Extrait
chapitre
numéro
96

JayMâ-n°151

Cette brochure représente un lien d'amour avec l'Inde, avec Mâ, avec les Swamis, les lectures, les voyages...

Jay Mâ n°151

(Hiver 2023)

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Joyeuses fêtes !
Tendresse…Tout le monde peut s’aimer…

Extrait du livre 'Mère se Révèle'

(aux Editions Unicité)
572 pages sur les souvenirs de Mâ Anandamayî,
première période de Matri Lila (1896-1932)
compilée par Bhaiji (Jyotish Chandra Roy)- Préface de Jacques Vigne


Toute personne appelant Dieu, de n'importe quelle contrée,
dans n'importe quelle langue, et de tout âge — Souvenez-vous, leurs cris atteignent ce cœur,
comme les vagues de l'océan se brisant sur le rivage.
Śrī Śrī Mā Ānandamayi

(‘Ce Corps’…expression utilisée pour désigner Mâ…)


L’attrait de Mā pour les prières

Une fois, à Sultanpur, deux dames européennes se rendirent de porte en porte prêcher le christianisme par des chants et des discours basés sur les doctrines de la foi chrétienne. Ce Corps les suivit et le soir, sans que personne ne s’en aperçoive, alla seule assister à leurs prières. Les missionnaires avaient dressé leur camp à la périphérie du village, assez loin. La sincérité de leur prière avait attiré ce Corps dans leur camp, même si Elle était une jeune enfant. Le camp était éloigné et on se demanda comment Elle avait pu faire l’aller-retour en si peu de temps. C’était comme si Elle avait volé dans les airs comme un oiseau !

Une fois, dans un kheyāl, ce Corps se rendit le matin à l’extrémité du village et, depuis une maison voisine, observa le chagrin et les pleurs amers d’une famille en raison de la perte d’un fils. Elle observa le mouvement de l’esprit du corps mort. Le lendemain, Elle se rendit dans la maison du défunt. Ce Corps se tenait silencieusement en regardant leur visage et la mère endeuillée déversait toute seule son chagrin sincère. On remarqua que l’intensité de leur chagrin s’était quelque peu atténuée. Elles demandèrent à plusieurs reprises au Corps de leur rendre à nouveau visite.

Lorsque ce Corpsavait huit ans, son père l’emmena rendre visite à sa sœur pendant la Durgā pūjā. En arrivant à la gare, il apprit qu’il restait encore beaucoup de temps avant l’arrivée du bateau à vapeur, et il se mit donc à chercher aux alentours de la nourriture pour Elle. Pendant qu’il était au loin, une dame inconnue se lia d’amitié avec Ce corps, lui prodiguant beaucoup de soins et d’affection, comme si ce Corps était sa propre fille. Partant, lorsque le bateau à vapeur dut prendre le départ, c’est avec beaucoup de réticence qu’elle laissa partir ce Corps. Elle se tint au bord de l’eau et fixa son regard sur Elle jusqu’à ce que le bateau fût hors de vue.

Finalement, le bateau à vapeur atteignit sa destination. La maison de la tante de ce Corps était éloignée et ils avaient parcouru une bonne distance, lorsqu’Elle attira l’attention de Son père sur un feu au loin. Elle dit : « Père, quelle doit être la condition des habitants de la maison en feu ? — Ce faisant, Je restai debout à regarder le feu, et en M’adressant à père — regarde, regarde, père, le feu s’éteint ! ». Il dit : « Oui, c’est vraiment ainsi ; un si grand feu éteint si vite ! ». Parfois, un kheyāl de karuna (compassion) déclenchait l’action de ce Corps.

Comme la nuit tombait, père décida de passer la nuit dans une maison voisine. Dans cette maison, on célébrait la Durgā pūjā, et les femmes présentes furent submergées de joie en voyant ce Corps. S’exclamant que la Mère Durgā Elle-même était venue leur rendre visite, elles la couvrirent de beaucoup d’affection et se mirent à appeler leurs voisins pour qu’ils viennent La voir. Elles étaient si heureuses d’avoir ce Corps parmi elles qu’elles ne savaient guère comment exprimer leurs sentiments. Ce Corps aussi ne fit qu’un avec elles et passa la nuit en leur compagnie, et non avec Son père. Le lendemain matin, les femmes La parèrent de nouveaux vêtements et d’autres cadeaux, et La laissèrent partir avec beaucoup de réticence.

Une fois, une cousine qui n’avait jamais appris à lire ou à écrire, ni à se souvenir de quoi que ce soit de mémoire, reçut la dīkshā.1
Elle demanda à la mère de ce Corps de lui montrer comment accomplir les différents rites. Un jour, elle dit à ce Corps : « Je n’aime pas déranger ta mère encore et encore. Peux-Tu me montrer les anganyās 2 et les karanyās 3 ? » En riant et en s’amusant, ce Corps révéla la méthode : « Fais-le de cette façon ». Vous pouvez vous demander pourquoi une sœur beaucoup plus âgée entend s’en remettre à une petite fille de neuf ou dix ans pour de tels éclaircissements. Vous voyez, les gens n’ont pas conscience de la différence d’âge lorsqu’ils demandent conseil à ce Corps.

En apprenant cet incident, la mère de ce Corps demanda avec étonnement : « Comment a-t-Elle pu savoir tout cela ? Ce qu’Elle a dit était correct ! » Lorsque mère questionna ce Corps, Elle répondit : « Lorsque Didi M’a interrogée, les réponses Me sont venues d’elles-mêmes. » Mère regarda ce Corps pendant un certain temps, puis Me réprimanda en disant : « Comment peuvent-elles venir d’elles-mêmes ? Ne te moque jamais de telles choses. On peut même perdre la raison de cette façon. Les mantras ne sont pas des choses avec lesquelles il faut badiner, Tu sais ! Ce n’est pas bien du tout ».

Des personnes de tous âges se comportaient comme des amis avec ce Corps.
Ce Corps n’exprima jamais de préférences pour la nourriture, les vêtements ou d’autres désirs. Ses parents L’aimaient énormément et avant d’aller quelque part, père (Lui) demandait toujours : « Que dois-je Te rapporter ? » Il insistait souvent pour obtenir une réponse. Parfois, Elle mentionnait quelque chose, ou bien Elle restait simplement silencieuse. Des colporteurs vendant des bracelets, des chaînes de cheville et d’autres babioles venaient parfois vendre leurs marchandises, et les enfants couraient vers leurs parents en réclamant un bibelot. Cependant, ce corps ne montra jamais le moindre intérêt pour de telles choses.


Ce Corps ne mentionna jamais la faim ou n’exprima un quelconque désir de manger. En fait, il fallait qu’on L’appelle pour qu’Elle prenne Ses repas. Elle ne S’adressa jamais non plus à Sa mère avec une demande enfantine de nourriture spéciale ou de tout autre chose, comme le font les autres enfants. Un jour, voyant d’autres personnes demander de la nourriture, Elle aussi dit à sa mère : « Maman, donne-Moi à manger ». Mère lui indiqua l’endroit où se trouvait la nourriture et Lui demanda de la prendre Elle-même. Mais ce n’était pas dans Sa nature de prendre de la nourriture par Elle-même, et c’est ainsi qu’Elle se dirigea deux ou trois fois versla nourriture comme on le Lui avait indiqué, mais Elle revenait toujours sans nourriture jusqu’à ce que Sa mère vienne La servir. Ce Corps ne pouvait tolérer aucune nourriture impure ou malpropre, et Elle tombait malade si un écart se produisait. C’est pourquoi Sa mère restait toujours extrêmement vigilante sur ces questions. (A suivre…)

1 Dīkshā — la cérémonie d’initiation au cours de laquelle l’initié reçoit un mantra de son précepteur. Ce mantra doit être récité trois fois par jour de manière inaudible un nombre fixe de fois, selon les instructions du précepteur. Cela peut se faire sur un chapelet ou même avec les doigts.
2 Action de toucher différentes parties du corps pour invoquer les dieux concernés, pendant qu’on récite (en général mentalement) différentes incantations avant une pūjā (culte rituel).
3 Action de toucher différents doigts avec le pouce et de décrire des cercles avec les deux paumes l’une sur l’autre avec des mantras récités mentalement.

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Marche vers l’Eternité

(Suite du N°149)

« Recueil de pensées pratiques et spirituelles de la souffrance à la délivrance du cœur. »

(Nous continuons par des passages de cet étrange récit sur un être ‘éveillé’ un bodhisattva ‘enfant’ : Bruno Pittolo, le petit frère d’une amie de toujours : Florence Pittolo (alias Sahaj Neel en tant qu’auteure de plusieurs livres que nous avons souvent annoncés dans notre JAY MA). Amie de Jacques Vigne également, avec qui elle a co-écrit certains passages de livres en cours, comme ‘La méditation contre les douleurs’ qui va sortir aux Editions Le Relié …Danseuse sacrée de l’Inde, psychologue…elle a également offert un très beau témoignage sur Jacques Vigne dans le livre de Geneviève Koevoets (Mahâjyoti) ‘Jacques Vigne, une vie de passeur…entre l’Orient et l’Occident’. Florence nous a confié cet ouvrage les pensées de son petit frère arrache des bribes de cœur pour les faire tournoyer dans nos âmes…).Je vous laisse seuls juges au travers de ces quelques extraits, en ce florilège :

Florence Pittolo porte le nom d’auteur Sahaj Neel. Ses publications portent sur la méditation, l’Inde, la spiritualité (Chez : L’Harmattan, Editions Accarias l’Originel, Ed. Unicité, Revue du 3ème Millénaire, …).

Le titre de cet ouvrage « Marche vers l’éternité » est le reflet d’une avancée spirituelle accomplie. Lectrice, lecteur, cet ouvrage est pour toi, il t’attendait depuis trois décennies. Il s’était lové au creux de notre destin rendu commun par ces pages et des retrouvailles que tu découvriras aussi par elles. C’est cela que nous allons découvrir ensemble, l’inconnu du connu, Dieu se rendant accessible, présent, sans limite.


