āryāstāngamārga

25

March 2024
Monday
17:29
No items found.

Le Bouddha affirma qu’il faut connaître la "souffrance", renoncer à ses causes,  en comprendre la cessation et, enfin, considérer la Voie comme la vérité de la résolution de la souffrance.
Le mot "souffrance" est une traduction du mot Sanskrit duhkha, mais cela se traduit par : Insatisfaction, qui fait également référence à détresse, agitation, mal-être, angoisse, douleur...

C’est à la manière d’un médecin que le Bouddha enseigna les Quatre Nobles Vérités.

Il établit d’abord que le monde est fondé sur l'insatisfaction

et que cette souffrance (cette détresse, ce mal-être, etc.) est un phénomène indiscutable et universel qu’il faut s’efforcer de comprendre.

La première noble vérité est la conscience que la vie est insatisfaisante : la vie est impermanente ; et même si elle contient du bonheur, ce bonheur est éphémère. C’est le point essentiel qui pousse à suivre une voie dont nous espérons qu’elle nous amènera à un bonheur stable, à un état d’être libre, heureux, quelles que soient les circonstances. Mais pour y parvenir nous devons d'abord comprendre et connaître cette insatisfaction.

Une fois venu au monde, trois souffrances fondamentales pèsent sur nous.
- La souffrance omniprésente qui imprègne notre existence non-éveillée, sous l'influence de la confusion et du karma.
- La souffrance du changement : notre attachement aux choses plaisantent et notre désir qu'elles perdurent et ne finissent jamais... c'est cela qui rend le changement douloureux.
Notre attachement se transforme en souffrance quand nous perdons les choses ou les êtres. Même quand nous sommes menacés de les perdre, cela provoque de la détresse, de l'angoisse, etc.
- La souffrance de la souffrance : il s'agit d'accumulation de souffrances. On en distingue huit types ; la naissance, la vieillesse, la maladie, la mort, la séparation d'avec ce qu'on aime, la rencontre avec ce que l'on n'aime pas, ne pas obtenir ce que l'on désire, la difficulté de protéger que que l'on possède.

Puis, il diagnostiqua la cause de la maladie :

l’origine de la souffrance est la confusion et la "soif d'existence", c'est-à-dire le désir.

Émotions et karma se produisent du fait de ne pas reconnaître la véritable nature de l’esprit mais de croire que les choses et les être ont une existence intrinsèque, séparée. Les émotions perturbatrices sont fondatrices de notre perception du monde, elles sont décrites comme produisant des "perceptions erronées" et sont comparées à des poisons... parce qu'elles laissent des empruntes dans l'esprit.
Nous pouvons distinguer six types d’émotions : le désir-attachement (aux personnes, aux biens, aux événements), la colère-aversion, l’ignorance (nous ne reconnaissons la véritable nature de l’esprit), l’orgueil, le doute et les perceptions erronnées.

La nature de nos actes, de nos actions avec le corps, la parole et l’esprit produiront certains effets. Les actions vertueuses produisent du bonheur, du plaisir ; les actions non vertueuses de la souffrance, de la douleur et les actions neutres ne produisent pas d’effets. Les actes et les effets se transforment en nouvelles causes, qui produiront de nouveaux effets...
Le karma apparaît parce que la véritable nature de l'esprit n'est pas reconnu, nous l'ignorons (dans tous les sens du terme). Les saisis mentales nous font avancer tel un singe qui passe de branche en branche, une cause aboutissant à un effet et produisant à son tour une nouvelle cause... etc.

Ensuite, le Bouddha décrivit la guérison de la maladie

qui est la cessation de la souffrance (nibbana).
Cette noble vérité décrit l'état de Bouddha comme cessation, c'est-à-dire que la souffrance et la cause de la souffrance peuvent cesser en suivant le Noble Sentier.

Enfin, il prescrivit le remède

qui est le Noble Sentier Octuple (le chemin menant à la cessation de la souffrance).
Le chemin est conçu pour éliminer les obstacles et développer des qualités et des comportements spécifiques.
Le chemin est progressif. Il mène à la compréhension, à la reconnaissance de la véritable nature de notre esprit, à l’Eveil.
Pour cela, il est notamment nécessaire de pratiquer, cultiver, développer la méditation, l’étude et la réflexion.

