Extrait
chapitre
numéro
73

JayMâ-n°128

Cette brochure représente un lien d'amour avec l'Inde, avec Mâ, avec les Swamis, les lectures, les voyages...

Jay Mâ n°128

(PRINTEMPS 2018)

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Ma Anandamayi

Paroles et Souvenirs de Mâ

Tirés de Mâ Anandamayî
Incarnation de l’Héritage spirituel et culturel de l’Inde
Une parfaite incarnation de Sachchidânanda
Shri J.N. Dhamija


L’impact et l’empreinte laissés par Mâ ont été trop profonds, trop grandioses, pour être accessibles à la compréhension de l’homme ordinaire. Quant à évoquer les souvenirs des instants vécus en sa présence, la chose me paraît particulièrement difficile. Mes visites et mes rencontres avec Mâ couvrent une période d’une trentaine d’années. Période au cours de laquelle de nombreux souvenirs se sont accumulés.

Je ne sais trop par où commencer, ni de quelle manière. Ma recherche de l’Eternel prit forme alors que j’avais à peine 18 ans. J’ai visité beaucoup de monastères et d’ashrams. J’ai accompli nombre de pèlerinages dans les lieux de dévotion. Tout cela dans le dessein d’atteindre le but que je m’étais fixé. Le temps qui passait finit par m’octroyer une manière de connaissance et peut-être un peu de sagesse. Mais il me fit don, par la même occasion, d’un certain besoin de sophistication, et d’un certain discernement, dons qui firent que le but qui était le mien s’éloigna au lieu de se rapprocher.

Je me demandais où et comment trouver l’Être Suprême, le Un Parfait, une incarnation de la connaissance et de la sagesse qui me ferait traverser l’océan tumultueux de l’existence, en dissipant les ténèbres au sein desquelles nous évoluons, cet univers d’ombre où seul un choc ou un évènement extraordinaires seraient à même de nous ouvrir l’esprit et nous faire prendre conscience d’une vie nouvelle, de la vraie vie.

Ma recherche se poursuivit. J’avais déjà entendu parler de Mâ. Mais ce ne fut qu’à la fin de l’année 1952, lorsque je revins de ma première affectation diplomatique en Australie, que j’eus l’insigne privilège de la rencontrer en personne. Je n’étais pas loin d’avoir la quarantaine. A cette époque, les nouveaux édifices du temple n’avaient pas encore été construits dans l’ashram de Delhi et Mâ séjournait dans la maison de Shri Sen (père du Dr. Sen), sur Hanuman Road. C’est là que nous nous rendîmes, mon épouse et moi-même, pour avoir son darshan. Mâ me regarda avec une certaine insistance. Je fus subjugué par sa présence et me retrouvai tout simplement sans voix.

Etait-ce une vision ou un rêve éveillé ? Je me le demandai sincèrement. Sa beauté et sa grâce divine emplirent mon être tout entier d’un amour infini.

Je compris alors que le grand moment de ma vie était arrivé : je venais de rencontrer l’être que je cherchais depuis des années. Je sus alors, au plus profond de mon coeur, que j’aurais pu devenir un « sans-Dieu » peut-être, mais assurément pas un « sans-Gourou ». Pour moi Dieu et Gourou n’étaient plus qu’un.

Je venais de vivre un rendez-vous amoureux avec ma destinée. Après l’avoir rencontrée, un tout nouveau chapitre s’ouvrit dans ma vie. Un désir ardent, un sentiment intense et profond, jaillirent en moi. Je ne pouvais tout simplement pas vivre sans Elle. Dès que j’entendais parler de la présence de Mâ près de Delhi, à Vrindaban, à Dehradun ou à Kankhal, je me rendais en voiture, durant les week-ends, dans l’un ou l’autre de ces endroits pour avoir son darshan. Je me souviens qu’un jour, en 1957, Mâ était venue à Modinagar pour y séjourner une semaine environ. Modinagar se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Delhi. Eh bien tous les jours, après les heures de bureau, je faisais le trajet pour Modinagar, aller-retour. Cette agitation perpétuelle, cette obsession qui s’apparentait presque à la folie, se poursuivit pendant des années. Je ne pouvais pas m’empêcher d’aller lui rendre visite à intervalles réguliers. Jusqu’au jour où, par la grâce divine, ce comportement insensé prit fin. Petit à petit je sentis la présence de Mâ en moi ou près de moi. Où que je fus, je pouvais lui parler et lui demander conseil. Cette expérience se poursuit aujourd’hui encore, alors que Mâ a quitté son corps au mois d’août 1982. Je sens intensément sa présence lorsque je l’appelle avec ferveur. En fait Elle me dirige, me protège et me guide. Ma vie tout entière tourne autour d’Elle. Elle est la véritable motivation de cette vie que je continue à vivre intensément en dépit de mon âge. Elle est le point d’ancrage de mon existence. Elle est ma destinée. Elle seule représente l’épanouissement et l’accomplissement de ma vie.

La splendeur de l’Asie

Mâ ne faisait pas de discours, ne donnait pas d’entretiens et ne faisait pas de lectures de textes ou autres. Elle communiquait par sa seule et chaude présence. Son silence lui-même nous parlait. Son silence était édifiant. Mieux...il nous ennoblissait. Quelques fois il suffisait d’un mot, ou d’un signe, ou bien d’un coup d’oeil ou d’un geste, ou même d’un mouvement du doigt – habituellement son index gauche – pour nous transmettre sa pensée, à moins que ce ne fut quelque souhait ou quelque exigence qui, tel un ordre du Divin, devait être satisfaite.

Elle semblait être la dépositaire de la connaissance et de la sagesse. Bien qu’Elle se considérât Elle-même comme « une enfant illettrée », Elle en remontrait toujours, à sa manière, aux grands Mahamandleshwar qui n’en recherchaient pas moins sa présence.

Mâ réagissait toujours en fonction du comportement et de l’intelligence de son interlocuteur. Elle avait coutume de dire : « Le son que te donne l’instrument, dépend de ta façon d’en jouer. » La preuve en était que des mots empreints d’une profonde sagesse coulaient parfois de sa bouche, atteignant des hauteurs dignes du Vedânta. Dans ces moments-là, ses paroles étaient une véritable poésie. Voici un aperçu de certaines de ces paroles :

« Campé sur les rivages de l’Eternel Océan, l’homme contemple les vagues qui l’une après l’autre se brisent sur les rochers où elles se dispersent avant d’aller se fondre dans l’Infini.

Une multitude de créatures naissent et meurent à chaque instant pour disparaître ensuite dans le Royaume Inconnu de l’Infini. Ce courant ininterrompu de la Nature se manifeste en nous sous d’innombrables formes. C’est de ce courant que toute chose prend naissance et c’est en lui que toute chose va se dissiper. »

Mâ nous inculque et développe en nous, d’une manière qui lui est propre, les concepts les plus beaux des traditions libérales. Elle nous enseigne que l’humanité est une et qu’il n’existe aucune réelle différence entre les êtres humains.

Dans les enseignements, son approche était toujours constructive. Elle ne prononçait jamais le moindre mot déplaisant à l’égard de qui que ce fût, ou de quelque religion ou institution que ce fût. Selon Elle, le but et l’objectif de toute religion, de toute race, de tout credo et de tout courant de pensée, c’est d’aider l’homme à traverser l’océan tumultueux de l’existence et de le conduire jusqu’au havre d’amour et de paix, de lumière et de liberté. En d’autres mots, le rôle de tous les courants spirituels, aussi différents soient-ils les uns des autres, c’est d’aider l’homme à parvenir au Royaume de l’Eternel.