Nous t’imaginons, lecteur, depuis tout ce temps. Qui est tu ? Quel appel profond t’a justement porté jusqu’à Bruno ?

Tu dois sourire à la Vie puisque tu es là ! Irradies-tu ou bien recherches-tu la Joie d’être, telle que Bruno la respirait, par-delà la maladie et nos limitations! Ou mieux, tu recherches en fait tout ce qui la réveillerait en un clin d’œil, tu es peut-être un philosophe qui arpente ses propres pensées pour faire le bien autour de lui ?

Compagnon de pages, cet ouvrage est pour toi. Bruno est le frère de l’humanité qui s’offre chaleureusement corps et âme dans ces pages !

Bruno ouvrait des voies tissées de lumière et, depuis, ce « miracle » continue de représenter lui-même une lumière pour beaucoup. Nous voulons le rendre disponible au plus grand dans cette publication.

Il savait depuis toujours, depuis tout jeune ou peut-être avant même sa naissance, qu’il était là pour servir cette humanité en l’éclairant de l’essentiel. Il disait et portait cet élan profond : « Vit comme si c’était ta seule journée, la dernière ». Cette réalité l’habitait et il devrait la comprendre comme une mission de Vie, un projet d’éveil non réduit par une fin de vie proche puisqu’il fallait nous la transmettre. C’est clairement une des raisons pour lesquelles il a traversé cette maladie, disait-il avec maman, en y ajoutant un travail intérieur continu à la recherche de la bonté élévatrice au sein de ce qui fait la souffrance et tente par là même de nous rabaisser à des habitudes lourdes pour l’âme. L’énergie dont nous avons réellement besoin a ses racines dans le ciel ou dans la clarté d’esprit, ceux-ci trouvent leurs origines dans le cœur comme il l’écrit si bien et c’est ce mariage intérieur qui peut réellement éclairer notre chemin. Sinon, même avec des jambes, nous marchons boiteux de l’âme, avares de partage et donc réduits à rester au stade de la graine sans éclore et rayonner dans le monde. C’est cela qu’il nous souhaitait à chaque seconde de sa vie tout en se battant contre la réduction de ses gestes et des fonctions vitales, à notre éveil dans la joie d’Etre et son ouverture à plus grand que nous.


L’art de l’essentiel

Je réalise qu’il m’a transmis l’art d’écrire. Celui-ci s’est transformé en une fougue, une deuxième peau. Maman tout autant traçait de si belles lettres que ses pleins et déliés me fascinaient. Pour Bruno, réalisons qu’écrire fut plus tard un défi car tenir le stylo - où son dos vertical devant une table - déclenchait des douleurs. Voici un récit qui va donc à l’essentiel, comme la vie de Bruno.

Maman, pour reprendre son exemple, avait donc décidé de quitter la ville car dans les années 70 les handicapés n’étaient pas emmenés « dehors », dans la rue, les situations pouvaient être irrespectueuses, pire, dégradantes pour nous (je me rappelle de personne nous crachant dessus en ajoutant « Madame, quand on a un enfant comme ça on ne le sort pas dans la rue !) Alors elle partit avec nous sous le bras dans ce village des hauteurs de Nice, et là nous découvrîmes un autre monde, celui où l’on se dit bonjour, où les portes des maisons restent ouvertes, où une grand-mère en tablier de cuisine devient la grand-mère de tous les enfants des ruelles (surtout quand on frappait à sa porte pour « lui faire peur » et se cachait ensuite plus loin ! Je crois que c’est nous qui avions le plus peur finalement !).

Le village était magnifiquement perché sur son « baou » ou rocher gris clair. Il était malicieusement rempli de petites places où nous jouions en ribambelles d’enfants libres. Nous aimions faire des bouquets de violettes cueillies sous les oliviers au printemps, ou bien façonner des dinettes avec l’argile que Sylvianne la potière nous portait ou encore, un peu plus tard, copier Claude François et ses ‘Claudettes’. Bruno nous guidait dans la mise en scène ! Le grand cadeau de ce déménagement fut avant tout Madame nature. J’ai en mémoire ce moment où, pour la première fois la vieille voiture qui s’éloignait de la ville sortit son nez de ce virage pour nous placer devant ces monts et leurs éboulis de caillasses, ce petit village lové autour d’un clocher élevé, tel un chat assoupi se blottit en boule. J’avais 5 ans, Bruno à peine plus. La nature et le sauvage entouraient chaque instant de notre regard, un peintre n’aurait pas fait mieux, d’ailleurs papa qui nous rejoignait de temps en temps témoigna de ses talents de peintre et nous les a transmis aussi. Tant de mystères du vivant allaient se découvrir à nous petit à petit et par là-même, participer à notre croissance spirituelle…

Bruno Pittolo, "Funambule de la verticalité", Ed. Posthume, 2022 - Préface de Père Daniel Ange

Bruno est né le 21 Septembre 1964. Il a entamé sa seconde naissance, et la définitive, le 11 avril 1983. C’est d’autant plus frappant qu’il ne peut marcher, ni quitter son petit fauteuil roulant, ni faire de grands gestes. Il est atteint par ce terrible handicap, diagnostiqué : la myopathie, l’atrophie progressive, et inéluctable, des muscles….


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Appel pour la Paix…

de Richard LAVERGNE

26-10-2023

L’immortalité ( Amrita ) est notre nature profonde, si notre conscience se pose uniquement sur le monde et les objets extérieurs où le changement est permanent et tout fini par passer, l’esprit et le corps ne trouvent pas de stabilité ; si notre conscience fait régulièrement l’expérience de la conscience pure, de l’Atma, universel, éternel, immuable. Alors notre être devient cela, et le corps habité par l’Etre se meut dans le monde relatif, dans un état d’éveil permanent. Et la qualité de vie extérieure dépend de notre état intérieur. Et l’état du monde, dépend de l’état de conscience des êtres humains.

L’état de paix, de félicité, de liberté, ou de haine, de guerre, de catastrophes et de misères ne dépendent que de la conscience collective : La conscience est première.

Si nous voulons donc transformer quelque chose dans nos vies, et dans le monde, c’est de ce domaine qu’il faut se préoccuper.

A ce propos, nous préparons un voyage en Inde pour rejoindre le groupe des ’10 000 pour la paix’ qui aura lieu à Hyderabad du 23 décembre au 13 janvier 2024.

10 000 Yogis, siddhas, de tous les pays, de toutes les religions, vont être réunis par la pratique de la Méditation Transcendantale et des programmes de MT Sidhis afin de générer une onde de cohérence dans la conscience collective mondiale et réduire de façon significative la violence, les conflits, et tous les problèmes de l’humanité actuelle. Cela fonctionne et a été démontré par de multiples études depuis les années 70.

Beaucoup de dirigeants de ce monde ont été informés de ces techniques et de leurs possibilités, mais la plupart d’entre eux ont choisi de rester dans une pratique de pouvoir qui a conduit aux situations extrêmes actuelles. Les morts, les souffrances, le changement climatique, la destruction de l’environnement sont en grande partie de leur responsabilité.

Les gens doivent savoir qu’aujourd’hui, il existe une solution pour accomplir la paix et la prospérité dans le monde. Que cela nécessite peu de moyens au regard des sommes englouties pour les armements. Et qu’enfin il vaut mieux éviter le danger avant qu’il n’arrive. Lorsque tombent les bombes, il est trop tard….

La possibilité existe, de créer une fenêtre du Sat Yuga au cœur du Kali Yuga.

C’est notre message à tous ceux qui veulent entendre. Le dernier rassemblement de ce type a eu lieu en 1944 en Inde où des milliers de Yogis et de saints se sont rassemblés et ont pratiqué ensemble la méditation qui conduit à l’expérience directe du Soi, de la conscience pure, du Samadhi, Méditation issue de la grande Tradition Védique, connue aujourd’hui sous le nom de Méditation Transcendantale, depuis 60 ans.



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Prière simple…

de St François d’Assise


Prière simple, Saint François d'Assise

« O Seigneur !

Fais de moi un instrument de ta paix,

Là où est la haine, que je j’apporte l’amour.

Là où est l’offense, que j’apporte le pardon.

Là où est la discorde, que j’apporte l’union.

Là où est l’erreur, que j’apporte la vérité.

Là où est le doute, que j’apporte la foi.

Là où est le désespoir, que je j’apporte l’espérance.

Là où est la tristesse, que je j’apporte la joie.

Là où sont les ténèbres, que j’apporte la lumière.

O Seigneur ! Fais que je ne cherche pas tant à être consolé Qu’à consoler.

A être compris qu’à comprendre. A être aimé, qu’à aimer.

Car c’est en donnant que l’on reçoit. En pardonnant que l’on est pardonné.

Et en mourant que l’on ressuscite à la Vie Eternelle… »

Saint François d’Assise

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Une citation d’Albert Einstein :
« Les personnes faibles se vengent. Les personnes fortes pardonnent. Les personnes intelligentes ignorent ».


« Parcours de vie et transformation intérieure

L’indestructible lien »

Docteur Daniel Chevassut

(Témoignage)


Je suis né en Algérie, à Oran, en 1953. Ma mère, infirmière et ancienne résistante dans le Vercors pendant la seconde guerre mondiale avait fait une tuberculose. Elle fit une rechute lors de ma naissance et je fus contaminé. Je quittais donc l’Algérie 8 mois après ma naissance, récupéré par mon grand-père, chef de service d’urologie de l’hôpital de Grenoble. Il me sauva la vie et c’est probablement par sa simple présence qu’il me transmit l’amour de la médecine. Tout petit, je souhaitais déjà devenir médecin avec une soif intense de comprendre la Vie dans ses multiples aspects. De l’Algérie, je n’avais gardé aucun souvenir, juste des impressions de brise de mer, de henné et un délicat parfum de clémentine. Lorsque j’y suis retourné pour la première fois à l’âge de 66 ans, j’ai eu l’impression de retrouver mes racines, paradoxalement, je me sentais chez moi. Je compris mieux alors ce jour-là, mon amour de la méditerranée, la nature sauvage et mon attrait pour l’Orient. Notre Terre est comme une mère. Elle mérite autant d’amour et de respect que la femme qui nous a porté dans son corps.