L'Octuple Noble Chemin en pratique

Selon le sutra de Nagara dans le canon pali, le Prince Siddhartha a redécouvert le Noble Octuple Chemin lors de sa quête de l'illumination. Les Écritures décrivent un ancien chemin qui a été suivi et pratiqué par tous les bouddhas précédents. Le Noble Sentier Octuple est une pratique censée conduire son pratiquant vers l'éveil de soi et la libération. Le chemin a été enseigné par le Bouddha à ses disciples pour qu'ils puissent également le suivre.

a) La Sagesse Supérieure

Sagesse supérieure - Sherab (Tib.) - Prajna (Skt.) donne le sens de l'orientation avec sa compréhension conceptuelle de la réalité. Il est conçu pour éveiller la faculté de compréhension pénétrante de voir les choses telles qu'elles sont réellement. À un stade ultérieur, lorsque l'esprit aura été affiné par un entraînement à la discipline et à la concentration morales, et que la connaissance correcte se formera progressivement, il parviendra à une vision et une intention justes supérieures.

Vision juste

Vision non altérée par les impuretés de notre conscience. Impuretés issues de l’agitation du mental qui trouble l’esprit. La vision qui ne se laisse pas tromper : le monde apparait tel qu’il est.
"Vision Juste" peut également être traduite par : Vue juste, vue correcte, perspective correcte, bonne compréhension...
La vue, la compréhension non viciée. Elle implique une première appréhension des quatre Nobles Vérités et consiste, en un premier temps, à saisir l’insatisfaction, sa cause, son extinction et le chemin y conduisant, c’est-à-dire, en un mot, comprendre la nécessité de la pratique et sa nature.
C'est la bonne façon de voir la vie, la nature et le monde tels qu'ils sont vraiment pour nous. C'est comprendre comment fonctionne notre réalité de la vie.
C'est le raisonnement avec lequel quelqu'un commence à pratiquer le chemin. Cela explique les raisons de notre existence humaine, de la souffrance, de la maladie, du vieillissement, de la mort, de l’existence de la cupidité, de la haine et des illusions.

La vue juste donne direction et efficacité aux sept autres facteurs de trajectoire. Il commence par les concepts et le savoir, mais à travers la pratique de la concentration juste, il se transforme progressivement en sagesse, ce qui peut éradiquer les dix entraves de l'esprit (luxure, colère, vanité, vues erronées, doutes, attachement aux rites/rituels, soif d'existence, jalousie, avidité, ignorance)
La vision juste a pour but de dégager la majorité de la confusion, de l'incompréhension et de la pensée trompée. C'est un moyen de bien comprendre la réalité. La vue juste doit être conservée avec un esprit flexible et ouvert, sans s’attacher à cette vue comme une position dogmatique. De cette manière, la vision juste devient une sagesse, une voie de libération plutôt qu'un obstacle.

Intention juste

L’intention correcte, les aspirations correctes, impliquent l’intention ou la résolution d’élever l’esprit, de le libérer de l’attachement à la sensualité, de la malveillance envers autrui, de la violence envers autrui et soi-même. Elle se nourrit d’une pensée libre de convoitise, de mauvais vouloir et de cruauté.
L'intention juste peut aussi être appelée "pensée juste", "résolution correcte", "conception juste", "aspiration juste" ou "l'effort de notre propre volonté de changer".
Dans ce facteur, les praticiens aspirent constamment à se débarrasser de toutes les qualités qu’ils savent être mauvaises et immorales. Une compréhension correcte de la Vue Juste aidera le praticien à discerner les différences entre la bonne intention et la mauvaise intention.
Cela signifie le renoncement aux choses du monde et un plus grand engagement selon le chemin spirituel ; Bonne volonté ; et un engagement à la non-violence ou à l'innocuité envers d'autres êtres vivants.

C’est une pensée qui va être l’expression du cœur, de la compassion et de la bienveillance. La pensée de bienveillance cherche aussi à contribuer au bonheur des autres et à s’en réjouir. C'est la compréhension et le respect de l'interdépendance.

b) La conduite éthique supérieure

Pour que l’esprit soit unifié dans sa concentration, il est nécessaire de s’abstenir de tout acte malsain du corps et de la parole afin d’empêcher que les facultés de l’action corporelle et de la parole ne deviennent des outils de la souillure. La conduite éthique (Tsultrim) est principalement utilisée pour faciliter la purification mentale.

