.yogi-ling.net
https://buddhaweekly.com/amoghasiddhi-essence-of-lifeforce-modern-success-oriented-and-profound-practices-of-the-karma-buddha-family/
https://www.visiblemantra.org/amoghasiddhi.html
"Enseignement du Bardo", Lama Lodreu, © 1998 Ed. Yogi-Ling
"Les secrets de la méditation", Thomas Cleary © 1998 Ed J-C Lattès
"Mudras, l'art de la gestuelle spirituelle", Ingrid Ramm-Bronwitt, © 2004 Dangles Editions
"L'enseignement de Mâ Ananda Moyî ", traduit par Josette Herbert, © 1988 Editions Albin Michel
"Tchnènrézi, clés pour la méditation des divinités", Bokar Rimpotché, © 1999 Ed. Claire Lumière