Jay Mâ n°127
(HIVER 2017-2018)
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Joyeuses Fêtes
Paroles et Souvenirs de Mâ
Tirés de Mâ Anandamayî
Incarnation de l’Héritage spirituel et culturel de l’Inde
Par Swami Bhaskarananda Maharaj
Sri Mâ Anandamâyî était parfaite à tous points de vue. Aucun être humain n’est en mesure de rendre par écrit l’idée de ce qu’est véritablement un être d’une telle grandeur spirituelle. La vie et les enseignements de cette incarnation parfaite ont eu un impact immense sur la vie de tous les jours d’innombrables personnes venues de tous les points du globe et qui l’ont rencontrée ou en ont simplement entendu parler.
Dans le Troisième Chant, verset vingt-et-un de la Bhagavad-Gîtâ, Sri Krishna déclare (en Sanskrit) : « Les personnes imitent ce que fait l’homme important, mais elles n’adhèrent qu’à ce qu’il met lui-même en pratique. »
La façon de vivre de cet homme devient alors pour les gens un exemple à suivre. Les paroles de sagesse et les actions de Sri Sri Mâ Anandamâyî, correspondent bien évidemment à ce que Bhagawan Shri Krishna signifiait par ce verset.
Sri Sri Mâ est l’emblème même des vertus d’indulgence, de spontanéité, de générosité, d’amour, de respect, de dévotion dont Elle faisait montre dans ses rapports avec les personnes.
Lorsque le soleil brille, il irradie une lumière et une chaleur dont tous les êtres bénéficient, indépendamment de leurs mérites respectifs. De la même manière, la personnalité hautement spirituelle de Mâ générait un tel rayonnement, qu’avec ou sans paroles elle transcendait toutes les barrières érigées par les hommes et marquait de son sceau les êtres et les choses.
Tout comme les chants de la Gîtâ de Sri Krishna ou les enseignements du Bouddha, de Shankarâchârya ou du Christ, les paroles de Mâ Anandamayî ont une très grande importance non seulement pour l’époque actuelle mais aussi pour les temps et les générations à venir. Les paroles et les actions de Sri Mâ sont de nature divine. Elles peuvent transformer ceux qui sont sincères et leur ouvrir la voie de l’Absolu, où qu’ils se trouvent en termes de présence physique. Tous les hommes peuvent en être bénéficiaires lorsque leur cœur adhère aux idéaux de Mâ. Sri Sri Mâ Anandamayî n’a ni transmis ni divulgué une nouvelle philosophie, mais Elle a montré le chemin à emprunter, la voie qui conduit au Salut éternel. Maintes et maintes fois Elle nous a exhortés à respecter les Ecritures, à honorer les saints et les sâdhus, quel que soit le courant religieux auquel ils appartiennent, à œuvrer pour la tranquillité et le bien-être social de tous et à pratiquer l’altruisme autant que faire se peut. Sa compassion pour tout le genre humain, sans aucune distinction d’aucune sorte, la définit parfaitement dans la Forme de Mère, Forme sous laquelle Dieu s’est manifesté dans ce monde qui est le nôtre.
Mâ était en harmonie avec la création. Un jour un disciple lui demanda : « Quelle différence constatez-vous lorsque vous comparez votre propre Soi aux autres mortels ? » Mâ répondit immédiatement : « Absolument aucune, car la conscience de l’Essence est la même. »
La vie et la volonté de Mâ, ainsi que sa lilâ, demeurent impénétrables car elles se situent au- delà de la compréhension humaine. Sri Sri Mâ est l’image même de la perfection. Elle est l’incarnation de l’héritage spirituel et culturel de l’humanité.
Jay Mâ.
(Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)
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Un Nouveau livre
‘T.K.V. DESIKACHAR
Une Histoire de Transmission’
(Nous avions déjà signalé la sortie ce très beau livre dans la rubrique ‘Nouvelles’ de notre JAY MA précédent. Très gentiment Béatrice Viard et Sandrine Oubrier nous en ont envoyé des extraits, ainsi que cette première ‘présentation’) :
Avant même que T.K.V Desikachar ne quitte ce monde, mais alors qu'il était déjà très malade et ne pouvait plus enseigner depuis quelques années, l'idée de témoigner de ce qu'avait été le fait de le rencontrer, de travailler avec lui, m'est apparue essentielle. J'en ai fait part à Béatrice Viard.
Il ne s’agissait pas dans ce livre d'en parler sur le ton d'un éloge dithyrambique, et pourtant les différents témoignages convergent pour donner la mesure de cet être rare qui, en dépit des résistances rencontrées autour de lui, a œuvré à éveiller chez ses élèves des vocations de passeurs entre Inde et Occident.
Laurence Maman
Voici ce qu’écrit Béatrice Viard, le 8 Août 2017 :
C’était au tout début du mois de mars 2016 et j’ai accueilli la proposition de Laurence Maman avec d’enthousiasme. Peter Hersnack, alors hospitalisé, a été le premier à qui j’ai proposé de participer. Il était mon ami, je savais l’attachement et la fidélité extrêmes qu’il avait pour Desikachar. Celui-ci l’avait formé au yoga à Madras dans les années 1970/1975. Leur relation de profonde amitié est restée vivante pendant 46 ans et les conditions du retrait progressif de T.K.V. Desikachar dans les dernières années l’affectaient profondément. Peter m’a soutenue dans ce projet, dans lequel j’espérais aussi qu’il trouverait un support pour traverser l’épreuve qui était la sienne. Les choses en ont été autrement. Peter est parti pour un autre monde trois semaines plus tard, le 25 mars et les textes signés de lui qui figurent dans le livre, nous ont été confiés par Colette Hersnack.
Je me suis adressée ensuite à ses premiers élèves, Français ou Belges, rendus régulièrement près de lui à Madras, certains depuis 1965, et guidée par Laurence Maman à d’autres : Allemands, Italiens et Indiens, auprès desquels elle a bien voulu m’introduire.
Desikachar s’est éteint quatre mois plus tard, au petit matin du 8 août 2016 à Chennai. J’avais déjà interviewé Claude Maréchal et reçu un écrit de Sriram, - deux de ses élèves de la première heure -.
J’ai reçu des articles en plusieurs langues, et suite à la version papier en français, une version en langue anglaise suivra, téléchargeable sur le site des Cahiers –www.presensecdesprit.org -.
J’ai reçu aussi toutes sortes de documents d’archives réunis dans un cahier central en couleur d’une cinquantaine de pages.
Le livre est sorti en juin 2017, pour les Rencontres Nationales de l’I.F.Y. Il réunit 22 témoignages, dont un de sa fille Mekhala. Bien sûr la liste n’est pas exhaustive : j’ai contacté ceux que je connaissais et ceux vers qui Laurence Maman m’a introduite. Tous n’ont pas non plus répondu positivement à mon appel.
L’urgence ne m’apparait que maintenant que le livre est fini. Pour ceux qui ont été ses élèves, pour ceux qui ont été les élèves de ses élèves, du temps où T.K.V. Desikachar était encore vivant, la conscience de la source était vive : Desikachar avait fondé le Krishnamacharya Yoga Mandiram – K.Y.M. - Il y enseignait et recevait des patients avec toute une équipe soudée autour de lui, dont sa femme Menaka, dans l’ombre du grand yogi vieillissant, auprès duquel il a vécu jusqu’à la mort de celui-ci. Beaucoup ont eu l’occasion de rencontrer Desikachar lors de ses voyages en Europe et des séminaires ou conférences qu’il animait, ou de se rendre en Inde, au K.Y.M pour y étudier.
