Extrait
chapitre
numéro
92

JayMâ-n°147

Cette brochure représente un lien d'amour avec l'Inde, avec Mâ, avec les Swamis, les lectures, les voyages...

Jay Mâ n°147

(Hiver 2022)

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Ma Anandamayi

Extrait du livre 'Mère se Révèle'

(Récemment sorti aux Editions Unicité)
572 pages sur les souvenirs de Mâ Anandamayî,
première période de Matri Lila (1896-1932)
compilée par Bhaiji (Jyotish Chandra Roy)- Préface de Jacques Vigne


Toute personne appelant Dieu, de n'importe quelle contrée,
dans n'importe quelle langue, et de tout âge — Souvenez-vous, leurs cris atteignent ce cœur,
comme les vagues de l'océan se brisant sur le rivage.
Śrī Śrī Mā Ānandamayi




Bhaiji (Jyotish Chandra Roy)

1880-1937


Une brève biographie

Jyotish Chandra Roy, un haut fonctionnaire de l'Ordre du Service Impérial, était le plus éminent parmi les dévots de Mā, et il en vint à La vénérer comme la Déesse Incarnée, la Déité de son éternelle adoration — Jagaddhātrī Devī. Il eut la chance que Mā l'accepte comme Son fils adoptif, et c'est ainsi qu'il fut connu sous le nom de Bhaiji (frère aîné), respecté et honoré par tous.

Bhaiji est né le 16 juillet 1880, le dixième jour de la phase lunaire croissante, dans une famille noble et aristocratique de Chittagong (alors connue sous le nom de Chattagram) dans le Bengale oriental (aujourd'hui le Bangladesh). Le père de Bhaiji, un homme pieux et saint, s'appelait Gobinda Chandra Roy. Bhaiji reçut son éducation dans sa ville natale. L'histoire de sa vie fut simple, belle et pure.

Lorsque Bhaiji travaillait comme officier supérieur au Département de l'Agriculture à Dhaka, il entendit parler des qualités divines de Śrī Śrī Mā, et éprouva le désir intense de La rencontrer. Vers la fin de 1924, Bhaiji, accompagné de deux de ses collègues, rencontra Mā à Shahbag (les vastes jardins appartenant au Nawab de Dhaka où son mari était employé comme administrateur). Au premier regard, il réalisa qu'Elle incarnait tout ce qu'il avait cherché toute sa vie dans de nombreux lieux sacrés. Avec la grâce de Mā, il accomplit les quatre étapes de la vie (brahmacharya, gārhasthya, vānaprastha et sannyās) comme le prescrivent les textes sacrés hindous. Dans les derniers jours de sa vie, Mā l'initia au sannyās (vie monastique), sur les rives de Mānsarovar, et lui donna le nom de Swāmī Mounananda Parvat.

Sur le chemin de retour du Kailash Mānsarovar, le 18 août 1937, le 12e jour du calendrier lunaire, pendant le festival de Jhulan, Bhaiji rendit son dernier soupir à Almora en présence de Mā, Bholānāthji et d'autres personnes. Son samadhi se trouve à Pataldevi, Almora, sur lequel un temple de Shiva fut construit et l'āshram de Śrī Mā vit le jour.

Après son décès, Bābā Bholānāthji écrivit une longue lettre à Gangacharan Dasgupta datée du 8 septembre 1937, dont on trouvera un extrait ci-dessous, et qui donne un aperçu de l'état spirituel de Bhaiji et de la profonde étendue de sa réalisation.

« Jyotish resta pleinement conscient jusqu'à la fin. Peu avant de mourir, il me dit : "Écoute, Bābā, dans ce monde, personne ne peut être appelé soi-même. Seule Śrī Śrī Mā est réelle". Après avoir chanté "Mā, Mā", et "Om", il appela Hariram et lui dit : "Écoute, nous sommes tous un. Mā et moi ne faisons qu'un. Pitāji et moi ne faisons qu'un". Puis fixant son regard sur Mātāji et prononçant "Mā, Mā", il rendit lentement son dernier souffle. » (Mother as Revealed to Me, page iii)

Comme le révéla Mā, Bhaiji, dans ses vies antérieures, avait été un ardent chercheur de la Vérité et un ascète. L'un de ses samadhis se trouve sous la kutiā (chambre) de Mā au Ramna āshram, à Dhaka.

Bhaiji imagina le nom « Ānandamayī Mā » (Mère imprégnée de félicité) sous lequel Mā est maintenant connue dans le monde entier. Il contribua à développer le concept de l'āshram idéal, des prières et du kīrtan, à établir la célébration de l'anniversaire de Mā, à créer un drapeau de sept couleurs pour l'occasion, et à incarner un code de conduite par sa façon de vivre.

À la lecture du texte, on comprendra la véritable signification de la révélation de Bhaiji.


Jai Mā !

Le coordinateur




Présentation

Bhaiji nota ces conversations avec Mā et les compila avant son départ pour Kailash. Selon toute vraisemblance, il fit appel à plusieurs reprises à Mā pour qu'Elle lui permette de les Lui lire à haute voix. Avant leur départ pour Kailash (en juin 1937), alors que Mā séjournait à Bareilly pour quelques jours, il dit à Mā sur un ton plutôt découragé : « Mā, je n'ai pas encore pu réaliser mon souhait de Vous lire mes notes à haute voix. Nous allons bientôt partir pour Kailash, et nous n'en aurons pas le temps. » Le voyant abattu, Mā lui aurait dit : « Très bien, je les entendrai un de ces jours ». Sur le chemin du retour de Kailash, Bhaiji décéda à Almora.

Au cours des années suivantes, nous avons nous aussi souvent essayé de Lui lire ces notes, mais sans le kheyāl de Mā, rien n'est possible. Cette fois-ci, Mā dit : « Vous semblez avoir établi une sorte de lien entre ce Corps et l'écriture que vous voulez Me faire entendre. Très bien, mettons un terme à tout cela cette fois-ci. Vous savez que, contrairement à vous, ce Corps a très peu à voir avec le fait d'écrire ou d'écouter quoi que ce soit. Tout finit par se réaliser ¼». C'est sans doute parce qu'Elle nous donna ainsi Sa parole qu'Elle veilla à ce que notre souhait soit enfin réalisé.

Il y eut beaucoup de corrections et de suppressions dans les notes de Bhaiji. Afin de les mettre en ordre, les notes étaient passées entre de nombreuses mains et, par conséquent, certaines pages s'étaient détachées et plusieurs étaient sur le point de se déchirer. Il était donc encore plus difficile d'en déchiffrer le contenu. Par endroits, il y avait des erreurs évidentes et un manque d'ordre séquentiel des mots. Cela pouvait être dû au fait que Bhaiji avait entendu les incidents de la bouche d'une tierce personne, ou qu'il les avait entendus de la bouche de Mā et avait essayé de les coucher sur le papier beaucoup plus tard.

Pour de telles raisons, et afin de rendre ces notes plus compréhensibles, Kamal et moi, et parfois Jogesh Brahmacharī, les lisions à Mā ; nous fîmes de notre mieux pour les comprendre et réécrivîmes le contenu sur de nouvelles feuilles de papier. Mā n'était pas toujours réceptive à ce qu'on Lui fasse la lecture. Lorsque nous les lisions en sa présence, parfois Elle écoutait, parfois Elle faisait quelques commentaires, et parfois il était impossible de dire si Elle nous entendait ou non. Nous avons ainsi essayé de faire au mieux la chronique des faits réels sur une période de seize ans.

Il ressort de l'avant-propos de son livre que sur une longue période, et au cours de nombreuses conversations, Bhaiji posa des questions à Mā, et sur la base de ses réponses, rédigea ses notes dans le but de les publier sous forme de livre à une date ultérieure.