Parole juste

Elle concerne le contrôle de la parole sous tous ses aspects, en particulier s’abstenir de mensonges, de racontars, de paroles dures et de paroles vaines. Elle incite à constamment observer l’intention avant de parler, à juger de la nécessité de parler et du moment opportun pour le faire, et à poser des paroles de concorde plutôt que de discorde.

Abandonner les fausses paroles ... Le pratiquant dit la vérité, reste fidèle à la vérité, est ferme, sûr, ne trompe pas le monde ...

Abandonnant les discours qui divisent ...Ce qu’il a entendu, il ne le dit pas pour ne pas créer de séparation entre les personnes... Réconciliant ainsi ceux qui étaient séparés, il aime l’harmonie, les plaisirs de l’harmonie, le charme de l’harmonie, parle de choses qui créent l’entente …

Abandonnant les propos injurieux ... Il prononce des paroles qui apaisent les oreilles, qui sont affectueuses, qui vont droit au coeur, qui sont polies, qui sont attrayantes et agréables aux personnes en général …

Abandonnant les bavardages inutiles... Il parle au bon moment, parle de ce qui est factuel, de ce qui est conforme au but, au Dhamma et au Vinaya. Il prononce des paroles dignes d'intérêt, judicieuses, raisonnables, circonscrites, liées au but…

Action juste

Une bonne action peut également être traduite par "bonne conduite". En tant que tel, le pratiquant devrait s'entraîner à être moralement droit dans ses activités, sans agir de manière corrompue ou susceptible de nuire à soi-même ou à autrui.
Elle découle de la vision juste, de la pensée juste, de la parole juste ; si je suis conscient je vais naturellement chercher à protéger, éviter de faire souffrir.
Et quelle est la bonne action ? S'abstenir de prendre la vie, voler, inconduite sexuelle. C'est ce qu'on appelle l'action juste.

Le mode de vie juste

( les moyens d’existence juste)
Cela signifie que les praticiens ne doivent pas se livrer à des métiers ou occupations qui, directement ou indirectement, causent un préjudice à d’autres êtres vivants.
Et quel est le moyen de subsistance juste ? En pratique, il s’agit d’éviter les professions qui sont cause de souffrance pour tous les êtres vivants, qui provoquent de la pollution, des professions toxiques, dangereuses, le commerce des armes et des être humains, de drogues, de produits néfastes pour la santé ne seraient pas des professions justes. Quel que soit notre engagement professionnel, la manière de l’exercer est également importante.

c) Concentration Supérieure

La concentration ("samadhi") est obtenue en concentrant l'attention sur un seul objet de méditation. Cela apporte le calme et le recueillement nécessaires pour développer une véritable sagesse par expérience directe.

L'effort juste

Garder la vision juste et la conduite juste qui en découle demande un effort constant de notre mental pour que notre esprit ne soit pas troublé et détourné par les impuretés. C’est la persévérance dans la voie de la sagesse, dans la pratique…
Dans ce facteur, les pratiquants devraient faire un effort persistant pour abandonner toutes les pensées, paroles et actions fausses et nuisibles. Le pratiquant devrait au contraire persister à donner naissance à ce qui serait bien et utile pour eux-mêmes et les autres dans leurs pensées, paroles et actes, sans se soucier de la difficulté ou de la lassitude en cause.
Cette pratique implique : l’effort d’éviter et l’effort de surmonter les états néfastes et malsains, l’effort de développer et l’effort de maintenir les états bénéfiques et sains.

L'attention juste

L' Attention juste, aussi traduit par "mémoire juste", "conscience juste".
Ici, les praticiens doivent constamment garder leur esprit alerte aux phénomènes qui affectent le corps et l'esprit. Ils doivent être conscients et délibérés, en veillant à ne pas agir ou parler en raison d'inattention ou d'oubli.
L'esprit est délibérément maintenu au niveau de l'attention nue, une observation détachée de ce qui se passe en nous et autour de nous dans le moment présent. Dans la pratique de la pleine conscience, l'esprit est entraîné à rester dans le présent, ouvert, calme et alerte, contemplant l'événement présent. Tous les jugements et interprétations doivent être suspendus ou, le cas échéant, simplement enregistrés et abandonnés.
Elle recouvre l’attention correcte, la présence totale. Sati implique une vigilance de tous les instants en ce qui concerne les phénomènes intérieurs et extérieurs, physiques et mentaux et leur analyse. Elle inclut les quatre attentions fondamentales (satipaṭṭhāna), l’un des fondements de la pratique méditative dans la Voie bouddhique : attention au corps, aux sensations, à l’esprit, aux phénomènes.