- À l’âge de 18 ans, tellement passionné par la médecine, j’exerçais pendant l’été dans un hôpital de la région parisienne comme brancardier aux urgences. La morgue de l’hôpital était tombée en panne et les corps des personnes décédées étaient entreposés dans un garage, nus, enroulés dans un simple drap. En plein mois d’août, la température à l’intérieur était d’au moins 30 degrés. L’odeur était difficilement supportable et parfois un cadavre se mettait à crier 4. Une de mes fonctions était d’amener les familles dans ce garage pour voir leur défunt. Je les accompagnais, équipé d’un brancard pour les ramener aux urgences s’ils s’évanouissaient, de sucre et d’alcool de menthe pour leurs éviter de perdre connaissance. À cette époque, je n’avais peur de rien. Mais, par contre, ce fut le début pour moi de ressentir plus profondément la réalité de la compassion, cette absence d’indifférence à la souffrance de l’autre.

- J’adorais la médecine d’urgence. Jeune externe, puis comme interne, j’effectuais donc des stages aux urgences. Une de nos fonctions était de faire un prélèvement de sang sur les corps des personnes décédées accidentellement, à la demande de la police. Les pompiers amenaient les corps dans des sacs en plastique. On ne savait pas ce qu’on allait trouver à l’intérieur. Le plus difficile pour moi était de voir le corps d’un enfant décédé, parfois gravement mutilé. Non seulement la vision de ce corps d’enfant, mais aussi parfois le regard de ses parents, dont le niveau de souffrance était au-delà des mots. Cela entraînait chez moi une grande colère, je me disais : « Mais enfin, si Dieu existe, comment peut-il permettre la mort d’un enfant !!! Ce n’est pas possible… ». Cela me fit comprendre une certaine forme de sensibilité que nous partageons dans notre métier de soignant, parler de la mort est une chose, mais y être directement confronté, par la vue, l’odeur, le toucher en est une autre. Je dois aussi à tous ces enfants décédés que la Vie m’a fait rencontrer, un questionnement important sur la réalité de la Vie, ainsi que ma quête spirituelle. Je leur exprime donc tout mon amour et toute ma gratitude. Oui, la gratitude, cette aptitude à remercier, est essentielle dans la vie.

- Très bizarrement, la Vie me mit à nouveau face à la mort. J’exerçais 6 mois dans un service d’anatomopathologie. J’effectuais trois autopsies par jour, adultes, hommes, femmes, enfants… L’enseignement que je reçus, fût le lien profond qui existait entre notre mode de vie et la structure de nos cellules. Notre façon de vivre interagit avec notre corps et lorsqu’on se conduit mal, notre corps souffre. Il est donc essentiel de le respecter, non pas d’une manière narcissique, mais simplement parce qu’il est le support de notre existence et que notre vie est infiniment précieuse. Précieuse dans le sens elle peut nous conduire à la rencontre avec l’Essentiel, qu’il s’agisse de Dieu, du Soi, de la Claire Lumière, peu importe le nom.

L’autre enseignement que je reçus me fut offert lors de l’autopsie d’un ‘sans domicile fixe’. J’étais attristé de voir ce corps si abîmé par une vie dans la rue, recouvert de plaies et de piqûres d’insectes… La compassion était bien présente, mais ce que cet homme me transmit aussi, c’est l’importance de l’équanimité. Oui, hommes, femmes, adultes, enfants, riches ou pauvres, nous avons tous un crâne, des os, des viscères etc. Certes nous sommes différents psychologiquement, mais humainement, nous sommes tous identiques. C’est aussi grâce à lui que quelques années plus tard, j’exerçais bénévolement pour des ‘sans domiciles fixes’. Il m’a ainsi transmis l’importance de la solidarité. Ce fut aussi ma manière de lui rendre hommage pour son précieux enseignement.

- Puis à nouveau, je me trouvais confronté à la mort. Mais pas uniquement. Suite à mon activité intense de médecin de campagne, je tombais sévèrement malade. Pourtant, je savais qu’il fallait prendre soin de moi. Mais l’intérêt de la médecine était plus important que moi-même et à cette époque je n’ai pas eu la sagesse d’écouter mon corps. Je me soignais seul et à un moment, je sentis que la vie me quittait. Plus aucune vitalité, des douleurs intenses 5 (pancréatite, méningite, pneumopathie, polyarthrite..). Ma respiration se ralentissait progressivement et je n’avais plus aucune vitalité, incapable de bouger mes membres. Je compris que j’allais mourir. Spontanément, je ressentis : « Alors, si je dois mourir maintenant, qu’il en soit ainsi…». L’événement auquel je ne m’attendais pas fût l’émergence d’une paix intérieure intense, indescriptible, fruit de ce lâcher-prise. Comme le dit si bien Christian Bobin 6 : « C’est dans l’épuisement que l’on augmente ses forces. C’est dans l’abandon que l’on devient prince et dans l’éclat de mourir que l’on découvre ce plus noble éclat de l’amour ». Oui, c’est exactement ça. C’est si réel. C’est un peu comme si la Vierge Marie m’avait pris dans ses bras, tout contre Elle. Son équivalent dans le bouddhisme est la Précieuse Mère Tara, « Fille du Souverain du Monde ». Il n’y a pas de mot pour l’exprimer. Un ami médecin arriva fortuitement à ce moment et je fus hospitalisé en réanimation, puis un mois à l’hôpital. Lorsque j’en sortis, je n’étais plus le même homme. Il fallait déjà que je comprenne scientifiquement, comment il est possible d’avoir mal et d’être en paix. Cette expérience me conduisit également vers une quête spirituelle intense, au point que décidais de travailler le reste de ma vie à temps partiel : 60% activité médicale, 40% pratique spirituelle quotidienne. J’avais besoin de rencontrer des Saints, des Vrais, des mystiques authentiques. La vie me guida dans mon choix, mais j’exprime mon immense amour et mon immense respect pour tous ces grands Saints de toutes les Traditions spirituelles qui ont pu rester pures et authentiques dans cette époque difficile que nous traversons. Je compris aussi plus profondément l’importance de la femme. Dans le bouddhisme, la femme incarne la sagesse et l’homme l’action. J’ai toujours défendu la femme dans mes livres, non pas que la femme soit supérieure à l’homme ou inversement, mais plutôt que ce sont deux énergies complémentaires indispensables pour un équilibre saint.

Comme le disait Pierre Rabhi, homme remarquable que j’ai eu la chance de rencontrer directement : « Il est important actuellement de féminiser l’espace ».

- Il n’y a pas que les moments difficiles qui nous construisent, il y a donc aussi ces moments de beauté et d’amour. Parfois, cela peut être un coucher de soleil, le chant d’un oiseau, le sourire d’un enfant, l’espace d’un grand ciel bleu, qui nous font réaliser l’existence Réelle de cette dimension qui est indicible. Dans ce monde actuel d’hyperconsommation, de dématérialisation numérique, de violences ambiantes, il est aujourd’hui fondamental de nourrir cette dimension. Juste par amour, pour les autres, soi-même et notre Terre Mère. Ou tout simplement l’amour du Divin, ce que l’on appelle la dévotion. La dévotion, c’est cet amour pour cette Réalité qui nous dépasse et pourtant si proche de nous. Comme le disait si bien la Maman de Matthieu Ricard, Yane le Toumelin, décédée en mai dernier : « Le silence est la langue de l’avenir ». Oui, je le crois sincèrement, parce que c’est bien souvent par le silence qu’on y accède.

4. Lorsqu’on décède, le corps s’enraidit, ce qu’on appelle la rigidité cadavérique. Parfois, de l’air reste emprisonné dans les poumons. Lorsque le corps se détend, l’air est libéré et fait vibrer les cordes vocales, ce qui explique qu’un cadavre peut crier et donner l’impression d’être encore vivant.
5. Je ne prenais que du paracétamol et pas de morphine, ce qui aurait modifié l’activité cognitive.
6 . Christian Bobin, « Le Huitième jour de la semaine », Éditions Lettres Vives, 1986.

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Poème extrait du livre

‘Voyage Intérieur aux sources de la joie’

De Geneviève Koevoets (Mahâjyoti)

Inspiré par Mâ Anandamayî



Poème : « Ode au Silence »

Quand la vie te secoue

Quand les gens te bafouent

Quand tu rentres peinée

Te sens abandonnée

Comme une jouissance

Il est là le SILENCE


Lorsqu’un peu tu bascules

Et te sens ridicule

Quand tu cries dans le vide

Et crois perdre ton guide

Suis ton itinéraire

Et apprends à te taire.


Ta voix vient à manquer

Tu ne peux plus ‘râler’

Tu vas ouvrir la cage

Et faire bon usage

De la ‘petite voix’

Qui est au fond de toi.


O restructuration

Des pensées qui s’emmêlent

Vraie cohabitation

Pour des idées ‘nouvelles’

SILENCE ô guérisseur

Des conflits intérieurs !


Tu envoies la détente

Tu chasses la pression

La musique est présente

Sans en avoir le son.

On plonge dans le bain

De l’inertie soudain !


En coupant toute écoute

De tes bruits, de tes pleurs

C’est alors que tu goûtes

Ton ‘Ecoute Intérieure’.

Celle que Mâ proclame

Pour le bien de ton âme.


Reprends donc à la main

Le bâton de pèlerin

Du petit ‘cheminant’

Qui avance en rampant.

Adopte le SILENCE

Comme un bain de jouvence !


SILENCE ô Energie

Après le bain, l’humour

Tu redonnes la Vie

Tu redonnes l’Amour !

Puis c’est la volupté

Du calme retrouvé.


Savoureux à goûter

C’est presque aussi sucré

Qu’un bonbon à sucer

Qui va régénérer

L’onde perturbatrice

Chargée de cicatrices !


Mâ riait des malices !

Travaille aux flancs l’Ego

Reviens sans artifices

Et reprends ton credo.