Bhaiji décéda avant d'avoir pu accomplir tout ce qui devait être fait pour que les notes soient publiées. Personne d'autre que l'auteur lui-même n'a le droit de modifier le texte d'un livre ; c'est pourquoi nous n'avons pas jugé bon d'apporter trop de changements au manuscrit original, sauf ceux qui étaient absolument nécessaires. Dans la mesure du possible, les notes ont été laissées en grande partie telles quelles.

C'est une tâche impossible de faire expliquer ou clarifier quoi que ce soit totalement par Mā ; Elle n'avait que très peu à faire avec de telles choses. Nous n'avons modifié que les parties au sujet desquelles nous avons pu obtenir des éclaircissements de Mā au cours de conversations. Nous avons cependant incorporé dans le texte les faits nouveaux que nous avons pu glaner lors de ces entretiens.


Gurupriya Devi (Didi)1


(1) Gurupriya Devi (affectueusement appelée Didi) fut particulièrement proche de Śrī Śrī Mā pendant plus de 50 ans, dont une grande partie en tant que Son assistante (voir chapitre 8). Elle tint un journal détaillant les différents incidents de Mātri līlā qui fournit de précieuses indications sur Mā. Les journaux de Didi sont publiés en 18 volumes en bengali et en hindi et partiellement traduits en anglais (7 volumes). Elle contribua à la création du Shree Shree Anandamayee Sangha (une organisation enregistrée) qui incorpora les āshrams que les dévots de Śrī Śrī Mā avaient établis dans différentes parties de l'Inde, et aujourd'hui, elle est la gardienne du Samadhi Mandir de Mā — « Mā Ānandamayee Mahā Jyoti Peetham » à Kankhal, Hardwar.




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La vie ou… la Vie

Par Jacqueline Bolsée-Pleyers


« La voie règne Son souvenir constant dans le cœur et dans l’âme engendre la paix. Cette voie-là doit être tentée. » (Mâ Anandamayî)


Nous tenterons donc d’entendre l’imperturbable Son du grand Tout insécable, le son du Silence, bruissement de la Vie, la Vraie, non celle qui exhibe l’ego mais celle qui porte le HALO du sage : Majuscule symbole de Lumière.

A chaque pas la Vraie Vie bat la cadence de l’Etre qui fait être l’Eblouissante Présence… Aum… Aum… Aum… A la fois ici et partout cette voix murmure l’air du grand Tout. Elle slalome entre les nuits obscures des plaines en peine que les petits ‘moi’ séparés jalonnent. Vastes étendues irréelles conçues de chimères, mirages à perte de vue. Nous percevons au fin fond du fond de ces souffrances l’absence. Tragédie humaine écrite en minuscule !

« Le monde est un champ de bataille. A vous de remporter la bataille, en devenant riche, riche de la plus belle richesse qui soit », nous suggère Mâ Anandamayî.

Entendons cette parole… et poursuivons par :


L’intelligence du don

« Vous avez toujours été bons, remarque Mâ Anandamayî, vous ne devenez pas bons de nouveau. La bonté ne vient pas à la Lumière si elle n’est pas déjà là, à l’intérieur. »

Le petit geste, chorégraphie d’une âme inspirée par la Sagesse Infinie, grâce du grand Mystère, nous invite à suivre la Lumière… Oui, par et non par là… Ce bon mouvement, petit pas de danse d’élégance céleste, disions-nous, n’a rien de mesquin, rien d’une petitesse. L’empreinte d’un élan généreux demeure. L’aura est contagieuse, salutaire. Elle ne stagne pas, ne reste pas bloquée à l’ombre d’une foi indécise. Cette Voie s’épanouit. Ligne de Vie où nulle fin n’est visible, elle s’élance d’un cœur ouvert, ample, sans frontière, délie les chaînes qui empêchent l’homme d’Etre ce qu’il Est : Présent.

« Ce corps-ci vous le répète constamment, insiste Mâ Anandamayî. Devenez un pèlerin sur la route de l’Immortalité. Fuyez le sentier de la mort, cheminez vers l’Immortalité. Montrez-vous impérissables, immortels. »

Les petits gestes honorent l’Essence de l’univers… La bonté sait d’où elle provient, où elle va… Ce don de l’âme saisit la motivation, l’intention qui lui suggère ce choix de Vie. Il s’enracine ici mais chemine aussi vers… Tous les sens de l’Entendement Souverain lui plaisent. Point de rond point, il ne tourne pas autour de… à la périphérie d’un être… d’une chose… ne se limite pas au nombril… au contour….

Présente à Ciel Ouvert et non en cabanon clos, la bonté a franchi l’enceinte des profondeurs insondables, là où l’inconscient pourrait la trahir. Libérée par la connaissance des raisons profondes qui la mènent, elle n’instrumentalise personne, n’a pas de compassion pour elle-même à travers l’autre. Elle est au courant des causes qui l’attirent vers ce Chemin, ce ‘Là’ immortel précité. Mise au bon endroit, au bon moment, elle prend corps, se concrétise, comble le manque qui sous-tend l’humanité…

Cette Vérité se déploie au grand jour, au-delà des petits frissons sensoriels d’ici-bas.

« La quête de la Vérité devrait déterminer toute l’orientation de la vie humaine, soutient Mâ Anandamayî. Le désir authentique ouvre lui-même la voie à la Réalisation. »

Jacqueline Bolsée Pleyers

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Un Chemin de YOGA

Extrait du ‘Mémoire’ de Marie-Laure MONIN

(Suite des des JAY MA N°116 -117- 118- 119- 123)


L’éthique : Yamas, Niyamas

Toutes les voies spirituelles comportent une éthique. C’est le propos de Patanjali avec les yamâs et les niyamâs.

« Les yogas sutras ne sont pas un code moral : ils montrent la voie et à chacun de trouver comment vivre .Ils sont communs à toute l’humanité. » V .Thakar

« Ahimsâ-satyâsteya-brahmacharyâparigrahâ yamâh » YS, II29

Les yamas sont les observances qui dictent notre conduite sociale. Ils résument aussi les qualités manifestées par les sages.

Ahimsâ: Il s’agit d’éviter de tuer, de détruire, de nuire, de blesser même avec des mots, autant de comportements qui nous éloignent de l’équanimité.

Traitée souvent moi-même sans ménagements dans mon enfance, j’excellais dans ce jeu que je m’interdis désormais pour mon plus grand bien et celui des autres….. A la place, je cultive la bienveillance et l’hostilité autour de moi diminue. J’essaie de vivre dans l’attention et le respect d’autrui.

« La bienveillance est présumée être remise sans cesse sur le tapis de celui qui souhaite se déprendre de sa propre violence. Mais pour cela, il faut porter sur soi un regard critique, capable de reconnaitre les petites monstruosités inconscientes qui font de l’impensé naïf ou pervers, le nid des malfaisances ordinaires. » C.Berthelet

Ahimsa comprend également la non-violence envers soi-même. J’étais aussi spécialiste de l’effort extrême et de la négligence de mes besoins les plus fondamentaux dans les excès où je cherchais à me perdre.

Ces deux formes de violence sont reliées à l’ignorance de notre nature profonde et de notre Etre essentiel. Plus on s’en rapproche, plus cette bonté, cette compassion qui lui est inhérente devient naturelle.

Se reconnaître en l’autre interdit cette violence envers nous-mêmes comme envers autrui.

Satya : Le saddhakâ doit dire la vérité en respectant le premier yama ce qui n’est pas toujours facile.

Cette vertu par contre m’est assez naturelle, ce qui m’amène quelquefois des soucis. Tout ce qui n’est pas vrai m’ennuie, les discussions et les relations superficielles aussi.

