Jay Mâ n°107
(HIVER 2012-2013)
Joyeux Noël
Paroles de Mâ
Extraites du chapitre 29
de ‘Les Enseignements de Mâ Anandamayî’
29 – Consolation dans la douleur
Si chacun pouvait comprendre, du plus profond de son être, que personne n’appartient à personne, tant de douleurs et de souffrances pourraient être évitées ! En fait, chaque fois qu’une personne est sous l’emprise de ses illusions, elle n’est pas en mesure de comprendre cela. Cependant, il y a des gens dont l’état s’améliore quand on leur administre un médicament amer ou qu’on leur fait une piqûre contre leur gré.
Paroles de consolation et de vérité à quelqu’un dans le deuil :
Ceci est bien le monde éphémère, n’est-ce pas ? Alors il est naturel qu’il y ait mouvement. Le temps ne passe pas de la même façon. Le concept « temps », au sens de « période mesurable », s’entrelace étroitement avec cet autre concept « temps » au sens de destinée. Est-il possible de se libérer de l’étreinte du temps, sans pour cela aller au-delà du temps ? Après avoir été un moment où vous êtes confrontés à la douleur ou à la souffrance, ne serait-il pas possible, si le temps ne les a pas déjà engloutis, d’assumer votre corps physique ? Ainsi va le monde. Toutes les personnes sont amenées à connaître ce genre de problème, d’une manière ou d’une autre. C’est la forme du monde. Il appartient à votre propre Soi de consoler votre Soi. Comment pouvez-vous imaginer, lorsque vous êtes dans un lieu qui n’est pas le « lieu » habituel de votre vie, que vous ne serez pas confrontés aux problèmes inhérents à cet endroit ? C’est dans les lieux qui vous sont coutumiers qu’il n’est pas question de souffrance, de malheur, de destruction, de haine et d’hostilité. D’ailleurs il ne s’agit pas de lumière ou de ténèbres. En cela, l’être humain a pour rôle exclusif de chercher à se réaliser en le lieu qu’il considère comme le sien propre.
Lors du décès de l’épouse d’un adepte, Mâ a dit ceci : « Ecrivez au pitaji (le père). Il ne faut pas que pitaji s’effondre. Qui s’occupera des enfants maintenant ? Pitaji doit veiller sur eux, en tout. Il doit être à la fois le père et la mère. Il devra se comporter comme un être humain courageux, et faire preuve de patience, de force et de fermeté. Il devra faire face à tous les problèmes qui se présenteront et surtout être patient, patient, patient. Le monde est ainsi fait. Où est la destruction de l’Atma ? C’est cela le prâna (énergie vitale), l’Atma, qui est en chacun de nous. C’est le corps physique qui change et qui finit par s’esquiver. Il ne reste pas éternellement. Bien sûr, le mental ne croit pas à cela sur le moment, et comme il est dans sa nature de contester, il s’agite et déclenche son petit tollé personnel. Mais après tout, chacun doit savoir prendre soin de soi-même. Que voulez-vous faire d’autre ?
Ainsi, Il est avec Lui qui est l’Auteur de la création, ce sont là Ses dispositions. Lorsqu’Il prend quelqu’un, d’une manière ou d’une autre, c’est toujours pour le bien. Chaque chose dépend de Lui. Tout est en Lui. Lorsqu’un désir se réalise et procure le bonheur, cela engendre toujours le malheur. L’être humain devrait toujours méditer sur Dieu qui est la forme de la paix. Empruntez la voie qui conduit à la vénération de Dieu, aucune autre voie ne vous permettra d’atteindre la sérénité.
Toute chose appartient à Dieu. Ce qu’Il vous donne, Il vous le donne pour que vous puissiez effectuer votre service. Accomplissez votre devoir au mieux de vos possibilités. N’hésitez pas à donner toute votre confiance à Celui à qui tout appartient. Rien ne peut être bien fait sous l’emprise de la crainte. Lorsque vous craignez quelque chose, la paix et la tranquillité ne règnent pas dans votre esprit. L’inquiétude est une chose naturelle. C’est une chose qui vous est familière, n’est-ce pas ? Mais vous devriez réfléchir. Chaque chose est Sienne. Cela fait partie de Ses dispositions. S’il était possible d’accomplir les choses en faisant simplement un effort sur soi-même, chacun pourrait faire ce qu’il désire. C’est pour cela que vous devez vous efforcer de faire entièrement confiance à Celui à qui tout appartient. Accomplissez votre service aussi bien que vous êtes en mesure de le faire.
Tous les jiva (êtres humains) naissent pour réaliser ce pourquoi ils sont nés. C’est le désir de Dieu qu’il en soit ainsi. Vous devez considérer cela comme un service à Dieu, ne vous laissez pas gagner par l’illusion. Rendez Lui ce qu’Il vous a donné. Il a pris, Il prend et Il prendra. Sous forme de l’Atma, Il est éternellement en tout. Accrochez-vous fermement à la sérénité et à la patience.
Dans le royaume de Dieu, dans cette création universelle où les trois phases maîtresses sont la création, la préservation et la destruction, a lieu un va et vient ininterrompu. La disparition d’un être aimé engendre une insupportable souffrance. Il n’y a d’autre recours, dans cette circonstance, que de s’armer de patience. C’est Sa providence. Priez pour le salut de ceux que vous aimez. Il vous faut traverser la mer de souffrances. Même si votre mental s’y refuse, vous devez vous efforcer de le faire. Essayez de ne pas attrister les êtres aimés par vos larmes et l’attachement que vous manifestez à l’égard de ceux qui s’en sont allés. Il n’y a d’autres façons d’atteindre la paix que de se réfugier auprès du Seigneur. C’est Lui, Lui-même, qui est dans l’être qui vous est enlevé.