Maintenant, une époque est révolue. Krishnamacharya est décédé en 1989, T.K.V. Desikachar en 2016. Entre temps deux des élèves du grand maître étaient partis : B.K.S. Iyengar le 20 août 2014 et Pattabhi Jois le 18 mai 2009.
Le beau documentaire de Jan Schmidt-Garre, le souffle des dieux, relate un yoga d’un temps révolu, un yoga d’il y a 100 ans, enseigné à des jeunes Indiens destinés aux plus hautes carrières militaires et politiques. T.K.V. Desikachar n’y figure pas car il était déjà souffrant et son fils a préféré qu’il en soit ainsi.
Or, après son installation à Madras, à la fin des années 40, l’enseignement de Krishnamacharya n’a cessé d’évoluer en résonnance avec les changements de la société elle- même et de ceux qui s’adressaient à lui. Il a enseigné aux femmes et aux occidentaux ce qui était totalement novateur par rapport au monde ancien. Il a enseigné aux Indiens d’un monde en pleine transformation, introduit la respiration dans les postures, sans doute sous l’effet d’un changement de la capacité respiratoire qui accompagnait un changement de mode de vie et mis l’accent sur l’enseignement individuel qu’il mettait au-dessus de tout autre, montrant bien à quel point le yoga doit être toujours une réponse à une question particulière, chaque personne étant différente. Desikachar a vécu près de son père toute cette deuxième partie de sa vie et à partir du milieu des années 60 a transmis à nombre d’occidentaux ce yoga adapté à son époque. Ceux qui se sont fédérés en 1982 pour promouvoir cet enseignement ont fondé une Fédération qu’ils ont appelée : ‘Fédération française de Yoga Viniyoga’, mot qui désignait cette exigence d’adaptabilité du yoga à la situation présente. Ceci est le grand défi de ce yoga car le présent est par définition ce qui change tout le temps. Krisnamacharya est mort depuis 28 ans, Desikachar depuis près d’un an. Peter Hersnack qui a inspiré tant d’élèves par sa recherche si créative et si fidèle à la fois est parti lui aussi. Ce livre ouvre la voie à cette fine et périlleuse recherche qui consiste à rester fidèle à une source.
Soyons attentif. Une source ce n’est pas une citerne. C’est vif, ça bouge, ça se renouvelle sans cesse, et pourtant l’eau y a toujours le goût inimitable de la terre et des roches qui l’enfantent.
Béatrice Viard - Le 8 août 2017
(A suivre…)
T.K.V. DESIKACHAR, UNE HISTOIRE DE TRANSMISSION Edité par ‘Les Cahiers de Présence d’Esprit’
Peut être commandé sur le site : www.presencedesprit.org (envoi gratuit à partir de 8 ex.) Ou par courrier à Les cahiers de Présence d’Esprit, 28 cours Maurice Trintignant, 84290 Sainte Cécile les vignes.
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Méditation guidée
de Jacques Vigne
Retranscrite par Louis Genet
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Une méditation guidée (1)
La joie du souffle
déplacer les sensations perturbatrices
((Suite du Jay Mâ N°126 - Deuxième partie)
Cela fait suite à notre longue retraite d’ANNOT à laquelle Louis GENET a participé.
Avocat collaboratif, médiateur agréé, formé à la psychanalyse et aux pratiques méditatives, Louis Genet pratique la médiation depuis plus de vingt ans et l’enseigne. Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, il s’est formé aux techniques utilisées en Asie, basées sur la méditation et la respiration. Il a pratiqué la psychanalyse en hôpital et séjourne régulièrement en Inde auprès de différents maîtres spirituels. Voici comment il a choisi de présenter son livre aux lecteurs du JAY MA :
« Méditer, cela s'apprend et se prépare: Jacques Vigne prépare chacune de ses méditations et il n'y a pas de raison de penser que nous ne devons pas préparer les séances de méditation que nous faisons chez nous. Voici la transcription d'une méditation guidée que Jacques a enregistrée et qui est tirée du livre de Louis GENET "Manuel de méditation laïque" paru chez Dervy en mai 2017. Cela devrait vous permettre de préparer ses méditations à domicile. Outre la transcription d'une dizaine de méditations enregistrées par Jacques Vigne, le livre contient essentiellement une synthèse de son enseignement »
Une autre technique consiste à imaginer piquer la zone corporelle avec une aiguille d'acupuncture ou la masser comme dans la pratique du shiatsu ou du do-in. L'objectif est le même: sentir la zone tendue et réveiller la sous-zone "endormie".
La suite continue avec le côté gauche de la tête, toujours en faisant glisser l'énergie des zones stressées vers les zones silencieuses, sans sensation.
L'équilibrage s'opère en remplissant les zones vides d'énergie en puisant dans la zone trop pleine, comme entre deux bassins remplis de différents niveaux d'eau.
Cette pratique anti-stress a été enseignée au départ par les bouddhistes: deux enseignants "contemporains", Goenka et Kabat Zinn, l'ont reprise et développée en l'adaptant aux situations modernes. Tous deux soutiennent qu'il n'est pas besoin d'être bouddhiste pour pratiquer cette technique qui est très simple, très proche du fonctionnement du corps, des émotions et des sensations.
Les 310 études publiées sur la méditation en 2011 - plus de 500 en 2013 - démontrent les bénéfices de cette pratique qui, au contraire des psychothérapies par la parole, est basée sur un travail sur le corps.
L'étape suivante descend au niveau du cou: la boule d'anxiété se situe en bas et en avant de la gorge tandis que le côtés du cou sont relativement insensibilisés:
La thérapeutique consiste à déplacer l'énergie sur les côtés qui sont "vides" de sensation.
42ème minute
La position couchée peut être adoptée après un certain temps, lorsque la position assise devient douloureuse ou improductive: le but est de relaxer le corps pour approcher d'un état proche du sommeil dans lequel les sensations seront plus présentes. L'inconvénient est que l'on risque de perdre le fil de la concentration: il faut donc rechercher à être proche du sommeil mais pas trop. C'est une question d'équilibre entre les sensations qui émergent et le fil de l'attention.
Le reste du corps fait l'objet du même travail: au niveau du bras droit d'abord, la réaction d'anxiété peut se manifester par l'épaule qui se recroqueville. Dans ce cas, la sensation va être ressentie par exemple entre le muscle qui se contracte et la peau: la conscience va la transporter à l'endroit opposé, de l'extérieur à l'intérieur ou inversement.
Le même travail est réalisé avec le bras gauche: de la même manière qu'un muscle possède son équivalent antagoniste, les zones stressées ont leur équivalent contraire, la sécurité, dans un endroit généralement pas très éloigné.
Vient alors le tour du thorax: on recherche l'unification des sensations pour mettre fin au morcellement qui est d'autant plus présent que la névrose est importante. Les flancs sont généralement plus vides d'énergie que le centre, au niveau du sternum. On peut les stimuler en posant ses mains dessus.
En réduisant le stress, la colère, l'anxiété, non seulement on aura augmenté son bien être mais par répercussion, celui de ceux avec lesquels nous sommes en relation.
Au niveau de l'abdomen, le stress va stimuler les muscles de l'avant du ventre - les grands droits près de la ligne médiane - comme pour se recroqueviller sur soi-même: en raccourcissant ces muscles, on a ce mouvement de flexion en avant. Le rééquilibrage passe par les flancs, par les côtés qui ont une énergie plus faible.
L'anxiété passe par la base du cou, le plexus et le sternum: on est "con-sterné" - concentré sur le sternum -. En colère, c'est le dos qui se tend: on en a "plein le dos".
En ce qui concerne les jambes, le massage du côté externe des cuisses développe le courage, l'envie d'agir, la pacification.