Il doit aussi être authentique, ne pas se raconter des histoires. Plus il s’approche de sa vraie Nature, plus ce sera facile pour lui.

Il doit également chercher le réel au-delà des apparences et de l’information de ses sens :

« Nous sommes gouvernés par les apparences. Parce que nous nous en remettons aux informations données par les sens et à l’interprétation donnée par l’égo, c’est le début de la souffrance. »V .Thakar

Asteya : S’approprier ce qui ne nous appartient pas détruit la paix intérieure.

« Nous volons aussi longtemps que nous nous identifions au moi limité, à l’ego et que nous restons ignorants de notre vraie nature, de la plénitude de notre être qui n’a nul besoin d’accroissement. » A. Shearer

Lorsqu’on est parfaitement intègre, les richesses s’offrent d’elles-mêmes à nous. Pour ma part je n’ai jamais manqué de rien.

Brahmacharia : La tempérance :

« Tout excès sensoriel exerce une action néfaste sur moi-même et sur la société. » F.Roux La modération, au contraire exerce sur moi une puissance subtile.

Pour Vimala Thakar, est bramacharin celui qui vit dans la réalité ultime, dans la conscience de la non dualité et de l’unité de la vie.

AparigrahaLorsqu’on est libre d’attachement, la nature et le but de la vie se révèlent à nous »

Libéré des biens matériels, libéré des attaches sentimentales, libéré de ses connaissances, de ses mémoires et même de ses propres concepts, le sage avance…

« L’entassement matériel, psychologique, de la mémoire, du savoir, nous éloigne de la sensibilité de la vie. » (F .Roux)

Au fil des ans, j’ai simplifie ma vie. J’ai toujours eu la chance d’être du côté des nantis sans en être grisée.

Bien ancrée dans la vie matérielle, j’ai eu en même temps le sentiment d’être dans le monde sans en être vraiment, ce qui m’a aidée à ne pas trop m’encombrer.

«Shauchâ-samtoshâ-tapah-svâdhyâyeshvara-pranidhânâni niyamâh » YS,II 32

Viennent ensuite les niyamas qui sont les principes de vie individuels :

Shauchâ Nous parle de la pureté, de la purification du corps et de l’esprit.

« Le corps est votre temple. Gardez le pur et propre parce que l’âme y réside. » BKS.Iyengar La pureté du corps est obtenue par l’hygiène, l’exercice, la pratique des postures, l’alimentation.

J’ai toujours pratiqué l’exercice physique comme une purification. J’y ai ajouté au fil des années la pratique du hatha-yoga, une alimentation sâttvique et modérée, entrecoupée de jeûnes.

« Asana purifie le système hormonal, musculaire et Pranayama les parties plus subtiles du corps .Ces deux relations harmonieuses et rythmées entrainent la purification de l’organisme et aident à maintenir une perception pure et l’arrêt de l’activité du mental.» V.Thakar

Avec la pratique du yoga, se sont éloignés de moi sans efforts les addictions contractées pendant mes années difficiles, mais aussi la compagnie de certaines personnes et de certaines lectures ou spectacles auxquels je préfère les endroits calmes et peu pollués avec des périodes de retraite et de silence. J’essaie aussi de remplacer les pensées et les émotions indésirables par leurs opposées.

« La purification et le calme sont de première nécessité dans le yoga. » S.Aurobindo

Samtoshâ « Du contentement, vient un bonheur inégalé »

L’insatisfaction au contraire est un obstacle sur le chemin spirituel. Il faut combattre cette négativité. A l’inverse, les pensées positives voyagent et elles apportent l’équilibre, l’équanimité, la bonne humeur. Notre esprit crée le monde.

De nos désirs s’élève la souffrance. Je ne recherche plus que la sérénité mais avec détermination.

Tapas L’ardeur est indispensable sur la voie spirituelle. Le yoga est une alchimie intérieure qui brûle et consume les scories de l’imperfection.

J’y mets toute l’énergie que je dispersais autrefois ailleurs. Cent fois sur le métier, je remets mon ouvrage… pour lâcher mes conditionnements et revenir toujours en mon centre. Il faut une aspiration intense et une pratique sans relâche.

Svâdhyâyâ Svâdhyâya est en premier lieu la connaissance de soi, voir par la connaissance discriminative comment l’ego fonctionne, comment il nous éloigne de notre être véritable et comment cela nous apporte la souffrance. C’est le premier pas sur le chemin. Cette recommandation semble être à la base de toute démarche spirituelle et figure depuis Socrate sur le fronton du temple de Delphes : « Connais- toi toi-même »

Certains maîtres ont recommandé un « nettoyage » préalable à la démarche spirituelle. Elle serait indispensable à l’occidental névrosé pour passer à l’état de « normose ». (Swami Prajnanpad, Denise et Arnaud Desjardins.) J’ai eu moi-même la chance d’aller un jour assez mal pour me confier pendant six années à un psychanalyste.

Svâdhyâya comprend également l’étude des textes. « Un bon livre vaut mieux qu’un mauvais Guru ». La lecture des grands maîtres ou de ceux qui ont parcouru le chemin avant nous, nous éclaire et nous inspire.

Ishvara prânidhanâ Déposer aux pieds du Seigneur

Lâcher prise, s’en remettre, s’abandonner à plus grand que soi.

Mettre aussi chaque jour un temps de côté pour se souvenir d’une force omniprésente qui dirige le cours de nos vies.

« Soyez fermement résolus à briser dès cette vie les liens du karma et avancez comme à l’assaut pour couper vous-mêmes les barbelés de mâyâ et les traverser. Si cela ne vous est pas possible, remettez-vous entièrement entre les mains du Seigneur, comme la garnison d’une place assiégée et Il fera le reste. » Mâ Anandamoyî




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Satsang avec Swami Shantânanda

(Auteur de ‘Soi, l’expérience de l’Absolu selon l’Asthavakra Gita’)

(Envoyé par Marie-Laure Monin)


Nous avons rencontré ‘Swamiji’ grâce à Jacques Vigne au cours d’un voyage en Inde en Décembre 2009. Il vivait dans un petit logement de l’Ashram et j’ai été frappée par sa grande sérénité. Il venait pourtant de subir une opération de la hanche… Il avait occupé un poste important de haut fonctionnaire du gouvernement indien à l’étranger. Mais au moment de la retraite, au lieu de regagner sa belle maison de Pondichéry et de retrouver sa famille, il est devenu Sannyâsin à l’ashram de Râmana Maharshi il donnait des enseignements.

Il nous a dit : Quand vous sortez d’un rêve où vous avez eu plein de problèmes de relations et que vous vous réveillez tout seul, dans votre chambre la nuit, vous êtes heureux et soulagé en réalisant que tout cela était irréel. Vous êtes content d’être libéré de tous ces problèmes par une prise de conscience. C’est la même chose pour votre vie qui n’est qu’un rêve…

J’ai abandonné famille et biens il y a 30 ans environ et je me sens si content ! Je ne voulais pas rester limité par l’amour-attachement habituel : « Mon fils est très bien mais le fils du voisin est une canaille, il ne faut pas le fréquenter ! » Je voulais un amour égal pour tous. Certes, vous n’allez pas embrasser un singe. Mais, de loin, vous pouvez joindre les mains dans sa direction et lui dire : « Ami singe, nous sommes de la même nature. Si lui n’en est pas conscient, j’espère de mon côté en être de plus en plus conscient !

Nous sommes tous des ampoules reliées au même secteur électrique, mais avec une capacité plus ou moins grande de faire rayonner la lumière. Certains sont pleins de préjugés ou de haine qui stoppent le rayonnement.