Puis fais que le son AUM

S’étende comme un baume.


Tu retrouves tes sens

Lumière, béatitude,

Amies de solitude.

C’est vrai que le SILENCE

Si l’Ego se calfeutre

Est LE Grand Thérapeute !


De Mahâjyoti (Geneviève Koevoets)

Extrait du livre ‘Voyage Intérieur’ – Editions du Petit Véhicule – 150 Bd des Poilus-44300 NANTES -editions.petit.vehicule@gmail.com - 02 40 52 14 94

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Extrait de ‘Ermite en Himalaya’

(Portraits d’ermites) par Jacques Vigne

Etre seul avec le Seul : la vie d'ermite

Solitude et Absolu


Le mot moine vient du grec monos qui signifie seul. Par ailleurs l'Absolu étant unique peut être évoqué par le terme Seul: en sanskrit par exemple, kevalam signifie à la fois seul et Absolu. Il s'agit d'un phénomène qu'on peut qualifier d'universel i.

A priori, la solitude correspond à une période intensive de l'itinéraire spirituel, permettant d'atteindre un certain niveau. De même, un étudiant qui prépare un examen se concentre sur ses livres et a tendance à rester isolé pour travailler intensivement. Reste à savoir quel niveau on veut atteindre. Les étudiants en troisième année de médecine peuvent travailler comme infirmier, mais la plupart choisissent de continuer jusqu'au diplôme de médecin, car ils savent qu'ils pourront alors rendre des services que ne peuvent rendre des infirmiers. Certains même décident de devenir médecins spécialistes et ils deviennent capables d'intervenir -en opérant par exemple à cœur ouvert ou dans le cerveau- comme ne peuvent le faire des médecins ordinaires. Il y a un certain nombre de gens qui rêvent de pouvoir passer des périodes en solitude. Dans mon cas, ce rêve se réalise.

On reproche souvent aux ermites de fuir le monde et la lutte pour la vie. Certes, cela peut être parfois vrai, les misanthropes existent, mais ce genre d'apprenti solitaire ne tient en général pas longtemps dans ce type de vie. Le souvenir de leurs échecs dans le monde devient très intense et ils ne tiennent pas le choc de se retrouver à temps plein en face des côtés sombres d'eux-mêmes. Ceux qui prétendent que la vie de solitaire est une solution de facilité prouvent simplement par là qu'ils ne s'y sont pas essayés sérieusement. Il faut comprendre aussi que dans le monde la plupart des gens se fuient eux-mêmes, qui dans les plaisirs de la consommation, qui dans le travail ou le désir, voir la névrose de reconnaissance sociale ou certains dans des actions qui paraissent assez nobles de l'extérieur mais qu'ils utilisent comme prétexte pour ne pas faire face à eux-mêmes. Il y a une très belle ode mystique de Rumi dont le refrain dit simplement :'Arrête-toi ici!' ii. C'est ce que fait l'ermite. Il sait 'se déposer' -comme on dit dans certaines provinces pour 'se reposer'...

Dans la vie habituelle, on est entouré de toutes sortes de supports qui tiennent la place symbolique de la mère nourricière. Le mari est ainsi entouré par sa femme qui elle-même est également soutenue financièrement par son époux. Les religieux ont tendance à se regrouper dans une institution-mère, qui les nourrit et les protège. L'ermite, lui, mange seul ce qu'il a préparé de ses propres mains. Il n'a pas l'illusion d'être pour cela complètement indépendant du reste du monde, car il sait bien qu'il n'a pas cultivé tout ce qu'il mange, et que peut-être il vit de donations de fidèles. Mais il a quand même plus d'indépendance que beaucoup d'autres.

S'il monte en solitude, ce n'est pas par orgueil, c'est par humilité. Il ne fait que se laisser aller à une inspiration forte comme une aspiration, un courant d'air ascendant qui le porte comme l'oiseau près d’un col en montagne. A partir d'un certain niveau d'intensité intérieure il s'aperçoit qu'il ne peut être au four et au moulin à la fois, qu'il a chaque pied dans deux barques qui s'écartent, et il décide de s'asseoir dans celle de la solitude pour la grande traversée. A ce moment-là il se retire -s'il a la chance d'en avoir la possibilité; mais à long terme, ne crée-t-on pas sa propre chance? N'invente-t-on pas ses propres possibilités? On parle traditionnellement de passer «quarante jours», c'est-à-dire de nombreux jours dans le désert. Il s'agit aussi d'une «mise en quarantaine» : on veut être sûr qu'on n'a pas développé certaines maladies de l'âme, et le fait de rester «quarante jours» à s'observer nous permet de vérifier ce que nous avons, ou non, comme maladie en germe au fond de nous. Dans l'Eglise grecque vers le Ve siècle, on avait tellement confiance dans les moines et ermites que c'était parmi eux qu'on recrutait les évêques. C'est une tradition qui a tendance à perdurer jusqu'à nos jours dans l'Eglise copte.

Pourquoi être ermite en Himalaya particulièrement? Il y a en fait deux sources principales pour les religions du monde: Jérusalem et l'Himalaya. De nos jours, Jérusalem n'est pas si paisible, les tensions là-bas occupent une bonne place des nouvelles internationales. Pour les non-dualistes, les védantins, les bouddhistes, l'Himalaya est la source. L'Himalaya tibétain fait moins parler de lui que Jérusalem, mais a en fait de sérieux problèmes avec l'occupation chinoise, qui ne seront vraiment résolus que quand il retrouvera son indépendance complète iii. L'Himalaya népalais et indien continue une vie traditionnelle, et même la région des montagnes au-dessus de Delhi a gagné un statut de province indépendante en novembre 2000 sous le nom d’Uttaranchal, « la région nord », ce qui lui permettra de mieux protéger sa personnalité. Parler de vie traditionnelle ne veut pas dire que tous les sadhous de l'Himalaya soient des saints, loin s'en faut. Comme les paysans locaux, la plupart fument beaucoup de marijuana, le chanvre poussant un peu partout. Comme eux également, ils sont souvent illettrés et ne connaissent guère leurs propres Ecritures Sacrées. Certains sont même des délinquants ou d'ex-agitateurs politiques qui se cachent de la police sous un habit de sadhou dans des régions reculées de montagne. Mais de même que les mauvaises herbes servent de terreau aux fleurs et font ressortir leur beauté, de même cette masse de sadhous, en eux-mêmes peu recommandables, crée une toile de fond de vie solitaire d'où se détachent quelques vrais saints.

Des fenêtres de mon ermitage, je vois des pics à 6000 ou 7000 m qui sont à la frontière du Tibet. Juste derrière, on sent sa présence formidable. Même si, comme nous l'avons dit, le bouddhisme en tant que tel a de nombreux ennuis là-bas à cause des persécutions chinoises, il semble qu'il y ait des ermites discrets qui y poursuivent assez bien leur tradition. J'avais rencontré il y a deux ans à Svayambunath un tibétologue américain qui revenait d'un voyage en équipe à la rencontre des ermites du Tibet, qui m'a dit avoir eu nombre d'entretiens passionnants. Le Bouddha et Shankaracharya, chacun à leur manière, ont prêché une voie de la Connaissance. Le Bouddha est né à Lumbini, juste au pied de l'Himalaya, et Shankaracharya est mort près d'une source du Gange et de la frontière du Tibet à Jyosimath, nom qui signifie 'le monastère de lumière'. Pour ceux qui souhaitent avoir une description détaillée d'une expérience brève dans un ermitage de l’Himalaya, ils peuvent lire le livre de Paul Brunton récemment traduit en français : Ermite en Himalaya iv. C'est un livre qui date de 1936 : deux ans après le succès de L‘Inde secrète. Brunton a voulu communiquer au grand public un intérêt et un respect pour l'expérience de solitude à des fins spirituelles.


i Michel Jourdan La vie d'ermite Albin Michel/Spiritualités vivantes étudie la vie érémitique dans les principales traditions et le livre récent de Dominque du Moizon A la rencontre des ermites d'aujourd'hui aux éditions Nouvelle Cité parle des ermites actuels en France, il en a dénombré environ trois cent.
ii Rûmî Odes mystiques Kliencksieck 1973, p.93
iii Edwar Lazar,editor Tibet The Issue Is Independence Full Circle Delhi 18-19 Dilshad garden GT Road Delhi 110095 Inde
iv Paul Brunton: Ermite en Himalaya. Les éditions du Rocher 2002.

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Rencontre avec Swami Nirgunânanda (ermite…)

par Vigyanânanda (Jacques Vigne)

Dhaulchina (Inde) - Le 20 mars 2023


Ce matin, étant récemment de retour à Dhaulchina à la fin d’un séjour de presque quatre mois en Inde, je suis allé rencontrer Swamiji, qui vit toujours dans sa maisonnette avec une belle vue sur les collines environnantes et le grand Himalaya en toile de fond. Cela faisait quatre ans que nous ne nous étions pas revus. Il a maintenant 80 ans passés, et la barbe grisonnante que je lui connaissais lors de notre dernière rencontre est devenue toute blanche. Il parle avec une grande douceur, avec un bon sens de l’humour, et reconnaît qu’il a été physiquement très isolé pendant toute la période du Covid. Cependant, il souhaitait aussi cela en un certain sens : après tout il est ermite, et cela lui a permis de protéger sa santé aussi. De façon intéressante d’ailleurs, Harish qui est son assistant depuis plusieurs dizaines d’années à l’ashram m’a expliqué qu’il y avait eu très peu de morts du Covid dans les villages de montagne, beaucoup moins que dans les villes, peut-être parce que la contamination était plus difficile, la distance entre les gens étant naturellement plus grande, et aussi à cause du fait que la plupart des habitants vivent dehors. De plus, comme l’altitude est de 1700 m, les ultraviolets sont plus denses et déclenchent donc la fabrication de plus de vitamine D. On sait maintenant qu’elle représente un agent très important de la prévention des formes graves du Covid.