Lors du décès de la mère d’un de ses disciples, Mâ a dit : « Ecrivez à mon ami – Lakshmi, la bienheureuse, a quitté son mari, son fils et sa fille, pour aller vers le salut, dans le havre de paix. Il n’est pas juste de pleurer pour le corps physique, même si les pleurs en eux-mêmes sont une chose naturelle. Il va falloir faire preuve de patience. Le but et le désir des parents sont de procurer le bonheur et la sérénité à leurs enfants. Et ces derniers ont le même devoir à l’égard de leurs parents. Ceux qui s’en sont allés sans avoir atteint l’état le plus élevé, demeurent dans une phase de progression. Faire une sorte de symbole de leur corps physique, verser des larmes et être en proie aux tourments dans ce monde-ci, ne fait que leur causer de la souffrance. Ils ne voient rien de tout cela, mais ils ressentent cette douleur. Il n’est pas juste de procurer de la souffrance à ceux qu’on aime. Ma mère a une âme en miroir de la mienne. Elle m’a donné le jour et maintenant m’a quitté. Eh bien sachez que sa paix est le miroir de ma paix (et je ne dois pas la perturber par mes lamentations). Cela est advenu par la volonté de Dieu. Je suis Sa créature. Il me gardera de cette façon-là, sur cette voie-là et dans cet état qu’Il a voulu pour moi, quoiqu’il puisse advenir. Ne vous présentez pas devant pitaji (le père) l’esprit triste et l’air affligé. Accomplissez votre service, pour qui que ce soit, avec une bhâva, une disposition d’esprit belle et sereine. Souvenez-vous que c’est Dieu qui nous a donné la charge de ce service. Ne faites rien qui puisse plonger votre père dans le désespoir. S’il voit l’ombre de la souffrance sur vos visages, sa propre souffrance ne fera qu’augmenter. Montrez-vous forts et en bel accord lorsque vous êtes avec lui (A suivre)
(Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)
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Rêves liés à Mâ
(Proposés par Sundari)
Au départ, je n’avais qu’une représentation partielle de l’envergure spirituelle de Mâ. Je la trouvais merveilleuse, je sentais la dimension divine qui émanait d’Elle, mais ne me rendais pas compte du degré de sainteté, de lumière qui était en Elle. Qui était ‘Elle’. Cela valait mieux !!! Si j’avais été pleinement consciente du fait qu’Elle était une Incarnation divine, aurais-je osé entrer dans une relation d’une telle proximité ? Bien sûr que non. Je me serais obligée à rester plus à distance, au nom d’un respect mal compris… Dieu merci, je n’avais pas vraiment réalisé. Et c’est donc en toute naïveté, en toute simplicité, et dans l’inconscience de la jeunesse, qu’assez vite, je l’ai considérée comme ma mère. Ma mère spirituelle, bien sûr, ce qui lui conférait une dimension de Maître spirituel. Mais aussi ma mère spirituelle au sens de ces mamans de coeur que l’on choisit parfois au cours de la vie. Très vite, Mâ est devenue pour moi une maman intérieure douce, aimante, incroyablement nourrissante pour mon coeur et mon âme, et un modèle de féminité inépuisable ! Il était prévu dans ma destinée que ma mère humaine ne pourrait pas remplir sa fonction, laissant ainsi un trou béant, une place toute prête pour que Mâ puisse s’y installer. Ce qui était dans un premier temps fort triste et qui fut si douloureux, s’avéra finalement la chance de ma vie, un karma dont je n’aurais certes pas osé rêver !!! Je sentais bien, instinctivement, la dimension merveilleuse de Mâ. J’en étais même éblouie. Je regardais longuement les superbes photos que j’avais achetées en Inde, ou que Jean et Josette Herbert, tous deux disciples de Mâ, m’avaient données. Et peu à peu, la relation avec Elle s’approfondissait, même si je ne l’avais pas encore rencontrée physiquement. J’ai alors fait plusieurs rêves, en voici deux :
Le grand prânam (profonde salutation devant un Maître)
Je suis devant Mâ. En signe de respect, d’obéissance, je veux m’incliner devant Elle en m’allongeant au sol face contre terre. (A l’intérieur du rêve, mon sens critique occidental réagit silencieusement, trouvant bien étonnant ce mouvement de totale soumission, qui m’est encore tout à fait inconnu). Je veux donc, m’incliner de tout mon long, mais ce n’est pas si facile. C’est même très difficile. Car je sens alors, dans chaque cellule, dans chaque fibre de mon corps, quelque chose qui se révolte et résiste : Une force mauvaise, maligne, dans le rêve symbolisée par «La Bête», est présente dans tout mon corps et c’est elle qui résiste de toutes ses forces à ce mouvement de soumission. Il ne s’agit nullement de forces animales, mais d’une allégorie du Malin, de tout le Mal qui règne sur moi, qui imprègne même tout mon corps. Le rêve me fait savoir que c’est un mal dont je suis complice. Que je l’ai accueilli en moi il y a très, très longtemps et qu’il a depuis lors pris le pouvoir… Un pouvoir dont je n’avais aucune conscience avant ce rêve. Pourtant, dans un effort immense, j’oblige mon corps à s’incliner, malgré toute la résistance qui s’y exerce. Le choc des deux volontés déclenche une très grande douleur dans chaque fibre de mon corps, dans chaque cellule. Pourtant, je ne cède pas, je continue. Le mouvement se déploie sans aucun arrêt : voilà. C’est accompli. La soumission est faite. La Bête est vaincue.
Je me réveille médusée. Recherches faites, je découvre qu’en effet, non seulement ce geste existe bel et bien mais encore qu’il est couramment accompli, en Orient, devant le Maître spirituel, et en Occident, dans les chapelles des monastères, devant Dieu; qu’en effet, sa signification est la soumission. La soumission totale, l’obéissance absolue. Le renoncement à sa volonté propre, pour vivre un jour de la vie divine. Mais aussi le renoncement au Mal afin de pouvoir servir Dieu.
Au cours de longues années de Sādhanā, avec l’affinement des perceptions, j’aurai accès au « corps subtil ». Et je pourrai constater de mes propres yeux combien, en effet, nous sommes tous le siège de blocages énergétiques, de compartimentations subtiles très profondes. Notre division psychologique est couplée à une division physique. On peut le voir en soi en méditation, et je le vérifie chez les autres depuis 20 ans dans les cours de sophrologie que je donne. Quand les personnes progressent, elles sentent toujours plus d’unité dans leur corps. A l’inverse, plus elles sont déstructurées psychiquement parlant, plus leur corps subtil est divisé, et présente des «trous», des zones qui sont comme anesthésiées, inexistantes et sont le siège d’énergies bloquées. Bien sûr, il s’agit de perceptions subtiles, je ne parle pas du schéma corporel ordinaire. Parfois, je perçois très clairement l’état énergétique d’une personne en regardant son corps tandis que je lui fais faire une séance, surtout en individuel. De même qu’un peintre, à force de pratiquer son art, développe une perception fine des volumes, éclairages et ombres portées de tout ce qu’il regarde, de même, lorsque nous devenons conscients en nous-même d’une dimension subtile et travaillons régulièrement dessus, nous devenons capable de la percevoir chez les autres.
Je ne m’intéresse guère au «diable». Mais je sais qu’il existe vraiment dans l’univers des énergies très malfaisantes. L’être humain est certainement le lieu d’un combat entre force de lumière et forces obscures. Nous avons bien un choix fondamental à effectuer -chaque jour- entre faire le bien ou le mal. Et une façon très simple d’aborder ces notions complexes sans être victime de points de vues contestables, c’est de considérer comme Bien tout ce qui nous rapproche du Divin, et comme Mal tout ce qui nous en éloigne. En termes d’énergie, d’imprégnation subtile, toute l’ascèse conduit à un changement de Maître. Ou nous pactisons avec ce qui est symbolisé par la Bête, la révolte luciférienne et nous nous trouvons alors inévitablement projetés dans le « mental », le règne de l’ego, avec leurs conséquences dramatiques, leur puissance d’illusion, tous les dysfonctionnements psychologiques dont nous sommes couramment le siège, la désorganisation énergétique correspondante et la souffrance qui en résulte. C’est à dire le mal que nous nous faisons, le mal que nous faisons aux autres, alors même que nous sommes souvent assez bien intentionnés. C’est vrai qu’il y a là quelque chose de «diabolique» dans la façon dont, malgré tant d’efforts, nos relations aboutissent à tant de souffrance. Notre planète est le siège de guerres permanentes alors que nous aspirons à la paix... Et nos familles contemporaines sont le lieu de bien des conflits.