Un jour, quelqu’un demanda à Mâ quel était le point de vue hindou à propos de la chrétienté. Elle répondit : « Si la chrétienté revendique une place particulière et se positionne à part, alors elle se dissocie de toutes les autres religions. Nous reconnaissons Jésus Christ mais dans le cadre de l’ensemble des religions. Le Christ est au-dessus de ce genre d’exclusivité. »

Mâ est l’un des plus merveilleux symboles de l’Inde, « un pays que la nature a doté de grandes richesses, ainsi que d’une puissance et d’une beauté parmi les plus grandes qu’elle ait jamais accordées, » un pays à la culture millénaire où règne tolérance et harmonie entre toutes les religions, un pays où l’esprit de l’homme a su développer les plus hautes vérités et enfanter certaines pensées qui resteront parmi les plus belles en ce monde. Comme l’exprime le Dr. A. Weintraub (Swami Vijayânanda) : « Personne au monde n’a jamais exprimé les grandes vérités dans un langage aussi clair et sublime que celui des sages de l’Inde. » Et Mâ a été la plus Grande parmi les grands.

Que Mâ ait été Avatâra, Vilasa, Siddha, Sakta, ou alors un grand Bhakta, ou le Divin Lui- même, dans sa Svayau Rupa, ce langage et cette description continueront, encore et toujours. En ce qui me concerne personnellement, Mâ est la Perfection incarnée, la Pure Conscience et l’Incarnation de Sachchidânanda.

La contribution de Mâ à l’héritage de l’Inde est immense. Nous n’avons pas à ce jour suffisamment de recul pour jouir d’une vision historique de son Image et de l’Impact qu’Elle a eu sur le monde.

Mais dans quelques temps, les générations à venir se demanderont, lorsqu’elles entendront parler d’Elle, comment il est possible qu’un tel être ait pu exister et fouler le sol de cette terre. Tout comme le Seigneur Bouddha, Elle continuera à briller d’une lumière resplendissante parmi les astres les plus éclatants du firmament. Demain, dans mille ans, dans dix mille ans, l’esprit assoiffé d’inspiration et le cœur débordant de dévotion, des hommes lèveront les yeux et regarderont là-haut, quelque part dans le ciel, une étoile nommée « Splendeur d’Asie ».

(Traduit de l’anglais par Jean E. LOUIS)

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Swami Vijayânanda,

le témoin de Mâ.

Ecrit par Jacques Vigne
A l’Ermitage de Dhaulchina en Juillet 2005
(En souvenir de Swami Vijayânanda qui a ‘quitté son corps’ à 95 ans, le Lundi de Pâques 5 Avril 2010, à Kankhal, Inde)


Comme chaque année c’est le 2 Février que fut fêtée la rencontre de Mâ et de Swami Vijayânanda


Vijayananda
Portrait de Vijayânanda exécuté à la sanguine par Geneviève Koevoets (Mahâjyoti)


Vijayânanda est arrivé en Inde en 1951, il avait trente-six ans. Il a rencontré Mâ Anandamayî à Bénarès, lui a demandé s'il pouvait rester quelques jours dans son ashram, et plus d'un demi-siècle après, il y est toujours. Dès sa première rencontre avec elle, il a eu la certitude qu'il s'agissait du maître spirituel qu'il recherchait. Pendant dix-neuf mois, il est resté tous les jours auprès d’elle, sauf pendant une journée. Ensuite, il est resté surtout à Bénarès, et puis pendant dix-sept ans dans les Himalayas, avec une vie très solitaire, y compris à l'ermitage de Dhaulchina, en vue du sommet de la Nanda Dévi (7860m) où j'écris moi-même ces lignes en ce moment. Depuis un quart de siècle, il est dans l'ashram principal de Mâ à Kankhal, où elle a son samâdhi (tombeau). Il y voit les visiteurs tous les soirs, sinon il mène une vie de moine typique, en particulier par sa régularité et l'intensité de sa pratique de la méditation. Il fait remarquer que cet emploi du temps fixe, peut être considéré comme du tamas, de la répétition ou du conditionnement, mais il faut savoir que le Soi lui-même, dans son aspect d'immuabilité, a cette qualité de tamas. C’est la base immobile de tout. Il ne voyage pratiquement pas, un jour je lui ai demandé s'il était comme l’un de ces sages taoïstes qui voient le monde de leurs fenêtres, il m'a répondu : " Je n'ai même pas besoin d'aller à la fenêtre !"

Pendant douze ans, il ne voulait pas entendre parler de l'actualité et n'a pas lu du tout le journal, mais maintenant il le regarde chaque jour, même si c'est souvent quelque peu en diagonale. En effet, il explique que le védantin médite sur l'unité. Savoir un minimum ce qu'il se passe dans le monde est un signe d'unité avec lui.

Une des choses qui m'a plu à l'ashram de Mâ Anandamayî, c'est qu'on peut dire qu'ils ne font pas de prosélytisme. Vijayânanda, en particulier, ne fait que répondre aux questions des gens, et ne donne pas de discours religieux ou d'enseignement formel. Certaines personnes sont déçues car elles auraient espéré qu'il leur "parle de ses expériences", mais il ne le fait pas. Comme il le remarque familièrement, "Il faut me tirer les vers du nez". Il a écrit un petit peu sur son contact avec Mâ dans les premières années, mais depuis, il ne le fait pratiquement plus. Son premier livre, Un Français dans l'Himalaya, est constitué en grande partie des comptes rendus de questions et réponses qui ont été recueillies au fil des années. Il vit simplement dans une chambre qui a été financée à l'ashram par un de ses amis. En vingt ans, je ne l'ai jamais vu accepter d'argent.

Quand il était en France après la guerre, il a pris des cours de Yoga à Paris, c'était le tout début. Au départ, il était tellement rigide que même rester en tailleur deux minutes lui était pénible. Avec l'entraînement en Inde, il a réussi à tenir la posture de lotus pendant six heures d'affilée sans même changer de côté, et aussi l'équilibre sur la tête avec les jambes en lotus pendant deux heures trois quarts. Certains textes de Yoga disent que quand on arrive à tenir 3 heures dans cet âsana, on obtient le samâdhi... Vijayânanda ne conseille pas aux pratiquants de pousser autant, mais il donne ces exemples pour illustrer le fait que lorsqu’on tient vraiment le coup, il y a un moment où la douleur qui augmentait progressivement disparaît complètement. Pour les occidentaux qui veulent avoir de bonnes bases en méditation et développer une maîtrise des émotions, il conseille le retour systématique aux sensations, comme c'est expliqué par exemple clairement dans la méditation bouddhiste vipassana. Il prône aussi l'observation de la respiration. Pour le bouddhisme théravada. Rien qu'avec cela, on peut arriver au nirvâna. Cette méthode a aussi le grand avantage de pouvoir vous rééquilibrer à tout moment si vous n’êtes pas guidés par un enseignant. Par contre, ce dernier est important. Si l'on fait du prânâyâma intensif, il faut qu'il ait vraiment l'expérience de cette voie. Il dit parfois que s'il s'était installé en France, il aurait eu tendance à dire aux gens, comme Krishnamurti, de méditer directement et de se passer complètement des rituels. En conformité avec la tradition, et affirme que la plupart des gens ont besoin d'un lien fort avec un enseignant spirituel. Il ne s'agit pas de diviniser celui-ci, mais de comprendre que chaque être humain est à sa manière un canal de l'Absolu, qu’il y est relié comme par un fil électrique. Simplement, certains laissent mal le courant passer, d'autres sont de bons conducteurs, et les sages sont des super-conducteurs. Ils peuvent donner un goût de l'expérience de la félicité spirituelle, ânanda, sans qu'il y ait de gaspillage ou de perte d'énergie.