On termine la méditation en imaginant un soleil sonore au-dessus de la tête dont les rayons d'énergie descendent vers les mains et les pieds: c'est à la fois une vibration, un son et une chaleur. Ce point rayonne et résonne dans les zones qui viennent d'être travaillées pour remplir les zones aveugles et vider les zones stressées. La vibration de ce son défait toutes les tensions à la manière d'un tremblement de terre qui fait tomber les bâtiments. (A suivre)
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Dévider le fil à soie
Un témoignage de Monique Manfrini
(Suite des JAY MA N°125 et 126)
Voilà la jolie présentation de Monique par elle-même, que nous avions présentée dans les numéros précédents. La voici à nouveau pour les récents abonnés, suivie de son attachant récit :
« Mon nom est Monique Manfrini. J'ai pu connaître Swami Vijayânanda à Kankhal (près de Hardwar) lors de visites à l'ashram de Mâ Anandamayî. Sa présence, sa vitalité, son optimisme, sa générosité continuent de m'inspirer dans la vie de tous les jours et dans ma recherche spirituelle. C'est là aussi que ma rencontre avec Jacques Vigne a eu lieu en 2000-2001. J'ai suivi des enseignements de l'advaita vedanta en anglais auprès d'un élève de Swami Dayananda en Inde du Sud. Ce fut une révélation tant ces enseignements ont trouvé d'écho au plus profond de moi. C'est sur cette voie de la Connaissance - jnana - que s'inscrit ma recherche. Mais, la bhakti n'est jamais très loin...Mes poèmes reflètent cette philosophie qui m'inspire toujours. La recherche continue… » Monique nous avait promis de nous envoyer également quelques extraits de sa recherche spirituelle et personnelle, suite à son séjour en Inde, recherche transcrite dans un texte qu’elle a intitulé ‘Dévider le fil à soie’…En voici la suite :
Le récent décès de ma mère, toutes les tâches qui l'ont accompagné et les interrogations qu'il a intensifiées m'ont éloignée de ma recherche. En fait, je me situe dans une zone intermédiaire, une sorte de magma amniotique où je nage sans savoir où je vais...Rien n'est clair et je sens que remontent à la surface des sentiments enfouis dont je n'avais pas conscience...Tout cela m'absorbe et m'entraîne dans des tourbillons perturbants...Je ne pensais pas que tout cela était en moi...J'ai du mal à me maintenir à flot et je dors très mal. Toutes sortes de peurs surgissent dans mon mental...Elles sont plus fortes que ma raison. Je ne le vis pas bien! Moi qui veux connaître ma vraie nature, je me perds dans l'irrationnel et les chimères. Je psalmodie des mantras, je m'efforce de me recentrer, je raisonne, mais les vagues qui me malmènent sont très puissantes. Elles viennent du plus profond de moi...
Je reprends le ‘fil à soie’ le 31.07.2013, au soir, après plusieurs semaines d'interruption. J'en ressens le besoin et j'ai donc tout relu et fait plusieurs modifications au texte. Je veux être
claire et sans ambiguïté. Ce mois et demi a été riche en moments de réflexion, en doutes, en temps de recueillement aussi. Je ne pense pas qu'il pouvait en être différemment.
Maintenant, les peurs que j'ai éprouvées sont maîtrisées ou plutôt endormies...Les tourbillons intimes se sont calmés. La récitation des mantras m'a beaucoup aidée. Je me suis évaluée sans concession, aussi honnêtement que j'ai pu. J'ai beaucoup d'efforts à faire pour m'améliorer, pour me rendre acceptable à moi-même. Moi-même, c'est cette petite voix qui me jauge et m'analyse en permanence. Elle parle mais je ne l'écoute pas toujours ou je la mets en doute ou bien encore j'interprète ce qu'elle dit à ma façon... C'est ainsi! Je dois accepter mes limitations et imperfections pour pouvoir les corriger. D'abord, en prendre conscience puis les corriger. “Corriger” n'est pas un terme correct. Pourquoi ne pas plutôt dire “m'en détacher”? Lorsque ces imperfections, ces attitudes défectueuses, sont reconnues comme telles par moi, puis-je continuer à agir ainsi? Tout est changement dans cette vie, alors pourquoi ne pourrais-je pas changer moi aussi et essayer d'effacer ce qui m'alourdit?
Aujourd'hui 03.08.2013, mes vieux démons m'ont envahie sans que je puisse agir différemment. Pourquoi est-ce possible alors que je sais que je ne dois pas leur obéir? Je les connais. Je sais à quel point ils sont néfastes et mauvais pour moi mais je me laisse guider par eux. Combien sommes-nous en moi pour qu'une telle situation soit possible? Qui agit ainsi? Comment puis-je répéter sans cesse les mêmes comportements erronés? Je suis lasse et découragée. Qui peut m'aider à ne plus succomber? Pourtant, j'avais pris de bonnes résolutions et j'en étais contente. Je pense que je ne me suis pas vraiment détachée de mon passé et ne l'ai toujours pas accepté. D'où mon incapacité à ne pas réagir à certaines situations. Je riais quand l'enseignant spirituel disait qu'il existait des bébés de 40, 50, 60 ans et plus qui n'assumaient toujours pas leur existence...Mais, moi, n'en suis-je pas un? Cependant, je veux évoluer et effacer l'ardoise du passé qui est un poids et m'empêche de progresser vers le détachement. Mais, n'est-ce pas moi qui en fait un poids? Si j'accepte le passé comme un ensemble d'événements, de circonstances et de sentiments disparus et obsolètes, il n'aura plus de pouvoir sur moi et ne pourra donc plus me perturber. Toutefois, il faut que je ne me situe pas au niveau du mental et de l'ego.
Le décès de ma mère a ouvert des plaies cachées qui n'étaient pas cicatrisées. De l'inconscient, ces plaies se sont manifestées et m'ont submergée. Mon corps, mon ego sont précaires et disparaîtront sous peu. Alors, à quoi bon perdre du temps à s'appesantir sur le passé. Il faut que je cautérise ces plaies et les considère comme des scories du passé disparu...Ainsi, je pourrai m'en détacher. Je n'ai pas le choix si je veux me détacher du passé. IL LE FAUT! Je dois agir consciemment sans me préoccuper d'évaluer si ce que je ressens est vrai ou non ...Qu'importe, en effet, ce que j'ai pu éprouver dans le passé. Le passé est mort, les gens changent, disparaissent...Comment puis-je rester coincée sur des souvenirs et des sentiments obsolètes?
Evoluer c'est accueillir le présent quel qu'il soit et oublier tout ce qui n'est pas ma vie présente! Puisque je suis sur un chemin spirituel de retour conscient à moi-même, comment ne pas changer d'attitude? Qu'importe ce que je ressens par rapport à ma vie passée puisqu'elle n'existe plus! Ce qui n'est plus ne doit pas avoir d'impact sur moi... Pourquoi ne pas me concentrer sur le présent qui seul, peut me permettre d'évoluer dans ma recherche?
Je dois rester concentrée sur ce que je vis, maintenant, sans permettre que mes expériences et mes émotions passées n'interfèrent. Le passé est, certes, toujours sous-jacent dans mes souvenirs mais il ne doit pas être un frein dans mes décisions et ma vie présente. Si j'ai eu, jadis, une expérience malheureuse en faisant confiance à quelqu'un, pourquoi devrait-elle forcément se reproduire aujourd'hui? Cela implique que le passé ne conditionne plus le présent. Et si je faisais une nouvelle erreur en négligeant les “leçons” du passé? Je peux me conduire raisonnablement sans pour autant permettre à mes peurs et mes craintes de décider pour moi...Si je fais une erreur, alors, je considérerai que la vie est une expérience sans cesse renouvelée et que nous-mêmes ne sommes plus les mêmes personnes que jadis. La peur, la méfiance et la crainte sont de très mauvais guides. Ils paralysent et empêchent de vivre sa vie.
