Klesha-Bodhi

24

March 2025
Monday
15:55
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Les Dhyani Bouddhas nous enseignent que nos "poisons" — ignorance, colère, attachement — peuvent devenir des lumières, des sagesses. Ils ne sont pas à fuir mais à transformer...
La fleur de lotus s'affranchit de la vase pour atteindre la lumière, au-dessus de l'eau.
Les mots sont importants : comment peut-on transformer un poison en sagesse ?

Ce qui fait la spécificité de l'enseignement du Bouddha, probablement, c'est de déclarer qu'il n'y a pas de fatalité : on peut se libérer de l'illusion et de la souffrance. On peut même dire que le Bouddha est venu pour briser le fatalisme.
Mais comment se libérer ? En prenant de bons remèdes...
Il y a "remède" parce qu'il y a affliction, trouble, souffrance... c'est une brûlure interne... une émotion perturbatrice, une erreur de perception... Il y a un "remède" car l'esprit est brouillé, troublé, affligé, perturbé...
L'affliction (Klesha), ce trouble ou cette "pollution" de l'esprit peut être "nettoyée", "purifiée"...

Le "poison" n'est pas fixe : ce n'est pas une "prison", ce n'est pas "mauvais", c'est juste une distorsion d'une énergie pure à l'origine... Plutôt que de rejeter ou combattre les kleshas, les poisons, on les transforme progressivement en bodhi (Eveil) – ils ne sont pas des ennemis à détruire, mais des énergies brutes à rediriger.
Et du grossier apparaîtra le subtil (sukshma) et le très subtil (Atisukshma).

La nature de l'esprit est pur et indestructible depuis toujours, c'est le Dharmakaya, la réalité ultime au-delà des formes. Les "sagesses-remèdes" nous ramènent à cet état primordial... déjà là, accessible, depuis le début... il s'agit d'une transformation, d'un retour...


J'ai essayé d'écrire un texte pour présenter les Dhyani Bouddhas. J'ai essayé de mille façons, pour tenter de vous offrir les éclaircissements que j'ai reçu.
Mon coeur chrétien a dû s'entretenir avec mon coeur bouddhiste, ils ont dû ouvrir les mots pour laisser entendre tout l'enseignement profond des écritures.
J'ai re-découvert qu'il n'y a pas de poids à la faute... au "péché"... cette "cible manquée"...
et de la même manière, on peut dire que le karma est une "action", non pas une sentence...
Il est vrai que l'erreur de perception, la cible manquée, peut amener des troubles difficiles à supporter (la souffrance) mais le remède nous ramène à la vie, au chemin et à la vérité...
Tu n'es pas condamné par un ordre cosmique figé, un conditionnement ou un péché originel...
TU PEUX SORTIR...
ICI et MAINTENANT.
Le Nirvana et le Royaume des Cieux ne sont pas un "après" lointain, inaccessible : c'est un état que l'on peut atteindre par l'effort et la vue juste... par la foi et le renoncement... par la dévotion et la pratique... en suivant les enseignements et en prenant les "médicaments"...
Christ comme Bouddha et Mâ Ânandamayî ne jugent personne. Ils ne sont pas venus pour juger, ils sont venus pour sauver les hommes de leurs troubles... et les alléger.

Jésus a dit à peu près :
« Venez à moi si vous êtes à bout,
et je vous soulagerai.
mes conseils sont simples à suivre,
et en me suivant,
vous trouverez un poids en moins sur vos épaules.
vos âmes seront allégées.
»

(interprétation libre de Matt.11:28-30)

On retrouve cela aussi dans l'enseignement du Bouddha :

« Les cinq agrégats sont de véritables fardeaux,
Le porteur du fardeau est la personne.
Prendre le fardeau, c'est souffrir dans le monde,
Déposer le fardeau est un bonheur.

Après avoir déposé le lourd fardeau
Sans prendre un autre fardeau,
Ayant extirpé le désir avec sa racine,
On est libéré de la faim, pleinement apaisé. »

(Saṁyutta Nikāya Discours Connectés sur les Agrégats 22.22. Le Fardeau)


Une mère nettoie son enfant par amour, autant de fois qu'il le faut.


"Laissez votre cœur être nettoyé par le flot de Sa présence,
comme un enfant est bercé et apaisé par l’amour de sa mère."