Après un certain nombre d'années de pratique à son arrivée en Inde, il était devenu un expert en hatha-yoga. Cependant, il a abandonné sa pratique depuis longtemps et maintenant reconnaît que c'était une erreur. Il constate : "On a l'âge de son dos, et à quatre- vingt-dix ans, le mien est plutôt rouillé. Si j'avais continué la pratique des postures, je n'en serais certainement pas là." Avis utile à garder présent à l'esprit...

Dès son adolescence, il était déjà intéressé par la perspective du contrôle complet du mental. Il a commencé le Yoga à l'âge de dix-neuf ans, et après soixante-dix ans de pratique, il dit qu'il y est arrivé. « Si on travaille  dans sa propre cuisine, on trouve tout de suite ce  dont on a besoin, mais si on est dans celle de quelqu'un d'autre qu'on découvre pour la première fois, on peut chercher pendant dix minutes un seul objet. De la même façon, maîtriser son mental revient à trouver immédiatement en soi l'énergie dont on a besoin  pour le rééquilibrer et l'orienter dans la bonne direction. » Cependant, ce contrôle du mental n'est pas un but en soi, mais une ouverture vers la Libération.

Récemment, à l'occasion de l'anniversaire de Mâ célébré en mai, j'ai reçu un nouveau nom de Vijayânanda que je connais depuis vingt ans. C'est Vijnânânanda, en prononce en hindi Vigyânânanda, cela signifie "Félicité de la connaissance complète". Dans la tradition, la seconde moitié du nom de renonçant est toujours ânanda, la félicité, car c’est la cause et la conséquence du renoncement. La première moitié doit être un nom du Soi mentionné dans les Upanishads et dont la première syllabe est la même que celle du nom de départ, Vi donc pour moi-même. Cela ne veut pas dire que je vais automatiquement m'habiller en orange, mais c'est certainement un pas en avant dans l'approfondissement de la tradition du Yoga et de la voie spirituelle de l'Inde.

Ermitage de Dhaulchina - Juillet 2005 - Vigyânânanda


Pour aller plus loin :
  • Vijayânanda Un Français dans l'Himalaya éditions Terre du Ciel, 1997, traduit depuis en italien par Geneviève Koevoets, et qui fut considéré comme le premier livre italien de Jacques Vigne pour Michela Bianchi - MC Editrice-Milan - qui a depuis cela publié en Italie 8 livres de Jacques Vigne, disciple de Swami Vijayânanda.
  • Un chemin de joie, ouvrage qui regroupe d'autres conversations avec Swami Vijayânanda et certains de ses écrits sur l'Inde, ouvrage qui y avait été publié en anglais. Il n'a pas voulu qu'il soit publié en français, mais il a accepté qu'on le mette sur le site de Mâ Anandamayî : www.anandamayî.org (En voici un extrait) =



‘Un chemin de Joie’

De Swami Vijayânanda
Témoignage et réponses d’un disciple français de Mâ Anandamayî

Introduction

Vijâyananda a passé sept ans dans un ermitage à Dhaulchina, sur un sommet boisé près  d’Almora c’est là qu’il a rédigé son ouvrage Sur les traces des Yogis dont nous donnons des extraits en première partie; puis il est redescendu à Kankhal près d’Hardwar, à l’endroit où le Gange rentre dans la plaine. Mâ lui avait conseillé de revenir dans ce grand ashram où elle résidait très souvent avant sa mort en 1982 et où elle a maintenant son samadhi. Vijâyananda y poursuit depuis vingt-huit ans sa sâdhanâ ; il vient d’être nommé de nouveau président de l’ashram : destinée étonnante pour un ancien médecin français, consistant à se retrouver à la tête d’une grande institution hindoue connue pour sa stricte orthodoxie, brahmanique. Matri-lila, le jeu de Ma se poursuit …

Mâ l’avait chargé de recevoir des chercheurs spirituels qui souhaitent une information de première main sur son enseignement ou sur l’expérience du yoga, et il s’acquitte de sa tâche avec une fraîcheur et une présence renouvelée à chaque fois, même si évidemment il ne peut pas créer de nouveaux souvenirs personnels de Mâ. Cette présence est d’autant plus étonnante que les questions des visiteurs de passage reviennent en fait souvent au même ; cependant, les personnes sont à chaque fois différentes. Même si les visiteurs ne peuvent sonder la sagesse de l’ancien ermite en quelques entrevues, ils reçoivent néanmoins le don de son amour, ils le sentent et lui en sont reconnaissants. Les questions et réponses qui suivent sont tirées de ces entretiens informels, individuels ou en petit groupe, qui se sont déroulés au fil des ans. La plupart des réponses ont été notées après les entretiens par Jacques Vigne qui va à Kankhal depuis dix-huit ans et y a résidé régulièrement entre fin 89 et 98. Elles ont été relues par Vijâyananda pour parer à d’éventuelles erreurs de mémoire. Les réponses sont spontanées et adaptées à celui qui pose la question. Néanmoins, beaucoup d’entre elles ont une portée générale qui leur permet d’être reprises dans cet ouvrage. D’autres réponses ont été rédigées par Vijâyananda, lui-même, et sont parues dans ‘ Jay Ma ’, un journal trimestriel en Français consacré à l’enseignement de Ma Anandamayi et publié alors à partir de Kankhal. Il avait été commencé dès 1985 à l’instigation d’Atmânanda l’autre disciple monastique de Mâ venant d’Occident. Elle a passé un demi-siècle en Inde et est décédée quelques semaines après avoir relu le premier numéro du Jay Ma. D’origine autrichienne, elle était douée pour les langues, savait en plus du français et de l’anglais, le hindi et le bengali et servait souvent de traductrice pour Ma. Des extraits de son journal spirituel sur Ma sont parus aux Deux Océans sous le titre Présence de Mâ, et une version plus complète où elle raconte aussi ses expériences à l’école de Krishnamurti a été publiée récemment chez Accarias-L’Originel sous le titre La mort doit mourir.

Pour en revenir à Vijâyananda, nous pouvons dire qu’il n’écrit pratiquement plus depuis une vingtaine d’années en dehors de ces clarifications qu’il donne dans le Jay Ma, et des réponses aux lettres personnelles qu’il reçoit. Maintenant qu’il a 89 ans, il ne répond d’ailleurs plus guère aux lettres, mais continue d’assurer les entretiens soirées après soirées, pour ceux qui sont suffisamment engagés pour venir le voir à Kankhal. Dans ce contexte, le présent recueil d’entretiens et de réponses prend une importance particulière. Il développe largement une première série de conversations plus brève qui avait été publiée en 1997 par Terre du Ciel, en même temps que des articles sur Mâ que Vijâyananda avait écrit durant ses dix premières années avec elle et de courts extraits d’un livre qu’il avait fait paraître en 1978 à Bombay directement en anglais sous le titre de « In the steps of the Yogis » (Sur les traces des Yoguis). Nous donnons aussi ci-dessous d’autres extraits de ce livre qui donnent des connaissances utiles pour les Occidentaux qui veulent mieux connaître l’Inde spirituelle. Ceci dit, les lecteurs qui ont peu de temps et sont avides d’enseignements spirituels explicites pourront se concentrer directement sur les conversations : ils y trouveront largement de quoi étancher leur appétit.