En fait, ou nous obéissons à Dieu, ou nous obéissons à l’ego. L’ascèse opère une purification qui permet au Divin d’imprégner librement chaque cellule du corps. A mesure que disparaissent les dysfonctionnements, que le mental est détruit, et que finalement la volonté insensée de se prendre pour un être séparé, vivant essentiellement pour se servir lui-même est tombée, le Divin peut à nouveau imprégner corps subtil et corps physique. Bien sûr, au premier abord, cela paraît bien extrême, voire faux, d’assimiler règne de l’ego et règne du Mal. Mais parfois au cours de l’ascèse, en travaillant sur les fondements de l’ego, je suis à nouveau tombée sur ces énergies horribles, vraiment sataniques, diaboliques. Et je me souviens d’une journée entière - je faisais une activité très concrète, puisque j’étais partie au ski de fond. La veille, au cours de la méditation il s’était passé quelque chose de particulier et tout le lendemain chaque fois que je croisais une personne (en ski de fond, on se dit souvent bonjour en se croisant) je pouvais voir le degré exact dans lequel telle personne se trouvait soumise à ces énergies du Mal. Même des jeunes hommes souriants, encore assez innocents, étaient en fait complètement atteints ! Voilà la condition humaine. Heureusement en un sens que nous ne nous en rendons pas trop compte !
Pour en revenir au rêve, il m’annonce clairement, à travers ce grand Prânam, le changement de Maître. C’est aussi cela, la grâce du Guru. Un changement qui devra être réaffirmé à travers toute l’ascèse. L’ascèse, qui est annoncée, voire permise grâce aussi à ce grand Prânam préliminaire, mais pas encore accomplie. Le Guru nous sauve, mais ensuite, que d’efforts à fournir... Et, en effet, cela produira beaucoup de frictions, à certains moments… Ce qui est très étonnant, c’est que j’ai grandi dans un milieu très matérialiste et ne m’intéressais pas du tout à la Bible et à ses représentations du Mal au moment où j’ai fait ce rêve. Par contre, j’ai toujours été très sensible à la dimension symbolique, archétypale. Aujourd’hui encore je me souviens très vivement de la sensation dans mon corps. C’était très intense et je n’ai aucun doute que quelque chose de très important s’est passé à ce moment là. Qu’un choix radical s’est fait en moi, symétrique de la Grâce qui m’était par ailleurs accordée.
La falaise et le grillage
Je vois le bord de la mer, près d’une falaise. Je suis dans l’eau, mais pas vraiment avec mon corps physique, qui n’apparaît pas dans le rêve. Je suis plutôt un regard qui voit ce qui est là. Mâ est présente, Elle me montre la relation qui existe entre les vagues et la falaise. La mer est forte. Ce n’est pas la tempête, mais il y a une grosse houle. Résultat, chaque vague donne de véritables coups de boutoir sur la falaise. La falaise est très solide. Du roc ! Mais quels chocs elle doit encaisser !!!
Tout à coup, je vois Mâ, complètement solidaire avec une grosse vague; au lieu d’aller sur la falaise, elle traverse un grillage en plastique, un plastique très fin mais solide comme des fils de soie. Je vois littéralement le corps de Mâ se désarticuler pour passer librement à travers les mailles, tout en souplesse : aucun choc. Elle me montre cela plusieurs fois. Mâ est aussi le grillage, c’est à dire cette ouverture sans résistance. C’est stupéfiant de voir comment elle arrive à transformer son corps, sans effort et à traverser le grillage grâce à son incroyable souplesse. A cette époque, et comme la plupart des occidentaux, je ne connais que la lutte. Je résiste à tout ce qui me déplaît. Je lutte pour exister, bien sûr, et je lutte... pour lutter, de façon tout à fait névrotique, comme me le confirmera par la suite un travail mené sur mes programmes inconscients. Les résultats sont très décevants, puisqu’en fait la lutte -qui peut être juste si elle est effectuée à partir du lâcher-prise - a été récupérée par l’ego, qui s’affirme à travers elle. Le but n’est donc plus d’obtenir vraiment le résultat visé consciemment, mais de s’affirmer inconsciemment !!! Dans ce contexte vicié, devenu névrotique, il ne faut surtout pas obtenir vraiment quelque chose, autrement la lutte s’arrêterait, et tout un pan de l’ego s’effondrerait… C’est cela, la névrose, cette perversion d’un mécanisme qui au départ est utile, et son détournement au service de l’illusion. C’est donc une lutte incessante, épuisante… Quand par hasard j’obtiens quelque chose, il y a dans cette pauvre victoire une saveur amère, décevante, incertaine, et la lutte continue, elle ne s’arrête jamais, et pour cause : elle est structurelle. L’ego puise ses forces à travers ce mécanisme central. A cette époque, ce mécanisme pervers n’est pas du tout mis à jour, mais je suis bien consciente que je résiste beaucoup. Il est vrai aussi que j’ai dû beaucoup résister pour protéger mon psychisme en plein développement d’influences délétères, ne serait-ce que le matérialisme incroyable dans lequel je me trouvais plongée... Heureusement que j’ai résisté, que je ne me suis pas laissée façonner par le contexte dans lequel je me trouvais, ce qui aurait eu pour conséquence la trahison de mes idéaux et aspirations profondes et une division intérieure à la mesure de la trahison. Aussi, ce rêve, plusieurs années durant, me laisse perplexe. Je ne comprends pas, même si je suis très impressionnée par cette Mâ heureuse, souriante et complètement désarticulée, ce grillage extraordinaire; je ne conçois même pas comment on peut vivre sans opposer de résistance.
L’histoire n’est pas finie. Il semble que Mâ ait dû utiliser couramment cette image du grillage et de la falaise dans sa transmission spirituelle. Or, Arnaud Desjardins a passé beaucoup de temps auprès d’Elle, et j’ai fini par faire partie de ses élèves, en février 84. Au cours des nombreuses années où j’ai suivi l’enseignement d’Arnaud Desjardins, (27 ans, jusqu’à sa mort), il a régulièrement repris cette image, la mimant avec ses mains. Un poing vient heurter l’autre main qui représente la falaise durcie et qui prend tous les chocs de l’existence. Ensuite, il montre comment, si la ‘main-falaise’ recule au lieu de camper dans sa rigidité, le choc diminue d’autant. Et puis il ouvre les doigts, mimant le grillage et l’eau qui passe à travers : aucun choc. Et avec un grand sourire, il commente : Ne résistez pas ou vous prendrez tous les chocs ! Laissez les évènements, les émotions qu’ils suscitent en vous, vous traverser ! Soyez comme le grillage et non comme la falaise ! C’est cela, l’invulnérabilité !!!
Je mettrai très, très longtemps à comprendre (et, pour le réaliser vraiment, c’est l’affaire d’une vie.) Mais lorsque enfin, notamment en méditation, je deviens capable d’accomplir le mouvement intérieur qui me fait devenir grillage, quelle merveille… Quelle liberté. Enfin les nœuds émotionnels fixés dans mon inconscient peuvent se dissoudre. Même la pire des souffrances n’a plus aucun pouvoir. Non que mon être relatif ne souffre pas. Il souffre bel et bien. Il souffre même, dans certains cas, comme une bête, puisque je n’oppose plus de filtres, de systèmes-tampons, d’anesthésie pour ne pas sentir ce qui fait mal, c’est à dire que tout ce qu’on appelle le système de défense en psychologie, est mis «off». Je ne résiste pas. Je suis d’accord pour que la souffrance soit là. Complètement d’accord. Et dans cette intime transparence, dans cette perméabilité parfaite, il y a la liberté totale, il y a Ananda. Il y a la Paix des profondeurs, l’union à Dieu. Et, une fois la vague déferlée, la souffrance partie, je constate que mon psychisme est absolument indemne. Pas le moindre dégât. Ce qui aurait dû me ravager n’a eu aucun pouvoir. La voilà, l’invulnérabilité. Pas du tout comme je l’imaginais !