Un enfant de 6 ou 7 ans est venu un jour voir Râmana Maharshi et s’est plaint à lui dans les termes suivants : « Les grands ne veulent pas m’expliquer ce qu’est la méditation. Ils me disent que j’aurai bien le temps de voir ça plus tard. Mais moi, j’ai envie de savoir ! « Râmana Maharshi lui a répondu très doucement avec le sourire qui le caractérisait : « Eh bien moi je vais te montrer. Assied toi là ». Un visiteur avait apporté des ‘dosas’ pour les distribuer à tout le monde. On en a donné à l’enfant et Râmana lui a demandé de commencer à manger mais il a ajouté : « Fais bien attention, quand je te dirai de stopper, il faudra que tu arrêtes immédiatement de manger ». L’enfant s’est mis à manger ses dosas mais avec son attention concentrée sur Râmana. Celui-ci a dit à l’enfant d’arrêter, mais seulement quand il a eu presque terminé ses dosas car il voulait qu’il mange à sa faim et qu’il prolonge aussi son exercice d’attention. Il a conclu en lui expliquant : « Tu sais maintenant ce qu’est la méditation : tout en faisant tes activités habituelles, tu es resté concentré sur le Soi ! »

Râmana Mahârshi avait un rapport spécial avec les animaux, par exemple avec les singes : Une guenon voulait entrer avec son petit dans la salle pendant le satsang et les gens essayaient de la repousser. Alors Râmana leur a expliqué : « Laissez-la entrer, elle veut présenter son enfant ! » Effectivement la guenon est venue s’installer devant lui et elle est restée quelque temps comme cela. Puis quand Ramana a distribué des bananes, elle en a pris une et elle est partie dignement avec son petit. Par ailleurs les bandes de singes ont une vie sociale avec leurs ententes et leurs querelles. Généralement, après s’être battus, ils venaient auprès de Râmana expliquer dans leur langage leurs difficultés et celui-ci répondait à sa manière, de l’intérieur. Alors ils s’en allaient contents et leurs querelles étaient résolues.

Quand Râmana Maharshi est mort, l’ashram était en déficit de 2000 roupies. C’était la somme qu’il avait fallu payer pour les funérailles. A cette époque il y avait tous les jours 50, 100, ou 200 personnes qui étaient nourries gratuitement et ainsi il ne restait pas grand-chose dans les caisses le soir. Maintenant c’est différent, il y a certainement des dizaines de millions dans les caisses de l’ashram !

Dans les années 40, un Anglais a fait une enquête et a interrogé les grands sages de l’Inde pour leur demander leur avis sur le contrôle des naissances. Il a demandé plusieurs fois son avis à Râmana Maharshi et celui-ci est resté silencieux. Mais, devant son insistance, il lui a répondu par d’autres questions : « Vous êtes né, où est donc la question du contrôle des naissances pour vous ?... Je suis né, où est donc la question du contrôle des naissances pour moi ? Je vais mourir, où donc est la question de la mort ?... Vous allez mourir, où donc est la question du contrôle des naissances pour vous ? »… On tremble devant la mort, mais le Védanta fait face à la question et nous fait réaliser notre nature immortelle.


Swami Shantananda a ajouté pour conclure ce satsang :


Vous devez vous dire que vous êtes venus rencontrer un fou, qui vous dit que tout cela n’est qu’un rêve dont il faut se réveiller pour se retrouver seul et heureux d’être sans problèmes et qui vous affirme, en plus, que tout cela n’existe pas, que vous n’existez pas et que le monde n’existe pas…



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Le Professeur, BERT HELLINGER,

(Décédé le 19/09/19)

Ce psychothérapeute et écrivain allemand avait 93 ans.

Il est mondialement connu pour la création de la méthode thérapeutique ′′ Constellation familiale ".


Il a laissé ce texte merveilleux : LA VIE
La vie vous déçoit pour que vous arrêtiez de vivre avec des illusions et que vous voyiez la réalité.
La vie détruit tout ce qui est superflu jusqu'à ce qu'il ne reste que l'important.
La vie ne te laisse pas tranquille, pour que tu arrêtes de te blâmer et que tu acceptes tout comme ‘étant la vie’.
La vie va retirer ce que vous avez, jusqu'à ce que vous arrêtiez de vous plaindre et que vous commenciez à remercier.
La vie envoie des personnes conflictuelles pour te soigner, pour que tu arrêtes de regarder dehors et que tu commences à refléter ce que tu es à l'intérieur.
La vie vous permet de retomber et de nouveau, jusqu'à ce que vous décidiez d'apprendre la leçon.
La vie t'éloigne de la route et te présente des carrefours, jusqu'à ce que tu arrêtes de vouloir tout contrôler et que tu coules comme une rivière.
La vie met tes ennemis sur la route jusqu'à ce que tu arrêtes de ′′ réagir ".
La vie vous fait peur et vous fera peur autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce que vous preniez peur et que vous retrouviez votre foi.
La vie vous éloigne des gens que vous aimez, jusqu'à ce que vous compreniez que nous ne sommes pas ce corps, mais l'âme qu'elle contient.
La vie se moque de toi plusieurs fois, jusqu'à ce que tu arrêtes de tout prendre si au sérieux et que tu puisses rire de toi-même.
La vie vous brise en tant de parties autant que nécessaire, pour que la lumière pénètre en vous.
La vie fait face aux rebelles jusqu'à ce que tu arrêtes d'essayer de contrôle.
La vie répète le même message, si nécessaire avec des cris et des couvercles, jusqu'à ce que tu l'entendes enfin.
La vie envoie des éclairs et des tempêtes pour se réveiller.
La vie t'humilie et parfois elle te défait encore et encore jusqu'à ce que tu décides de laisser ton ego mourir.
La vie vous refuse des biens et une grandeur jusqu'à ce que vous arrêtiez de vouloir des biens et de la grandeur et commenciez à servir.
La vie coupe tes ailes et élague tes racines, jusqu'à ce que tu n'aies pas besoin d'ailes ou de racines, tu disparais juste dans les formes et ton être vole.
La vie vous refuse des miracles, jusqu'à ce que vous compreniez que tout est un miracle.
La vie raccourcit ton temps, pour que tu te presses d'apprendre à vivre.
La vie vous ridiculise jusqu'à ce que vous deveniez rien ni personne, pour qu'alors vous deveniez tout.
La vie ne vous donne pas ce que vous voulez mais ce dont vous avez besoin pour évoluer.
La vie vous blesse et vous tourmente jusqu'à ce que vous lâchiez vos caprices et vos colères et appréciez votre respiration.
La vie vous cache des trésors jusqu'à ce que vous appreniez à sortir dans la vie et à les chercher.
La vie vous refuse Dieu, jusqu'à ce que vous le voyiez en tous et en tout.
La vie vous réveille, vous élague, vous brise, vous déçoit... mais croyez-moi, c'est pour que votre meilleur ‘moi’ se manifeste... jusqu'à ce que seul l'amour reste en vous".


(Extrait de la Lettre 75 D’Isabelle Duffaud Vacances en concert)



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NAMA JAPA

Par Marie-France MARTIN


(Marie-France Martin, une fervente de Anandamayî, qui vit la plupart du temps en Inde, nous a envoyé un opuscule fort instructif qu’elle a écrit sur l’enseignement de Mâ, dont nous reproduisons quelques extraits. Voici ce qu’elle nous dit) :

« J’ai terminé de traduire un petit opuscule dans lequel Mâ Sharanam a compilé l'enseignement de Mâ Anandamayî sur la pratique du mantra et la répétition du nom de Dieu. Ils veulent le joindre à ma traduction de ‘Sad Vani’, et l'imprimer à Indore sous forme d'un petit livre, et le distribuer aux francophones intéressés. Ce sera imprimé en Inde, avec l'adresse de l'ashram, sans intervention d'un éditeur professionnel.