Comme le but du texte est de parler de Ma et du Yoga, il rend mal compte de la manière spontanée dont Vijâyananda sait entremêler ces sujets avec la conversation courante, sur la vie quotidienne. Le lecteur, n’ayant pas été présent aux entretiens, ne sentira guère l’adéquation exacte entre l’attitude de Vijâyananda et la demande, dite ou non-dite du visiteur. Il ne réalisera aussi que partiellement le parfum de vérité, d’authenticité qui pénètre ces questions et réponses et qui était si évident pour les personnes présentes. Sur ce sujet, il doit faire un minimum de confiance au témoignage qu’apporte cet écrit. Un nouveau livre est une flèche qui est à la fois lancée du passé vers le futur, et qui en même temps demeure éternellement présente.

Par contre, il réalisera sans doute que les principaux points qui sont discutés éclairent la sâdhanâ, et donnent un enseignement qui était le même il y a dix mille ans, et qui sera le même dans dix mille ans. Il appréciera aussi probablement la manière dont Vijâyananda, avec sa simplicité enfantine, joue le jeu éternel du yoga. Puissent ces entretiens éveiller, ou réveiller en nous une compréhension juste de la voie spirituelle, et nous encourager à réaliser les vérités entrevues au cours de la lecture de ces quelques pages.


Réponses écrites de Vijayânanda dans la revue Jay Mâ, il y a des années…

I) A PROPOS DE MA ANANDAMAYI

Q : Mâ était-Elle consciente d’aider les autres ?

V : Je ne sais pas. Elle était dans un état très élevé, et le simple fait qu’elle fasse attention à une personne, qu’Elle l’écoute entraînait que les choses tournaient au mieux pour cette personne. Cela pouvait être sur le plan matériel, sur le plan de la santé physique, mais c’était surtout sur le plan de l’évolution intérieure. Souvent, il ne se passait presque rien à l’extérieur, et il se produisait une révolution complète à l’intérieur. L’action de Mâ était comme celle d’un roi. Il suffit qu’un roi dise à son majordome à propos d’un nouveau venu : ‘C’est mon ami’ pour que tout se déroule impeccablement pour le dit ami : logement, repas, service, etc… Peut-on dire que le roi est conscient de tous les détails ?


Q : Pensez-vous que le Gourou puisse prendre le karma de ses disciples ?

V : Certainement. C’est arrivé très souvent dans la vie de Mâ. Soit elle prenait directement la maladie d’un disciple sur elle, sous forme atténuée, soit elle l’en libérait sans en paraître affectée. Le psychisme des sages est très fort. Il ne peut être troublé par les disciples. Mais la perturbation se porte sur leur corps. Une fois, à Bénarès, j’avais eu depuis plusieurs jours une morsure, sans doute de rat, qui s’était infectée à partir du pied. J’ai essayé que Mâ ne voie par cela, mais Atmânanda (une occidentale sannyâsinî avec Mâ) m’a ‘dénoncé’. L’infection, une fois que Mâ l’a vue, a pratiquement disparu en vingt-quatre heures. Le Gourou ne peut ‘donner la Réalisation’ à son disciple, mais il peut le ‘porter’ pour un passage difficile. Peut- être était-ce à cause des disciples que Mâ était si souvent malade. C’est peut-être pour cela aussi que Vivékananda, qui ne s’était pas protégé de ses fidèles durant ses voyages en Occident et qui ne se préoccupait guère de son corps, est mort jeune.


Q : Pourquoi ne semblait-il pas y avoir de grands spirituels dans l’entourage immédiat de Mâ ?

V : Une fois Arnaud Desjardins m’a posé cette question. Je lui ai répondu que la méthode de Mâ, c’était de ne garder près d’elle que les gens qui ne pouvaient pas voler de leurs propres ailes. Les autres, elle les envoyait au loin pour méditer. De plus, c’est très difficile de transmettre la Réalisation : on dit que dans l’entourage du Bouddha lui-même, seuls deux disciples y sont parvenus. Dans mon cas, au bout d’un an en Inde avec elle, je lui avais demandé d’aller méditer seul. Mais elle m’a gardé encore deux ans auprès d’elle avant de me laisser partir pour un an de solitude, et puis ensuite pour une douzaine d’années dans l’Himalaya. Mâ n’avait pas besoin d’être secondée, elle faisait ce qu’elle avait à faire seule. Ce sont les principales raisons, à mon sens, pour lesquelles il n’y pas de gens remarquables dans les ashrams de Mâ actuellement. Ceci dit, peut-être qu’ils se cachent.


Q : Quand vous voyagiez avec Mâ, est-ce que les gens se rendaient compte qu’ils étaient près d’un être peu ordinaire ?

V : Oui. Déjà, Mâ était très belle. Mais surtout, elle était dans un état de joie intense, et communiquait cet état aux gens qui l’approchaient. Ce n’était pas une joie habituelle ; c’était une joie sans aucune excitation, avec pleine maîtrise de soi. Mâ avait dit à Didi que quand elle vieillirait, elle serait voilée. Effectivement, plus tard, elle avait un corps de vieille dame, et sa personnalité suivait le corps en quelque sorte. Il fallait chercher pour trouver cette joie intense derrière les apparences. Il y avait toutes sortes de manières de rencontrer Mâ. Un jour, nous avions transporté quelqu’un qui venait d’avoir eu une fracture chez un chirurgien connu de Calcutta. Quand le chirurgien a vu Mâ, il a dû croire que c’était la femme d’un des membres du groupe et lui a lancé : ‘Vous, allez-vous en !’, et elle est partie. On lui a expliqué après qu’il s’agissait de la célèbre Mâ Anandamayî, et il a fini par devenir l’un de ses grands fidèles.


Q : Est-ce que Mâ montrait qu’elle pouvait voir dans l’esprit de ses visiteurs pendant les entretiens, ou posait-elle les questions qu’on pose d’habitude lorsqu’on veut faire connaissance avec un nouveau venu ?

V : Elle posait des questions tout à fait ordinaires. Mâ était des plus simples et naturelles dans son contact, et c’était cela qu’elle avait de très grand. C’était après les entretiens, par les effets qu’ils avaient, qu’on pouvait se rendre compte pleinement de son pouvoir de sage.


Q : Mâ prenait l’état émotionnel des gens pour les en libérer. Mais est-ce que tout le monde ne prend pas cet état émotionnel (bhav) dans une relation par simple effet d’imitation, sans pour autant libérer les autres ?

V : Non ; à moins d’être très amoureux d’une personne, on ne prend pas son état émotionnel, on s’y oppose plutôt constamment, on s’en défend, c’est ce qui fait rebondir et durer les conversations habituelles. Il faut être un sage comme l’était Mâ pour pouvoir prendre complètement sur soi l’état émotionnel de quelqu’un d’autre.