Bien sûr, plus l’on devient capable d’adopter ce positionnement, et plus l’on peut littéralement convoquer des nœuds émotionnels anciens, réprimés depuis l’enfance parce que beaucoup trop dangereux pour la jeune psyché. Quel bel enseignement… De plus, on cesse d’accumuler de nouveaux nœuds émotionnels, puisque l’on devient capable de vivre n’importe quelle situation dans un état de profonde adhésion au Réel. Et voilà la fin du karma. Et voici enfin l’art de vivre vraiment, l’accès à la véritable vie : devenir grillage, se laisser traverser, totalement traverser, sans aucune résistance. Ajoutons, tout de même, que ceci n’est possible que si on est très centré. Nous devons établir, en synergie avec l’ouverture, une assise intérieure, un centre dans lequel rester ancrés, et une structure psychologique transparente, très fine et très solide qui peut être mise en place grâce aux efforts menés au cours de l’ascèse. En clair, le psychisme doit être bien structuré pour que l’accès à la Présence (qui n’est pas d’ordre psychologique) soit acquis.
Enfin, pour moi, il y a une joie particulière, aujourd’hui, à sentir en moi se rejoindre, se superposer, l’image de la souplesse du corps de Mâ et celle des mains d’Arnaud… Les deux êtres à qui je dois tant, qui ont tant de place dans mon cœur.
(A suivre)
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QUELQUES PAROLES DE MA ANANDAMAYI...
(Envoyées par Marc-Alain Descamps)
Pour Moi, Il y a un seul ‘maître-son’ résonnant dans tout l'univers
Le chemin qu'on a choisi doit être poursuivi avec une grande vigueur afin de pouvoir développer la pureté du coeur et de l'esprit. Quand le but est toujours devant soi comme une réalité vivante, tout le nécessaire viendra de lui-même.
Si vous pouvez développer la beauté intérieure et l'installer dans ce temple glorieux qu'est votre coeur, vous serez capable de percevoir la beauté en tout.
Où que vous alliez, n'importe où et n'importe quand, allez-y de tout votre coeur et de toute votre âme, et personne ne vous paraîtra étranger.
Aucun mal ne peut submerger celui qui reste étroitement associé au Nom de Dieu. Si le flot du nom de Dieu est entretenu, chaque travail mènera au bien.
Ballotté qu'il est entre les épreuves et les plaisirs de la vie de famille, l'homme du monde sent parfois s'éveiller en lui un esprit de renonciation avec une aspiration désespérée pour Dieu. Quand il en va ainsi, celui qui mène la vie de famille est en meilleure position que bien des ascètes qui ont quitté foyer et parents.
Puisque l'Esprit éternel s'est répandu dans les créatures, il est obligé que l'appel divin au retour à Shiva se fasse entendre en chacun : tous les êtres vivants, chaque créature doit être retransformée en Shiva.
Le Suprême est la Joie en soi. C'est pourquoi le but de la vie pour tous les êtres vivants est la Joie (ananda) : en tout temps, donnez et recevez le bonheur.
"Ce corps est comme un instrument de musique. Ce que vous entendez dépend de votre façon de jouer !"
"Jamais je n'insiste pour qu'on écoute ou suive mes conseils. Ce corps prononce les mots que vous lui faites dire. Certains trouvent dans ces mots l'élan qu'ils cherchent. D'autres ne trouvent rien parce que ils ne cherchent pas vraiment".
Ce corps ignore comment on instruit. Il converse simplement avec ses pères et mères (...) Tirez de ce que vous dit ce corps, ce qui vous conduira à la joie ultime, et pas seulement ce qui vous arrange !"
"Plus vous avancez en âge, plus la pression du monde s'accentue et plus vous avez tendance à vous rapetisser. Mais vous avez dû voir certains saints qui agissent toujours sans crainte, le coeur plein d'amour et entièrement libres dans toutes les circonstances de la vie. Tandis que votre vie à vous est toujours paralysée par la crainte et la détresse. Essayez d'être forts, de secouer toutes les craintes, et de faire progresser le bien dans le monde par un travail désintéressé qui occupe toute votre vie..."
Au-delà de l'absence, La Présence
"Où que vous soyez, Je suis toujours là".
Matri Dhyanam
OM
1. Om Dhrita sahaja samadhim vibhratim hemakantim nayana sarasijabhyam sneharashin kirantim
2. Manasi kalita bhaktim bhaktamanandayantim smita jita sharadindum mataram dhimahih
3. Tapana shakala kalpam kalpavrikshopamanam sharanagata jananam tarakam kleshapashat
4. Hridaya kamala madhye stapayitveha matuh vihita vivita kalpa pada pitham bhajamih
Shri pada pitham smaramih Shri pada pitham namamih
Méditation sur Mâ
OM
1. Je médite sur cette Mère, éternellement plongée en samadhi.
D’Elle émane un lustre d'or et Ses yeux de lotus rayonnent de tendresse
2. Imprégnée de dévotion, donnant à ses dévots la félicité de la dévotion,
Son sourire a conquis le "sourire" de la pleine Lune d'automne.
3. Tout comme la lumière du soleil chasse l'obscurité, semblable à l'arbre à souhaits,
Elle libère de toutes les servitudes, des épreuves, ceux qui prennent refuge en Elle.
4. Plaçant Ma dans le lotus de mon coeur, je me souviens, je me prosterne
et j'adore ses pieds, avec toutes les offrandes nécessaires requises.
Shri Ma Sharanam !
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J’ai cherché…
À l’écoute des signes, ici et maintenant
Arrivé au milieu de ma vie, j’ai cherché à savoir " A quoi ça sert la vie ? . . ."
J’ai cherché dans les sports et les voyages,
J’ai cherché dans la politique et les performances,
J’ai cherché dans la religion et les livres
J’ai cherché dans le travail acharné et le luxe,
J’ai cherché de toutes les façons,
J’ai même cherché des façons de chercher.
Un beau jour j’ai trouvé sans chercher.
J’avais cherché trop loin, à l’extérieur dans les autres.
J’avais cherché l’impossible
Pour m’apercevoir qu’il n’y avait rien à trouver.
Ce que je cherchais, on le possède tous à l’intérieur de soi...
Maintenant je sais que la vie est faite de petits et grands moments présents.
Maintenant je sais qu’il faut se détacher pour aimer plus fort,
Maintenant je sais que le passé ne m’apporte rien,
Maintenant je sais que le futur me fait parfois souffrir d’angoisse et d’insécurité,
Maintenant je sais qu’on n’a pas besoin de voyager dans l’astral pour être heureux sur cette terre,
Maintenant je sais que la simplicité et la bonté sont essentielles,
Et, que pour rendre les autres heureux, je dois l’être d’abord,
Maintenant je sais qu’on peut aider les autres, surtout par l’exemple et le rayonnement
Maintenant je sais que l’acceptation est un gage de bonheur, et que la Nature est mon meilleur "Maitre",
Maintenant je sais que la réponse vient du même endroit que la question.