Aller de l'avant, c'est notre mission sur terre...Cependant, peut-on agir pour agir?
Ce serait absurde et contre-productif. Nous sommes, tous, dotés d'un mental qui peut raisonner et analyser les événements et les circonstances. Nous devons donc nous en servir au mieux...Ne renonçons pas à faire ce que nous croyons juste de faire et ne nous laissons pas prendre en charge par autrui. Nous le regretterions amèrement! Mieux vaut faire ses propres erreurs et les assumer qu'avoir à assumer celles que les autres nous ont fait faire! Pour aller de l'avant dans notre vie, nous devons apprendre à décider, nous-mêmes, ce que nous allons faire puis, en toute honnêteté, assumer nos décisions.
Pour agir ainsi, il faut que nous n'oublions pas ce qui est essentiel et ce qui est accessoire.
Qui je suis, vraiment, est essentiel, tout le reste est accessoire. Si je n'existe plus, quelle est l'importance de tout ce qui se passe, de tout ce qui advient? Sans corps physique, toute action est impossible. Donc, pour agir, nous avons, tout d'abord, besoin d'exister. Les morts n'ont plus à décider ni à agir. Ils sont dans une dimension qui nous échappe. Même si je décide de ne rien faire, j'agis en ne faisant rien! Tant que nous sommes incarnés, nous n'avons d'autre choix que d'agir.
Immédiatement, le mental nous interpelle : “comment bien agir et comment savoir que l'on agit bien?” Peut-on savoir si l'on a bien agi avant d'agir? Maîtrisons-nous tous les mobiles et les conséquences de nos actes? Avons-nous cette capacité? Soyons donc humbles! Ce que je ne peux pas contrôler, mieux vaut pour moi et pour les autres ne pas essayer de le contrôler. Nous ne pouvons pas évaluer toutes les implications de ce que nous faisons parce que notre vision des choses est partielle et bien souvent partiale.
Cette condition de notre mental résulte de tous nos conditionnements et réflexes éducatifs acquis et jamais remis en cause. Hier encore, j'en ai eu une belle illustration. Au métro, je rechargeais la cagnotte de ma carte de transport et le faisais toujours en fonction de la tarification pleine. Or, il existe une tarification à l'unité pour tarif réduit de 0,70€ au lieu de 1,30€ pour le tarif plein. Je complétais toujours ma cagnotte selon le tarif plein. Hier, j'avais 1,26€ sur cette cagnotte et ne pouvais pas voyager puisqu'il me manquait 0,04€. Or, je n'avais que 0,70€ dans ma bourse. J'ai, soudain, pu comprendre mon erreur. Je pouvais recharger sans problème les 0,70€ pour voyager... et ainsi compléter le tarif plein à l'unité. Pourquoi un tel aveuglement du mental? Cet exemple est, certes, futile mais il est bien concret et éclairant eu égard à cette situation toute simple. Que dire alors de situations vraiment graves? Combien de fois agissons-nous par habitude sans remettre en cause ce que nous faisons? Nous réalisons, parfois, combien nous sommes routiniers dans nos comportements. Mais, changeons-nous pour autant? Nous excusons toujours tous nos travers, sans vraiment les analyser objectivement et décider d'agir différemment!
Nous nous sommes emprisonnés dans nos conditionnements et pensées acquises lors de notre éducation parce que nous ne les avons jamais analysés puis remis en cause... Nous pensons que nos parents et les enseignants savent mieux que nous. De même, nos supérieurs hiérarchiques savent mieux que nous. La religion sait mieux que nous...Les scientifiques savent mieux que nous. Si tout l'univers sait mieux que nous alors à quoi sert notre mental? Avons-nous encore besoin de penser? Ainsi, nous avons créé notre propre prison où nous souffrons parce que nous vivons selon des idées et conditionnements acquis dans notre société. En nous, cette situation crée division et conflit.
Mais division et conflit n'existent pas comme nous le démontre Krishna dans la Bhagavad Gita. Nous leur conférons réalité et pouvoir sur nous. Nos sentiments et émotions nous submergent souvent et ne nous permettent pas d'agir sereinement. Notre mental crée un monde totalement imaginaire que nous voyons comme vrai. Qui n'a jamais élaboré de constructions mentales qui soient totalement erronées? Alors, quand nous comprenons notre folie, il est bien tard et les dégâts causés sont parfois importants. Que faire, que dire pour les réparer? Mieux vaut être honnête et humble et reconnaître ses imperfections. Mais, surtout, nous devons apprendre à voir ce qui est et non ce que nous imaginons comme étant réel.
Cela demande beaucoup d'analyse de soi et d'introspection...puis, une forte volonté d'apprendre à percevoir ce qui est. Lorsque je saurai ce qui est vraiment, je ne pourrai que le rechercher avec constance et me détacher de tout ce qui est irréel. (A suivre…)
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VOYAGE AU BHOUTAN
Du 12 au 25 novembre 2016 - (Suite et fin)
Par Joëlle COIRET
Joelle COIRET. Professeur de français à la Réunion et Madagascar pendant 37 ans. Professeur de yoga: formation Yoga de l’Energie Bordeaux 1991. Nombreux stages avec les formateurs de différents courants, dont Viniyoga. Elève de Jacques VIGNE depuis 2006. Joelle vit désormais à Ciboure, au Pays Basque. Voici la suite du JAY MA N° 125 et de son récit :
L'étape du 17/11 nous mena en trois heures de route dans la large vallée glaciaire de PHOBJIKA, à 3100 m. d'altitude et à GANGTEY GOMPA, le plus grand monastère nyingmapa du Bhoutan. A chaque automne, 400 grues à col noir fuient l'hiver tibétain, font trois fois le tour du monastère et s'installent dans les marais. Elles sont protégées, étudiées, mais menacées par les attaques de renards et de panthères des neiges. Au petit matin, alors
que la brume s'élevait de la plaine, ces oiseaux majestueux nous ont survolés et dans ce paysage silencieux, paisible, simplement animé par les volutes des oiseaux, nous avons pu méditer sur l'harmonie intrinsèque du monde à cultiver en nous et autour de nous. Le Gompa fut fondé en 1613 par Pema Trinle. L'entrée est ornée d'une grande peinture d' Hayagriva, figure courroucée à tête de cheval. Actuellement c'est le 9eme Gangtey Trulku Rinpoché qui dispense l'enseignement traditionnel tantrique. La cour centrale abrite des peintures de mandala cosmiques, une Roue de la Vie et mille statues de Bouddha. Un peu plus loin sur la colline deux écoles monastiques ont été récemment établies, l'une avec 400 moines, l'autre avec 300 nonnes.
A 3400 m. d'altitude, nous franchissons le PELELA, qui délimite le Bhoutan de l’Ouest et le Bhoutan de l'Est. A quelques kilomètres, en contrebas, au milieu de nulle part, se découvre le CHENDEBJI CHORTEN de style népalais, aux yeux peints vers les quatre points cardinaux comme à Swayambunath au Népal, qui était autrefois une possession bhoutanaise. En 2006, un tigre royal du Bengale y a été aperçu. Une prière continue pour la paix est en cours et rassemblera dans trois jours plus de 3000 personnes. Des tentes et des gargotes ont été installées pour loger et nourrir les participants. Parmi des dizaines de moines rassemblés, nous assistons à la danse de Garuda: à la fin de la puja, deux danseurs déguisés en corbeaux viennent voler les offrandes et le danseur-aigle, au son des tambours et des gongs, par ses mouvements tournoyants acrobatiques réussit à les chasser; lutte du Bien contre le Mal. La route est très mauvaise, de gros blocs rétrécissent la voie souvent unique; nous longeons des précipices et arrivons après un long détour le long des collines à TRONGSA.