Q : Qu’est-ce que Mâ voyait du monde intérieur de ses visiteurs ?

V : Elle voyait l’état émotionnel, le bhav fondamental, mais pas le détail de leur esprit. Parfois, en cas d’urgence, elle pouvait changer leur bhav pour un temps. Mais c’était aux visiteurs ou disciples de comprendre le fonctionnement de leur propre esprit et de le changer de manière durable.


Q : Mâ demandait-elle parfois à ses disciples : ‘A vos yeux, qui suis-je ?’

V : Non, elle sentait directement l’opinion des gens sur elle. Par exemple, je la considérais comme mon Gourou, et avec moi elle agissait comme un Gourou. Elle a fait plusieurs fois des allusions claires au fait qu’elle l’était. Elle disait souvent : ‘Comme vous jouez de l’instrument, de même vous entendez le son.’. Si par exemple des parents avaient perdu un enfant auquel ils étaient très attachés, Mâ devenait cet enfant, réellement : Elle avait soudain un visage d’enfant, une voix d’enfant, des gestes d’enfant, ce qui impressionnait vivement les parents.


Q : Vous dites parfois que Mâ était ‘trop gentille’. Qu’est-ce que cela signifie ?

V : En paroles, elle était toujours très gentille. Mais dans les faits, si on ne faisait pas ce qu’elle suggérait, on en subissait les conséquences tôt ou tard, non pas parce qu’elle avait une quelconque volonté de punir, mais parce qu’elle voyait clairement d’avance les mauvais pas dans lesquels on était sur le point de s’engager, et essayait de les éviter. Si on connaissait Mâ, on pouvait la manier comme on voulait. Il suffisait d’aller la voir en lui disant : ‘Mâ, aujourd’hui je ne me sens pas bien, j’ai mal au ventre’ pour qu’elle vous dise immédiatement ‘ne fais pas le travail que je t’ai demandé, va te reposer’. Elle répondait à votre état émotionnel. Mais même si on le voulait, ce n’était pas facile de changer son état émotionnel quand on allait la voir.


Q : Kabir critiquait vivement les castes. Mâ ne les critiquait pas. Pourquoi cette contradiction entre deux êtres réalisés ?

V : J’en ai parlé directement avec Mâ à plusieurs reprises, pendant des heures. Au début, Mâ ne tenait pas compte des règles de caste. Puis, à la longue, il y a eu de plus en plus de pression sur elle. Un jour elle a dit : ‘Celui qui viendra aujourd’hui va décider’. C’est un pandit qui est venu ; il a dû lui dire quelque chose du genre : ‘Mâ, à notre époque où nous sommes au fond du Kali-Yuga, où tout est décadent, les règles de caste ne sont pas si mauvaises, elles sont une barrière contre l’immoralité. Et depuis ce moment, Mâ s’est mise à suivre les règles très exactement. De toutes façons, elle n’était pas réformatrice. Elle avait l’habitude de dire : Jo ho jay (Arrive ce qui doit arriver). Si elle était née en Occident, je suis sûr qu’elle se serait complètement adaptée à nos coutumes. En cela, elle était différente de Swami Ramdas, qui était contre les castes ‘de manière militante’ disait-il.


Q : Mâ voyait-elle les différences entre les grandes religions ?

V : Un jour, à Vrindavan, (village de Krishna et haut lieu du vishnouïsme, j’ai fait l’interprète entre elle et un moine trappiste. Elle a dit à ce dernier, répondant à la question : ‘Est-ce que cela ne vous ennuie pas quand des personnes d’une autre religion viennent discuter avec Vous ?’, : ‘De mon point de vue, les différences entre christianisme, islam, hindouïsme, etc… sont comme les différences qu’il y a ici entre les diverses sectes : les mahaprabhus, les ramanandis, les nimbarkas et ainsi de suite. De mon point de vue, toutes ces religions sont fondamentalement les mêmes.

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Je dormais…et je rêvais…

(Envoyé par Adriana Ardelean)


« JE DORMAIS ET JE REVAIS

QUE LA VIE N’ETAIT QUE JOIE.

JE ME REVEILLAI

ET JE VIS QUE LA VIE ETAIT SERVICE.

JE SERVIS

ET JE DECOUVRIS QUE LE SERVICE ETAIT LA JOIE ».


-TAGORE-



Rebindranath Tagore
Rabindranath Tagore on his 70th birthday. Photo taken in May 1931. Source : German Federal Archives, via Wikimedia Commons.



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Dévider le fil à soie

Un témoignage de Monique Manfrini
(Suite des JAY MA N°125-126 et 127)
Voilà la jolie présentation de Monique par elle-même, que nous avions présentée dans les numéros précédents. La voici à nouveau pour les récents abonnés, suivie de son attachant récit :
« Mon nom est Monique Manfrini. J'ai pu connaître Swami Vijayânanda à Kankhal (près de Hardwar) lors de visites à l'ashram de Mâ Anandamayî. Sa présence, sa vitalité, son optimisme, sa générosité continuent de m'inspirer dans la vie de tous les jours et dans ma recherche spirituelle. C'est là aussi que ma rencontre avec Jacques Vigne a eu lieu en 2000-2001. J'ai suivi des enseignements de l'advaita vedanta en anglais auprès d'un élève de Swami Dayananda en Inde du Sud. Ce fut une révélation tant ces enseignements ont trouvé d'écho au plus profond de moi. C'est sur cette voie de la Connaissance - jnana - que s'inscrit ma recherche. Mais, la bhakti n'est jamais très loin...


Le jeudi 15.08, soit la semaine dernière, mon conjoint, une amie et moi-même sommes allés à la Sainte Baume, montagne sacrée où se trouve la grotte de Ste Marie-Madeleine. J'avais envie d'y retourner depuis quelques années. La grotte avait été fermée en raison d'éboulements successifs puis, enfin, réouverte à tous.

Ste Marie-Madeleine est, pour moi, l'illustration la plus accomplie de l'amour inconditionnel pour le Christ. Quel plus beau symbole de l'amour tout puissant et fidèle par-delà la mort que celui de Ste Marie-Madeleine pour le Christ ! Elle ne l'a jamais trahi ni délaissé, au péril même de sa propre vie. Les hindous appellent cette voie de l'amour pour Dieu, la Bhakti. Ste Marie- Madeleine l'illustre parfaitement. Elle s'est oubliée dans l'Aimé et n'a vécu que pour Lui et par Lui. Ce mystère est fascinant. Combien d'êtres humains arrivent à dépasser leur ego pendant leur vie ? Ce chemin de l'Amour inconditionnel est rare...Oublier son ego, son moi, n'est pas spontané, pour l'être humain, naturellement égoïste. Ce chemin est donc ardu pour l'être humain qui n'abandonne pas aisément son ego. Beaucoup se prétendent “bhaktas” sans savoir ce que cela implique réellement. Si l'ego guide toujours l'individu, alors, nul abandon à Dieu n'est possible. Car, Ste Marie-Madeleine s'est totalement oubliée dans son Bien- Aimé...Elle n'existait plus qu'en Lui...Ce mystère de l'Amour inconditionnel nous est incompréhensible. Comment une jeune et belle femme qui vivait dans le palais du gouverneur romain, Hérode Antipas et s'adonnait aux plaisirs de l'existence, s'est-elle, soudain, repentie de ses péchés et a-t-elle décidé de suivre le Messie, à pied, dans tous ses déplacements en Palestine ?