Maintenant je sais que je vis, alors je vis . . . tout simplement.
Auteur inconnu
(Envoyé par Françoise Boscagli)
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2 poèmes de Marion Gineste
(Suite du Jay Mâ N° 106)
Inspirés durant la retraite de ‘Pierre Châtel’ avec Jacques Vigne (02 Août 2012)
Ile terrestre,
Terre du Ciel,
Paradis secret,
Nouvel Eden…
Ce lieu est un refuge où s’apaisent les âmes,
Il grandit l’esprit et le rend vaste.
Ici tout est douceur, calme et beauté,
Tout appel aux Félicités.
C’est une porte du Ciel,
Un chemin de louanges,
Qui recueille l’abandon et lui ouvre la voie,
Qui accueille les maîtres, la plus ample Sagesse,
(Dimension incarnée de l’Amour,)
Raisonnant à l’écho des chants initiées, des musiques célestes.
Au bord des précipices un temple nait, renait
Une chapelle s’invente, se réinvente
Dans l’intimité,
Par la suspension d’un palais aérien,
Entre ciel et terre,
Là où la gravité se tait.
Ce lieu,
Oui,
Vraiment,
Ce lieu me plait,
Numineux et serein,
Enluminé de Paix
Les chants « miroir »
Le chant de la nature est un écho des chants de l’âme.
Il est pour le candide un appel, une voix.
Il est comme un chemin, il nous met sur la voie.
Comme la lumière n’est que l’ombre de Dieu,
Il est la résonance d’une musique intime,
Qui veille,
Tapie,
Au creux de nos abymes,
Continu et sans fin,
Il est le chant divin.
Pierre Châtel – (3 Août 2012)
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La Vérité
(Extraits de l’Enseignement de Mâ Anadamayee)
Le bien est Vérité et la Vérité est vie.
C’est par la recherche de la Vérité que l’homme est capable de s’élever.
La Vérité est ce qui reste quand on a ôté tout nom et toute forme.
Celui qui cherche la Vérité ne doit pas se laisser dominer par quoi que ce soit.
Recourir à la force ne donne rien: force n’est pas Vérité.
L’étude des écritures et des textes peut aider à saisir la Vérité.
Lorsque erreurs et illusions seront détruites la Vérité éclatera.
Nous sommes Cela, la Vérité éternelle.
Dieu et la Vérité ne font qu'un.
La quête de la Vérité devrait déterminer toute l’orientation de la vie humaine.
Tous les chercheurs de la Vérité devront passer la porte de la Vérité.
La vie de l'homme doit être orientée vers la réalisation de la Vérité.
Si quelqu'un veut trouver la Vérité, il doit la voir dans chaque chose là où Elle est.
C’est en se tenant rigoureusement à la Vérité que l’on trouve Dieu.
Lorsqu' un homme est résolu à suivre la Vérité, cela porte des fruits: décidez de suivre la Vérité !
Tout ce qu’on affirme est Vérité du point de vue où l’on se place.
Dieu est Vérité, Connaissance, Beauté.
Là où il y a souffrance, la Vérité viendra elle-même sauver la Vérité.
Dieu est la seule vérité.
Beaucoup de chemins mènent à la Vérité mais Elle-même est Une et ne connaît aucune distinction.
Pour pouvoir avancer vers l’immortalité, l’homme doit chercher la Vérité.
Le chemin de la Vérité est ouvert à l’homme.
La Vérité a pour base la religion et c’est la vraie vie.
L’acharnement à trouver la Vérité conduira inévitablement à la révéler.
Que la Vérité soit notre refuge car Dieu est Vérité.
Là où la quête de la Vérité est authentique, il ne peut y avoir d’échec.
Chacun de nous doit lutter pour la révélation de la Vérité éternelle.
Celui qui est dans la quête de la Vérité est la Vérité elle-même.
La Vérité est au-delà des mots et ne donne prise à aucune explication.
Chaque révélation de la Vérité est un événement unique: il n'y en a pas une qui puisse être comparée à l’autre.
Quand on aura atteint le but de la vie, il sera évident pour tout le monde que Dieu et la Vérité ne font qu'un, et que tous les chemins conduisent à la même porte.
(Envoyé par Claude Poivret)
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Témoignage de Pascale Lorenc
Suite à sa retraite de Strasbourg avec Jacques Vigne
Ah, Mahajyoti, je ne peux résister au désir de vous dire quelle belle expérience j'ai vécu à Strasbourg grâce à vous. Bien sûr, vous connaissez, vous savez, vous avez fait cette expérience déjà tant de fois avec Jacques... Quand même, en remerciement, en communion avec Mâ, je souhaite partager ma joie avec vous.
Tout d'abord la rencontre (cette fois physique) avec Marie F... Quelle belle personne, quel bel être que Marie. Je suis tellement reconnaissante pour tout ce qu'elle m'a permis de vivre grâce à son accueil, sa générosité. J'ai eu la chance de loger au même endroit que les organisatrices et les intervenants (ma chambre était à deux chambres d'intervalle de celle de Jacques), de prendre les petits déjeuners avec eux, ce qui permettait un échange plus intime et personnel en dehors du temps du colloque.
Enfin, j'ai revu Jacques (je l'avais rencontré pour la première et dernière fois en 2004 en Inde) et c'est comme si nous ne nous étions jamais quittés. Déjà Mâ avait organisé que nos deux trains arrivent exactement à la même heure à Strasbourg, lui venant de Mulhouse, moi de Munich. Nous nous sommes donc déjà retrouvés à la gare, en toute simplicité et dans la joie, plein de sourires dans le cœur et dans les yeux.
Ont suivi deux jours de pratique intense et toute nouvelle pour moi. Une occasion de découvrir de nouveaux aspects de moi-même. C'est alors que j'ai réalisé qu'il serait bon que j'intensifie ma pratique. Je l'ai d'ailleurs dit à Jacques alors que nous nous retrouvions à la Faculté de Psychologie après sa conférence sur le Colloque de Denver.
Il est un vrai "puits de science", tout comme Arnaud Desjardins l'était, seulement différemment. Quel plaisir de l'écouter parler, il sait si bien partager un peu de ses connaissances en toute simplicité, de manière à ce que cela soit clair pour tout le monde (je pense à Jésus et ses paraboles quand il prêchait au peuple de Jérusalem).
Donc, j'ai reçu de la lumière, beaucoup de lumière (sans mentionner les ‘pouces de lumière’ qui voyageaient dans tout le corps durant la méditation)... Très ressourçant.
J'ai fait une autre belle rencontre: celle de Mira (Marie-Agnès B…) qui est arrivée un peu plus tard que les autres et avec laquelle j'ai aussi eu un bel échange. C'est ainsi que j'ai appris qu'elle aussi (tout comme moi) avait été "attirée" par Mâ sans qu'elle-même n'y ait mis aucune intention. Quelle heureuse coïncidence!
De plus, elle m'a raconté que c'est chez elle qu'avait eu lieu une des dernières interventions d'Arnaud Desjardins en public, pour parler de Mâ justement. Je connais cette vidéo et, quand j'ai un peu de nostalgie du maître, je vais regarder et écouter cette intervention sur Mâ...