Mâ Ânandamayî dit aussi :

"Comme une mère essuie les larmes de son enfant et le console, ainsi le nom de Dieu efface les afflictions du cœur et le rend pur. Répétez Son nom, et tout sera nettoyé."
"Abandonnez-vous à Lui complètement,
et il n’y aura plus de place pour la peur."

J'ai finalement trouvé une manière d'écrire cet "avant-propos" des Dhyani Bouddhas...
et ... pour dire vrai, j'ai sué sang et larme pour l'accoucher...
j'ai voulu vous restituer une sorte d"assimilation" que j'ai eu de l'enseignement des Dhyani Bouddhas... et je n'ai trouvé que ce moyen, ce style d'écriture allégorique sur le thème :
"De la forteresse de l’illusion à la lumière de la Réalité Ultime."
C'est le voyage d'un soldat, appelé Ego, que je vous propose ici...

La Forteresse

15 septembre :
La brume se dissipe tout doucement.
Je discerne enfin le paysage,
je vois même une petite partie du camp en face…
Ils sont bien organisés, comme nous, ici,
aux aguets.

Notre nom

16 septembre :
Tout a été si vite, mon enfant – l’enrôlement, et me voilà ici.
Ton papa est parti trop vite… Tout s’est emballé…
Et je suis là… prêt à défendre la forteresse.
Je suis un soldat maintenant, comme tous mes compagnons,
on s’appelle Ego, c’est notre nom.
On est là pour protéger ton avenir, te créer un futur où tu pourras t’épanouir, mon fils.
Je suis fier de devenir ce rempart… de te protéger, toi et ta maman…
Ces champs où tu jouais… Cette terre, c’est mon sang, mon âme…
Je la défends pour toi, mon fils… et je crois que ça me rend heureux…

Leurs cris

19 octobre :
Ils parlent comme nous, tu sais…
C’est très dur, parfois ils rient ou ils injurient avec nos propres mots.
Aujourd’hui, je ne sais plus trop ce que je fais là.
Ils nous narguent, ils nous humilient.
On creusera la terre, on s’enfuira sous les tranchées s’il le faut,
mais on tiendra bon, on tiendra…

Tenir

28 octobre :
Les jours passent,
c’est parce que je vous aime que je me bats… c’est par amour…
Je me dis ça tous les jours, et c’est vrai.
Vous êtes mon refuge, ce pays, cette terre, cette vie, c’est mon trésor, c’est à nous, et personne ne pourra nous la voler…
Je suis là pour ça, on s’appelle Ego, on est des soldats et on tiendra…
on tiendra… il le faut…
Pour nous, pour les générations futures, nous devons tenir.
Ils nous ont dit qu’on devait représenter la patrie et sauver le pays…
que nous serions tués si nous cherchions à déserter.
Ils ont raison.
Il faut qu’on tienne… il faut qu’on tienne.


Le Silence

21 novembre :
Nous avons faim et le froid nous glacent les sang.
Je pense à vous, je pense à toi, mon fils… mais…
je crois que je suis devenu fou, tu sais…
Je t’écris… alors que… que…
tu n’es plus de ce monde…
je dois l’écrire… me le dire…
Je suis désespéré, ils nous ont déjà tout pris…
ma ville, toi… Ils ont pris nos rues,
ils m’ont pris ton rire...
tout ce que j’aimais…

Et pourtant, on doit tenir bon.
Encore tenir bon…

Tu n’es pas mort pour rien… je ne peux pas abandonner.
A quoi cela sert tout ça… des fois je me demande…
je dois bien l’avouer… ça ne te fera pas revenir…
J’ai l’impression de n’être que le jouet de quelque chose de beaucoup plus grand.
Un jeu absurde qui m’échappe…

Le Miroir

23 novembre :
On les a vu, nos ennemis, on les a vu de prês aujourd’hui…
on est encore en vie, on est là...
mais on a eu chaud, on a tous failli y passer.

Cette brute que j'ai en face de moi, c'est moi-même...
mais qu'est-ce que je fous là ?!
c'est moi l'ennemi ? c'est ça ?!
Leurs cris, c’est ma voix !
Je me bats contre moi-même depuis le début, c’est ça ?