Au YOTULA (3400 M.), nous rencontrons des moines du monastère de Karchhu de Bumthang qui sont venus accrocher des drapeaux de prières entre les mâts du col. Ils acceptent de nous en vendre et nous pouvons ainsi livrer nos prières aux vents. L'étape du 19/11 nous mène à BUMTHANG- JAKAR (2800 m.) où nous restons deux jours. En effet, dans cette belle vallée qui fut un lieu de contact privilégié avec le Tibet, foisonnent temples et monastères importants. Nous passerons la journée du 20 novembre à marcher de l'un à l'autre dans cette vallée bénie où résidèrent de célèbres saints de l'école Nyingmapa, tels Longchen Rabjam (1308-1363), Dorje Lingpa (1346-1405) et où naquit Pema Lingpa (1450-1521). Ce jour est le Descending Buddha Day et nos guides nous expliquent l'importance de cette date. Il s'agit d'une fête très ancienne: le Bouddha, après avoir libéré sa mère du samsara, revient sur terre pour enseigner et les effets de toutes nos actions accomplies ce jour-là, aussi bien négatives que positives, sont multipliés par dix millions. Notre marche spirituelle est ainsi placée sous les meilleurs augures. Nous visiterons trois sites très importants.
Le premier temple, le JAMPE LHAKHANG, construit au 7 eme siècle par le roi tibétain Songtsen Gampo, est le plus ancien. Il fait partie des 108 temples construits sur les 108 points du corps de la démone, ici sur son genou gauche. Dans le sanctuaire principal, on peut voir la statue du Bouddha de l'Avenir Maïtreya ou Jampa. Le chemin de circumambulation est orné de peintures des 1000 Bouddha. Le sanctuaire du Kalachakra qui est l'enseignement tantrique le plus complexe et récemment divulgué, est symbolisé par la statue de la divinité Samantabhadra bleu foncé en union sexuelle avec sa parèdre. C'est l'union de la Connaissance et de la Sagesse.
Un peu plus loin, le KURJE LHAKHANG a une résonance particulière: c'est un des lieux les plus sacrés du Bhoutan car Guru Rinpoché y a médité dans une grotte, y a laissé l'empreinte de son pied et un haut cyprès marque l'emplacement de son bâton de pèlerin. Le complexe comprend trois temples. Celui de droite, le plus ancien, date de 1652 et comporte une représentation de Guru Rinpoché en oiseau de proie écrasant le lion blanc symbolisant la divinité Shelging Karpo qui devint la protectrice des lieux. Sur le mur de droite, sont représentées 21 Tara. C'est dans cette pièce que Matthieu Ricard aime venir se recueillir et méditer plusieurs mois.
Enfin nous franchissons un ruisseau pour arriver au monastère de TAMSHING fondé en 1501 par Pema Lingpa dont l'enseignement est toujours délivré de nos jours. Les peintures du vestibule du 16 eme siècle représentent dans des couleurs délicates Pema Lingpa avec son chapeau aux bords relevés, semblable à celui de Guru Rinpoché, tenant un vase de Longue Vie et le panthéon bouddhiste: la parèdre de Guru Rinpoché Yeshe Tshogyel, le Bouddha Amitabha rouge, le Bouddha Vairocana blanc tenant une roue, le Bouddha de la Connaissance Manjushri, Avalokiteshvara aux mille bras, Vajrapani avec son arme. Un homme portant une cotte de mailles de 25 kilogrammes attribuée à Pema Lingpa passe en courant devant nous: il doit faire ainsi le tour du vestibule trois fois pour effacer ses fautes.
La richesse de cette région vient de la culture de la pomme de terre exportée dans tout le pays et en Inde et se dénote dans d'imposantes maisons construites dans le style traditionnel.
Le lundi 21/11, nous quittons Bumthang et arriverons à MONGAR (1700 m.) dans la soirée: 190 kilomètres d'une route de montagne quelquefois difficile. La forêt est dense et nous franchissons le plus haut col de notre voyage: THUMSINGLA à 3800 M. Nous avons la chance d'y apercevoir dans les fourrés des Blood Pheasants et la femelle le Monal bleu. Le climat devient subtropical; le paysage change: rizières, bosquets de bambous et de poinsettias, neems. Nous nous arrêtons pour acheter des bananes et mandarines et assister sur le talus au bord de la route à la fabrication très artisanale des corn flakes: le maïs est égrené, grillé, râpé en paillettes, les vaches font le nettoyage final. Nous sommes dans le pays des «gens de l'Est» qui parlent une langue différente, le sharchopka.
Le lendemain nous mène à TRASHIGANG (1150 m.) par une route très sinueuse par endroits, creusée dans le rocher, en travaux sur une grande partie. Il ne faut pas perdre de temps car deux coupures de route sont prévues pour des explosions. Nous réussissons à passer sans trop attendre grâce à la diplomatie de notre guide Yeshe et avons le temps de visiter le monastère neuf de RANJUNG bâti en 1990 qui abrite une communauté de 150 moines au fond d'une vallée paisible. Ce monastère privé d’Oeselchoeling a été établi par Garab Rinpoché. A l'entrée nous retrouvons des motifs traditionnels: le Dharmachakra, la Roue de la Vie et les gardiens des Quatre Orients. Le village voisin est réputé pour ses tissages de soie sauvage. A la tombée de la nuit nous pouvons admirer le coucher de soleil sur le dzong de Trashigang.
De Trashigang, la route plonge plein sud vers SAMDRUP JONKHAR et la frontière indienne. Les 190 kilomètres seront franchis en une dizaine d'heures, arrêts compris. Nous passons à KANGLUNG devant la plus ancienne université du Bhoutan, Sherubtse College fondé en 1978 par deux Jésuites canadiens, Father Mackey et Father Leclaire. Nous franchissons le dernier col du voyage, le YONPHULA à 2300 m. d’altitude, d'où nous pouvons apercevoir au loin les pics enneigés de l'Arunachal Pradesh, «les Montagnes de l’Aurore», par où était arrivé en 1959 le Dalaï Lama au monastère de Tawang. Nous quittons à regret ce paysage de forêts abruptes où vivent des tribus animistes. Dans la rue principale de KHALING, on voit des Brokpa ou Merak, éleveurs qui portent des tabliers de cuir et passent l'hiver dans ce village. Nous restons quelque temps avec les élèves de l’école pour malvoyants et handicapés, qui révisent leurs examens de fin d’année sur des livres en braille. Ils chantent pour nous remercier de notre passage.
A Samdrup Jonkhar, nous nous sentons déjà en Inde: population différente, bruits. Nous remercions nos guides sympathiques et nos chauffeurs très expérimentés qui regagneront Paro par les routes plus rapides de l'Assam et du Bengale.
Le Bhoutan, pays du Bonheur National Brut ? Nos guides nous ont expliqué qu'il était garanti par quatre principes politiques: bonne gouvernance, développement durable, préservation de l'environnement et préservation de la culture et des traditions. Il est vrai que ce pays respire paix et harmonie, que la vie y semble heureuse sous la protection du Roi bien-aimé, avec quelques réserves sur les conditions de travail des Indiens ou Népalais, sur le désir d'émigration des jeunes diplômés et sur la présence des ONG internationales.