Voilà, chère Mahâjyoti, le résumé de "trois jours de rêve bien réel" (ai-je écrit dans mon journal). A la grâce de Mâ (et à celle d'Arnaud, pour moi)
Merci Geneviève, vous êtes celle qui m’a un peu mis la pression (en douceur) et avez ainsi contribué à ce que je puisse faire cette splendide expérience.
Je vous adresse mes plus chaleureuses pensées remplies de gratitude
De tout cœur avec vous, dans l’amour de Mâ, notre Mère à toutes et à tous.
Pascale
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~~~~~Le bateau mystérieux~~~~~~~
Le bateau glisse sur la mer
Des visions fantastiques
De nos yeux fabulateurs
Qu'est-ce qui est ou n'est pas ici?
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D'où vient l'erreur? Qui interprète
Ce que mes yeux croient voir?
Qui est le voyant?
Peut-il vraiment saisir ce qu'ils voient?
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Y-a-t il réalité dans tout
Ce que je perçois? Suis-je
Capable de voir ce qui est?
Ne suis-je pas ignorant de naissance?
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Ce qui vraiment est
Je ne le vois pas.
Mais, ce qui semble être
Je le confonds avec ce qui est...
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Telle est mon illusion
Et ma plus grande confusion.
Quand pourrai-je enfin percevoir
L'Un qui est Tout?
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L'Un qui est toute chose
Et que toute chose EST...
Le vivre, le connaître, quelle félicité!
Voilà mon plus ardent souhait!
(Monique Manfrini -18.08.2012)
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LE YOGA-SUTRA de Patanjali
Tiré du livre de Marc-Alain DESCAMPS
« Histoire du Hatha Yoga » Editions Almora
Un Sutra est un Abrégé, comme le fil d’un collier, un aide-mémoire résumé.
Le yoga-sutra est formé de 196 aphorismes (Sloka) ou distiques, en quatre parties.
- Samadi-pada, la voie de l’extase indique le But du Yoga, le Samadi, en 51 slokas
- Sâdhana-pada, la voie de réalisation externe = comment atteindre ce but ? 55 slokas
- Vibhuti-pada, la voie interne avec les 3 pratiques qui provoquent les Pouvoirs. 56 slokas
- Kaivalya-pada, l’état stable obtenu par le Samadi. 36 slokas.
Si l’on suit les Yoga-Sutra de Patanjali on se trouve devant l’Ashtanga yoga ou yoga aux huit membres : Yama/Nyama, Asanas, Pranayama, Pratyahara, Dharana, Dhyana , Samadhi. Anga signifie “membres”, car c’est vivant et non séparé ; ce ne sont pas des étapes ni des parties, ni des rouages comme dans une machine
- Yama. Tous les traités de yoga commencent par la morale ou l’exigence éthique. En Occident on l’évite souvent en disant que ce n’est pas un préalable et qu’on va l’apprendre progressivement avec la pratique des postures. Puis si on n’en parle pas à chaque séance de yoga, on l’oublie pour toujours.
Yama comprend les cinq disciplines préalables :
1) la non-violence (Ahimsa), ne pas employer la force pour obtenir ce que l’on veut. Gandhi a montré que l’on ne pouvait prêcher la non-violence que si l’on est non-violent dans sa vie. La violence dans la posture se retourne contre soi
2) la vérité (satya), ne pas tricher dans la posture. On ne peut rien fonder sur le mensonge. Mais il faut faire une psychanalyse pour réaliser les pièges de sa mauvaise foi et son inconscient.
3) l’honneteté (asteya), respect de ce qui appartient à autrui et fidélité à ses engagements
4) la maitrise sexuelle (brahmacharya) selon les conditions et les âges. Il est certain qu’il faut éviter le scandale de ces prêtres et moines défroqués lachés dans les Ecoles de yoga qu’ils considèrent comme leur harem. Un professeur de yoga ne peut pas avoir des relations sexuelles avec ses élèves qui doivent se sentir en sécurité de ce point de vue.
5) la non-avidité (aparigraha), maitrise de la pulsion alimentaire et de toutes les autres possessions. Se vivre comme locataire du monde et jamais propriétaire.
- Nyama ajoute les cinq observances :
1) la propreté (saucha) nettoyage du corps matériel, mais aussi du corps d’énergie ce qui mène à la pureté.
2) La joie (samtosha) commence comme une technique d’hygiène élémentaire jusqu’à l’extase.
3) L’ascèse (tapas) est exigée dans toutes les pratiques, sans orgueil ni acharnement. La première ascèse commence par Asana (être assis par terre le dos bien droit) et non sur socle (chaise ou trone).
4) La connaissance de soi (svadhyaya) avec toute la psychologie, la psychanalyse et l’étude des textes sacrés.
5) L’abandon au Seigneur (Ishvara Pranidhana) on ne peut se passer de l’aide des forces supérieures.
La Bhagavad Gita (XIII, 7 et XVI, 1) demande en plus l’humilité (Amânitvam), la fermeté (Sthavyam), la patience … puis elle réclame l’ascèse du corps (pureté, continence, adoration du Divin) l’ascèse de la parole (véridique et bénéfique) et l’ascèse du mental (maîtrise de soi, purification et douceur).
La Sândilya Upanisad demande dix yama (réfrènements) et dix niyama (observances) et non cinq. Les autres textes sacrés (Manu VI 92) détaillent des dizaines d’autres valeurs : la patience, le courage, le calme, le pardon, le partage, la compassion, la générosité, la droiture, la constance, l’étude, le désintéressement, la sagesse …
Le souci éthique est fondamental en yoga et ne doit jamais être négligé, du début à la fin. Pourtant certains pratiquants après avoir eu une expérience dite « d’éveil » se situent au-delà du Bien et du Mal, selon des récits anciens de soufis ou Lamas paradoxaux. Il suffit de voir si c’est une vie humble de dévouement ou bien égoïste dans la polémique. Un arbre se reconnaît à ses fruits. C’est pour l’amélioration de ces vertus que l’on pratique le yoga, corps et âme.
3. Les Postures/Asanas.
Comme l’écrit Aurobindo on ne peut pas laisser le corps de coté, l’abandonner en se réfugiant dans la pure pensée. Le yoga n’est pas que la seule conviction philosophique (aham Brahmasmi, je suis Brahman ou Tat tvam asi Tu es Cela).
Les postures sont des archétypes qui incluent des énergies considérables par connexion avec des entités évoquées ou symbolisées. On ne s’y affronte qu’à bon escient, car il faut en sortir vainqueur. Sur les 196 phrases (slokas) l’essentiel est dit en une seule, il faut que la posture soit ferme et agréable (sthira sukham âsanam II, 46).
Les asanas. Ce sont des postures immobiles, tenues le plus longtemps possible et pouvant devenir des postures de méditation. Elles sont constituées en séries de façon à s’enchaîner le plus facilement possible sans mélanger sur le dos, debout, à quatre pattes, sur le ventre, à l’envers … pour bouger le moins possible. La tendance du « yoga occidental » étant de tout transformer en mouvements comme dans la gymnastique, dans le « Yoga traditionnel » au contraire il n’y a pas un enseignement, mais une lente transmission par osmose.
Le chakra-yoga peut être abordé après les deux ou trois ans de débutant, en utilisant toute la séance pour travailler sur un chakra. Si on consacre les quatre séances du mois au même chakra, on peut faire le tour de tous, tous les ans.