Je sais plus... cette histoire n'a pas de sens...
Ils parlent notre langue, nous avons la même culture…
j’en oublie les moments où nous étions un seul peuple,
eux et nous, et maintenant on s’entretue…
on défend chacun notre tour…
ils font comme nous, nous sommes comme eux…

Comment dire… je ne vois plus ce que je fais là…
Ce sont mes frères… Je revois nos danses, nos chansons d’avant…
On buvait ensemble sous le même ciel.
Sous le même ciel…

Comment puis-je me tenir devant Dieu, suis-je encore digne si je tue mes propres frères ?
Je disais que je me battais pour toi, mon fils…
mais tout est mensonge…
rien ne tient… plus rien…

La Prison

22 décembre :
Le sang a coulé… beaucoup…
notre forteresse pue,
tout pue,
nous pataugeons dans la boue noire de l’automne…
et dans la merde…
C’est insupportable.

Les jours n’en finissent pas et tout se répète…
Je n’y arrive plus…
je dois te l’avouer, mon fils, je n’en peux plus.
Je pense de plus en plus à … me détourner de tout ça.
Je sais… je sais…
ils vont me tuer pour désertion… je sais…
Ai-je le choix… dis moi…
toi qui es ailleurs, peux-être que tu me vois d’en haut.
Ai-je le choix…

Je vois bien que des frères tuent leurs frères…
et ce n’est plus possible pour moi, tout ça.
Je suis soldat et mon nom est Ego…
mais je veux absolument être libéré de cette prison
que nous avons construite nous-mêmes…
Et la mort est peut-être le seul moyen.
Au moins je te rejoindrais, mon fils…
c’est une idée qui me traverse de plus en plus : te rejoindre…

Le Diamant

26 décembre :
J’ai vu dans leurs yeux, tu sais…
ils vivent ce que l’on vit, nous ici…
eux aussi ils veulent que ça s’arrête…
En fait... tout est comme une seule chose…

le coeur de nos enfants est la seule chose qui compte…
On va te rejoindre… on va tous te rejoindre…
mon fils, mon amour…

Je lâche ma tour,
et c’est toi que je trouve, mon vrai refuge…
moi je viens, je te vois,
tu me tends les mains…
et ce n’est pas un rêve…

Ou alors suis-je déjà mort… ?
Un vent doux passe, et je te sens…

Tu me parles sans mots…
Tu me dis que tout est pardon

Et leurs yeux ne me jugent plus

Je les vois comme je te sens parmi nous…
Comme une brise fraiche, un parfum…
et je vois bien que cette lumière est amour,
Elle est la seule chose que je dois suivre…
La seule...

Je ne suis plus soldat
et mon nom ne peut plus être ce qu’il était…
mes vêtements tombent,
la forteresse s’écroule, mon enfant…

Mes os ne sont plus glacés, tout devient léger…
Je n’ai plus peur… je ne veux plus fuir…
Juste te reconnaître… toi…
te voir, bien en face…

tout s’effondre
et mon coeur prend refuge à tes pieds…
tu es mon seul trésor… et c’est éternel…
indestructible…
comme un diamant pur…
reflétant la réalité ultime…

...

Le soldat Ego a transformé ses poisons en sagesses :
l’ignorance en une vision claire (Vairocana),
la colère en une clarté immuable (Akshobhya),
l’attachement en un amour pur (Amitabha),
l'orgueil en empathie (Ratnasambhava),
la peur et la paranoïa en courage lumineux (Amoghasiddhi).

Sa forteresse s’est écroulée,
révélant un Diamant pur
qui était là depuis le début,
la Réalité Ultime.

« Il n'y a pas un seul être sensible qui ne soit pas pleinement doté de la connaissance et de la sagesse des bouddhas ; c'est juste qu'à cause de notions illusoires, de pensées erronées et d'attachements, ils sont incapables d'en prendre conscience.
S'ils éradiquaient les notions illusoires, alors la connaissance universelle, la connaissance spontanée et la connaissance non obstruée deviendraient manifestes ».

Le Sutra Avatamsaka

Pour accéder aux Cinq Dhyani Bouddhas :
- Vairocana
- Akshobhya
- Ratnasambhava
- Amitabha
- Amoghasiddhi

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The Dhyani Buddhas teach us that our ‘poisons’ - ignorance, anger and attachment - can become enlightenment and wisdom. They are not to be shunned but transformed...
The lotus flower breaks free from the mud to reach the light above the water.
Words are important: how can we transform poison into wisdom?

Probably what makes the Buddha's teaching so special is that it states that there is no fatality: we can free ourselves from illusion and suffering. We could even say that the Buddha came to break fatalism.
But how can we free ourselves? By taking the right remedies...
There is a ‘remedy’ because there is affliction, trouble, suffering... it's an internal burning... a disturbing emotion, an error of perception...
There is a ‘remedy’ because the mind is confused, troubled, afflicted, disturbed...
The affliction (Klesha), this disorder or this ‘pollution’ of the mind can be ‘cleansed’, ‘purified’...