Là encore, le mystère de cette conversion nous interpelle. Que s'est-il passé entre le Messie et elle ? “Va en paix, ta foi t'a sauvée” lui dit Jésus. Jésus connaît donc bien la sincérité et la profondeur de l'amour de Marie-Madeleine pour Lui. Il sait qu'elle a péché mais il sait aussi qu'elle L'aime et a foi en Lui. Il la choisit, elle, la femme pécheresse plutôt que les pharisiens qui l'accueillent chez eux. Jésus connaît la sincérité et l'humilité du cœur de Marie-Madeleine. Il voit qui L'aime et qui prétend L'aimer. Il dit aux pharisiens ce qu'Il pense de leur attitude. Il n'a pas peur des conséquences de ses paroles et de ses actes parce qu'Il Se connaît. Il ne provoque pas. Il dit simplement ce qui est. Les pharisiens ont, ainsi, accès à la Vérité et peuvent, s'ils le veulent vraiment, changer et suivre la voie de la foi. Il n'y a pas de reproches dans les mots que Jésus dit aux pharisiens. Ceux-ci ont besoin de se voir tels qu'ils sont pour s'amender. Leur foi ne peut pas les sauver puisqu'ils n'ont pas la foi et ils ne savent pas aimer comme Marie-Madeleine. Ils ne connaîtront donc pas la paix salvatrice du Christ. Leurs âmes sont plus pécheresses que celle de Marie-Madeleine qu'ils méprisent. Leurs cœurs sont fermés à l'amour de leurs semblables...Pourtant, Jésus est venu pour eux aussi. Tout être humain peut s'éveiller à l'amour de Jésus et se laisser guider par Lui.

La grâce divine a-t-elle agi en Marie-Madeleine ? Un cœur sincère, repentant et aimant reçoit l'aide de la grâce divine comme l'affirment les paroles du Christ. Il nous incombe de nous en rendre dignes en changeant d'attitude... A défaut, nous risquons de nous enliser dans les fausses valeurs, les jugements erronés et l'absence d'amour...Le Messie nous incite à nous observer sincèrement pour savoir si nous nous comportons comme des pharisiens ou si nous nous efforçons d'être des bhaktis aimant l'autre d'un amour inconditionnel.

Pendant 30 ans, la sainte est restée, seule, dans sa grotte de la Sainte Baume à prier, à contempler et à se purifier pour rejoindre l'Aimé. Son amour pour Lui la comblait et lui permettait de supporter cette dure vie d'ermite. Sa vie dépasse notre compréhension humaine. Nous n'avons pas à juger mais à respecter son choix de se donner entièrement à Dieu.


Hier, 30.8.2013, était le jour de mon anniversaire. J'ai maintenant 64 ans. Il est grand temps que j'accélère le rythme des changements que je sais devoir réaliser en moi. Pourquoi est-ce si lent et difficile ? J'ai souvent l'impression de régresser ou tout au moins de faire du sur place ! Je sais pourtant en quoi je dois changer mais n'y parviens pas. Les hindous disent que l'être humain a une part de “tamas” en lui. Le “tamas” est ce qui nous rend apathique et passif. Alors, nous sommes négligents et repoussons ce qu'il faut faire à demain. Nous sommes, certes, conscients de nos obligations mais nous nous trouvons de faux prétextes pour ne pas agir comme nous le devrions. Le mental humain est si manipulateur, y compris et surtout de lui-même ! Nous nous donnons en permanence bonne conscience ...

Le mental peut également être rusé et rapide comme un singe. C'est l'aspect “rajas” ou actif de notre personnalité. Nous ne tenons pas en place et devons toujours faire quelque chose pour nous occuper. Ainsi, même lorsque nous essayons de méditer, notre mental ne reste pas tranquille. Nous devenons fébriles et voulons agir. Certains pensent à toutes sortes de choses, d'autres, soudain, ouvrent les yeux, se lèvent et se rendent quelque part. Nous ne contrôlons pas ces actions. Ces comportements sont quasi automatiques, involontaires.

Le troisième aspect du mental est “sattva”. Alors, nous créons, sommes inspirés, connaissons le calme, la quiétude, la bonté. Cet état mental est celui qui nous rapproche le plus de la connaissance de notre vrai Soi. Mais, l'homme fluctue souvent d'un état à l'autre et les présente à des proportions différentes dans son comportement. Peu à peu, son chemin spirituel peut lui permettre d'atteindre un état où “sattva” prédomine. A ce moment-là, il éprouve beaucoup de paix, de calme et d'équanimité et peut se concentrer sur la recherche de sa vraie nature. Il fait ce qu'il a à faire sans délai. Il n'agit pas inconsciemment. Il n'oublie pas pendant l'action ce qu'il veut faire. Il peut rester en paix avec lui-même. Il ne connaît ni l'hésitation, ni la division, ni les regrets stérilisants, ni les remords inutiles. Arrivé à ce stade, son but lui apparaît clairement et le progrès s'accélère.

Tous ces aspects de nos personnalités ou “gunas”- sont les trois qualités d'Avidya, l'ignorance individuelle qui associée à Atman -le Soi individuel- donne Jiva -l'individu- que nous sommes. Cette ignorance individuelle de notre vraie nature est appelée à disparaître lorsque nous nous éveillerons. Alors, nous saurons qui nous sommes et ce qu'est le monde.


Aujourd'hui, 02.09. 2013, je me rémémore les enseignements du Maître sur la philosophie advaita, telle qu'exposée par Adi Sankaracharya. Quelle satisfaction pour l'intellect et la raison

! Cependant, que de difficultés pour faire siens tous ces concepts, les pratiquer et parvenir à la connaissance de Soi ! Le chemin est à inventer au fur et à mesure que “je” le parcours puisque “je” ne me connais pas mais “je” me cherche. “Je” qui cherche et “Je” qui est “l'objet” de la recherche est une même entité. Parfois, j'ai l'impression que cette quête est totalement insensée...Ne peut-on pas perdre la raison en essayant de Se connaître ? C'est arrivé à certains chercheurs. Mais, je pense que les aspects “tamasiques” et “rajasiques” de nos mentaux protègent tous ceux qui ne sont pas prêts à Se connaître. En d'autres termes, soit le chercheur sombre dans la léthargie et l'oubli, soit il se perd dans la spirale sans fin de l'activisme  stérile... Les deux possibilités peuvent d'ailleurs alterner.

Aujourd'hui, 12.09.2013, je mesure à quel point tout change et parfois, radicalement, dans nos existences. Cette vie requiert de grandes capacités d'adaptation aux changements et d'acceptation de ces mêmes changements. Le monde change et les êtres humains avec lui. Si l'on se tient à l'écart pendant un certain temps, alors, on réalise que la société et les individus ne sont plus ceux que l'on connaissait. On doit donc décider de notre propre comportement face à ces évolutions. Nous devons nous situer par rapport à ces changements sociaux et individuels. Il est certain que plus nous vieillissons, moins nous avons la capacité de nous adapter aux changements... Il faut se préparer à ne pas rejeter radicalement ce que nous ne pouvons pas faire changer individuellement. Cela ne peut pas être considéré comme de la résignation mais, au contraire, comme de la raison ou de la sagesse...Tel Sisyphe, victime de sa malédiction, pouvons-nous vivre à contre-courant de nos sociétés et concitoyens ? Ce faisant, nous serions, de toute façon, mis à l'écart et ignorés de tous !