Même s’il est physiquement isolé, Swamiji anime deux séances en ligne par semaine avec un groupe de fidèles répartis sur différents pays, Angleterre, États-Unis, Allemagne, France… Les dimanches, il parle de Mâ Anandamayî, et dans la session de la semaine, il commente un texte : pendant trois ans, cela a été les Narada Bhakti Sutras, qui ne comprennent pourtant que 24 versets... Il l’avait déjà commenté pendant trois fois une semaine à une année d’intervalle, à Chardenoux avec ‘Terre du Ciel’, cela avait fait 21 jours d’enseignement sur cette œuvre. Il a ensuite commenté les deux premières des trois parties de la Taittiriya Upanishad.

Il insiste sur le fait qu’il n’est pas un gourou, en ce sens-là il demande aux gens de ne pas mettre leur nom dans le rectangle zoom, il perçoit simplement qu’il y a du monde quand on le salue en lui disant « Jay Ma » en début de session. Il ne souhaite pas non plus de questions, car répondre le mettrait en position d’enseignant. Il se considère lui-même comme un chercheur spirituel. Ainsi, il effectue une sorte de monologue en présence de quelques amis durant lequel il médite pour lui-même sur ces textes ainsi que sur l’enseignement de Mâ. Il explique : « Cela fait 37 ans que je suis à l’ermitage de Dhaulchina, et sincèrement, je n’aime pas voir de nouvelles personnes. Certaines personnes que je connais depuis longtemps viennent me visiter, mais je n’encourage pas les visiteurs, encore moins les simples curieux. Seulement en janvier, je me suis rendu après toutes ces années de Covid à la semaine de retraite, Samyam Sapta, dans l’ashram de Mâ à Bhimpura, au Gujarat sur les bords de la Narmada. Cela a été ma seule activité externe depuis plus de trois ans. Il y a quelques temps, j’étais content d’aller pendant une petite quinzaine d’années en Occident, mais maintenant, avec l’âge, voyager devient plus compliqué. Je n’ai pas envie de visiter des lieux nouveaux, et pour communiquer sur Mâ ou les textes sacrés de l’Inde, le Zoom ou le Skype représentent finalement une bonne solution qui ne me demande pas de bouger d’ici ! Je suis dans mon petit cocon, et j’en suis heureux. Je dois redire également qu’après avoir été aussi longtemps ermite, voir des visages nouveaux me fatigue. J’ai une réticence à cela, et donc je n’encourage pas les nouvelles rencontres.

-Vigyanânanda : est-ce que vos entretiens en ligne sont enregistrés ?

- N : Non, j’ai demandé expressément qu’ils ne le soient pas. Encore plus, je vois grâce au système de Zoom si quelqu’un enregistre, et à ce moment-là, j’arrête de parler ! J’ai été trois ans avec Mâ et j’ai eu avec elle de nombreux entretiens, pourtant, je n’ai jamais rien enregistré ni écrit. Tout est gravé dans ma mémoire. Nous devons faire confiance à notre mémoire. Mâ elle-même faisait remarquer que si, pendant qu’on était en train de faire quelque chose, une feuille morte se détachait d’un arbre proche et tombait dans le champ de votre regard, même cet événement insignifiant restait gravé dans votre mémoire. En fait, nous intégrons le monde objectif dans notre subjectivité grâce à notre capacité à nous souvenir. Quand on comprend que tout est subjectivité, pas au sens émotionnel du terme mais en tant que dépendant du sujet de façon fondamentale, on atteint ce que j’appelle pour faire un jeu de mots en anglais la « Real-I-zation » : cela signifie qu’à travers la mémoire en particulier, on intègre la réalité extérieure dans notre « je » au sens large. Mentionnons aussi un élément en faveur du fait que tout soit gravé dans notre mémoire : par exemple je perds la mémoire de certains mots ou noms propres avec l’âge. Je me dis : « Voilà, c’est perdu ! » Mais après quelques temps, cela revient… Même la différence entre les êtres animés et les objets inanimés n’est qu’un concept. Nous pouvons citer dans ce sens un épisode de Mâ qui a été consigné dans les journaux de Gurupriya Didi : elle se trouvait à Shrirampur, qui était un comptoir français tout près de Chandernagor, en amont du Gange donc par rapport à Calcutta. Un jour, les fidèles qui l’accompagnaient ont souhaité prendre un bain dans le Gange avec elle. En tant qu’originaire du Bengale oriental, Mâ aimait bien se baigner et était une excellente nageuse. Là-bas, l’eau est omniprésente, surtout pendant la mousson. Elle est donc partie dans le Gange pour se baigner, mais à un moment elle a disparu sous l’eau et y est restée très longtemps sans remonter. Les personnes du groupe se sont mises à paniquer, en pensant qu’elle avait pu avoir un malaise ou avoir été emportée par un courant à l’intérieur du fleuve lui-même. Finalement au bout d’une durée qui a semblé très longue, elle est ressortie. Les gens lui ont demandé ce qui s’était passé. Elle a expliqué qu’elle s’était sentie ‘une’ avec l’eau autour d’elle. Elle avait fait ce qu’on appelle en yoga un Kumbhaka. Cela prouve qu’à son niveau, elle ne faisait pas la différence entre les êtres animés et les éléments inanimés. Dans la sâdhana, on expérimente cette non-différenciation de façon vivante et directe.

De manière générale, je ne souhaite pas encourager la curiosité intellectuelle à propos des pratiques spirituelles. Quand on est un véritable chercheur, on n’a pas besoin de tout savoir sur tout, c’est important de suivre une voie et d’aller à fond dans celle-ci. Trop souvent, j’ai vu des gens qui voulaient accumuler des informations mais qui manquaient d’une ligne directrice dans leur pratique. Certes, il y a une place pour l’étude des livres spirituels et des écritures sacrées, mais Mâ disait clairement que le vrai livre était celui de notre vie, et que si on plongeait en lui, on touchait à la source même de la réalisation spirituelle, de la tradition et de la connaissance : vigyan. Nous devons développer notre propre pensée, il est difficile que cette pensée soit communiquée aux autres. Certes, c’est ce que font d’habitude les gourous, ils injectent leur pensée chez les disciples, c’est une méthode, mais ce n’est pas la mienne qui me définit plutôt comme un chercheur spirituel. Je ne cherche pas à injecter ma pensée dans l’esprit des autres.

- V : Depuis quatre ans, avez-vous développé de nouvelles idées ou réflexions ?

- N : J’ai continué mon investigation sur l’évolution spirituelle prédictive. C’est une réflexion originale, que je n’ai pas vu ailleurs. Son fondement est assez simple : Darwin s’est occupé du passé des espèces et a fait culminer sa réflexion en arrivant à l’être humain. La spiritualité évolutive prédictive part de l’être humain, et nous montre vers où il doit aller. Il ne s’agit pas de futurologie, puisque nous avons dès maintenant toute une série d’être réalisés qui nous montrent clairement ce chemin. Nous ne tirons pas de plans sur la comète, mais nous nous intéressons aux possibilités évolutives profondes de l’être humain tel qu’il est actuellement.

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De Jean Pelissier

Spécialiste en MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise)

La Charte en 10 points

pour apprendre à gérer ses émotions

Il est dit en MTC que les dérèglements mentaux et émotionnels sont la première cause d’apparition de nos pathologies internes et la perméabilité aux attaques externes.


En MTC, on considère que les émotions mal gérées sont à l’origine de l’apparition de quasi toutes les pathologies internes. Ne parle-t-on pas de « vent destructeur des émotions » ! Nous avions vu dans la théorie des cinq éléments que les cinq familles d’émotion entraient en résonnance avec les cinq logiciels organes. Rappelons-nous les couples colère-Foie, tristesse-Poumon, peur-Rein, réminiscence-Rate et joie-Cœur. Une émotion est pure énergie, sans consistance physique, sans odeur ni couleur. Elle « nourrit » l’organe auquel elle appartient. Il n’est pas question ici de devenir des êtres « vides » de toute émotion puisque sans elles, nous ne serions pas des êtres humains. Mais si une émotion particulière vient à prendre le devant de la scène en permanence, ou si elle devient trop brutale, elle est alors destructrice pour l’organisme, et se retourne contre son organe cible. Voyons dix points fondamentaux qui vous permettront de conserver votre équilibre sur votre câble de vie et de vous sentir toujours bien « ici et maintenant ».

1-Diminuer l’importance

Face à un événement subit, une épreuve de vie, une source de peur, une « chose » qui dérange vos habitudes de vie, c’est tout le champ de votre mental qui finit par être accaparé par cette énergie négative. Le problème est là, devant vous ! Il vous semble insurmontable ! Il obscurcit jour et nuit votre champ de vision ! Il devient idée fixe qui tourne en rond, comme une mouche qui tape aux fenêtres sans pouvoir sortir. Mais si vous reculiez de votre champ de vision cette « chose », cette « idée fixe », sans consistance, sans matière, sans odeur qui taraude votre cœur. Si vous mettiez en perspective ce qui paraît être une épreuve de vie insurmontable, histoire de voir tout ce qu’il y a à côté : vos œillères finiront progressivement par s’estomper. Et si vous vous répétiez comme un mantra : « Il n’existe pas de problème considéré comme insurmontable qui ne puisse être divisé en plusieurs petits problèmes qui, chacun d’entre eux seront surmontables. ». Ou encore, ce que disent à longueur de journée les Burkinabés et d’autres encore : « Y’a pas de problème !… ». Combien d’épreuves « sans issues » avez-vous eues dans votre vie et qui, quelques jours, quelques semaines ou mois après étaient retournés aux oubliettes. Donc relativiser, diminuer l’importance, permet de dissoudre à la racine ces vagues émotionnelles pour éviter qu’elles deviennent des déferlantes destructrices.