La concentration juste

La bonne concentration est la pratique de la concentration (samadhi). On l'appelle aussi méditation juste.
En tant que tel, le praticien se concentre sur un objet d’attention jusqu’à atteindre la concentration maximale et un état d’absorption méditative.
Traditionnellement, la pratique du samadhi peut être développée par la conscience de respirer, par des objets visuels et par la répétition de phrases (mantra).
Samadhi est utilisé pour supprimer les cinq obstacles (*) afin d'entrer dans jnana - absorption méditative nécessaire pour développer la sagesse en cultivant la perspicacité et en l'utilisant pour examiner la véritable nature des phénomènes à cognition directe. Cela conduit à couper les souillures, à réaliser le dharma et, finalement, à s'éveiller.

(*) Du point de vue du Mahayana, ces cinq obstacles sont un obstacle au développement du Shinay ou de la tranquillité mentale:
1 Désir sensoriel: type particulier de désir qui recherche le bonheur à travers les cinq sens de la vue, du son, de l'odorat, du goût et de la sensation physique.
2 Mauvaise volonté: toutes sortes de pensées liées au désir de rejeter, à des sentiments d'hostilité, de ressentiment, de haine et d'amertume.
3 Paresse-torpeur: lourdeur corporelle et esprit maussade qui nous entraînent dans l'inertie invalidante et l'épaisse dépression.
4 Agitation-inquiétude: l'incapacité de calmer l'esprit.
5 Doute: manque de conviction ou de confiance.

Pendant la pratique de la concentration correcte, le praticien devra enquêter et vérifier sa vue correcte. Au cours du processus, une connaissance juste va émerger, suivie d'une libération juste.
C’est la grande paix de l’esprit.  
L’accomplissement le plus élevé de la voie étant la libération de la souffrance, pratiquons assidûment en combinant les huit facteurs entre eux, et ceci jusqu’à l’aboutissement.

Sources :

Centre Culturel Bouddhique

TNG Centre

L'Association Dr.Trogawa Rinpoche

____________________

The Buddha affirmed that we must know 'suffering', renounce its causes, understand its cessation and, finally, consider the Way as the truth of the resolution of suffering.
The word "suffering" is a translation of the Sanskrit word duhkha: Dissatisfaction, which also refers to distress, agitation, unease, anguish, pain...

It was in the manner of a doctor that the Buddha taught the Four Noble Truths.

First, he established that the world is based on dissatisfaction

and that this suffering (this distress, this uneasiness, etc.) is an indisputable and universal phenomenon that we must try to understand.

The first noble truth is the awareness that life is unsatisfying: life is impermanent; and even if it contains happiness, that happiness is ephemeral. This is the essential point that drives us to follow a path that we hope will lead us to stable happiness, to a state of being free, happy, whatever our circumstances. But to achieve this, we must first understand and experience this dissatisfaction.

Once we come into this world, there are three fundamental sufferings that weigh upon us.
- The omnipresent suffering that permeates our unawakened existence, under the influence of confusion and karma.
- The suffering of change: our attachment to pleasant things and our desire for them to last and never end... this is what makes change painful.
Our attachment turns into suffering when we lose things or beings. Even when we are threatened with losing them, this causes distress, anxiety, etc.
- The suffering of suffering: this is the accumulation of suffering. There are eight types: birth, old age, illness, death, separation from what we love, encountering what we don't love, not getting what we want, difficulty protecting what we have.

Then he diagnosed the cause of the illness:

the origin of suffering is confusion and the "thirst for existence", i.e. desire.

Emotions and karma arise from not recognising the true nature of the mind but believing that things and beings have an intrinsic, separate existence. Disturbing emotions are at the root of our perception of the world; they are described as producing "misperceptions" and are compared to poisons... because they leave imprints on the mind.
We can distinguish six types of emotion: desire-attachment (to people, possessions, events), anger-aversion, ignorance (we don't recognise the true nature of the mind), pride, doubt and erroneous perceptions.

The nature of our actions, our actions with body, speech and mind, will produce certain effects. Virtuous actions produce happiness and pleasure; non-virtuous actions produce suffering and pain, and neutral actions produce no effects. Actions and effects are transformed into new causes, which will produce new effects...
Karma arises because the true nature of the mind is not recognised, we ignore it (in every sense of the word). Mental seizures take us forward like a monkey going from branch to branch, a cause leading to an effect and in turn producing a new cause... etc.