L'Ashram fait actuellement ce genre de travail : des tirés à part de satsangs de Mâ par thèmes, à partir de documents ‘audio’ ou peu exploités, en Hindi. Je pense continuer à les traduire en français. Les paroles de Mâ sont des phrases courtes, donc faciles à traduire.

Les documents ne sont pas juridiquement protégés, il n'y a donc pas d'objection à les utiliser pour le ‘Jay Mâ’, ou à les faire circuler. En Inde, le prix marqué est 101 Roupies, donc un peu plus d'un Euro, mais je pense qu'ils sont très souvent donnés gratuitement.

Il s'agit de paroles de Mâ, et le responsable de mon Ashram, Swami Gurusharanananda , part du principe que l'enseignement de Mâ n'est pas à vendre. Sur les petits fascicules qu'il fait imprimer, il n'y a pas de préfaces, et la plupart du temps pas d'introduction. C'est plutôt destiné à être donné gratuitement de la main à la main. A Mâ de décider ce qu'elle veut en faire ».

Jay Mâ


5. Est-ce-que le ‘Japa’ cause aussi le pranayama ? Continuez à faire du japa, vous constaterez que tout devient progressivement clair. Cela s’est passé ainsi pour moi, alors je le dis très fortement : Asanas (postures du yoga), mudras (postures faites avec les mains), pranayama (respirations), tout vient à partir du ‘Nom’. Il y a une relation profonde entre l’inspiration, l’expiration et la pensée. A force de répéter le Nom, il arrive un moment ou le pranayama vient tout seul, il n’est donc pas nécessaire de faire des efforts particuliers.


6. Mâ, comment devenir l’instrument de Dieu ?
Celui qui peut rester nuit et jour dans l’union et le japa arrive à la méditation permanente et accomplit de façon ordinaire le travail extérieur, comme une poupée mécanique qu’on a remontée remue ses bras et ses jambes.


7. Quelles sont les différentes règles du japa ? Faites quelque chose ! Gardez à la main un ‘mala’ (chapelet) de japa, ou si c’est impossible, faites le japa de façon continue comme sur le tic-tac d’une montre. Il n’y a pas différentes règles. Le plus possible, répétez le Nom que vous préférez. Lorsque vous êtes indifférent ou déprimé, avalez-le comme un médicament, Comme cela, le moment venu, vous recevrez la richesse de vos ‘malas’ mentaux, et alors vous vous apercevrez que, tel le son inépuisable de l’océan, ces ‘malas’, doucement, chantent uniquement l’être suprême, le Dieu suprême et l’eau, la terre, l’espace et le vent, tous ne bruissent que de cela. On appelle cela être saturé du Nom. Le monde est fait de noms et de formes ; c’est par le Nom qu’il a commencé, et c’est dans le Nom qu’il se termine. Quand, après avoir réussi l’état d’imprégnation parfaite du nom (siddhi), le sadhak s’oublie lui-même, pour lui, le monde n’existe plus, et le « je » aussi s’en va. Qu’est-ce qui est, qu’est-ce qui n’est pas, même si quelqu’un le comprend, il ne peut pas le manifester par le langage.


8. Mâ, comment faire le japa avec la respiration ? Prendre le support de la force vitale sous forme de respiration dans la sadhana on augmente la puissance. Pour cela, après vous être assis tranquillement quelques temps solitaire sur une asana (petit tapis de méditation), tournez votre regard vers l’intérieur avec concentration. Puis répétez votre mantra en liaison avec l’inspir et l’expir, facilement et tranquillement. Lorsque, comme résultat d’une longue pratique, le Nom se mêle à la respiration, sur le rythme naturel de la respiration, le corps sera immobile et l’esprit concentré, et on percevra intuitivement que l’élément ‘être incarné’ est imprégné par une grande force vitale.


9. Est-ce qu’il faut faire le japa tous les jours à la même heure ? Comme, pour le bien du corps, il faut manger deux fois par jour, de même, il faut de façon régulière, méditer et faire son japa autant que possible tous les jours à l’aube et au crépuscule. Ensuite, tout au long de la journée, comme on boit de l’eau ou mange un fruit, il faut faire du japa autant qu’on le peut.


10. Mâ, comment stabiliser le mental ? Faites quelque chose, pendant votre japa, restez attentifs à votre respiration, quand le mental s’éparpille ici et là, tirez-le et attachez-le au rythme de la respiration, et vous constaterez que le travail se fera petit à petit, de même que le mental se stabilisera. Pour n’importe quoi, c’est grâce à une volonté ferme que le travail se fait. En attrapant un élément, lentement, tout arrive.


11. Est-ce que le travail peut se faire sans initiation, uniquement par le Nom ? Oui, il se fait par le Nom. Continuez à appeler avec le nom que vous préférez. En fonction de vos besoins, Il viendra lui-même dire le véritable nom. (A suivre…)


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France Culture — Entretien avec Alain Daniélou,

par Brigitte Delannoy, 26/10/83
(Transmis par Adrian Navigante- FIND (Fondation Inde-Europe)
Depuis Zagarolo (Italie)


Présentation d’Adrian Navigante par Jacques Vigne

« Je connais Adrian Navigante, philosophe d’origine italienne depuis une bonne dizaine d’années : après un séjour de plusieurs années en Allemagne il a étudié et enseigné la philosophie, il s’occupe du Centre FIND de Zagarolo près de Rome, sur la relation entre l’Inde et l’Europe, dans la lignée du travail d’Alain Daniélou. Il est un vrai polyglotte, pouvant parler durant le même repas, au Centre près de Rome, en espagnol, italien, allemand français, anglais et il s’est mis en plus au sanskrit. J’en ai été témoin quand il m’avait invité à intervenir dans un séminaire dans ce Centre. Dans le sillage de Daniélou qui était à la base un musicien, le Centre favorise les études sur l’art indien, et donne chaque année des bourses de recherche. Adrian est aussi proche de l’école jungienne, et va de temps à autres enseigner dans leurs Centres en Suisse. »


Alain Daniélou, un certain regard sur l'Inde
Par Adrian Navigante


PRÉSENTATION

Écoutez ou réécoutez cette interview d’Alain Daniélou par Brigitte Delannoy. Il est notoire qu’Alain Daniélou n’a pas un regard orthodoxe sur son pays d’élection. Qui peut se prévaloir d’avoir vécu plus de trente ans dans un pays, d’en maîtriser plusieurs de ses langues dont certaines, au point d’être considéré par les libraires indiens comme écrivain en hindi.

Daniélou livre ici son point de vue sur la partition de l’Inde, sur Gandhi, et éclaire l’histoire d’un point de vue singulier : celui d’un Occidental qui a fait de l’Inde son pays d’élection et

qui s’y est senti par la suite destitué d’un territoire chèrement acquis. L’évolution de l’Inde à son indépendance ne lui laissait d’autre choix que de chérir et de développer les connaissances que ce pays a pu lui apporter… ailleurs, dans d’autres lieux et en d’autres espaces que le sous-continent qui lui a tant donné.

Cette interview nous livre, entre autres, le pourquoi de son retour en Occident.


DESCRIPTIF

Long développement sur la partition de l’Inde et Gandhi

– Fonctionnement de l’Inde, ni capitaliste ni socialiste.

– Dégâts de plaquer des fonctionnements occidentaux sur l’Inde.

– Indépendance de l’Inde : rôle de Nehru, Gandhi, Tagore, notamment dans la partition : regard de Daniélou très critique sur Gandhi.

– Réception de Ravi Shankar en Europe et effets pervers de l’ignorance. – Conception pessimiste de notre époque.

Rupture

– Âge d’or de l’hindouisme : shivaïsme ; colonisation.

– Les 4 sens de la vie : Dharma, Karma, Artha et Moksha.