2-Sortir de la scène de théâtre

Les taoïstes comparent souvent la vie à une scène de théâtre. Chacun d’entre nous, dans cette scène, joue un rôle particulier et chaque rôle est indispensable pour que le jeu de la vie soit équilibré. Du rôle principal au balayeur de scène, chacun doit donner le meilleur. Quand un grain de sable vient se mettre dans ce rouage, c’est tout le spectacle qui en pâtit. Cependant, il y a un corollaire à cette vision. Combien de scènes théâtrales se jouent en famille, ou entre « amis », où les acteurs s’insurgent, s’invectivent, se haïssent, avalent leur bile ! Combien de cordons ombilicaux non coupés ! Combien de dominés qui finissent en dépression, en blocage de l’énergie du Foie, en cancers ! Une solution, sortir de la scène de théâtre, devenir spectateur. Les assaillants, faute de répondant, finiront par choisir une autre cible, puisque la vôtre devient transparente. Et en un seul instant, tous vos nœuds vont se dissoudre. Regarder sans émotion, regarder sans jugement, écouter sans répondre. Mais tout cela ne peut se faire que par l’émission d’une énergie très puissante, à la base des relations de notre humanité : l’amour altruiste, l’amour gratuit sans obligation de retour.

3-Attendre que l’orage passe

Nous avons vu dans la partie Un que la Vie procédait de la dualité Yin-Yang, et que rien ne pouvait avoir d’existence sur cette terre sans que son opposé-complémentaire n’existât. Il faut nous y faire ! Le bonheur ne peut exister sans le malheur, le rire sans le pleur, la joie sans la tristesse, les états de grâce sans les états de disgrâce. Sur notre câble de vie, des épreuves surgissent de l’invisible. Ce sont des épreuves qui nous déstabilisent et qui risquent de nous faire tomber au fond du précipice. Personne ne peut y échapper ! Quand elles arrivent, acceptons de pleurer, de passer des nuits d’insomnies sans rien prendre pour nous abrutir. En MTC, la tristesse combat la colère, selon le cycle des cinq éléments. C’est une émotion d’autocontrôle nécessaire. Fuyez ceux qui vous disent : « tu es un homme mon fils, tu ne dois jamais pleurer ». On finit par en faire des « amputés » de l’amour. Épousons ce vieil adage : « Celui qui touche le fond de la rivière a plus de chances de se propulser à la surface que celui qui reste entre deux eaux ». À force de lectures, de compréhension des « choses de la vie », de nous mettre à l’écoute de notre âme, nous comprendrons un jour qu’il n’y a pas fondamentalement d’épreuves négatives. Seulement des épreuves qui nous font évoluer. Et puis après l’orage vient le beau temps ! (A suivre…)



Pour suivre ses rubriques, cahiers de sinobiologie, livres, newsletters et coffrets de MTC ‘à la carte’ :
Jean PELISSIER - Marseille - Tél. 0611574189 www.jeanpelissier.com- pelissier.j@wanadoo.fr


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Témoignage émouvant
Sur le grand départ d’Arnaud Desjardins (Suite et fin…)

De Pascale Lorenc (28-04-23)

(Pascale Lorenc vit en Allemagne, à Munich, sa vie est dévouée au service des autres, aussi bien comme ‘clown thérapeutique’ que pour l’accompagnement de personnes âgées en difficulté. Elle a suivi avec ferveur l’enseignement d’Arnaud Desjardins pendant de longues années et son récit de ses derniers moments est un hommage émouvant et puissant fait à Arnaud et sa famille, qu’elle continue assidûment à fréquenter).Voici sa réaction suite à l’envoi d’un texte de Guru Kripa Kevala sur ‘le grand départ’ d’Arnaud (suite du N°150) :


La soirée des funérailles est inoubliable et, tout comme Guru Kripa Kevala, je crois que c'est la plus belle soirée de mon existence. Quelle intensité, quelle ferveur, quelle beauté lors de cette cérémonie hors du commun. Nous sommes vraiment tous entassés comme des sardines dans le dojo, il n'y a plus un espace vide... et nous sommes tous UNIS comme nous le sommes que très rarement.

Moi aussi, j'ai beaucoup vibré lors du dhikr chanté par Nur (maître soufie turque qui est basée à Istanbul et qu'Arnaud avait rencontrée peu avant son "grand départ" de ce monde. En fait, elle avait été une des invités à l'AG de 2011 à laquelle j'avais assisté, c'est alors que nous avions fait sa connaissance... personne ne se doutait alors que peu de mois après, nous allions la revoir à Hauteville). Quand nous scandons " ilâha illâ Ilâh" tous ensemble, j'ai eu une sensation d'unité avec le divin comme je ne l'ai jamais expérimentée. Les deux jeunes femmes qui accompagnaient Nur et qui ont, à tout de rôle, tourné comme le font les derviches à la tête du cercueil d'Arnaud, étaient impressionnantes et dégageaient une telle intériorisation, une telle douceur que j'en étais bouleversée.

Le jour de l'enterrement a été du même niveau de recueillement, d'intériorisation et de bonheur tant les interventions des plus proches d'Arnaud étaient d'une richesse et d'une puissance qui nous touchaient au plus profond. Le transport du cercueil du dojo au lieu où se trouvait la sépulture d'Arnaud m'a fortement marquée. Il fallait voir ce cortège hors du commun, le cercueil porté sur les épaules par les plus proches collaborateurs d'Arnaud: Emmanuel, Eric Edelmann, Christophe, Thierry, Geoffroy, Gilles Farcet, Alain Bayod, Yves... le chemin était ardu, avec une longue pente qu'il fallait monter (il faisait très chaud ce jour-là)... ces hommes d'une grande dignité marchaient au pas en silence malgré l'effort soutenu... à plusieurs reprises, ils ont dû déposer le cercueil sur des tréteaux qui étaient transportés par d'autres permanents et alors rapidement mis sur le chemin... tout cela se faisait dans un accord parfait, un court ordre : "déposez", "levez", "marchez" et les gestes précis étaient exécutés dans une union parfaite. Quelle belle démonstration d'humilité vis-à-vis du maître! Ah! Arnaud, quelle reconnaissance de ce que vous nous avez donné en abondance alors. Des centaines de personnes suivaient le cortège, nous nous agglutinions dans la forêt qui surplombait l'espace de la sépulture (comme une colonie de fourmis humaines) tentant de voir un peu de la cérémonie qui avait lieu en contrebas (sur fond sonore de tambour). J'ai eu la chance d'être assez bien placée et de pouvoir suivre assez distinctement la cérémonie. Là aussi, il y a eu des moments très forts.

Je ne peux pas tout décrire, ces journées ont été d'une force et d'une intensité rares en continu. En l'écrivant, je les revis et me sens vibrer de reconnaissance.

A propos, je précise une chose en ce qui concerne la sépulture d'Arnaud: il y a une épitaphe: "Arnaud has a golden heart" et en-dessous la signature (en quelque sorte) Swami Prajnanpad.

Tu me connais assez, chère JANVIER ‘Mahâjyoti’, pour savoir que je ne suis pas une "illuminée" (dommage d'ailleurs) même si j'en parle avec beaucoup d'enthousiasme joyeux. Car, ces funérailles étaient loin d'être "tristes", elles étaient tout simplement "magnifiques", "magiques"... même si nous faisions toutes et tous le deuil d'Arnaud, un GRAND MAITRE qui nous montrait et démontrait ce qu'est vraiment "AIMER".

Je t'avais écrit que le week-end des 15 et 16 avril, je me rendais en Alsace pour une rencontre avec Christophe et Muriel Massin (gendre et fille d'Arnaud). Je peux affirmer qu'avec eux deux, j'ai expérimenté la même qualité d'amour qu'auprès d'Arnaud. Quel cadeau! Je ne serai jamais rassasiée...

Bon! Je vais finir ici ... Je me demande ce que tu en diras, ma belle amie. C'est vrai que, jusqu'ici, je n'avais pas évoqué ma profonde relation avec Arnaud Desjardins dans ces termes. Tu comprends pourquoi il est tellement important pour moi. Toi, c'est Jacques Vigne qui t'a "emmenée" vers les sphères du divin... moi, c'est Arnaud. C'est du pareil au même... et derrière, ou au-dessus, ou au dedans de ces deux hommes, il y a Mâ Anandamayî, notre Mère Divine.


JAY MA!


Passe une bonne nuit, ma très chère et fidèle amie...

Je t'embrasse tendrement et t'envoie tout l'amour dont je suis capable.


Pascale


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L’humanité se déshumanise

Par Jacqueline Bolsée-Pleyers


Merci, Mahâjyoti, de nous enrichir de ta belle ‘philo-spirituelle-sophia’, (amour de la sagesse spirituelle, ai-je tenté d’écrire !) en usant de cette dernière épreuve.

Les mots dans certaines circonstances n’ont pas beaucoup de sens… je les laisse donc courir en t’envoyant par la ‘communion’ de nos âmes la force de Mâ Anandamayî. Jacques si près de toi, si près de nous est une chance immense. J’y pense souvent avec reconnaissance et une très grande joie. Quel merveilleux enseignement par exemple direct… voyages… conférences… retraites… livres… stages et… souffrance. Quel soutien dans notre vie ! L’observer guérit…

Je t’envoie pour le Jay Mâ ce texte : « L’humanité se déshumanise ». Il a été écrit, par une sorte de mystérieux pressentiment, avant la lecture du Jay Mâ N°150 qui nous parle, grâce à l’intervention de Richard Lavergne et du livre de Florent Pasquier, de l’Intelligence Artificielle. J’éprouvais en entendant parler de l’I.A. une… frayeur certaine… Propos entendus à droite et à gauche, car j’ai jeté la T.V. à la poubelle il y a une trentaine d’années.

Après avoir posé ma petite cervelle sur cette forme d’entité ‘d’extra-terrestre’, en songeant donc au Jay Mâ, j’avais écrit ce texte prémonitoire. Jamais on ne touchera à la conscience transcendante (ce serait réellement l’enfer sur terre à perpette. L’homme est particulièrement doué pour user de l’évolution de la science afin de s’exterminer lui-même et ce, sans le savoir ???). Au contraire, nous savons que tout comme l’ombre met la lumière en Lumière ces exploits techniques artificiels mettent en valeur le manque de Vie Intérieure. Séparé de la conscience spirituelle, l’homme hurle après la Vraie Vie. Il l’appelle tel l’être assoiffé dans le désert hurle après l’oasis. Les différentes formes de son appel, hélas, sont malheureusement souvent exprimées d’une manière primitive…

Je t’embrasse de tout mon cœur, ma chère Geneviève. Jacqueline.