The ‘poison’ is not fixed: it's not a ‘prison’, it's not ‘bad’, it's just a distortion of an originally pure energy... Rather than rejecting or fighting the kleshas, the poisons, we gradually transform them into Bodhi (Awakening) - they are not enemies to be destroyed, but raw energies to be redirected.
And from the gross will appear the subtle (sukshma) and the very subtle (Atisukshma).

The nature of the mind is pure and indestructible from all time; it is the Dharmakaya, the ultimate reality beyond forms. The ‘wisdom-remedies’ take us back to this primordial state... already there, accessible, from the beginning... it is a transformation, a return...

I tried to write a text to present the Dhyani Buddhas. I have tried in a thousand ways, to try to offer you the clarifications I have received.
My Christian heart had to talk to my Buddhist heart, and they had to open up their words to let you hear all the profound teaching of the scriptures.
I rediscovered that there is no weight to blame... to ‘sin’... that ‘missed target’...
and in the same way, we can say that karma is an ‘action’, not a sentence...
It's true that the error of perception, the missed target, can lead to troubles that are difficult to bear (suffering), but the remedy brings us back to life, to the path and to the truth...
You are not condemned by a fixed cosmic order, conditioning or original sin...
YOU CAN GET OUT...
HERE and NOW.
Nirvana and the Kingdom of Heaven are not a distant, inaccessible ‘after’: it's a state you can reach through effort and right view... through faith and renunciation... through devotion and practice... by following the teachings and taking the ‘medicine’....
Christ like Buddha and Mâ Ânandamayî do not judge anyone. They did not come to judge, they came to save men from their troubles... and to lighten them.

Jesus said more or less:
Come to me if you are at your wits' end,
and I will give you relief.
my advice is simple to follow,
and by following me
you will find a weight lifted from your shoulders.
your souls will be lightened.’

(free interpretation of Matt.11:28-30)

This is also found in the Buddha's teaching:

The five aggregates are real burdens,
The bearer of the burden is the person.
To take the burden is to suffer in the world,
To lay down the burden is happiness.

Having laid down the heavy burden
Without taking another burden,
Having extirpated the desire with its root,
One is freed from hunger, fully appeased.’

(Saṁyutta Nikāya Connected Discourses on Aggregates 22.22. The Burden)


A mother cleanses her child out of love, as many times as necessary.

‘Let your heart be cleansed by the flow of His presence,
as a child is rocked and soothed by its mother's love.’

Mâ Ânandamayî also says:

‘As a mother wipes away the tears of her child and comforts him, so the name of God wipes away the afflictions of the heart and makes it pure. Repeat His name, and all will be cleansed.’
‘Surrender to Him completely,
and there will be no place for fear.’

I finally found a way to write this ‘foreword’ to the Dhyani Buddhas....
and ... to tell the truth, I sweated blood and tears to bring it into being...
I wanted to give you back a kind of ‘assimilation’ that I had of the teachings of the Dhyani Buddhas... and I only found this way, this style of allegorical writing on the theme:
From the fortress of illusion to the light of Ultimate Reality.
This is the journey of a soldier, called Ego, that I offer you here....

The Fortress

15 September:
The mist is slowly dissipating.
I can finally make out the landscape, I can even see a small part of the camp opposite...
They are well organised, like us, here, on the lookout.

Our name

16 September:
‍It's all been so quick, child - the enlistment, and here I am.
Your daddy went too fast... It all went to hell....
And here I am... ready to defend the fortress.
I'm a soldier now, like all my companions,
we're called Ego, that's our name.
We're here to protect your future, to create a future where you can flourish, my son.
I'm proud to be that bulwark... to protect you and your mum...
These fields where you used to play... This land is my blood, my soul...
I defend it for you, my son... and I think that makes me happy...

Their cries

19 October:
‍They talk like us, you know...
It's very hard, sometimes they laugh or curse with our own words.
Today, I don't really know what I'm doing here.
They taunt us, they humiliate us.
We'll dig the earth, we'll run away under the trenches if we have to,
but we'll hold on, we'll hold on...