Essayons de nous adapter sans pour autant renier tout ce en quoi nous croyons. Renier toutes nos valeurs pour nous adapter aux changements serait très dangereux et destructeur. Nous devons, certes, rester vigilants et analyser, aussi sincèrement que possible, toutes nos pensées et tout ce qui nous a été transmis au cours de notre éducation. Nous pourrons alors exercer nos choix en toute lucidité. Nous sommes pleins de préjugés. Nous obéissons à de multiples conditionnements. Mais, en sommes-nous conscients ? Les remettons-nous en cause ? Avons- nous acquis la capacité de discriminer pour déterminer ce qui est réel, objectif et ce qui nous a été inculqué, sans analyse de notre part, dès l'enfance ? Cette seule faculté peut tout transformer en nous. Si nous apprenons à analyser nos pensées, à les envisager sous diverses perspectives, nous parviendrons à démasquer nos préjugés et à prendre conscience de nos conditionnements. Ensuite, il faut du courage et beaucoup de clairvoyance pour changer de mode de fonctionnement. Mais, si nous ne le faisons jamais, nous vivrons la vie qui nous est imposée par la société, par notre environnement sans même que nous le sachions. (A suivre…)


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LA TRANSMISSION DE L'ESPRIT

Histoires et anecdotes
issues des Ecritures Hindoues et de la vie des Saints
Texte sélectionné, traduit de l'hindi
et présenté par Jacques Vigne


18) INDEPENDANCE

Un jour, alors que Mahavir était en état de Samadhi profond, quelque part dans la campagne, un berger s’approcha de lui et lui dit à brûle-pourpoint : « J’ai à faire au village. C’est important. Je te confie mes buffles. » Mahavir n’eut aucune réaction. Lorsque le berger revint quelques temps après, au vu de la situation, il réprimanda durement le sage qui ne réagit pas plus que la fois précédente. Le roi des dieux, Indra, qui avait assisté à la scène, intervint alors et semonça vertement le berger, lui rappelant que Mahavir était un Saint au grand mérite. Tout penaud, le paysan implora Indra de lui accorder son pardon, après quoi il proposa à l’ascète de rester à ses côtés dans le but de le protéger de ce type d’agression qui ne manquerait pas de se reproduire dans l’avenir. C’est alors que le sage émergea de son silence, interrompant ainsi son samadhi, et dit alors : « On n’a jamais vu et on ne verra jamais quelqu’un parvenir à la liberté par la force, le travail, ou l’aide d’une autre personne. Un aspirant spirituel devrait atteindre la liberté par sa seule conviction, sa seule force, par un travail quel qu’il soit et non pas par une aide miraculeuse. Un sage n’a point besoin d’être protégé. Il est sa propre protection. » Mahavir considérait d’égale façon le berger qui voulait le persécuter et Indra qui, lui, voulait le protéger. Ce ‘Yoga de l’Equanimité’ n’est autre que le mantra fondamental pour l’élévation morale de l’humanité.


Nouvelles
  • Le long programme ‘Tournée et Voyages 2016-17-18’ de Jacques Vigne touche à sa fin. Il est en permanence sur son site www.jacquesvigne.com. Il se complète au fur et à mesure que les dernières rencontres, stages, retraites, conférences se précisent. Il se terminera par la ‘Retraite de clôture à ANNOT’ (22 mai-2 juin). On peut aussi le demander à Mahâjyoti (koevoetsg@orange.fr)
  • Nouvelles de NICE et de cette association, le C.E.P.P.I, qui offre une palette de conférences, sur des sujets tels que les phénomènes inexpliqués, comme par exemple : - UN GROUPE DE PARTAGE est organisé LE 1er LUNDI DU MOIS (sauf juillet- Août) de 18h à 21h, dans différentes salles de la ville, pour échanger sur
  • - Les «Phénomènes Inexpliqués» que vous avez vécus.
  • - Les recherches et expériences auxquelles vous pourriez participer, individuellement ou en petits groupes. (Télépathie, Pouvoir de l’esprit, TCI, etc.)
  • - Les informations que vous pouvez apporter concernant des guérisseurs, thérapeutes, médecins, médiums etc., que vous voulez faire connaître.
  • - Des tests d'hypnose pourront être éventuellement réalisés sur des sujets « les yeux au ciel mais les pieds sur terre», sensibles aux EMC. (Pour des recherches sur "Les vies antérieures", la télépathie, les OBE, etc.)
  • - Des idées et souhaits que vous avez, concernant la Parapsychologie et la Spiritualité.
  • - Les DVD et autres documents que nous pouvons vous prêter.

- Participation : 1 €

- Inscription indispensable

- ou SMS au 07 69 87 16 31 en précisant, nom, prénom, mail et n° de téléphone pour chaque personne, ainsi que la date à réserver)

  • Nous signalons justement, à propos du C.E.P.P.I, que cette association recevra Jacques VIGNE le 4 mai à NICE, de 18h à 21h, dans le cadre d’une ‘Conférence et exercice de méditation’ sur le thème « Yoya et corps vécu entre neurosciences et traditions » et cela au Forum Jorge - Salle des Abbés – 9 rue Cronstadt – 06000 Nice (derrière l’Hôtel Negresco)

Et dans le cadre du 1er semestre 2018, le calendrier des conférences du C.E.P.P.I comprendra encore deux rencontres de classe : le vendredi 23 mars de 18h à 21h l’intervention de J.J.NGUYEN Van Phuc sur ‘Zhineng Qigong ou l’intelligence du cœur’ à la Maison des Associations 12ter Place Garibaldi 06300 Nice – Puis le vendredi 13 avril de 18h à 21h Mgr Gérard et Jean-Marie CHALVIDAL présenteront ‘Ame et OVNI’ à la Maison des Associations 12ter Place Garibaldi 06300 Nice également.

  • Retour à ANNOT (Alpes de Haute Provence – Arrière-Pays niçois) -Fin Mai-début Juin 2018 avec Jacques Vigne – Retraite de ‘clôture’ de sa longue tournée de 3 ans à travers le monde. (Proposée et coordonnée bénévolement par Geneviève Koevoets (Mahâjyoti) - Sur le thème : ‘Dépasser nos émotions perturbatrices grâce à la pacification et à la claire vision intérieure’

Les Inscriptions sont ouvertes - Arrivée prévue le mardi 22 mai 2018 dans la journée ou fin d’après-midi, et départ prévu le samedi 2 juin après le petit déjeuner.

Le succès de la précédente retraite de Pentecôte, début juin 2017, avec ses 65 participants disséminés dans les 50 chalets entourés de verdure, face aux célèbres falaises de grès du petit village médiéval et provençal d’Annot, a incité Jacques Vigne à retrouver cette ambiance chaleureuse pour finir en beauté sa ‘tournée’ parmi nous, avant de prendre une année de silence dans le subcontinent indien, où il habite.

La retraite aura lieu dans les mêmes conditions. La seule différence sera que les chalets seront divisibles seulement par deux, et non plus par quatre, ce fait octroyant trop de complications pour les inscriptions.