L’humanité se déshumanise.

«Il y a une chose qu’il faut toujours rappeler, c’est que ‘ce corps’ est censé accomplir des actions spirituelles. C’est pour cela qu’il faut s’efforcer d’impliquer le corps, l’esprit et l’âme, à chaque instant pour se raccrocher à Lui.» (Mâ Anandamayî)

Sat-chit-ânanda… Existence-conscience-béatitude… Ce chant vibre sous le mental dans les profondeurs Eternelles, Univers du Grand Silence monacal… Aum… Aum… Aum… « L’âme est la ‘basse continue’ de chaque être, confirme Busset, cette musique rythmique, presque à l’unisson du battement du cœur, que chacun porte en soi depuis sa naissance… Parfois en sourdine, parfois étouffée, jamais interrompue cependant, et qui, à des moments d’émotion ou d’éveil, se fait entendre. Se faire entendre et résonner, c’est sa manière d’être. Résonner, voila le mot juste. Résonner en soi, résonner à la ‘basse continue’ d’un autre, résonner à la ‘basse continue’ de l’univers vivant, c’est sa chance d’être immortelle…. »

Aum… Aum… Aum… Le règne qui mène sa vie en cette belle harmonie, saveur permanente de l’offrande de la Pleine Conscience, nous parlons de Présence, porte le nom de Vivant.

Les siècles des siècles débobinent le fil de l’existence… La science apparaît… elle intervient… La reconnaissance, évidemment, nous étreint mais… mais elle peut aussi arracher la Vie à la vie, jeter un voile opaque sur la métaphysique, étouffer la race des êtres Vivants. Oui, la science de plus en plus vorace, s’immisce partout. Il arrive ou plutôt il est là le nouveau fou, intrus avide de tout sauf de l’Etre Essentiel et de son humanisme. Il se nomme : Robot.

L’humanité ne peut jamais, hélas, bénéficier d’un pôle sans l’autre… Pas de positif sans négatif… Ils se créent l’un l’autre…

Inscrivons ce nouvel intrus dans l’élan de l’existence : Règne minéral, végétal, animal, machine-al… à suivre. Régression ‘darwiniste’ ? Nous l’ignorons !

« Dans l’attente d’instructions précises de la part de votre gourou, conseille Mâ Anandamayî, ayez la constance de vous asseoir plusieurs fois par jour, sereinement, l’esprit vide, pour la réalisation de Dieu qui se manifeste sous forme de vérité. N’oubliez pas qu’Il est sous forme de toutes les actions. Il est le Yantra (l’instrument) aussi bien que le Yantri (le musicien). Jouez le rôle de l’instrument dont Il joue. »

Les déserteurs de l’univers du Grand Silence de la Pleine Conscience, séparés de l’Eblouissante Permanence originelle, dépourvus de l’éclairage du langage Immortel, se nomment, disions-nous : Robots. Ils rayonnent ces robots, de robot en robot : Reçu… répondu… répondu… reçu… reçu… ré… Ils sont étranges ces échanges infinis qui espèrent inconsciemment Vivre le Divin Infini à travers un écran sans âme, aussi sec qu’un vase privé à la fois de fleurs et de la chaleur de l’éclat d’un regard Vivant. Ils changent donc d’état ces êtres de métal : Fidèles d’un choix de boutons…. ! Oui, telle est leur religion ? Pas de relations humaines en cet endroit.

Musiciens-instruments confondus, ces ‘Hommes-machines’ agnostiques, sevrés du sein Divin, séquestrés dans un engin hermétique scellé à double codes dans son enclos, sont subitement éclairés. L’ombre, nous le savons, met la lumière en Lumière. Bouleversés par le manque, ils ressentent l’urgence de combler leur néant, prennent l’initiative de rallumer la flamme Divine qui couve sous les cendres ancestrales, brisent leur vitrine, s’échappent en vitesse, cueillent au passage un soupçon de Sagesse, une lueur de Clarté, un brin de philosophie de Vie… Ce petit rien, allez savoir pourquoi, attire l’attention de notre mutation sur un bel esprit, celui du devoir. Devoir dans le sens d’action à l’échelle à la fois humaine et Spirituelle, opportunité d’un geste unifié en sa raison d’être : La Présence totale à l’autre, appelée : Communion.

Les passionnés de la Vraie Vie ne vivent pas en reclus à côté d’Eux-mêmes. Contrairement à nos déserteurs, ils ne Se quittent pas mais S’habitent, S’honorent. Ils sont ‘tout d’une pièce’ dans leur pièce, corps et esprit en leur propre demeure. Ils se posent et jouent dans la plénitude de L’Instant Présent, le rôle que leur souffle l’Instrument dont Il joue à chaque ‘maintenant’ de chaque ‘ici’.

Et pour ce faire Mâ Anandamayî nous enseigne les devoirs de chacun :

« Satsang » : Dans son sens le plus large, pratique de la présence de Dieu.

« Japa » : Répétition d’un mantra ou d’un nom de Dieu qui a été donné par le gourou lors de l’initiation.

« Dhyâna » : Méditation qui suit la concentration mentale et qui précède le samâdhi. »


Jacqueline Bolsée Pleyers


ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म ॐ म
Nouvelles

Cui cui cui...Bla bla bla...

T’as vu ? L’Amour… toujours…
C’est pour le monde entier… !
Ben…oui, mais y faudrait leur dire…


« Vivez si m’en croyez N’attendez pas demain Cueillez dès aujourd’hui Les roses de la vie… »

Ronsard

Jacques VIGNE : toujours en pleine activité pour sa ‘Tournée 2023’ en Europe, Asie, en ‘présentiel’. Il est reparti en Inde pour quelques mois, afin d’y accompagner plusieurs voyages de groupes et d’y faire un petit pèlerinage après 4 ans qu’il n’y était pas retourné…Il a enchaîné ensuite sur la Guadeloupe, l’Italie, la Suisse, La Réunion…Et le revoilà en Inde, il est comme le furet « Il est passé par ici, il repassera par là… »

De partout où il se trouve, il continue à animer ses visio-conférences Zoom, dont vous avez tous les détails dans ses programmes sur ses deux sites : le site ‘historique’ www.jacquesvigne.com et le nouveau site www.jacquesvigne.org . En récapitulation nous y trouvons : ses ‘week-ends’ de méditations guidées sur Zoom, son ‘duo littéraire’ avec son éditeur Libanais Lwiis SALIBA, ses traductions en français des interviews de Tenzin Palmo depuis l’Himalaya et ses contacts en direct de l’Inde avec Pushparaj PANDEY à Kankhal où se trouve le samadhi de Mâ Anandamayî et où vécut longtemps Swami Vijayânanda, puis ses interventions des dimanches sur Instagram.

Visio-Conférences ZOOM de Jacques Vigne

Ou lien direct : https://us02web.zoom.us/j/3050782130
ID de réunion : 305 078 2130

La participation par visio-conférence ZOOM est ouverte à tous sans inscription préalable

Voir le programme détaillé sur ses deux sites
Si vous souhaitez être tenus au courant en en temps réel des nouveaux programmes du Dr Jacques Vigne et recevoir de temps en temps des textes ou articles qu’il vient d’écrire, n’hésitez pas à vous inscrire automatiquement en envoyant simplement un mail à : vigne.liste@gmail.com


De Geneviève (Mahâjyoti)

3 livres sur L'Inde : sur Mâ Anandamayf, Swami Vijayänanda et Jacques Vigne
Par Geneviève Koevoets (Mahäjyoti) :

Voyage Intérieur aux sources de la joie (souvenirs de l’Inde) (Récits, voyages, humour, et poèmes) Préface de Jacques Vigne Editions du Petit Véhicule - Nantes (2015)

Du cinéma… à la Spiritualité’ (Tous les chemins sont passés… et passeront par Rome) Préface de Jacques Vigne Editions du Petit Véhicule – Nantes (Mars 2022) editions.petit.vehicule@gmail.com - 02 40 52 14 94

‘Jacques Vigne, une vie de passeur…entre l’Orient et l’Occident’ (Clin d’œil sur sa vie, ses motivations, son enseignement…témoignages et bibliographie)

Préface de Marc de Smedt – Editions Ovadia (Nice) (Novembre2022) http://www.leseditionsovadia.com/collections/824-jacques-vigne.html - Cliquer sur "commander" pour accéder à :

https://www.pragmaconcept.com/catalogue-general/721-jacques-vigne-une-vie-de-passeur-entre-lorient-et-loccident.html

Marc de Smedt qui est l’éditeur de Jacques Vigne depuis 30 ans a fait la préface de ce dernier livre, lequel est sorti milieu Novembre 2023 aux EDITIONS OVADIA de Nice (sciences humaines, sociales et techniques, philosophie, littérature, arts, témoignages…et humour aussi). 276 pages, 104 illustrations couleur inédites, 24€ + frais de port).


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Pour continuer avec les ‘LIENS’, rappelons celui qui ouvre sur les deux ‘Livres AUDIO’ de Swami Vijayânanda notre vieux Maître : ‘Un Français dans l’Himalaya’ et ‘Un Chemin de Joie’, qui furent enregistrés fin 2018 avec les voix de Jean E. LOUIS (voir notre ‘Editorial’ des N°137 et N° 140) et la voix de Geneviève (Mahâjyoti). Tous deux avaient travaillé ensemble à Rome dans la postsynchronisation de films il y a quelques années. En voici le lien :

https://drive.google.com/open?id=1-8TkFAMzA7Mg_9GC2oD6zMT1oaN9POjl

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Suite du N° 150 : Chandandidi

Chère Mahâjyoti, Cher Vigyan, Voici une vidéo d'une conversation enregistrée avec PushpRaj cet été, peu de temps après que CHANDANDIDI a quitté Son Corps. Je pense que cela intéressera les lecteurs et ceux qui suivent l'Enseignement de MA, à partager si vous le souhaitez :

https://www.youtube.com/watch?v=RsDNYDaOgbo Pensées amicales - JAY MA – Kailash (Médecin oncologue des Hôpitaux Universitaires de Genève, proche de Mâ et de Vijayânanda)

Signalement d’une relique !!!