La journée à GUWAHATI (Assam) est bien remplie: croisière sur le Brahmaputra, un des plus grands fleuves d’Asie qui prend sa source au Mont Kaïlash. A côté de l'embarcadère, un monument célèbre le courage des soldats assamais de la dynastie AHOM, qui repoussèrent au 17eme siècle les invasions mogholes et préservèrent ainsi la culture hindoue.
Le temple le plus fréquenté est le Kamakhya Mandir («qui éveille ou qui tue le désir»), temple tantrique du 6 eme siècle dédié à Kali-Shakti. Selon la légende de son démembrement, c'est à cet endroit que tomba son yoni, ce qui explique que la couleur rouge domine dans les vêtements des prêtres, les saris des femmes, le trône de Shiva et Parvati, et le sang des 35 animaux sacrifiés (chèvres et poulets) chaque matin. Nous assistons à une inversion du pur et de l’impur, du sacré et de la superstition. Shiva est représenté sous plusieurs formes, sur le taureau Nandi ou dans sa danse cosmique. Il est la conscience stable à laquelle Shakti prête son énergie qui anime le monde. Nous descendons dans la grotte-sanctuaire où coule une eau quelquefois rouge et qui a donné son nom à la ville. Guwa: «la grotte, le secret, le yoni». Hati : «qui réside». Dinesh nous entraîne à faire une dernière offrande de chandelles en guise de remerciements et de bénédictions. OM Shiva ya namaha.
Nous remercions chaleureusement DINESH grâce auquel nous avons bénéficié d'une organisation parfaite, d'un programme riche et varié, d'un choix d’hôtels esthétiques, très confortables avec de belles salles de méditation.
Merci à JACQUES pour ses méditations quotidiennes, ses connaissances qu'il a toujours plaisir à partager sans réserve, sa générosité et son humour.
Nous garderons de ce voyage au Bhoutan un parfum de Shangrila, paradis mythique, symbole de paix, beauté et perfection.
«Soyez simplement spacieux. Grâce à l’espace, tout est possible.
Si vous ne l’êtes pas, aspirez à l’être. Et, déployez un ciel en vous.» Dudjom Rinpoché
Texte sur les drapeaux de prières:
«Tant que l'espace durera Et tant qu'il y aura des êtres,
Puissè-je, moi aussi, demeurer
Pour dissiper la souffrance du monde!»
Joelle Coiret. (décembre 2016).
Bibliographie :
Bhoutan découverte. Guides Olizane. Françoise POMMARET (2010)
Le Bhoutan, au plus secret de l' Himalaya. Françoise POMMARET (2005) Gallimard Découvertes N°469
Bhoutan, terre de sérénité. Matthieu RICARD. (2016) Ed. La Martinière.
Religious and cultural traditions of Bhutan. Expo 2001. National Museum. Janpath. New Delhi.
L'esprit du Tibet. La vie et le monde de Dilgo Khyentse, maître spirituel. Matthieu RICARD. (Points Sagesses n° 164)
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‘Ananda – Félicité’
Extrait de ce recueil des écrits de Kamal Joumblatt
Voir - (To visualise)
Le centre ineffable de la Psyché est semblable à un cristal où se reflètent les objets alentour. Il n’est pas affecté par les pensées, ni par les sentiments de la douleur ou du plaisir, ni par l’action, ni par le bien ou le mal.
La couleur reflétée n’entre pas dans la composition du cristal, de même que les nuages n’entrent pas dans la composition de l’eau dans laquelle le ciel se mire.
L’ignorant confond son être propre avec la couleur qui le teinte. L’homme sage est libéré, par la Connaissance, de toute confusion : il connaît qu’il n’est que cristal.
Donner et recevoir, le temps d’une respiration Par Cécile Bolly 1 (Suite du JAY MA N° 126)
1 Chapitre du livre Entre dette et reconnaissance, quelle place pour la gratitude, Jôkei Sensei et coll., Actes du 11ème Printemps de l’éthique, Weyrich, 2017 (www.weyrich-edition.be)
Cécile Bolly, qui est médecin-psychothérapeute et guide-nature, a construit avec Véronique Grandjean une démarche d’aide à la décision éthique qui a fait l’objet d’un livre « L’éthique en chemin. Démarche et créativité pour les soignants », paru chez Weyrich pour la Belgique puis chez L’Harmattan. Cette démarche lui permet d’animer des ateliers d’aide à la décision éthique (ateliers GIRAFE) mais aussi d’accompagner des équipes de soins palliatifs par des supervisions et des formations. Elle anime également des stages centrés sur la nature (Arbre et conscience. Vannerie spiralée et méditation…) où elle cherche à développer l’attention et la conscience du lien à l’universel. Dans sa pratique, elle s’inspire avec enthousiasme du travail et de l’enseignement de Jacques Vigne qu’elle reçoit souvent pour des séminaires à Assenois, au centre de l’Ardenne belge, à 50 kms de Luxembourg et 80 kms de Charleville- Mézières. Elle a écrit le texte ci-dessous pour le 11ème Printemps de l’Ethique, sur le thème de la gratitude. Voici la suite de son récit :
Je vois, dans l’accueil de la gratitude exprimée par quelqu’un, une belle manière de mettre en pratique l’idée de liberté responsable que m’inspire l’éthique. Cette expression est celle d’un philosophe québécois (Legault, 2010), exprimant de cette manière le souci de l’autre qui caractérise toute démarche éthique. Dans le monde de la santé, la liberté responsable se développe par un double mouvement (Varela, 2004) : un mouvement immédiat, celui de la sensibilité à l’autre au moment de la rencontre ou au moment du soin, mais aussi un mouvement médiat, celui de la capacité à répondre, devant l’autre (le patient) et les autres (la société), d’une décision à prendre. Cette décision peut concerner toutes sortes d’événements : le choix d’un traitement, un retour à domicile, l’arrêt d’une dialyse ou d’un respirateur, l’acceptation d’un refus de soin, la poursuite d’une alimentation, l’interruption de la vie… En essayant de bien comprendre ce double mouvement, on découvre qu’en réalité, dans chacune de ses composantes, il est fait d’une double présence : présence à soi et présence à l’autre. La présence à soi évoque la recherche de liberté intérieure qui peut animer notre chemin de vie, tandis que la présence à l’autre nous rappelle que, d’un point de vue éthique, nous ne pouvons pas vivre notre propre liberté sans vouloir celle de l’autre. Une autre manière de le dire, c’est d’affirmer que nous ne pouvons pas délier notre recherche de liberté de notre responsabilité vis-à-vis de l’autre. Si nous appliquons cela à la gratitude, nous voyons que quand l’autre nous l’exprime, nous avons la responsabilité de l’attention que nous donnons à sa parole, à son geste et, au-delà de ce qui est manifesté, à la signification de ce qu’il dit ou tente de dire. Par l’accueil que nous réservons à sa gratitude, nous lui donnons la possibilité d’un dialogue, et même si aucun mot n’est échangé parce qu’un regard ou un sourire suffisent, nous lui donnons au moins la possibilité d’une conversation intérieure (du latin conversari, fréquentatif de convertere, tourner, retourner) et peut-être d’un peu de lumière bienfaisante sur le chemin qui est le sien.