– Résistance de l’Inde aux différentes influences des envahisseurs. – Réception de l’Inde en Europe aujourd’hui.

– Figure de Gandhi très développée.


L’intégralité des interviews radiophoniques peut être consultée sur le site des archives.


TRANSCRIPTION

Alain DANIÉLOU : … ils sont maintenant presque exterminés, ils avaient des territoires réservés, on a jugé que c’était une chose intolérable, qu’ils n’étaient pas des citoyens de seconde zone. A ce moment-là, en déclarant que tout le monde était pareil, on leur a pris leurs territoires qui ont été immédiatement envahis par des prêteurs, par des entrepreneurs, les repoussant de plus en plus dans des terres sans moyen d’existence où ils sont en train de disparaître et de mourir par milliers. C’est une histoire épouvantable justement d’un égalitarisme bête appliqué dans des circonstances où cela ne peut pas marcher.

Brigitte DELANNOY : Vous-même, vous renvoyez dos à dos les deux systèmes, capitaliste et socialiste, et vraiment la voix de l’Inde est complètement ailleurs.

Alain DANIÉLOU : Oui, complètement. Ce sont des divisions qui ne correspondent à rien dans l’Inde. Le capitalisme dans l’Inde étant en principe réservé à une certaine classe de gens qui manient l’argent et le commerce avec des limites très strictes ne peut jamais envahir tous les aspects de la vie.

Brigitte DELANNOY : Mais c’est ce qui explique le sort singulier de l’Inde par rapport aux pays voisins. On s’étonne toujours que l’Inde ait une voix très particulière par rapport à la Chine ou le Japon, les deux autres grands pays, mais on peut comprendre pourquoi à travers son évolution et son histoire.

Alain DANIÉLOU : Oui, c’est un pays tout à fait différent dans sa structure bien que les dirigeants actuels de l’Inde essayent d’y créer des conditions analogues à celles de l’Occident, de créer un prolétariat, ce qui est une chose monstrueuse dans un pays où il n’y en a jamais eu, où il a toujours eu des gens libres…

Brigitte DELANNOY : Oui, mais démographiquement, il y a des problèmes qui se sont posés depuis quelques années, qui n’existaient sans doute pas au Moyen Age. Il faut quand même reconnaître que ce problème est majeur maintenant pour l’Inde.

Alain DANIÉLOU : Je crois que c’est parce qu’on a supprimé tous les systèmes qui réglementaient l’accroissement de la population et qu’on ne les a pas remplacés par autre chose. Il y en avait qui n’étaient pas très gentils, comme de laisser mourir un certain nombre de filles à la naissance. C’est vrai que ce n’était pas gentil, mais les laisser vivre pour les faire mourir de faim, ce n’est pas non plus très gentil. Et puis, il y avait toutes sortes de systèmes de contraception qui ont été aussi éliminés, je ne sais pas pourquoi, qui n’étaient pas admis par les Britanniques.

Brigitte DELANNOY : Vous critiquez l’action de Gandhi, c’est pourtant grâce à Gandhi que l’Inde a recouvré son indépendance, ou est-ce que finalement, vous préfériez encore la colonisation britannique et le maintien du système ?

Alain DANIÉLOU : Certainement pas. D’après tous les gens compétents en Inde, qu’ils soient des grands ministres, des princes ou qu’ils soient les grandes associations, le hindou Mahasabha ou les grands mouvements musulmans, les Anglais ne pouvaient pas rester en Inde. Economiquement, cela ne marchait plus. Alors le tout, c’était la solution que proposait Rabindranath Tagore qui s’est fâché pour cela avec Gandhi. Il a dit : « Il faut préparer le terrain pour l’indépendance et se séparer à l’amiable, mais il ne faut accepter aucune condition, parce que les Anglais de toute façon s’en iront ». Là-dessus, les Anglais voulaient depuis longtemps diviser l’Inde pensant que cela serait une façon pour eux de maintenir une indivisée dans l’empire britannique, d’une certaine façon dans le Commonwealth. Et ils ont donc inventé ce petit club dont Gandhi était le principal responsable avec Nehru qui était son adjoint et Jinnah qui a créé le Pakistan et qui, lui non plus, ne connaissait rien à l’Inde.

Et tout de même, Gandhi savait très bien, parce qu’on lui avait assez dit, qu’il allait provoquer des massacres épouvantables, des transferts de population. Alors, il a tout de même accepté. Si Gandhi avait dit non, cela ne se serait pas passé comme cela. Donc, il a une responsabilité absolument épouvantable de massacres et d’une division de l’Inde qui continue aujourd’hui à créer des problèmes terribles de population et de conflits.

Brigitte DELANNOY : Donc, pour vous, l’Inde ne s’appartient plus ?

Alain DANIÉLOU : L’Inde ne peut pas mourir. Elle continuera toujours, elle passe par des moments de difficultés, et aujourd’hui par une domination qui veut lui imposer des formes sociales et culturelles qui ne font pas partie de son héritage, comme cela lui est arrivé déjà avant, avec les musulmans. Mais, il reste toujours dans l’Inde des noyaux très solides, très attachés à une tradition immémoriale et une culture très profonde qui peut apparemment disparaître mais qui reste toujours et qui, une fois les crises passées, réapparaît comme cela s’est passé tout au long de l’histoire.

Brigitte DELANNOY : C’est donc l’Inde hindouiste qui résiste toujours ?

Alain DANIÉLOU : Oui, c’est une nécessité parce qu’au fond, si on considère qu’il y a une espèce d’ordre divin dans la société humaine depuis son origine, il n’y a que l’Inde qui en a gardé le souvenir et si on perd tout à fait cette notion, cette espèce de tradition primordiale, comme on dit quelquefois, c’est que cela sera la fin du monde. Donc, je crois que tout le monde a intérêt à ce que l’Inde survive et se retrouve, malgré ses difficultés présentes.

Brigitte DELANNOY : Oui et les occidentaux continuent à trahir l’Inde selon vous dans la mesure où ils exportent un peu partout dans le monde une image totalement fausse de l’Inde à travers la musique et cette image s’est révélée particulièrement dans les années 60. On peut se demander pourquoi justement à cette époque-là est née la mode indienne à ce point et à travers une certaine musique indienne.

Alain DANIÉLOU : Ce qu’il y a, c’est que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il y a beaucoup d’occidentaux qui, très sincèrement, sentent qu’il y a quelque chose de très précieux dans l’Inde et qui pourrait leur apporter beaucoup. Si ces efforts sont dévoyés, ce n’est pas tout à fait de leur faute et peut-être qu’à la longue, je le crois de plus en plus, il y a des gens qui percent un petit peu cette fausse Inde et perçoivent des choses plus profondes et plus réelles. Et alors cela, ce serait une chose qui apporterait énormément, non seulement à l’Inde, mais à l’Occident.

Brigitte DELANNOY : Oui et Ravi Shankar, le grand musicien indien a été l’un des facteurs justement de cette redécouverte de l’Inde. Il a joué un rôle fondamental puisque lui-même a créé une école de musique sur la côte californienne.

Alain DANIÉLOU : Oui, il a des élèves à qui il enseigne de la bonne musique et pas du tout celle qu’il joue aujourd’hui. Donc, c’est assez intéressant.

Brigitte DELANNOY : C’est un symbole.

Alain DANIÉLOU : Oui, Ravi Shankar est un vrai musicien qui s’est trouvé dans un monde qui ne comprenait vraiment pas les qualités de son art et on l’a conduit à faire des choses absurdes, à faire une musique invraisemblable pour laquelle on le payait très cher, pour laquelle on lui faisait des compliments dithyrambiques. Plus c’était mauvais, plus il gagnait de l’argent. On peut difficilement le lui reprocher parce qu’au fond, c’est un grand musicien et quand il enseigne à ses élèves, il leur enseigne toute la vraie musique. Donc, c’est assez intéressant (A suivre…)


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Il restera de toi

Poème envoyé par Adriana Ardelean - 26-03-21-


Chère Mahâjyoti,

Heureuse de vous lire. De savoir que vous allez bien avec votre " Grand Loup dans votre cœur". Il est vivant. Présent. Oui.