Next, the Buddha described the cure of illness

Which is the cessation of suffering (nibbana).
This noble truth describes the Buddha state as cessation, i.e. suffering and the cause of suffering can cease by following the Noble Path.

Finally, he prescribed the remedy

which is the Noble Eightfold Path (the path leading to the cessation of suffering).
The path is designed to eliminate obstacles and develop specific qualities and behaviours.
The path is progressive. It leads to understanding, to recognition of the true nature of our mind, to Enlightenment.
To achieve this, it is particularly necessary to practise, cultivate and develop meditation, study and reflection.

The Eightfold Noble Path in practice

According to the Nagara Sutra in the Pali Canon, Prince Siddhartha rediscovered the Noble Eightfold Path during his quest for enlightenment. The scriptures describe an ancient path that has been followed and practised by all previous Buddhas. The Noble Eightfold Path is a practice intended to lead its practitioner to self-awakening and liberation. The path was taught by the Buddha to his disciples so that they too could follow it.

A) HIGHER WISDOM

Higher Wisdom - Sherab (Tib.) - Prajna (Skt.) gives a sense of direction with its conceptual understanding of reality. It is designed to awaken the faculty of penetrating understanding to see things as they really are. At a later stage, when the mind has been refined by training in moral discipline and concentration, and correct knowledge is gradually formed, it will arrive at a higher right vision and intention.

Right vision

Vision unimpaired by the impurities of our consciousness. Impurities arising from the agitation of the mind that clouds the spirit. Vision that does not allow itself to be deceived: the world appears as it is.
"Vision Juste" can also be translated as : Right view, correct view, correct perspective, right understanding...
Sight, unimpaired understanding. It implies an initial apprehension of the four Noble Truths and consists, in the first instance, in grasping dissatisfaction, its cause, its extinction and the path leading to it, in other words, in understanding the need for practice and its nature.
This is the right way to see life, nature and the world as they really are for us. It means understanding how our reality of life works.
It is the reasoning with which one begins to practise the path. It explains the reasons for our human existence, suffering, illness, ageing, death, the existence of greed, hatred and illusions.

The right view gives direction and effectiveness to the other seven path factors. It begins with concepts and knowledge, but through the practice of right concentration, it is gradually transformed into wisdom, which can eradicate the ten hindrances of the mind (lust, anger, vanity, erroneous views, doubts, attachment to rites/rituals, thirst for existence, jealousy, greed, ignorance).
The aim of right vision is to free the majority from confusion, misunderstanding and deluded thinking. It is a means of understanding reality. Right view must be held with a flexible and open mind, without holding on to it as a dogmatic position. In this way, right view becomes wisdom, a path to liberation rather than an obstacle.

Right intention

Right intention, right aspirations, involve the intention or resolution to elevate the mind, to free it from attachment to sensuality, from malice towards others, from violence towards others and oneself. It is nourished by thinking that is free from covetousness, ill-will and cruelty.
Right intention can also be called "right thought", "right resolution", "right conception", "right aspiration" or "the effort of our own will to change".
In this factor, practitioners constantly aspire to rid themselves of all qualities they know to be evil and immoral. A correct understanding of Right View will help the practitioner to discern the differences between right intention and wrong intention.
It means renunciation of worldly things and greater commitment to the spiritual path; Goodwill; and a commitment to non-violence or harmlessness towards other living beings.

It is a way of thinking that expresses the heart, compassion and benevolence. Benevolent thinking also seeks to contribute to and rejoice in the happiness of others. It is the understanding and respect of interdependence.

B) HIGHER ETHICAL CONDUCT

In order for the mind to be unified in its concentration, it is necessary to abstain from all unhealthy acts of the body and speech in order to prevent the faculties of bodily action and speech from becoming tools of defilement. Ethical conduct (Tsultrim) is mainly used to facilitate mental purification.

Right speech

This concerns the control of speech in all its aspects, in particular abstaining from lies, gossip, harsh words and idle talk. It encourages us to constantly observe the intention before speaking, to judge the need to speak and the right moment to do so, and to use words of concord rather than words of discord.

Abandon false words... The practitioner speaks the truth, remains faithful to the truth, is firm, sure, does not deceive the world ...