Hold on

28 October:
‍The days go by,
it's because I love you that I'm fighting... it's for love...
I say that to myself every day, and it's true.
You are my refuge, this country, this land, this life, it's my treasure, it's ours, and no one can steal it from us...
That's what I'm here for, we're called Ego, we're soldiers and we'll hold out...
we'll hold on... we have to...
For us, for future generations, we have to hold out.
They told us we had to represent the fatherland and save the country...
that we would be killed if we tried to desert.
And they're right.
We have to hold out... we have to hold out.


The Silence‍

21 November:
‍We are hungry and the cold freezes our blood.
I think of you, my son... but...
I think I've gone mad, you know...
I'm writing to you... when... when...
you are no longer of this world...
I have to write it down... tell me...
I'm desperate, they've already taken everything from us...
my city, you... They've taken our streets,
they've taken your laughter...
everything I loved...

And yet, we have to hold on.
Still hold on...

You didn't die for nothing... I can't give up.
What's the point of all this... sometimes I wonder...
I have to admit it... it won't bring you back...
I feel like I'm just the plaything of something much bigger.
An absurd game that escapes me...

The Mirror

23 November:
We've seen them, our enemies, we've seen them up close today...
we're still alive, we're here...
but we've had a rough time of it, we all nearly died.

This brute in front of me is myself...
what the hell am I doing here?!
I'm the enemy? is that it?!
Their screams are my voice!
I've been fighting myself from the start, haven't I?

I don't know... this story doesn't make any sense...
They speak our language, we share the same culture...
I forget when we were one people,
them and us, and now we're killing each other...
we each defend our own tower...
they're like us, we're like them...

I don't know what I'm doing here...
They're my brothers... I remember our dances, our songs from before...
We drank together under the same sky.
Under the same sky...
How can I stand before God, am I still worthy if I kill my own brothers?
I said I was fighting for you, my son...
but it's all a lie...
nothing holds... nothing anymore...

‍The Prison

22nd December:
‍Blood has been spilt... a lot...
our fortress stinks,
everything stinks,
we wade in the black mud of autumn...
and in the shit...
It's unbearable.

The days go on and on and everything repeats itself...
I can't take it any more...
I have to tell you, my son, I can't take it any more.
I'm thinking more and more of... turning away from all this.
I know... I know...
they'll kill me for deserting... I know...
Do I have a choice... tell me...
you who are elsewhere, maybe you can see me from above.
Do I have a choice...

I can see that brothers kill brothers...
and that's not possible for me any more.
I'm a soldier and my name is Ego...
but I absolutely want to be freed from this prison that we have built ourselves...
And death may be the only way.
At least I would join you, my son...
it's an idea that's going through my mind more and more: to join you...

The Diamond

26th December:
‍I saw in their eyes, you know...
they're going through what we're going through here...
they too want it to stop...
In fact... everything is like one thing...

our children's hearts are the only thing that matters...
We're going to join you... we're all going to join you...
my son, my love...

I drop my tower,
and I find you, my true refuge...
I come, I see you,
you hold out your hands to me...
and it's not a dream...

Or am I already dead?
A gentle wind blows past and I feel you...

You speak to me without words...
You tell me that all is forgiveness

And their eyes no longer judge me

I see them as I feel you among us...
Like a fresh breeze, a perfume...
and I can see that this light is love,
It is the only thing I must follow...
the only thing...

I am no longer a soldier
and my name can no longer be what it was...
my clothes fall off,
the fortress collapses, my child...

My bones are no longer frozen, everything becomes light...
I'm no longer afraid... I no longer want to flee...
Just to recognise you... you...
seeing you, face to face...

everything collapses
and my heart takes refuge at your feet...
you are my only treasure... and it's eternal...
indestructible...
like a pure diamond...
reflecting the ultimate reality...

...

The soldier Ego has transformed his poisons into wisdoms:
ignorance into clear vision (Vairocana),
anger into unchanging clarity (Akshobhya),
attachment into pure love (Amitabha),
pride into empathy (Ratnasambhava),
fear and paranoia into luminous courage (Amoghasiddhi).

His fortress collapsed,
revealing a pure Diamond
that was there all along,
the Ultimate Reality.

‘There is not a single sentient being who is not fully endowed with the knowledge and wisdom of the Buddhas; it is just that because of illusory notions, erroneous thoughts and attachments, they are unable to become aware of it.
If they eradicated illusory notions, then universal knowledge, spontaneous knowledge and unobstructed knowledge would become manifest’.

The Avatamsaka Sutra

To access the Five Dhyani Buddhas:
- Vairocana
- Akshobhya
- Ratnasambhava
- Amitabha
- Amoghasiddhi