Pour chaque chakra le liste des postures adaptées varie selon le niveau de souplesse des participants, puisqu’il faut n’affronter que les postures que l’on puisse tenir longtemps et quitter avec aisance. A la fin de la série vient la détente/récupération en cinq moments : détente musculaire, puis respiratoire, sentir l’énergie spécifique de la posture, l’harmoniser dans tout le corps, « yoga mental » ou visualiser la posture parfaite telle qu’on aurait du la faire.
. Toutes les postures d’une séance sont centrées sur la sensibilisation et l’ouverture d’un chakra, en consacrant un mois de travail à chacun des sept chakras.
1. Muladhar. La série classique comprend neuf postures 3x3. Mahamudra à gauche puis à droite et sur le canal central le grand écart. Détente. L’Archer à droite puis à gauche et « la danseuse hindoue ». Détente. Sur le central assis plantes des pieds en opposition, puis jambe verticale droite et gauche. Détente.
2. Svadhyaia.
3. Manipura.
4. Anahata.
5. Vishudi
6. Agya
7. Sahashrara
4. La respiration/Pranayama. On ne peut pas commencer les longues rétentions du Yoga tant qu’on n’a pas réalisé la rééducation respiratoire. On débute par les trois premiers étages : abdominal, intercostal, sous claviculaire. Chacun se pratique pendant plusieurs semaines. Puis on peut découvrir la respiration dorsale, couché sur le ventre. La respiration osmotique, ou par les pores de la peau, s’apprend nu de préférence.
Puis viennent les respirations purificatrices, bastrika et kapala-bhati. Bastrika est un parapluie renversé que l’on ouvre et ferme à chaque respiration alors que Kapalabhati est un soufflet qui fait rentrer et relâcher le ventre.
Par les respirations polarisées on joue sur les deux énergies Ha solaire masculin droit et Tha lunaire féminin gauche. Nadi-shodhana la purification des nadis en ne respirant que d’un coté. Puis Chandra-bédha en nourrissant le soleil avec la lune et l’inverse avec Surya-bédha.. Enfin Anuloma-Villauma alterne les sens, en inspirant toujours par la narine par laquelle on vient de souffler.
Enfin on travaille les longues rétentions après la respiration carrée (quatre temps égaux), puis 2, 4, 2, 4, six fois le temps de l’inspir et plus. Il ne faut pas entrer en compétition, l’essentiel est de prendre tout son temps puis d’oublier de respirer. C’est dans la dernière seconde que l’on ressent enfin l’énergie (le prâna) se diffuser dans tout le corps, ce qui est le but recherché.
La concentration sur le Souffle (Vydia-pranayam) apporte beaucoup : il suffit de ne penser qu’à sa respiration naturelle, sans distraction et sans direction, jusqu’à ce que l’on ressente ce fameux Souffle de vie, que l’on a reçu à la naissance et que l’on rendra avec son dernier souffle.
5. le Retrait des sens (Pratyahara), Il convient d’échapper à la relation sensorielle avec le monde qui reste animale. Pour cela il faut opérer un retournement complet à 180° et rentrer en soi. On ferme les yeux pour ne plus rien voir, plus d’odeurs, de gouts, de mouvement et enfin ne plus écouter les sons extérieurs. Plus aucune sensation.
6. Concentration (Dharana), On vient d’immobiliser le corps et tous les organes des sens, il reste à fixer l’esprit. Arrivent alors plusieurs centaines de méthodes de concentration (le mantra, la prière, la flamme de la bougie, les mandalas, les nuages …). La plus efficace est de choisir une image (ce que l’on aime le plus au monde) et de ne penser qu’à elle pendant 20 minutes ou plus. Et quand on la quitte par distraction, on y retourne sans dépit ni colère.
7. Méditation (Dyana), Avec les répétitions, ceci est de plus en plus facile. Quand cela devient naturel, on est entré dans Dyana, la méditation : (yoga citta vritti nirodha), Le yoga est arrêt du surgissement des distractions.
8. Extase (Samadhi). Quand on sait méditer, un jour on oublie de penser à soi et de se dire qu’on médite bien. Alors on entre dans l’extase qui ressemble fort au sommeil. Le défilé des idées automatique a cessé mais l’Esprit n’est pas éteint. Il fonctionne par identification (Samyama) et non par idée ou représentation mentale de l’objet.
9. Les instruments.
Le Yoga-Sutra ne refuse aucun instrument mais privilègie la psychologie.
Dieu. Sans choisir entre les différents dieux personnels, il parle du Seigneur (Ishvara) qui est l’Etre suprême, sans kléshas et sans karma, Omniscient, hors-temps, guru des gurus, représenté par le AUM. Sa répétition consciente lève tous les obstacles. Il faut s’abandonner à sa volonté (Ishvarapranidhana).
La psychologie. La conscience peut redevenir vide et pure.
Elle est perturbée par les 5 Kléshas (causes des souffrances)
1. l’igorance (avidhya) qui croit que ce qui est transitoire est éternel, impur est pur, désagréable est agréable, non-moi est moi.
2. le sens de l’ego (asmita), qui se croit séparé, substanciel, propriétaire de tout.
3. le désir (raga) qui vous attache et rend esclave.
4. la haine ou répulsion (dvesha) collé à ce qu’on déteste et séparé de ce qu’on aime. (A suivre)
Nouvelles
- C'est au moment de clore la composition du ‘Jay Mâ’ que nous recevons, de la part de Marie-France Martin qui réside désormais à Kankhal, cette nouvelle concernant Swami Sarvananda qui vient de quitter son corps :
« C’est avec un mois de retard que j'apprends que Swami Sarvananda Ji, le vieil homme en orange qui faisait les Pujas au Samadhi en alternance avec Predip, a quitté son corps le 6 novembre. Il est tombé dans le samadhi en faisant la Puja du soir, et est parti deux heures plus tard. Comme à ce moment là j'étais à Tachi Jong, je ne l'ai pas su, puis on a embrayé sur la Samiam Septah!. Bengali, dur d'oreille et parlant mal l'Anglais, il parlait peu aux Occidentaux de passage, mais très habituellement leur distribuait les petits cotons parfumés avec lesquels il venait d'enduire la pierre qui représente les pieds de Ma. Il me chargeait souvent de ce partage, et d'en expliquer le sens aux bénéficiaires. Si le fait d'être toujours souriant dit quelque chose d'un niveau spirituel, le sien devait être élevé. Comme il s'absentait chaque année pendant les quelques semaines de froid, je n'avais pas posé de question à mon retour de Tashi Jong… »
- Un nouveau livre de Marc-Alain Descamps (philosophe et psychologue français, professeur de philosophie, de psychologie, psychanalyste, conférencier et écrivain) vient de sortir aux Editions de La Hutte-Collection Essais. IL s’agit de ‘Histoire des idées des hommes sur Dieu’
Aucun homme n’a jamais existé sans une croyance en un ou des dieux. Chaque siècle a modifié le regard des hommes sur le Divin.
Notre exploration du système solaire et, au-delà, du Cosmos, change nos idées sur Dieu dans une colossale mutation spirituelle.