Abandoning divisive speech ... What he has heard, he does not say, so as not to create separation between people... Reconciling those who were separated, he loves harmony, the pleasures of harmony, the charm of harmony, speaks of things that create understanding...

Abandoning abusive language ... He speaks words that soothe the ears, that are affectionate, that go straight to the heart, that are polite, that are attractive and pleasant to people in general ...

Abandoning useless chatter... He speaks at the right moment, speaks of what is factual, what is in line with the goal, the Dhamma and the Vinaya. He speaks worthy words, judicious, reasonable, circumscribed, linked to the goal...

Right action

Right action can also be translated as "good conduct". As such, the practitioner should train himself to be morally upright in his activities, without acting in a way that is corrupt or likely to harm himself or others.
If I am aware, I will naturally seek to protect and avoid causing suffering.
And what is the right thing to do? Refraining from taking life, stealing, sexual misconduct. That's what we call right action.

The right way of life

( right livelihood)
‍This means that practitioners should not engage in trades or occupations that directly or indirectly cause harm to other living beings.
And what is the right means of subsistence? In practice, this means avoiding professions that cause suffering for all living beings, that cause pollution, toxic and dangerous professions, the trade in weapons and human beings, drugs and products that are harmful to health would not be just professions. Whatever our professional commitment, the way we carry it out is equally important.

C) HIGHER CONCENTRATION

Concentration ("samadhi") is achieved by focusing attention on a single object of meditation. This brings the calm and recollection needed to develop true wisdom through direct experience.

The right effort

Keeping the right vision and the right conduct that follows from it requires a constant effort on the part of our mind so that our spirit is not disturbed and diverted by impurities. This is perseverance in the path of wisdom, in practice...
In this factor, practitioners should make a persistent effort to abandon all false and harmful thoughts, words and actions. On the contrary, the practitioner should persist in giving birth to what would be good and useful for themselves and others in their thoughts, words and deeds, without worrying about the difficulty or weariness involved.
This practice involves: the effort to avoid and the effort to overcome harmful and unhealthy states, the effort to develop and the effort to maintain beneficial and healthy states.

Right mindfulness

Right mindfulness, also translated as 'right memory', 'right awareness'.
Here, practitioners must constantly keep their minds alert to phenomena that affect the body and mind. They must be conscious and deliberate, taking care not to act or speak through inattention or forgetfulness.
The mind is deliberately held at the level of bare attention, a detached observation of what is happening in and around us in the present moment. In the practice of mindfulness, the mind is trained to remain in the present, open, calm and alert, contemplating the present event. All judgements and interpretations must be suspended or, if necessary, simply recorded and abandoned.
It means correct attention, total presence. Sati implies constant vigilance with regard to inner and outer, physical and mental phenomena and their analysis. It includes the four fundamental attentions (satipaṭṭhāna), one of the foundations of meditative practice in the Buddhist Way: attention to the body, to sensations, to the mind, to phenomena.

Right concentration

Right concentration is the practice of concentration (samadhi). It is also called right meditation.
As such, the practitioner concentrates on an object of attention until reaching maximum concentration and a state of meditative absorption.
Traditionally, the practice of samadhi can be developed through the awareness of breathing, visual objects and the repetition of phrases (mantra).
Samadhi is used to remove the five obstacles (*) in order to enter jnana - meditative absorption necessary to develop wisdom by cultivating insight and using it to examine the true nature of phenomena with direct cognition. This leads to the cutting away of defilements, the realisation of dharma and, ultimately, awakening.

(*) From the Mahayana point of view, these five obstacles are a hindrance to the development of Shinay or mental tranquillity:
1 Sensory desire: a particular type of desire that seeks happiness through the five senses of sight, sound, smell, taste and physical sensation.
2 Bad will: all kinds of thoughts linked to the desire to reject, to feelings of hostility, resentment, hatred and bitterness.
3 Sluggishness-torporpor: heaviness in the body and a sullen mind that lead us into crippling inertia and deep depression.
4 Restlessness: the inability to calm the mind.
5 Doubt: lack of conviction or confidence.

During the practice of correct concentration, the practitioner will need to investigate and verify his or her correct view. In the process, right knowledge will emerge, followed by right liberation.
This is the great peace of mind.  
Since the highest achievement of the path is liberation from suffering, let us practise assiduously by combining the eight factors with each other, and this until the end.

No items found.