Une variante : cette fois-ci, une incursion dans les grottes troglodytes d’Annot, visitées par de nombreux géologues, intéressés par leur formation analogue et de même époque que ce que l’on peut admirer à Fontainebleau et dans la région de l’Utah en Amérique du Nord, sera à l’ordre du jour (à développer avec Gabrielle Auger, directrice du ‘Pré Martin’)

Longue retraite d’été en montagne avec Jacques Vigne, au ‘Pré Martin’, dans un site ‘Culture et patrimoine’, ‘Nature et évasion’ classé espace naturel.

Le Village d’hôtes ‘LE PRE MARTIN’, est dirigé par une jeune femme dynamique Gabrielle AUGER. Il nous offre ‘culture et nature’, avec ses chalets situés sur la colline faisant face à la petite bourgade médiévale d’ANNOT (XI° siècle), dont les maisons à encorbellement, les chapelles et les vieilles échoppes racontent un passé riche d’histoire. Annot est surplombé par une couronne de falaises de grès dominant le village, paysage étonnant, constitué de failles, de blocs et de châtaigniers centenaires, qui ont été les témoins de bien des légendes… Non loin du Lac de Castillon, de la petite ville de Castellane et des Gorges du Verdon, le site est classé ‘espace naturel sensible’ et offre des richesses géologiques, botaniques, qui font la joie des grimpeurs par escalade, celle des randonneurs et celle des géologues !

Nous sommes dans les Alpes de Haute Provence, l’Arrière-Pays niçois, où serpente le célèbre petit ‘Train des Pignes’ des Chemins de Fer de Provence, à flanc de collines, dans une incroyable diversité de paysages somptueux et sauvages.

Une fois arrivés au ‘Pré Martin’, c’est le calme propice à cette nouvelle retraite de silence de 10 jours.

Participation pour l’enseignement de Jacques Vigne (hors hébergement) ce qui est surtout dédié aux œuvres sociales et humanitaires dont Jacques s’occupe en Inde : 35€ par jour par personne pour une semaine ou plus, et 40€ par jour pour moins d’une semaine. (En cas de difficultés financières, des conditions particulières sont possibles.)

Le Pré Martin se compose de : 50 chalets de 36 m2, en pleine verdure, avec 2 chambres, salon, wifi, WC séparés, douche et cuisine équipée. (Donc possibilité de manger chez soi). D’une grande salle à manger, d’un salon-bar avec Internet-wifi, et d’une bibliothèque. (La liaison pour les téléphones portables y est parfaite). Nourriture végétarienne.

HEBERGEMENT (Nouveaux TARIFS) : (calculés par chalet et par nuit) :

Le chalet entier : 64€ (loué pour 1 à 4 personnes)

2 chambres, salon, kitchenette équipée, vaisselle, salle de bain, WC, terrasse.

La chambre avec lit double dans un chalet partagé : 35€

Salle de bain et WC commun pour 2 chambres

Ou la chambre avec 2 lits simples dans chalet partagé : 35€

Salle de bain et WC commun pour 2 chambres Libre aux stagiaires de s’organiser entre eux. Possibilité de faire sa cuisine.

Prix des repas : Pd 8€. Déjeuner ou diner 20€ -

Pension complète : 40 € - Demi-pension 25€

Geneviève (Mahâjyoti) qui coordonne bénévolement la retraite fera le lien  ‘au besoin’, mais il est recommandé de s’adresser au Pré Martin directement pour réserver l’hébergement et les repas. Avec prière d’aviser Geneviève ensuite (koevoetsg@orange.fr) - Voir la ‘Présentation détaillée’ sur www.jacquesvigne.com ou la demander à Geneviève.


Réservations et inscriptions directement : Village d’hôtes : ‘Le Pré Martin’ Mme Gabrielle AUGER - Route du Pré Martin - 04240 Annot

Tel : 04 92 83 31 69 – 06 99 43 21 10 - Email : contact@lepremartin.com Sites : www.lepremartin.com et www.annot.com

Accessible par le train des Chemins de Fer de Provence, au départ de Nice et de Digne : www.trainprovence.com

Géolocalisation Le Pré Martin : Lat. 43° 57’ 43’’ - Long. 6° 39’ 55’’


Abonnements au ‘Jay Mâ’ de Mars 2017 à Mars 2019 (Marche à suivre en général)

Notre dernière session de deux ans, avait débuté avec le N°116 du printemps, un ‘Numéro Spécial’ dédié à ses 30 années d’existence et à Atmananda qui en fut l’inspiratrice. Cette dernière session, qui allait de Mars 2015 à Mars 2017, s’est donc terminée avec le N°124 du printemps, un numéro ‘charnière’ qui a débuté la nouvelle session actuelle pour les deux prochaines années. Merci aux nouveaux inscrits, et aux fidèles d’être restés dans la Grande Famille de Mâ !

Les abonnés habituels peuvent renouveler leur abonnement qui s’étendra désormais de Mars 2017 à Mars 2019. Vous pouvez aussi le prendre ‘en vol’ à n’importe quel moment…Les numéros arriérés vous seront envoyés.

Merci à tous ceux qui rejoindront ‘en route’ l’expérience du ‘JAY MA’ et qui s’inscriront pour ces deux prochaines années à venir, auprès de José Sanchez Gonzalez pour la partie administrative : 10 rue Tibère – 84110 Vaison-La-Romaine – nagajo3@yahoo.fr – 0634988222 et ensuite auprès de Geneviève (Mahâjyoti) qui en gère bénévolement l’édition, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous remettant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@orange.fr. N’oubliez pas de l’aviser afin de recevoir les JAY MA…sinon, ils ne vous parviendraient pas !

La brochure reste toujours au prix de 1 Euro symbolique par exemplaire trimestriel envoyé par email, soit 4 numéros par an. Le renouvellement ou l’inscription se feront toujours automatiquement pour deux ans. Il faudra donc envoyer à José, comme d’habitude, un chèque de 8 Euros au nom de Jacques Vigne, pour couvrir les deux prochaines années. Les numéros arriérés seront toujours envoyés par Geneviève (Mahâjyoti) à tous ceux qui s’inscriront en cours de route, à n’importe quel moment.

Cette brochure fut créée il y a 30 ans... Elle représente un lien d’amour avec l’Inde, avec Mâ, les Swamis, les lectures, les retraites, les voyages, les témoignages, à travers la composition bénévole qu’en fait Mahâjyoti, avec la supervision de Jacques Vigne. Mahâjyoti, a une « Lettre d’infos » à votre disposition sur demande, pour bien comprendre la marche à suivre et pour ceux des pays qui n’ont plus de chéquiers.


Table des matières

Paroles et Souvenirs de Mâ (Mâ Anandamayî incarnation de l’héritage spirituel et culturelde l’Inde) Une parfaite incarnation de Sachchidânanda – Par Shri J.N. Dhamija

Swami Vijayânanda le témoin de Mâ (Par Jacques Vigne)

Un chemin de joie-Témoignage et réponses d’un disciple français de Mâ Anandamayî (De Swami Vijayânanda)

Je dormais…Je rêvais… (Tagore) – (Envoyé par Adriana Ardelean)

Dévider le fil à soie (Témoignage de Monique Manfrini - Suite)

La Transmission de l’Esprit (Tiré des Ecritures Hindoues, présenté par Jacques Vigne)

Nouvelles

Abonnements à renouveler pour deux ans : de Mars 2017 à Mars 2019

Table des Matières