Lorsque l’on vit un deuil, les mots font souvent défaut pour décrire ce que l’on ressent. On peut se sentir isolé, submergé par ses émotions et surtout bien seul avec sa douleur...

J'ai trouvé un poème de Simone VEIL que je partage avec vous au nom de Notre ‘Grand Loup’ (Jean) tant aimé :


Il restera de toi…

Il restera de toi ce que tu as donné.

Au lieu de le garder dans des coffres rouillés. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée.

Ce que tu as donné, en d’autres fleurira.

Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil.

Il restera de toi ce que tu as perdu Que tu as attendu plus loin que les réveils,

Ce que tu as souffert, en d’autres revivra. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,

Un sourire germé sur les yeux de ton cœur. Il restera de toi ce que tu as semé

Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.

Ce que tu as semé, en d’autres germera.

Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Par Simone Veil

Je vous embrasse, bien respectueusement.

Prenez bon soin de vous.

Adriana


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A propos du livre

‘Ce Corps…’

(Suite…)


Jésus – Anandamayî Dialogues entre Jésus (LUI ou IL) et Mâ Anandamayî (ELLE)


ANANDAMAYI – JESUS – Par-delà les siècles, les distances, les différences de cultures, apparaît une troublante résonance…Insolence de faire dialoguer ce corps-ci et ce corps-là ? Insolence d’entrelacer le Mystère de Jésus et un autre Mystère ? Mais est-ce un autre Mystère ? Y-a-t-il un esprit et un autre esprit ? Y-a-t-il un autre corps que CE CORPS ?

Paroles de Anandamayi Ma et Jésus – Traduites par Jean-Claude Marol et Jean-Yves Leloup – Choisies par Frances Delbecq et Thierry Cazals (Ed : A.L.T.E.S.S. Paris) – (Suite des 144-145-146) :

IL : Qui cherchez-vous ? Que voulez-vous ?

Pourquoi battez-vous la campagne ? Pour voir un roseau agité par le vent ?


ELLE : Voyez-vous, il n’y a pas de fin à ce que Vous voulez savoir. Chaque chose est sans fin.

Posez-vous plutôt la question : Comment ouvrir les yeux ?


ELLE : Parce que Vous irez à l’extrême de ce qui vous agite, Vous trouverez la tranquillité.


IL : Celui qui cherche trouvera

A celui qui frappe de l’intérieur, on ouvrira.


ELLE : Entrez dans le rythme de votre vraie nature. Lorsqu’elle se révèlera, elle vous tombera dessus, Comme la foudre.


ELLE : Vous menez votre vie de travers… Vous voilà empêtrés en vous-mêmes !

Il va falloir dans votre relation au monde Remettre tout à plat.

Pas de problème quand tout est en place.


ELLE : Pas de révélations ! Pas de secrets ! Ce qui se propose est de tout temps offert.


IL : Tout ce qui est né, tout ce qui est créé, Tous les éléments de la nature Sont imbriqués et unis entre eux.


IL : Tout ce qui est composé sera décomposé Tout reviendra à ses racines

La matière retournera aux origines de la matière



Jean-Yves Leloup écrit :

Dans les Evangiles on voit Yeshoua (Jésus en hébreux) sans cesse entouré de « Ma… » : Marie, Marie-Madeleine, Marie Jacobé…

Certains croient même qu’il ne parle que pour elles et en éprouvent quelques jalousies (Pierre et André, d’après l’Evangile selon Marie, texte copte du II° siècle, J-Y Leloup, éd. Albin Michel, 1997).

Comment s’étonner alors que deux millénaires plus tard, on mette en résonance le Logos et la Sophia, un homme et une femme à l’écoute d’une Présence qui à la fois les unit et les différencie ?

‘Mâ’ et Jésus témoignent de l’Unique Réel, toujours le même, toujours un autre :

« Il était. Il Est. Il vient. »

Jean-Yves Leloup



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ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म

Et un petit proverbe pour les Fêtes :

« Les dindes ne votent pas pour Noël »

(disent nos amis anglo-saxons !...)


Nouvelles
  • Jacques VIGNE non seulement a repris sa pleine activité pour sa ‘Tournée 2022-23’ en Europe et en ‘présentiel’, mais il se prépare à retourner en Inde pour quelques mois, afin d’y accompagner plusieurs voyages de groupes.
  • Entre temps, il a continué à animer beaucoup de visio-conférences Zoom, dont vous avez tous les détails dans ses programmes sur ses deux sites : le site ‘historique’ www.jacquesvigne.com et le nouveau site www.jacquesvigne.org . En récapitulation nous y trouvons toujours : ses ‘week-ends’ de méditations guidées sur Zoom, son ‘duo littéraire’ avec son éditeur Libanais Lwiis SALIBA, ses contacts en direct de l’Inde avec Pushparaj PANDEY à Kankhal où se trouve le samadhi de Mâ Anandamayî et où vécut longtemps Swami Vijayânanda, les interviews de Tenzin PALMO en direct de l’Himalaya et dont un livre sera tiré en plusieurs langues. Sans compter ses interventions sur ‘Instagram’ (Voir plus bas). Nous travaillons également au dit programme Zoom concernant la période actuelle et ses suites. Voici quelques indications pour s’y inscrire :
    Visio-Conférences ZOOM de Jacques Vigne Ou lien direct : https://us02web.zoom.us/j/3050782130 ID de réunion : 305 078 2130
    La participation par visio-conférence ZOOM est ouverte à tous sans inscription préalable - Voir le programme détaillé sur ses deux sites
  • Si vous souhaitez être tenus au courant en en temps réel des nouveaux programmes du Dr Jacques Vigne et recevoir de temps en temps des textes ou articles qu’il vient d’écrire, n’hésitez pas à vous inscrire automatiquement en envoyant simplement un mail à : jvigne.liste@gmail.com
  • Le mardi 25 Octobre à Nice, à l’Hôtel-Restaurant « Villa la Tour » à Nice, Jacques Vigne a donné une conférence sur les 3 ouvrages de Geneviève Koevoets (Mahâjyoti) son assistante (voir titres ci-dessous) et a fêté la sortie du livre qu’elle vient d’écrire sur lui Jacques Vigne, une vie de passeur…entre l’Orient et l’Occident’. En tout, une trilogie qui converge automatiquement sur Jacques Vigne. Les livres ont été à disposition sur place : ‘Voyage Intérieur aux sources de la joie (souvenirs de l’Inde)’ Préface de Jacques Vigne Editions du Petit Véhicule - Nantes (2011-2015) - ‘Du cinéma… à la Spiritualité (Tous les chemins sont passés et passeront par Rome)’ Préface de Jacques Vigne Editions du Petit Véhicule Nantes (2022) - ‘Jacques Vigne, une vie de passeur…entre l’Orient et l’Occident’ Préface de Marc de Smedt Editions Ovadia (Nice) (2022)