Il y a quelques semaines, je me promenais dans les rues piétonnes de Namur avec Lise (7 ans) et Adèle (4 ans). Lise m’avait prévenue qu’elle n’aimait pas se promener là-bas, parce qu’il y avait trop de pauvres à cet endroit, mais le projet d’aller dans une librairie a eu raison de sa peur. Quant à Adèle, ce n’était pas la première fois qu’elle affirmait haut et fort n’avoir peur de rien, même pas du loup… Après avoir passé un peu de temps dans la librairie et avoir choisi chacune un livre, nous avons effectivement rencontré plusieurs personnes assises à terre, demandant de l’argent. L’occasion était belle de proposer une démarche de partage. Il était facile de leur expliquer que tout le monde n’avait pas la chance de pouvoir acheter des livres et qu’il était donc naturel de donner un peu de notre argent. Lise a choisi une pièce dans ma main et je crois que dès ce moment-là, l’homme qui était assis à terre quelques mètres devant nous a compris ce qui se passait. Quand cette petite fille – déjà grande – hésitant entre la peur et l’envie de partager, est arrivée à sa hauteur, il lui a tendu un gobelet en lui disant « S’il vous plaît ». Cette expression ne résonnait pas comme une demande et encore moins comme une supplication, mais comme ce qui accompagnait le don de ce mendiant, l’offrande qui était faite à travers sa main tendue. Lise y a déposé sa pièce en répondant « Merci » et je crois que oui, cela lui a plu.
Était-ce le monde à l’envers, ou enfin à l’endroit ? Je n’en savais plus rien. J’ai senti une grande joie monter en moi, voire une jubilation. J’ai vu la joie de Lise, tellement perceptible qu’Adèle aussi s’est mise à sourire, ce qui n’a fait qu’augmenter ma joie. Je redécouvrais, dans l’émotion et en temps réel, cette phrase d’Henri Gougaud (1995) « Quand un mendiant nous tend la main, il faut le remercier, parce qu’il nous ouvre le cœur ». (A suivre…)
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Paradoxes chinois :
Quelques paroles de sagesse dans l’esprit du Tao
Envoyées de Chine par Jacques Vigne
Jacques Vigne a effectué un voyage en Chine dans le cadre de sa longue tournée de trois ans à travers le monde– Extraits tirés du livre ‘Chine’ de Yann Layma (Harry Abrahams Publisher (Original La Martinière 2003)- 1ère partie – (10-09-17)
N’abandonne pas le mouvement pour chercher la tranquillité : cherche la tranquillité dans le mouvement.
Finalement, la montagne et la mer se rencontreront un jour.
Le silence est un ami qui ne te trahira jamais.
Il est meilleur de voir une fois que de lire cent fois.
Être humain, c’est aimer les gens. Être sage, c’est les connaître.
Le moment qui se présente par chance est meilleur que celui que tu choisis. Fais vite ce qui n’est pas urgent, fait lentement ce qui l’est.
Ne parle pas en bien de toi-même, car on ne te croira pas : ni en mal de toi-même, car on te croira.
Observe les gens au lieu de les écouter.
Si tu doutes de ce que tu vois, comment peux-tu croire ce qu’on te dit ? Pour ceux qui ne savent pas voir d’avance, le chagrin n’est jamais loin. Petite impatience, grande imprudence.
La rose n’a d’épines que pour celui qui la cueille.
Ce qui est pesant est la racine de ce qui est léger, le calme est le maître du mouvement. Dix pas à faire : quand neuf sont effectués, on n’en est qu’à la moitié.
N’aies pas peur d’être lent : aies peur de ne pas bouger du tout.
Celui qui découvre le nouveau dans l’ancien a la capacité d’être un maître. Le bien fait peu de bruit : le bruit fait peu de bien.
Le temps ouvrira des portes pour ceux qui savent attendre.
Celui qui est indifférent à la médisance regarde les événements avec détachement. Un jour en vaut trois pour ceux qui font chaque chose en son temps.
Plus on sait oser, plus son art sera élevé.
Celui qui reconnaît son ignorance n’est pas ignorant.
L’homme qui est dans la justesse aspire à être lent à parler, mais prompt à agir. Une eau calme reflète le monde : l’esprit du sage est le miroir de l’univers.
Le bonheur vient à ceux qui savent comment rire.
Si la répartition est égale, il n’y aura pas de pauvres.
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Et voici en Conclusion
Les vivants au prix des morts
Un court texte magnifique d’enseignement, qui nous fut envoyé par Solange Kergoat :
"Quand le Mistral souffle, impérieux, vous pouvez vous cacher n'importe où, il vous trouvera........Quand je veux voir un miracle, je prends n'importe quel chemin derrière la maison d'Isabelle......Chaque jour je mets mes chaussures de marche dans le garage et je pars. Je marche dans la lumière, je regarde la lumière, j'avale la lumière, je traverse la lumière. Ma vue a commencé à baisser. Il reste autour de moi toute cette clarté, si blonde en ces après-midi d'hiver. J'avance vers la lumière dans la poussière, la boue, l'herbe de tous les chemins. L'un d'eux me conduira au royaume des ombres. Tant que je marche... Je connais chaque pierre des collines, les troncs pourris qui barrent les sentiers, les sonores éboulis, les combes glissantes de mousse. Je fais un pas, je suis ébloui. Je marche, j'ouvre les yeux, les bras, la bouche, je vis. Chacun de mes muscles vit, chaque centimètre carré de ma peau. Je sens battre le sang dans mes épaules, mes cuisses, mes reins, il laboure mon ventre. J'avale toute cette beauté, elle illumine mon corps jusqu'à la pointe éblouie de chacun de mes nerfs." (René Fregni "Les vivants au prix des morts")
Nouvelles
- Le long programme ‘Tournée et Voyages 2016-17-18’ de Jacques Vigne est en permanence sur son site www.jacquesvigne.com. Il se complète au fur et à mesure que les rencontres, stages, retraites, conférences se précisent. On peut aussi le demander à Mahâjyoti (koevoetsg@orange.fr)
- Dernière minute : Caroline Abitbol vient de nous informer de la signature de son livre ‘INDE SPIRITUELLE les éveillés d’aujourd’hui’ qui a eu lieu le Dimanche 19 novembre 2017 entre 16h et 18h, dans le cadre de la 7ème édition du Salon de l'Inde des Livres - Mairie du 20ème - 6, Place Gambetta 75020 Paris. Caroline s’occupe également de veiller au souvenir de Swami Vijayânanda et à travers lui à celui de Mâ Anandamayî, en organisant régulièrement, au Cimetière du Père Lachaise à Paris, des ‘rencontres anniversaires’ concernant cette Grande Sage de l’Inde dont Swamiji fut le disciple pendant de nombreuses années, et qui fut aussi le maître de Jacques Vigne.
- Retour à ANNOT (Alpes de Haute Provence – Arrière-Pays niçois) -Fin Mai-début Juin 2018 avec Jacques Vigne – Retraite de ‘clôture’ de sa longue tournée de 3 ans à travers le monde. (Proposée et coordonnée
bénévolement par Geneviève Koevoets (Mahâjyoti) - Sur le thème : ‘Dépasser nos émotions perturbatrices grâce à la pacification et à la claire vision intérieure’
Les Inscriptions sont ouvertes - Arrivée prévue le mardi 22 mai 2018 dans la journée ou fin d’après-midi, et départ prévu le samedi 2 juin après le petit déjeuner.
Le succès de la précédente retraite de Pentecôte, début juin 2017, avec ses 65 participants disséminés dans les 50 chalets entourés de verdure, face aux célèbres falaises de grès du petit village médiéval et provençal d’Annot, a incité Jacques Vigne à retrouver cette ambiance chaleureuse pour finir en beauté sa ‘tournée’ parmi nous, avant de prendre une année de silence dans le subcontinent indien, où il habite.
La retraite aura lieu dans les mêmes conditions. La seule différence sera que les chalets seront divisibles seulement par deux, et non plus par quatre, ce fait octroyant trop de complications pour les inscriptions.