Grâce à cette histoire nous allons croiser Dieu dans le cœur des hommes, dans les systèmes de morale des sociétés, et dans notre vision de l’Univers infini ou indéfini.
Nous en reparlerons dans nos prochains ‘Jay Mâ’.
- Marie-France Martin, dont nous avons mentionné le message en ouverture des ‘Nouvelles’, a fait un travail magistral en offrant une traduction en français de la Taittirya Upanishad. Son but était de mettre à la disposition des chercheurs spirituels une version française destinée à la prière et à la méditation, faisant en sorte que les mantras et leurs vibrations en sanscrit puissent être prononcés le moins mal possible, disons de la meilleure façon possible. Un travail colossal dont nous donnerons des extraits dans les prochains ‘JAY MA’
- Pushpraj est venu avec son épouse Padma, comme souvent auparavant, pour la puja d’anniversaire au Samadhi de Swami Vijayananda, le 26 novembre dernier au cimetière du Père Lachaise à Paris.
- Vigyananand (Jacques Vigne) revient d’une tournée en Allemagne qui a été entièrement en lien avec des gens qui étaient associés d’une façon ou d’une autre à Ma : il a visité Haripriya (Heike Bayrasi) à Mannheim qui est disciple de Swami Bhaskarananda et organise des satsangs de Mâ là-bas. Elle est la traductrice en Allemand de Matri-vani. Il a eu ensuite deux week-ends organisés par Lothar Wester, aussi initié par Bhaskarananda. Lothar a une école de Yoga près de Cologne, et a ouvert un centre de séminaire et de Yoga à 3 kms en contrebas de l’ermitage de Dhaulchina. Grâce à lui, ‘Vigyan’ a pu avoir aussi à Paderborn une conversation personnelle avec Eugen Drewermann, certainement le théologien allemand qui a effectué les remises en question de l’Institution catholique les plus profondes en Allemagne depuis les vingt dernières années. Il a aussi rencontré Sumitra Schang qui va sans doute vendre son édition contenant de nombreux livres de Ma, y compris le célèbre livre de photos avec textes en trois langues, ‘Matri Darshan’, car il s’installe en Chine. Ce sera peut-être Lothar, ou le centre de Shivananda, qui la reprendront. Ce Centre, Yoga Vidya, que Jacques a pu visiter, est certainement le plus grand d’Europe et prouve bien la vitalité de l’intérêt des occidentaux pour le Yoga.
- Torsten Liem a connu et appris à découvrir Swami Vijayânanda lors de séjours répétés à Kankhal entre 2007 et 2010. En tant que responsable de l’Osteopathie Schule Deutschlands, il organise régulièrement des congrès internationaux d’ostéopathie en Allemagne, et a demandé à Vigyan de venir parler à Berlin, en mi-novembre, de la méditation à 350 ostéopathes. Le public était intéressé, et une centaine d’entre eux en tout ont choisi de venir aux deux ateliers sur la méditation.
- De plus, à Strasbourg également, juste après l’Allemagne, un colloque à la Faculté de Psychologie sur la méditation et le stress, en particulier au travail, a été organisé par Marie Fruhinsholz qui était venue faire retraite à Kankhal en août 2011. En plus d’une table ronde très suivie, 80 personnes environ ont réussi à se libérer pendant deux jours en pleine semaine, pour pouvoir venir faire les pratiques de méditation.
- Vigyananand fera une conférence le dimanche 16 décembre à 15h à la Mission Ramakrisna de Gretz sur Vivekananada et l’universalisme du Védanta.
- La dernière retraite de Vigyananand en France, organisée par Anne Hérault, sera à Epernon du 26 au 31 décembre, au Prieuré de Saint Thomas, à 2 heures de train de Paris, un lieu particulièrement adapté au recueillement et à la méditation herault.anne@yahoo.fr 06 20 63 4704 - Le thème : Rajayoga et méditation bouddhiste.
- Céline Zosso propose une manifestation à Genève à la Maison des Arts du Grütli pour le 15 janvier – Vigyananand (Jacques Vigne) viendra parler à des élèves genevois et à des professionnels de leur encadrement (social, santé) en introduction du film de Gaël Métroz "Sâdhu". Le Dr. Vigne parlera de son oeuvre de vulgarisation de la spiritualité asiatique pour des Occidentaux, expliquera quelques collaborations (notamment celle du congrès de Denver) et donnera quelques conseils et démonstrations d'exercices pratiques pour combattre le stress.
La Maison des Arts du Grütli est le lieu de cette rencontre. Elle est connue à Genève. Pour info, le "Grütli" est d'abord un lieu hautement symbolique pour l'histoire suisse.
Le rendez-vous sera à 19h ou 19h30 - celine.zosso@edu.ge - Tel : 0041-766164557
-Au moins quatre groupes de Français, dont un de 40 personnes, viendront à Kankhal entre février et avril pour effectuer des retraites de quelques jours auprès de l’ashram de Ma. Demander les détails à Mahâjyoti (koevoetsg@wanadoo.fr )
Renouvellement des Abonnements
Pour la nouvelle session du ‘JAY MA’ 2013-2015
Nous y voilà ! Nous en sommes arrivés aux renouvellements des abonnements pour la nouvelle session de deux ans, qui ira de Mars 2013 à Mars 2015 et qui commencera avec le N° 108 de mars prochain…C’est donc le moment, pour ceux qui en ont envie, de renouveler leur abonnement, car ce numéro est le dernier que je vous envoie… Vous avez tout le trimestre pour vous remettre à jour.
Merci d’avance à tous ceux qui renouvelleront l’expérience du ‘JAY MA’ en se réinscrivant pour ces deux années à venir auprès de José Sanchez Gonzalez pour la partie administrative : 10 rue Tibère – 84110 Vaison-La-Romaine – nagajo3@yahoo.fr – 0634988222 et ensuite auprès de Geneviève (Mahâjyoti) qui en gère bénévolement l’édition, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous remettant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@wanadoo.fr.
La brochure est toujours au prix de 1 Euro par exemplaire trimestriel envoyé par email, soit 4 numéros par an. Le renouvellement ou l’inscription se font automatiquement pour deux ans. Il faudra donc envoyer à José un chèque de 8 Euros au nom de Jacques Vigne, pour couvrir ces deux années. Les numéros arriérés seront envoyés à tous ceux qui s’inscriront en cours de route.
Ce dernier numéro de l’année est le 107ème de cette brochure qui fut créée il y a désormais 25 ans. Lien d’amour avec l’Inde, avec Mâ, avec les Swamis, les lectures, les voyages, à travers la composition qu’en fait Jacques Vigne, avec la collaboration de Mahâjyoti qui a une « lettre d’infos » à votre disposition sur demande, pour bien comprendre la marche à suivre.
Table des matières
Paroles de Mâ Consolation dans la douleur
Extraites de Les Enseignements de Mâ Anandamayî
Rêves liés à Mâ proposés par Sundari
Quelques paroles de Mâ Anandamayee envoyées par
Marc-Alain Descamps
J’ai cherché... (Auteur inconnu)
2 poèmes de Marion Gineste
La Vérité extrait de ‘l’Enseignement de Mâ’
Témoignage de Pascale Lorenc
Le bateau mystérieux de Monique Manfrini
Le Yoga-Sutra de Patanjali de Marc-Alain Descamps
Nouvelles
Renouvellement des Abonnements
Table des matières