LIEN pdf du livre de Swami Vijayânanda ‘Sur la trace des yogis’ (2008)

26Voici le lien pdf de ce livre que Jacques Vigne a retrouvé sur une clé, version française. A garder précieusement. Il a fait une reconnaissance optique,

https://drive.google.com/file/d/1xrQwrTgKcUdUoT4vJ03A_TuwMXPB7Cjp/view?usp=sha re_link

Nous annonçons la sortie en Octobre 2023

D’un livre de Carole DALMAS et Alix LEFIEF-DELCOURT
Sous la direction d’Anne GHESQUIERE – Postface du Dr Jacques VIGNE
Aux Editions EYROLLES
‘Le froid, L’art de vivre en bonne santé’

Tous les détails du livre sur ce lien https://www.tumospirit.com/

Incroyable mais vrai, ce livre va vous faire aimer le froid ! Il faut bien le dire, le froid a mauvaise réputation sous nos latitudes... et si en l'invitant dans notre quotidien, il devenait pourtant un art de vivre, nous apportant lucidité, vitalité et joie ? Voilà le pari tenu de ce livre passionnant ! Vous découvrirez comment, très concrètement, le froid peut facilement s'installer dans votre vie et devenir un véritable chemin de santé et de bien-être. Plongez dans cette aventure ‘transformante’ parsemée de découvertes scientifiques étonnantes, de « bulles de froid » (des propositions de pratiques efficaces, progressives et accessibles à tous, quel que soit l'endroit où vous vous trouvez), des conseils pratiques, des témoignages inspirants... « Un livre riche d'enseignement et même de sagesse » selon Dr Alexandre Fuzeau, champion du monde de nage en eau glacé.

Carole DALMAS :

Enseignante de yoga, accompagnatrice en montagne et thérapeute en Suisse, CD organise de nombreux voyages autour du yoga, notamment en Inde et Grèce. Très sensible, elle s’est consacrée à la santé et à la spiritualité dès l’âge de 30 ans. Depuis, elle est très active dans le domaine du yoga et a intégré le froid à son quotidien dans une pratique sensible et thérapeutique, bien loin du désir de performance.

Enseignante de Yoga Sensoriel & Yoga du froid Accompagnatrice de montagne Thérapeute en Reiki
27 Sentiez de la Crausaz 17 CH - 1814 La-Tour-de-Peilz
T. +41(0)76 25 23 480
Sites : Terreduyoga.com & TumoSprit.com
Emails : info@terreduyoga.com - info@tumospirit.com


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2 nouveaux livres avec Jacques Vigne



La Force de l’Attention’
Un livre d’Alan B. Wallace- Editions Le Relié
- Février 2023 – Préface de Jacques Vigne - Traduit par une équipe, dont Jacques Vigne, qui a aussi relu les épreuves - Coordination de Cécile Taric.
Et le livre : ‘La méditation contre les douleurs’ - En préparation par Jacques Vigne – Editions Le Relié - Parution probable début 2024.


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Un nouveau livre scientifique de Florent PASQUIER

Florent Pasquier, dont Jacques Vigne fera la préface de son prochain ouvrage sur les nouvelles approches scientifiques du spirituel, dont nous avons parlé au précédent numéro du JAY MA, vient de publier un livre-témoignage de son parcours de chercheur et d’enseignant sous forme de récit de vie d’un universitaire confronté à cette question : comment aborder la spiritualité aussi bien comme objet de recherche académique, mais aussi comme sujet/projet d’enseignement en contexte laïque ?

Édité par l’Harmattan, cet ouvrage « Un enseignant-chercheur en quête de sens et de liberté. Auto-regards sur son métier au mitan de la carrière et de la vie » sera présenté le mercredi 13 décembre à 19h au Quartier Latin de Paris, et pourra aussi être suivi par visioconférence. Informations et réservation : https://pasquierflorent.wixsite.com/pasquier/post/dédicace-de-mon-ouvrage-rencontre-dialogique-avec-le-pr-cornett-paris-13-12-23-19h

Renouvellement du JAY MA

C’est désormais la fin des abonnements payants pour la période de 3 ans, de Mars 2021 à Mars 2024 Vous n’avez rien à faire…

A partir de cette date le JAY MA sera envoyé gratuitement Libre à vous de faire un DON : comment ?

Fini le JAY MA au prix de 1 Euro symbolique par exemplaire.

Les lecteurs fervents de cette brochure seront libres, ou non, de faire un ‘DON’ pour la Sangha de Anandamayî : le ‘Kanyapeeth’ à Bénarès, à travers le compte bancaire de Jacques Vigne.

Relevé d’Identité Bancaire / IBAN

Cadre réservé au destinataire du RIB
Titulaire du Compte Monsieur JACQUES VIGNE
22 rue Boissière – 75116 PARIS

Domiciliation BNPPARB PARIS AV KLEBER (02587)
RIB : 30004 00552 00002057278 04
IBAN : FR76 3000 4005 5200 0020 5727 804
BIC : BNPAFRPPXXX

Adresse pour envois de préférence par VIREMENT direct
en précisant le motif du virement et en avisant Jacques Vigne par email.
Le paiement
de ces dons sera reversé en Inde par Jacques Vigne en ‘Roupies’.

Les personnes désireuses de s’abonner au JAY MA pourront prendre leur abonnement ‘en vol’ à n’importe quel moment auprès de Geneviève (Mahâjyoti) (voir ci-dessous) …Les numéros arriérés pourront également être consultés sur ce site de Mâ Anandamayî : http://www.anandamayi.org/ashram/french/frdocs1.htm


Historique de l’envoi des « Jay Mâ »

Le N°116 du printemps 2015, fut un ‘Numéro Spécial’ dédié aux 30 années d’existence de notre brochure ‘JAY MA’ et à Atmananda qui en fut l’inspiratrice. Ce N° est à votre disposition. Merci aux nouveaux inscrits, et aux fidèles de rester dans la Grande Famille de Mâ ! Merci à tous ceux qui rejoindront ‘en route’ l’expérience du JAY MA. Ils sont priés de s’inscrire auprès de Geneviève (Mahâjyoti) qui en gère bénévolement l’édition ‘trimestrielle’, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous inscrivant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@orange.fr N’oubliez pas de l’aviser afin de recevoir la brochure…sinon, elle ne vous parviendrait pas ! Et…identifiez-vous bien…

Cette brochure fut créée il y a donc 38 ans... Elle représente un lien d’amour avec l’Inde, avec Mâ Anandamayî, avec les Swamis, les lectures, retraites, voyages, témoignages dédiés à l’activité dans les ashrams de Mâ, au souvenir de notre vieux Maître disparu Swami Vijayânanda, aux visiteurs occidentaux, aux voyages de groupes en Inde, aux pensées poétiques sur Mâ, aux déplacements de certaines personnalités qui choisissent de divulguer la sagesse et la spiritualité de ce pays lors de séminaires à travers le monde, aux traductions des plus belles pensées de Mâ, et pour Mâ…et aussi à vos témoignages vécus, si appréciés de nos abonnés ! Tout ceci à travers la composition qu’en fait Geneviève Koevoets (Mahâjyoti) depuis bientôt 15 ans (2009), prenant ainsi la succession d’Atmananda, de Danièle Perez et de Jacques Vigne lui-même, qui en assure désormais la supervision (et dont vous trouverez les programmes sur son ‘site historique’ : www.jacquesvigne.com et sur le nouveau : www.jacquesvigne.org).

Le succès remporté par l’envoi de notre petite brochure « Jay Mâ » par voie électronique, a remplacé l’envoi postal sur ‘papier’ qui venait de l’Inde avec tant de difficultés et Jacques Vigne a ainsi confié à son assistante bénévole (Geneviève-Mahâjyoti) le soin de vous la composer, de la formater et de vous l’expédier chaque trimestre par email. C’est un gros travail de recherches minutieuses, de création, de choix des textes, de corrections, de mise en pages, mais aussi une ‘tâche sacrée’.

Tous ceux qui sont déjà abonnés, le resteront automatiquement et pourront faire un ‘don’… Tous les nouveaux qui voudront s’abonner (ou les anciens se réabonner) devront envoyer (ou confirmer) leur adresse EMAIL à Geneviève (Mahâjyoti), afin que notre cher « Jay Mâ » puisse leur parvenir rapidement ! Vous n’aurez plus qu’à le lire, ou à l’imprimer (comme le font certains) pour vous en faire une jolie collection sur papier…Vous aurez également les différentes photos de Mâ en couverture dans vos ordinateurs, puisque la brochure sera illustrée des mêmes photos que celles des exemplaires qui étaient envoyés, sur papier, depuis l’Inde.


Table des matières

Mère Se Révèle (Extrait de ce livre sur Mâ Anandamayî)
Marche vers l’Eternité (D’un ‘bodhisattva enfant’: Bruno Pittolo) (Suite)
Appel pour la Paix… (de Richard Lavergne)
Prière simple…de St François d’Assise
Parcours de vie et transformation intérieure (Par le Dr Daniel Chevassut)
Poème ‘Ode au Silence’ (Par Geneviève Koevoets-Mahâjyoti)
Portraits d’ermites en Himalaya (Par Jacques Vigne)
Rencontre avec Swami Nirgunânanda à Dhaulchina (Par Jacques Vigne)
La Charte en 10 points pour gérer ses émotions (Par Jean Pélissier) (A suivre...)
Témoignage sur le grand départ d’Arnaud Desjardins (Par Pascale Lorenc)(Fin)
L’humanité se déshumanise’ (Par Jacqueline Bolsée-Pleyers)
Nouvelles et Annonces…
Renouvellement du JAY MA :(Désormais gratuit - Dons acceptés pour l’ashram de Mâ Anandamayî)
Table des Matières