Une variante : cette fois-ci, une incursion dans les grottes troglodytes d’Annot, visitées par de nombreux géologues, intéressés par leur formation analogue et de même époque que ce que l’on peut admirer à Fontainebleau et dans la région de l’Utah en Amérique du Nord, sera à l’ordre du jour (à développer avec Gabrielle Auger, directrice du ‘Pré Martin’)
Longue retraite d’été en montagne avec Jacques Vigne, au ‘Pré Martin’, dans un site ‘Culture et patrimoine’, ‘Nature et évasion’ classé espace naturel.
Le Village d’hôtes ‘LE PRE MARTIN’, est dirigé par une jeune femme dynamique Gabrielle AUGER. Il nous offre ‘culture et nature’, avec ses chalets situés sur la colline faisant face à la petite bourgade médiévale d’ANNOT (XI° siècle), dont les maisons à encorbellement, les chapelles et les vieilles échoppes racontent un passé riche d’histoire. Annot est surplombé par une couronne de falaises de grès dominant le village, paysage étonnant, constitué de failles, de blocs et de châtaigniers centenaires, qui ont été les témoins de bien des légendes… Non loin du Lac de Castillon, de la petite ville de Castellane et des Gorges du Verdon, le site est classé ‘espace naturel sensible’ et offre des richesses géologiques, botaniques, qui font la joie des grimpeurs par escalade, celle des randonneurs et celle des géologues !
Nous sommes dans les Alpes de Haute Provence, l’Arrière-Pays niçois, où serpente le célèbre petit ‘Train des Pignes’ des Chemins de Fer de Provence, à flanc de collines, dans une incroyable diversité de paysages somptueux et sauvages.
Une fois arrivés au ‘Pré Martin’, c’est le calme propice à cette nouvelle retraite de silence de 10 jours.
Participation pour l’enseignement de Jacques Vigne (hors hébergement) ce qui est surtout dédié aux œuvres sociales et humanitaires dont Jacques s’occupe en Inde : 35€ par jour par personne pour une semaine ou plus, et 40€ par jour pour moins d’une semaine. (En cas de difficultés financières, des conditions particulières sont possibles.)
Le Pré Martin se compose de : 50 chalets de 36 m2, en pleine verdure, avec 2 chambres, salon, wifi, WC séparés, douche et cuisine équipée. (Donc possibilité de manger chez soi). D’une grande salle à manger, d’un salon-bar avec Internet-wifi, et d’une bibliothèque. (La liaison pour les téléphones portables y est parfaite). Nourriture végétarienne.
HEBERGEMENT (Nouveaux TARIFS) : (calculés par chalet et par nuit) :
Le chalet entier : 64€ (loué pour 1 à 4 personnes)
2 chambres, salon, kitchenette équipée, vaisselle, salle de bain, WC, terrasse.
La chambre avec lit double dans un chalet partagé : 35€
Salle de bain et WC commun pour 2 chambres
Ou la chambre avec 2 lits simples dans chalet partagé : 35€
Salle de bain et WC commun pour 2 chambres Libre aux stagiaires de s’organiser entre eux. Possibilité de faire sa cuisine.
Prix des repas : Pd 8€. Déjeuner ou diner 20€ -
Pension complète : 40 € - Demi-pension 25€
Geneviève (Mahâjyoti) qui coordonne bénévolement la retraite fera le lien ‘au besoin’, mais il est recommandé de s’adresser au Pré Martin directement pour réserver l’hébergement et les repas. Avec prière d’aviser Geneviève ensuite (koevoetsg@orange.fr) - Voir la ‘Présentation détaillée’ sur www.jacquesvigne.com ou la demander à Geneviève.
Réservations et inscriptions directement : Village d’hôtes : ‘Le Pré Martin’ Mme Gabrielle AUGER - Route du Pré Martin - 04240 Annot
Tel : 04 92 83 31 69 – 06 99 43 21 10 - Email : contact@lepremartin.com Sites : www.lepremartin.com et www.annot.com
Accessible par le train des Chemins de Fer de Provence, au départ de Nice et de Digne : www.trainprovence.com
Géolocalisation Le Pré Martin : Lat. 43° 57’ 43’’ - Long. 6° 39’ 55’’
Abonnements au ‘Jay Mâ’ de Mars 2017 à Mars 2019 (Marche à suivre en général)
Notre dernière session de deux ans, avait débuté avec le N°116 du printemps, un ‘Numéro Spécial’ dédié à ses 30 années d’existence et à Atmananda qui en fut l’inspiratrice. Cette dernière session, qui allait de Mars 2015 à Mars 2017, s’est donc terminée avec le N°124 du printemps, un numéro ‘charnière’ qui a débuté la nouvelle session actuelle pour les deux prochaines années. Merci aux nouveaux inscrits, et aux fidèles d’être restés dans la Grande Famille de Mâ !
Les abonnés habituels peuvent renouveler leur abonnement qui s’étendra désormais de Mars 2017 à Mars 2019. Vous pouvez aussi le prendre ‘en vol’ à n’importe quel moment…Les numéros arriérés vous seront envoyés.
Merci à tous ceux qui rejoindront ‘en route’ l’expérience du ‘JAY MA’ et qui s’inscriront pour ces deux prochaines années à venir, auprès de José Sanchez Gonzalez pour la partie administrative : 10 rue Tibère – 84110 Vaison-La-Romaine – nagajo3@yahoo.fr – 0634988222 et ensuite auprès de Geneviève (Mahâjyoti) qui en gère bénévolement l’édition, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous remettant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@orange.fr. N’oubliez pas de l’aviser afin de recevoir les JAY MA…sinon, ils ne vous parviendraient pas !
La brochure reste toujours au prix de 1 Euro symbolique par exemplaire trimestriel envoyé par email, soit 4 numéros par an. Le renouvellement ou l’inscription se feront toujours automatiquement pour deux ans. Il faudra donc envoyer à José, comme d’habitude, un chèque de 8 Euros au nom de Jacques Vigne, pour couvrir les deux prochaines années. Les numéros arriérés seront toujours envoyés par Geneviève (Mahâjyoti) à tous ceux qui s’inscriront en cours de route, à n’importe quel moment.
Cette brochure fut créée il y a 30 ans... Elle représente un lien d’amour avec l’Inde, avec Mâ, les Swamis, les lectures, les retraites, les voyages, les témoignages, à travers la composition bénévole qu’en fait Mahâjyoti, avec la supervision de Jacques Vigne. Mahâjyoti, a une « Lettre d’infos » à votre disposition sur demande, pour bien comprendre la marche à suivre et pour ceux des pays qui n’ont plus de chéquiers.
Table des matières
Paroles et Souvenirs de Mâ (Mâ Anandamayî incarnation de l’héritage spirituel et culturel de l’Inde) Par Swami Bhaskarananda Maharaj
T.K.V Desikachar-Une histoire de transmission (Beatrice Viard et Sandrine Oubrier)
Méditation guidée de Jacques Vigne (Retranscrite par Louis Genet - 2ème partie)
Dévider le fil à soie (Témoignage de Monique Manfrini - Suite)
Voyage au Bhoutan (Par Joëlle Coiret – Suite)
Ananda Félicité (Extrait du recueil de Kamal Joumblatt)
Donner et recevoir, le temps d’une respiration (Par Cécile Bolly - Suite)
Paradoxes chinois : quelques paroles de sagesse dans l’esprit du Tao (Envoyées par Jacques Vigne – 1ère partie)
René Fregni : (Les vivants au prix des morts)
Nouvelles
Abonnements à renouveler pour deux ans : de Mars 2017 à Mars 2019
Table des Matières