  • Couverture et Portrait de Vijayânanda ‘à la sanguine’ par Geneviève (Mahâjyoti) 2003
    Ce livre est le 1er, il est sorti en 2011 et fut réédité en 2015 Son titre : ‘VOYAGE INTERIEUR aux sources de la joie (Souvenirs de l’Inde)’ Aux ‘Editions du Petit Véhicule’ (Nantes)
    De Geneviève KOEVOETS (Mahâjyoti) – Préface de Jacques VIGNEIl retrace : les épopées en Inde, retraites, stages, dans des poèmes …et premières ‘impressions fugaces’ sur Mâ Anandamayî, Vijayânanda, et Jacques VIGNE
  • Le livre Du Cinéma…à la Spiritualité’ (Tous les chemins sont passés… et passeront par Rome)’. Les retours des premiers lecteurs sont joyeux : Jacques VIGNE a fait la préface de ce nouveau livre de Geneviève KOEVOETS (Mahâjyoti) en collaboration avec Gilles ERMIA. Un livre écrit dans l’HUMOUR, qui fait revivre les années 60-70-80 de la ‘belle époque’ du cinéma italien et international… et qui s’épanouit dans la spiritualité consacrée à Jacques VIGNE. On peut le commander par email, par courrier postal, par téléphone, aux : editions.petit.vehicule@gmail.com 150 Bd des Poilus - 44300 NANTES- Tel : 02 40 52 14 94. Le livre est relié ‘à la chinoise’ (30€ + 6€ de frais de port) - 214 pages - 118 photos couleur et noir et blanc. En couverture : Dessin à l’ordinateur de Jean E. LOUIS.
  • Portrait de Jacques Vigne à la sanguine par Geneviève (Mahâjyoti) (2003)

    Le livre sur Jacques VIGNE, une vie de passeur… entre l’Orient et l’Occident’, est sorti. Jacques y est ‘vu’ par Geneviève (Mahâjyoti), son assistante bénévole depuis désormais 20 ans… Ce n’est pas une biographie, mais le reflet (écrit par Geneviève et illustré de photos inédites) de la vie de Jacques (Vigyânânanda), vécue dans l’énergie de la transmission spirituelle, avec un clin d’œil à sa vie personnelle, dans l’humour, les voyages en Inde parmi les souvenirs de Mâ Anandamayî et de Swami Vijayânanda, les ‘satsangs’ de son enseignement par Zoom, les témoignages, quelques extraits des interviews de Tenzin Palmo, sa bibliographie complète, ses sites et œuvres sociales et des révélations parfois...Marc De Smedt qui est l’éditeur de Jacques depuis 30 trente ans, en a écrit la Préface. Le livre est publié par les EDITIONS OVADIA de Nice (sciences humaines, sociales et techniques, philosophie, littérature, arts, témoignages…et humour aussi). Il EST SORTI milieu Novembre dans certaines grandes librairies des grandes villes, certaines FNAC, et réseaux sociaux, etc… (276 pages, 104 illustrations couleurs, 24€). On peut le commander directement à : https://www.pragmaconcept.com/catalogue-general/721-jacques-vigne-une-vie-de-passeur-entre-lorient-et-loccident.html - C’est un livre ‘complet’ sur Jacques Vigne.
  • Continuons avec les ‘LIENS’, et rappelons celui qui ouvre sur les deux ‘Livres AUDIO’ de Swami Vijayânanda notre vieux Maître : ‘Un Français dans l’Himalaya’ et ‘Un Chemin de Joie’, qui furent enregistrés fin 2018 avec les voix de Jean E. LOUIS (voir notre ‘Editorial’ des N°137 et N° 140) et la voix de Geneviève (Mahâjyoti). Tous deux avaient travaillé ensemble à Rome dans la postsynchronisation il y a quelques années. En voici le lien : https://drive.google.com/open?id=1-8TkFAMzA7Mg_9GC2oD6zMT1oaN9POjl
  • Le 26 novembre 2022, Caroline Abitbol a convié les fidèles de Swami Vijayânanda à fêter le jour de sa naissance en se retrouvant à Son Samadhi, au Cimetière du Père Lachaise, à 10h le matin, afin de se recueillir tous ensemble en silence, où que nous soyons, de 10h20 à 10h40, heure de Paris. Le soir, à 18h30, ce fut une invitation à se retrouver dans un lieu privé, pour visionner un film sur Swami Vijayânanda ainsi que plusieurs courts métrages sur Ma Ananda Mayee. Ce satsang a été suivi d'un repas. Avec la grâce de Ma Ananda Mayee et de Swami Vijayânanda - Jay Mâ -

    que vous regardiez, vous verrez qu'une unique Présence, indivisible et éternelle, est manifestée dans tout l'univers, mais qu'il est fort difficile de la percevoir. Shri Ma Ananda Mayee. (Envoyé par Caroline Abitbol)

Nous sommes toujours en période permanente d’abonnements pour 3 ans, de Mars 2021 à Mars 2024

Les renouvellements sont toujours possibles (Marche à suivre en général)

Les personnes désireuses de s’abonner au JAY MA peuvent prendre leur abonnement ‘en vol’ à n’importe quel moment…Les numéros arriérés leur seront envoyés.

Le N°116 du printemps 2015, fut un ‘Numéro Spécial’ dédié aux 30 années d’existence de notre brochure ‘JAY MA’ et à Atmananda qui en fut l’inspiratrice. Merci aux nouveaux inscrits, et aux fidèles de rester dans la Grande Famille de Mâ !

Merci à tous ceux qui rejoindront ‘en route’ l’expérience du ‘JAY MA’ et qui s’inscriront pour ces trois années à venir, auprès de José Sanchez Gonzalez pour la partie administrative. Attention nouvelle adresse postale : 316 chemin du Puits 84110 Saint Marcellin-lès-Vaison – nagajo3@yahoo.fr – 0634988222 et ensuite auprès de Geneviève (Mahâjyoti) qui en gère bénévolement l’édition, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous remettant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@orange.fr. N’oubliez pas de l’aviser afin de recevoir les JAY MA…sinon, ils ne vous parviendraient pas ! Identifiez-vous bien auprès de José également et n’oubliez pas de lui communiquer votre EMAIL pour qu’il puisse en aviser Geneviève afin de lui communiquer les inscrits… (Ce qui est souvent oublié !)

La brochure reste toujours au prix de 1 Euro symbolique par exemplaire trimestriel envoyé par email, soit 4 numéros par an. Le renouvellement ou l’inscription se feront toujours automatiquement et cette fois-ci pour 3 ans (au lieu de deux). Il faudra donc envoyer à José, un chèque de 12 Euros au nom de Jacques Vigne, pour couvrir les trois années à venir. Les numéros arriérés seront toujours envoyés par Geneviève (Mahâjyoti) à tous ceux qui s’inscriront en cours de route, à n’importe quel moment.

Cette brochure fut créée il y a 30 ans... Elle représente un lien d’amour avec l’Inde, avec Mâ, les Swamis, les lectures, les retraites, les voyages, les témoignages, à travers la composition bénévole qu’en fait Mahâjyoti, avec la supervision de Jacques Vigne. Mahâjyoti, a une « Lettre d’infos » à votre disposition sur demande, pour bien comprendre la marche à suivre et pour ceux des pays qui n’ont plus de chéquiers.


Table des matières

Mère Se Révèle (Extrait de ce livre sur Anandamayî)

La vie ou…la VIE (Par Jacqueline Bolsée-Pleyers)

Un Chemin de Yoga (Extrait du ‘Mémoire’ de Marie-Laure Monin)

Satsang avec Swami Shantânanda (Envoyé par Marie-Laure Monin)

La VIE… (Par le Professeur Bert Hellinger)

Nama Japa (Par Marie-France Martin)

Alain Danielou - Un certain regard sur l’Inde (Par Adrian Navigante)

Poème : ‘Il restera de toi’ (De Simone Veil Envoyé par Adriana Ardelean)

A propos du livre Ce corps’ (Paroles de et de Jésus-Par J-C Marol et J.Y Leloup)

Nouvelles et Annonces

Renouvellement du JAY MA pour Trois ans De Mars 2021 à Mars 2024

Table des Matières